ORAMORPH

Principes actifs : Morphine sulfate

Les gammes de produits

ORAMORPH 20 milligrammes/1 mL gtt buv

Remboursable

Sur prescription seulement

Douleur intense
Douleur rebelle
Douleur cancéreuse

Forme :

 Solution buvable en gouttes

Catégories :

 Antalgiques, Morphine et morphinomimétiques, Morphine, Morphine sulfate orale immédiate

Principes actifs :

 Morphine sulfate

Posologie pour ORAMORPH 20 milligrammes/1 mL gtt buv

Indications

Douleur intense, Douleur rebelle, Douleur cancéreuse

Posologie

Enfant - Nourrisson de 6 mois à 15 ans . Traitement initial (implicite)
un(e) (1) mg par kilo par jour. Maximum quarante (40) mg par jour. ou zéro virgule huit (0.8) goutte par kilo par jour. Maximum trente-deux (32) gouttes par jour.

Sujet âgé de plus de 75 ans . Traitement initial (implicite)
cinq (5) mg six (6) fois par jour. ou quatre (4) gouttes six (6) fois par jour.

Adulte de moins de 75 ans . Traitement initial (implicite)
dix (10) mg tous les quatre (4) heures. Maximum soixante (60) mg par jour. ou huit (8) gouttes tous les quatre (4) heures. Maximum quarante-huit (48) gouttes par jour.

Administration

Voie orale

Recommandations patient

ARRETER LE TRAITEMENT ET CONSULTER IMMEDIATEMENT un médecin en cas de :
-       Difficultés respiratoires ou sensations vertigineuses.
-       Cloques, peau squameuse étendue ou boutons remplis de pus, ainsi que fièvre.
CONTACTER un médecin en cas de :
-       Augmentation de la sensibilité à la douleur malgré la prise de doses croissantes.
-       Faiblesse, fatigue, manque d'appétit, nausée, vomissements ou pression artérielle basse.
-       Perte de libido, impuissance, absence de règles.
-       Pauses respiratoires pendant le sommeil, réveils nocturnes dus à l'essoufflement, difficultés à rester endormi(e) ou somnolence excessive pendant la journée.
-       Fortes douleurs à la partie supérieure de l'abdomen pouvant irradier dans le dos, nausées, vomissements ou fièvre.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (baisse de la vigilance).
EVITER la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
SPORTIFS : substance dopante.
 

Contre-indications pour ORAMORPH 20 milligrammes/1 mL gtt buv

  • Patient de moins de 6 mois
  • Insuffisance respiratoire décompensée en l'absence de ventilation artificielle
  • Insuffisance hépatocellulaire sévère avec encéphalopathie
  • Traumatisme crânien
  • Hypertension intracrânienne en l'absence de ventilation contrôlée
  • Epilepsie non contrôlée
  • Allaitement
  • Consommation d'alcool

Effets indésirables pour ORAMORPH 20 milligrammes/1 mL gtt buv

Niveau d’apparition des effets indésirables

Fréquent

Constipation

Confusion

Somnolence

Nausée

Vomissement

Anxiété

Courbature

Diarrhée

Dysurie

Hyperhidrose

Irritabilité

Pancréatite

Prurit

Rétention urinaire

Tachycardie

Syndrome grippal

Cauchemars

Mydriase

Hallucinations

Excitation

Dépression respiratoire

Larmoiement

Rhinorrhée

Sécheresse buccale

Sédation

Tremblement

Syndrome de sevrage

Rougeur

Bouffées de chaleur

Dépendance

Apnée

Réaction anaphylactoïde

Augmentation de la pression intracrânienne

Myoclonie

Dysphorie

Pustulose exanthématique aiguë généralisée

Syndrome des jambes sans repos

Spasme du sphincter d'Oddi

Allodynie

Colique abdominale

Tolérance aux opioïdes

Hyperalgésie

Apnée centrale du sommeil


Résumé du profil de sécurité

Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l'initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d'être traités.

Liste tabulée des effets indésirables

Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur fréquence en utilisant la classification suivante :

Très fréquent (= 1/10) ; fréquent (= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (= 1/1 000, < 1/100) ; rare (= 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

 

 

Pharmacodépendance et syndrome de sevrage

L'utilisation d'analgésiques opioïdes peut être associée au développement d'une dépendance ou d'une tolérance physique et/ou psychologique. L'utilisation répétée de ORAMORPH peut entraîner une pharmacodépendance, même à des doses thérapeutiques. Le risque de pharmacodépendance peut varier en fonction des facteurs de risque individuels du patient, de la posologie et de la durée du traitement par opioïdes. L'interruption soudaine de l'administration d'opioïdes ou l'administration d'antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses. Pour la prise en charge, voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants : courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, vomissements. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants : humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un « état de manque » est souvent présent.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.

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Grossesse et allaitement pour le ORAMORPH 20 milligrammes/1 mL gtt buv

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène de la morphine.

