FRAGMINE

Principes actifs : Daltéparine sodique

Les gammes de produits

FRAGMINE 10 000 UI Anti-Xa/0,4 mL sol inj

Remboursable

Sur prescription seulement

Maladie thrombo-embolique veineuse chez le patient cancéreux
Prévention des récidives thrombo-emboliques veineuses chez le patient cancéreux

Forme :

 Solution injectable

Catégories :

 Hémostase et sang, Antithrombotiques, Groupe de l'héparine, Héparines de bas poids moléculaire, Daltéparine

Principes actifs :

 Daltéparine sodique

Posologie pour FRAGMINE 10 000 UI Anti-Xa/0,4 mL sol inj

Indications

Maladie thrombo-embolique veineuse chez le patient cancéreux, Prévention des récidives thrombo-emboliques veineuses chez le patient cancéreux

Posologie

Adulte . Traitement préventif et curatif. Maladie thrombo-embolique veineuse - Récidives pendant le 1er mois suivant l'événement. Voie SC (implicite)
200 UI anti-Xa par kilo 1 fois par jour à injecter par voie SC. Maximum 18000 UI anti-Xa par jour. ou 0.02 seringue préremplie par kilo 1 fois par jour à injecter par voie SC. Maximum 1.8 seringues préremplies par jour.

Adulte . Traitement préventif. Récidives d'événements thrombo-emboliques veineux du 2ème au 6ème mois suivant l'événement. Voie SC
150 UI anti-Xa par kilo 1 fois par jour à injecter par voie SC pendant 6 mois. Maximum 18000 UI anti-Xa par jour. ou 0.015 seringue préremplie par kilo 1 fois par jour à injecter par voie SC pendant 6 mois. Maximum 1.8 seringues préremplies par jour.

Adulte . avec taux plaquettes entre 50 000 et <= 100000 mm3. Traitement préventif. Prévention des récidives thrombo-emboliques veineuses chez le patient cancéreux. Voie SC
110 UI anti-Xa par kilo 1 fois par jour à injecter par voie SC. Maximum 15000 UI anti-Xa par jour. ou 0.011 seringue préremplie par kilo 1 fois par jour à injecter par voie SC. Maximum 1½ seringues préremplies par jour.

Administration

Voie SC

Recommandations patient

PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de baisse du nombre de plaquettes dans le sang.
PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN OU L'INFIRMIERE en cas de saignements.

Contre-indications pour FRAGMINE 10 000 UI Anti-Xa/0,4 mL sol inj

  • Antécédent de thrombocytopénie grave de type II sous héparine
  • Tendance hémorragique liée à des troubles de l'hémostase en dehors des coagulations intravasculaires disséminées
  • Lésion susceptible de saigner
  • Ulcère gastroduodénal
  • Hémorragie
  • Troubles sévères de la coagulation
  • Endocardite infectieuse
  • Lésion oculaire
  • Lésion auriculaire
  • Intervention chirurgicale cérébrale
  • Intervention chirurgicale ophtalmique
  • Chirurgie de l'oreille interne
  • Chirurgie de l'oreille moyenne
  • Insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/mn) en dehors de l'hémodialyse
  • Anesthésie péridurale
  • Rachianesthésie
  • Ponction lombaire
  • Sujet de moins de 40 kg
  • Voie IM
  • Allaitement
  • Accident vasculaire cérébral ischémique à la phase aiguë
  • Porteur de prothèse valvulaire
  • Insuffisance rénale (30 < Clcr < 59 ml/mn)
  • Grossesse

Effets indésirables pour FRAGMINE 10 000 UI Anti-Xa/0,4 mL sol inj

Niveau d’apparition des effets indésirables

Fréquent

Hémorragie

Thrombopénie

Elévation des transaminases

Douleur au site d'injection

Hématome sous-cutané au site d'injection

Hypersensibilité

Alopécie

Manifestation allergique

Hématome intrarachidien

Placard érythémateux infiltré et douloureux au point d'injection

Manifestation allergique cutanée

Purpura au point d'injection

Nécrose cutanée au site d'injection

Hyperkaliémie

Ostéoporose

Eruption cutanée

Hémorragie intracrânienne

Réaction anaphylactique

Hypo-aldostéronisme

Hémorragie rétropéritonéale

Thrombopénie induite par l'héparine de type Il

Hématome épidural

Hématome rachidien


Environ 3% des patients ayant reçu un traitement prophylactique ont fait l'objet d'un rapport d'effets secondaires.