En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n'est apparu à ce jour. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.

Des posologies élevées en cours de grossesse ou même en traitement bref juste avant ou pendant l'accouchement, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, en fin de grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Dans ces conditions d'utilisation les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes de syndrome de sevrage néonatal. Le traitement peut inclure l'utilisation d'un opioïde et des soins de support.

En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.

Allaitement

·         Une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né.

·         En cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement.

·         En cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.

Fertilité

Il ressort des études effectuées chez l'animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir la rubrique Données de sécurité préclinique « Données de sécurité préclinique »).


Mise en garde pour ORAMORPH 20 milligrammes/1 mL gtt buv

Mise en garde

Mises en garde spéciales

L'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.

Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

Trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (abus et dépendance) et syndrome de sevrage :

La tolérance et la dépendance physique et/ou psychologique peuvent se développer à la suite de l'administration répétée d'opioïdes tels que ORAMORPH.. Plus l'utilisation du médicament est longue, plus le risque augmente. De même, des doses plus élevées augmentent le risque encouru. Il est possible de réduire les symptômes en ajustant la dose ou la forme pharmaceutique et en procédant à un sevrage progressif de la morphine. Pour les symptômes individuels, voir la rubrique Effets indésirables.

La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu à une utilisation détournée (mésusage): dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

La morphine présente un risque d'abus similaire à celui des autres puissants opioïdes agonistes L'utilisation répétée de ORAMORPH peut entraîner un trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (TUO). Une dose plus élevée et une durée plus longue du traitement par opioïdes peuvent augmenter le risque de développer un TUO. L'abus ou le mésusage intentionnelle de ORAMORPH peut entraîner un surdosage et/ou le décès. Le risque de développer un TUO est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et soeurs) de troubles liés à la consommation de substances (y compris ceux liés à la consommation abusive d'alcool), chez les fumeurs actifs ou chez les patients ayant des antécédents personnels de troubles de la santé mentale (par ex. dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité).

Des antécédents de toxicomanie permettent toutefois la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

Avant l'instauration du traitement par ORAMORPH et pendant le traitement, les objectifs du traitement et un plan d'arrêt doivent être convenus avec le patient (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Avant et pendant le traitement, le patient doit également être informé des risques et des signes de TUO. En cas d'apparition de ces signes, il convient de conseiller aux patients de contacter leur médecin.

Les patients devront faire l'objet d'une surveillance pour détecter les signes de consommation excessive de médicaments (par exemple, une demande de renouvellement prématurée), comprenant notamment l'examen des opioïdes et des médicaments psychoactifs concomitants (comme les benzodiazépines). Pour les patients présentant des signes et des symptômes de TUO, il convient d'envisager une consultation avec un spécialiste en toxicomanie.

Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose :

En raison d'une possible association entre le STA et l'utilisation de morphine chez les patients présentant une drépanocytose recevant un traitement par morphine lors d'une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l'objet d'une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.

Insuffisance surrénale :

Les analgésiques opioïdes peuvent entraîner une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d'insuffisance surrénale peuvent comprendre les symptômes suivants : nausée, vomissements, perte d'appétit, fatigue, faiblesse, sensations vertigineuses et pression artérielle basse.

Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine :

L'utilisation à long terme d'analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des niveaux d'hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes incluent les événements suivants : diminution de la libido, impuissance et aménorrhée.

Une hyperalgésie ne répondant pas à une nouvelle augmentation de la dose de morphine peut survenir, notamment à des doses élevées. Une réduction de la dose de morphine ou un changement d'opioïde peut s'avérer nécessaire.

Troubles respiratoires liés au sommeil

Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment l'apnée centrale du sommeil (ACS) et l'hypoxémie liée au sommeil. L'utilisation d'opioïdes augmente le risque d'ACS de façon dose-dépendante. Chez les patients souffrant d'ACS, il convient d'envisager une diminution de la dose totale d'opioïdes.

Réactions indésirables cutanées graves

Une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), pouvant mettre la vie du patient en danger ou lui être fatale, a été rapportée dans le cadre de traitements à base de morphine. La plupart de ces réactions sont survenues au cours des 10 premiers jours de traitement. Les patients doivent être informés au sujet des signes et symptômes de la PEAG et consulter un médecin s'ils présentent de tels symptômes.

Si des signes ou symptômes évoquant l'une de ces réactions cutanées apparaissent, la morphine doit être arrêtée et un traitement de substitution doit être envisagé.

Affections hépatobiliaires

La morphine peut provoquer un dysfonctionnement et un spasme du sphincter d'Oddi, ce qui augmente la pression intrabiliaire et le risque de symptômes des voies biliaires et de pancréatite.

Risque lié à l'utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés :

L'utilisation concomitante de ORAMORPH 20 mg/1 ml et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une détresse respiratoire, un coma et la mort. En raison de ces risques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels d'autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision de prescrire ORAMORPH 20 mg/1 ml en même temps que des médicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée de traitement doit être aussi courte que possible.

Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue de signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.

À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu'ils connaissent ces symptômes (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l'effet analgésique de la morphine et d'ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

Précautions d'emploi

La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants:

Insuffisance rénale :

L'élimination rénale de la morphine, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique.

Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément :

Il convient alors d'adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.

Chez l'insuffisant respiratoire non décompensé :

La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.

Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.

Chez l'insuffisant hépatique :

L'administration de morphine doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.

Chez les personnes âgées et très âgées :

Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale (voir rubrique Posologie et mode d'administration Posologie et mode d'administration).

Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d'effets indésirables.

Constipation :

Il est impératif de s'assurer de l'absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.

Chez le nourrisson surtout avant trois mois :

Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L'instauration d'un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.

Hypertension intracrânienne :

En cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.

Troubles mictionnels :

Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.

Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale :

Une réduction de l'efficacité du traitement par inhibiteur P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par inhibiteur P2Y12 et morphine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Sportifs :

L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.

Liées aux excipients:

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml (16 gouttes), c.-a-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».

Ce médicament contient 1 mg de benzoate de sodium par ml. Le benzoate de sodium peut accroitre le risque d'ictere (jaunissement de la peau et des yeux) chez les nouveau-nés (jusqu'à 4 semaines).

Précautions d'emploi

Risque de développer un trouble lié à l'usage d'opioïdes (TUO)

Symptômes de trouble de l'usage d'opioïdes

Drépanocytose

Insuffisance surrénale

Hyperalgésie

Apnée centrale du sommeil

Manifestations de la pustulose exanthématique aiguë

Manifestations de réaction cutanée sévère

Insuffisance hépatique

Insuffisance rénale

Insuffisance respiratoire

Sujet âgé

Pathologie urétroprostatique ou vésicale

Syndrome occlusif intestinal

Constipation

Nourrisson de plus de 6 mois

Hypertension intracrânienne

Grossesse

Sujet fragile

Hypoprotidémie

Aptitude à conduire

En raison de la baisse de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine.

Interaction avec d'autre médicaments

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central. La morphine doit donc être utilisée avec prudence chez les patients qui reçoivent simultanément d'autres neurodépresseurs, y compris des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs, (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, de la gabapentine ou de la prégabaline, du baclofène et du thalidomide. Des effets d'interaction entraînant une dépression respiratoire, une hypotension, une sédation profonde ou un coma peuvent se produire si ces médicaments sont pris en combinaison avec les doses habituelles de morphine.

Associations contre-indiquées

+ Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)

Diminution de l'effet antalgique ou antitussif, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

Associations déconseillées

+ Naltrexone

Risque de diminution de l'effet antalgique. Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.

+ Consommation d'alcool

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la morphine. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Rifampicine

Diminution des concentrations et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

+ Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale

Une exposition retardée et réduite au traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale a été observée chez des patients atteints du syndrome coronarien aigu traités par morphine. Cette interaction peut être liée à une diminution de la motilité gastro-intestinale et s'applique aux autres opioïdes. Même si les conséquences cliniques ne sont pas connues, les données indiquent une réduction potentielle de l'efficacité des inhibiteurs de P2Y12 chez les patients co-traités avec la morphine et inhibiteur de P2Y12 (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Chez les patients atteints du syndrome coronarien aigu, chez qui la morphine ne peut être retirée et pour lesquels une inhibition rapide de P2Y12 est jugée cruciale, l'utilisation d'un inhibiteur de P2Y12 par voie parentérale peut être envisagée.

Associations à prendre en compte

+         Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dextromoramide, dextropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, oxycodone, pethidine, phénopéridine, remifentanil, sufentanil, tramadol)

+         Antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine)

+         Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

+         Barbituriques

+         Sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés

L'utilisation concomitante d'opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de mort en raison d'un effet dépresseur additif sur le système nerveux central. La dose et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

+         Autres médicaments sédatifs

Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.


Informations complémentaires pour ORAMORPH 20 milligrammes/1 mL gtt buv

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ORAMORPH - CT-9027

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Excipients

Edétate disodique, Sodium benzoate, Citrique acide, Eau purifiée

Exploitant / Distributeur

KYOWA KIRIN INTERNATIONAL NEWCO FRANCE SAS

20-26 boulevard du Parc

92200

NEUILLY SUR SEINE

Code UCD7 : 9283152

Code UCD13 : 3400892831527

Code CIS : 66089989

T2A médicament : Non

Laboratoire titulaire AMM : L. MOLTENI ET C. DEI

Laboratoire exploitant : KYOWA KIRIN INTERNATIONAL NEWCO FRANCE SAS

Prix vente TTC : 13.67€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non

Base de remboursement : 13.67€

Taux SS : 65%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH7

Date AMM : 12/01/1994

Rectificatif AMM : 02/10/2025

Marque : ORAMORPH

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400936587281

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

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