Les effets indésirables rapportés qui peuvent être liés à la daltéparine sodique, sont listés ci-dessous selon la classification par système-organe et par leur fréquence : fréquents (³ 1/100, < 1/10), peu fréquents (³ 1/1 000, < 1/100), rares(³ 1/10 000).

·         Manifestations hémorragiques : elles surviennent essentiellement en présence :

o   de facteurs de risque associés : lésions organiques susceptibles de saigner, certaines associations médicamenteuses (voir rubriques Contre-indications Contre-indications et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions), âge, insuffisance rénale, faible poids,

o   du non-respect des modalités thérapeutiques, notamment durée de traitement et adaptation de la dose en fonction du poids (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

o   Le risque d'hémorragie est dose-dépendant. La plupart des hémorragies sont modérées. Certains cas graves ont été rapportés, dont certains fatals.

De rares cas d'hématomes intrarachidiens ont été rapportés lors de l'administration d'héparine de bas poids moléculaire au cours d'une rachianesthésie, d'une analgésie ou d'une anesthésie péridurale. Ces événements ont entraîné des lésions neurologiques de gravité variable dont des paralysies prolongées ou permanentes (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

·         L'administration par voie sous-cutanée peut entraîner la survenue d'hématomes aux points d'injection. Ils sont majorés par le non-respect de la technique d'injection ou l'utilisation d'un matériel d'injection inadéquat. Des nodules fermes disparaissant en quelques jours traduisent un processus inflammatoire et ne sont pas un motif d'arrêt du traitement.

·         Des thrombopénies ont été rapportées. Elles sont de deux types :

o   les plus fréquentes, de type I, sont habituellement modérées (>100 000 / mm3), précoces (avant le 5ème jour) et ne nécessitent pas l'arrêt du traitement,

o   rarement, des thrombopénies immuno-allergiques graves de Type II (TIH). Leur prévalence est encore mal évaluée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

·         Rares manifestations allergiques cutanées ou générales susceptibles, dans certains cas, de conduire à l'arrêt du médicament.

·         Le risque d'ostéoporose ne peut être exclu, comme avec les héparines non fractionnées, en cas de traitement prolongé, bien que ce risque n'ait pas été observé avec la daltéparine.

Les produits à base d'héparine peuvent provoquer un hypoaldostéronisme, pouvant conduire à une augmentation du potassium plasmatique.

Plus rarement, une hyperkaliémie significative sur le plan clinique peut se produire, surtout chez les insuffisants rénaux chroniques et les diabétiques (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

La fréquence, le type et la gravité des effets indésirables attendus chez l'enfant semblent être identiques à ceux observés chez l'adulte. La sécurité sur une administration à long terme de dalteparine n'a pas été établie.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

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Grossesse et allaitement pour le FRAGMINE 10 000 UI Anti-Xa/0,4 mL sol inj

Grossesse

La daltéparine ne traverse pas la barrière placentaire.

Un grand nombre de données sur les femmes enceintes (plus de 1 000 expositions) n'indiquent aucune toxicité malformative ni aucune toxicité foetale ni néonatale. FRAGMINE peut être utilisé pendant la grossesse en cas de nécessité clinique.

Plus de 2 000 cas (études, séries de cas et rapports de cas) sur l'administration de daltéparine pendant la grossesse ont été publiés. Les résultats indiquent un risque moindre d'hémorragie et de fracture ostéoporotique en comparaison avec l'héparine non fractionnée (HNF). La plus grande étude prospective « Efficacité de la thromboprophylaxie comme intervention chez la femme enceinte »  (“Efficacy of Thromboprophylaxis as an Intervention during Gravidity“ (EThIG)), portait sur 810 femmes enceintes et étudiait une classification du risque spécifique à la grossesse (risque faible, élevé, très élevé de thromboembolie veineuse) avec des doses quotidiennes de daltéparine comprises entre 50 et 150 U.I./kg (dans certains cas jusqu'à max. 200 U.I./kg). Cependant, seules quelques études contrôlées randomisées sont disponibles sur l'utilisation d'héparines de bas poids moléculaire au cours de la grossesse.

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ni foetotoxique de la daltéparine sodique (voir rubrique Données de sécurité préclinique Données de sécurité préclinique).

L'anesthésie péridurale est une contre-indication absolue chez la femme enceinte traitée par de fortes doses d'anticoagulants (voir rubrique Contre-indications Contre-indications). La prudence est de mise lors du traitement de patientes présentant un risque accru d'hémorragie, telles que les femmes en état périnatal (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). 

Au cours du dernier trimestre de la grossesse, la demi-vie de l'activité anti Xa de la daltéparine est de 4 à 5 heures.

Des échecs thérapeutiques ont été rapportés chez des femmes enceintes portant des prothèses de valves cardiaques artificielles et traitées par des doses anticoagulantes d'héparine de bas poids moléculaire uniquement. L'utilisation de FRAGMINE n'a pas été correctement étudiée chez les femmes enceintes munies de prothèses de valves cardiaques.

Allaitement

De faibles quantités de daltéparine sodique sont excrétées dans le lait maternel. A ce jour, les études ont révélé des taux d'anti-facteur Xa au niveau du lait maternel de 2 à 8% par rapport aux taux plasmatiques (15 femmes, 3ème au 5ème jour d'allaitement, 2 à 3 heures après l'administration sous-cutanée de la daltéparine sodique). Aucun effet anticoagulant chez le nourrisson allaité n'est attendu. 

Un risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu. La décision de poursuivre ou d'interrompre l'allaitement ou le traitement avec FRAGMINE doit être prise en analysant le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du traitement par FRAGMINE pour la mère.

Fertilité

Sur la base des données cliniques actuelles, rien ne prouve que la daltéparine sodique affecte la fertilité. Aucun effet sur la fertilité, l'acte sexuel, ou le développement péri- et postnatal n'a été remarqué lorsque la daltéparine sodique a été testée chez les animaux.


Mise en garde pour FRAGMINE 10 000 UI Anti-Xa/0,4 mL sol inj

Mise en garde

Bien que les différentes spécialités d'héparines de bas poids moléculaire aient toutes des concentrations exprimées en unités internationales anti-Xa, leur efficacité ne se limite pas qu'à cette activité anti-Xa. Il serait dangereux de substituer le schéma posologique d'une HBPM par celui d'une autre HBPM ou par celui d'un autre polysaccharide de synthèse, chaque schéma ayant été validé par des études cliniques spécifiques. Il y a donc lieu d'être particulièrement vigilant et de respecter le mode d'emploi spécifique de chacune des spécialités.

FRAGMINE ne doit pas être injecté par voie intramusculaire. En raison du risque d'hématome, l'injection intramusculaire d'autres médicaments doit être évitée quand la dose quotidienne de daltéparine sodique est supérieure à 5000 U.I.

Mises en garde spéciales

La prudence est recommandée en cas de thrombopénie et d'anomalie de la fonction plaquettaire, d'insuffisance hépatique et rénale sévères, d'hypertension non-contrôlée, de rétinopathie hypertensive ou diabétique.

La prudence est également recommandée en cas de traitement par de fortes doses de daltéparine sodique  (telles que celles nécessaires pour  traiter une thrombose veineuse profonde  aigüe, une embolie pulmonaire ou une coronaropathie instable), chez les patients qui viennent d'être opérés et  également lorsqu'un risque accru d'hémorragie est soupçonné.

Risque hémorragique

Il est impératif de respecter les schémas thérapeutiques recommandés (posologies et durées de traitement). Dans le cas contraire, des accidents hémorragiques peuvent s'observer, surtout chez les sujets à risque (sujets âgés, insuffisants rénaux…).

Les accidents hémorragiques graves ont notamment été observés :

·         chez le sujet âgé, notamment du fait de la détérioration de la fonction rénale liée à l'âge, y compris à l'intérieur de la fourchette thérapeutique,

·         en cas d'insuffisance rénale,

·         en cas de poids inférieur à 40 kg,

·         en cas de traitement prolongé au-delà de la durée moyenne préconisée de 10 jours,

·         en cas de non-respect des modalités thérapeutiques conseillées (notamment durées de traitement et adaptation de la dose en fonction du poids pour les traitements curatifs),

·         en cas d'association à des médicaments majorant le risque hémorragique (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Les patients âgés (en particulier âgés de 80 ans et plus) peuvent présenter un risque accru de complications hémorragiques dans la gamme posologique thérapeutique. Une surveillance clinique attentive est recommandée.

Dans tous les cas, une surveillance particulière est indispensable chez les patients âgés et/ou insuffisants rénaux, ainsi qu'en cas de traitement prolongé au-delà de 10 jours.

Pour détecter une accumulation, une mesure de l'activité anti-Xa peut être utile dans certains cas (voir Précautions d'emploi/Surveillance biologique).

Risque de thrombopénie induite par l'héparine (TIH)

Devant un patient traité par HBPM (à dose curative ou préventive) qui présente un événement thrombotique, tel que :

·         une aggravation de la thrombose pour laquelle il est traité,

·         une phlébite,

·         une embolie pulmonaire,

·         une ischémie aiguë des membres inférieurs,

·         voire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral ischémique, il faut systématiquement penser à une thrombopénie induite par l'héparine (TIH) et faire pratiquer en urgence une numération des plaquettes (voir Précautions d‘emploi).

Utilisation dans la population pédiatrique

L'activité anti-Xa doit être surveillée pendant l'instauration du traitement et après toute adaptation de la dose (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Il n'existe pas de données chez les enfants atteints de thrombose des veines cérébrales et des sinus qui présentent une infection du SNC. Le risque d'hémorragie doit faire l'objet d'une évaluation attentive avant et pendant le traitement par la daltéparine.

Réactions allergiques

Le protège-aiguille des seringues préremplies de FRAGMINE peut contenir du latex (caoutchouc naturel) ce qui peut provoquer des réactions allergiques graves chez les personnes présentant une hypersensibilité au latex (caoutchouc naturel).

Précautions d'emploi

En cas d'association à des médicaments majorant le risque hémorragique (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Si un patient atteint de coronaropathie instable (angor instable et infarctus du myocarde sans onde Q) est frappé d'un infarctus du myocarde, un traitement thrombolytique peut s'avérer nécessaire. Cela n'implique pas la suspension du traitement par la daltéparine sodique, mais le risque d'hémorragie est  augmenté.

Fonction rénale

Avant d'instaurer un traitement par HBPM, il est indispensable d'évaluer la fonction rénale, et plus particulièrement chez le sujet âgé à partir de 75 ans, en calculant la clairance de la créatinine (Clcr) à l'aide de la formule de Cockcroft, en disposant d'un poids récent du patient:

Chez l'homme, Clcr = (140 - âge) x poids / (0,814 x créatininémie) avec l'âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l.

Cette formule doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.

Lorsque la créatinine est exprimée en mg/mL, multiplier par un facteur 8.8.

Dans le traitement au long cours de la coronaropathie instable, i.e. en attente d'intervention de revascularisation, la diminution des doses doit être envisagée en cas de fonction rénale déficiente (créatininémie > 150 µmol/l).

La mise en évidence d'une insuffisance rénale sévère (Clcr de l'ordre de 30 mL/min) contre-indique la prescription d'HBPM dans les indications curatives (voir rubrique Contre-indications Contre-indications).

Surveillance biologique

Une numération plaquettaire est recommandée avant l'initiation du traitement par la daltéparine, et devra être poursuivie de façon régulière tout au long du traitement.

Surveillance plaquettaire des patients sous HBPM et risque de Thrombopénie Induite par l'Héparine (ou TIH de type II)

·         Les HBPM peuvent induire des TIH de type II, thrombopénies graves d'origine immunologique, responsables d'accidents thromboemboliques artériels ou veineux pouvant menacer le pronostic vital ou fonctionnel des patients (voir aussi rubrique Effets indésirables Effets indésirables). Afin de pouvoir détecter les TIH de manière optimale, il est nécessaire de surveiller les patients de la manière suivante :

o    Dans un contexte chirurgical ou traumatique récent (dans les 3 mois) :

Une surveillance biologique systématique est nécessaire, que l'indication du traitement soit préventive ou curative, chez tous les patients, compte tenu de l'incidence des TIH > 0,1%, voire >1%, en chirurgie et en traumatologie. Elle consiste à pratiquer une numération plaquettaire :

·         avant le traitement par HBPM ou au plus tard dans les 24 heures après l'instauration du traitement,

·         puis 2 fois par semaine pendant un mois (période de risque maximal),

·         puis une fois par semaine jusqu'à l'arrêt du traitement en cas de traitement prolongé.

o    En dehors d'un contexte chirurgical ou traumatique récent (dans les 3 mois) :

Une surveillance biologique systématique est nécessaire que l'indication du traitement soit préventive ou curative, selon les mêmes modalités qu'en chirurgie et en traumatologie (voir paragraphe ci-dessus) chez les patients :

·         ayant des antécédents d'exposition à l'HNF ou aux HBPM dans les 6 derniers mois, compte tenu de l'incidence des TIH > 0,1%, voire >1%,

·         atteints de comorbidités importantes, compte tenu de la gravité potentielle des TIH chez ces patients.

Dans les autres cas, compte tenu de l'incidence des TIH plus faible (< 0,1%), la surveillance de la numération plaquettaire peut être réduite à :

·         une seule numération plaquettaire en début de traitement ou au plus tard dans les 24 heures après l'instauration du traitement,

·         une numération plaquettaire en cas de manifestation clinique évocatrice de TIH (tout nouvel épisode thromboembolique artériel et/ou veineux, toute lésion cutanée douloureuse au site d'injection, toute manifestation allergique ou anaphylactoïde sous traitement). Le patient doit être informé de la possibilité de survenue de ces manifestations et de la nécessité de prévenir son médecin référent le cas échéant.

Une attention particulière est nécessaire lors de la survenue rapide et sévère d'une thrombopénie (<100 000/µl) associée à des résultats positifs ou non connus de la recherche in vitro d'anti-corps plaquettaires en présence de daltéparine ou d'autres héparines de bas poids moléculaires et/ou d'héparine.

Une TIH doit être suspectée devant un nombre de plaquettes <150 000/mm3 (ou 150 Giga/l) et/ou une chute relative des plaquettes de l'ordre de 50 %, voire 30 %, par rapport à la  numération plaquettaire avant tout traitement. Elle apparaît essentiellement entre le 5ème et le 21ème jour suivant l'instauration du traitement héparinique (avec un pic de fréquence aux environs du 10ème jour). Mais elle peut survenir beaucoup plus précocement, lorsque des antécédents de thrombopénie sous héparine existent, et des cas isolés ont été rapportés au-delà de 21 jours. De tels antécédents seront donc systématiquement recherchés au cours d'un interrogatoire approfondi avant le début du traitement. Dans tous les cas, l'apparition d'une TIH constitue une situation d'urgence et nécessite un avis spécialisé.

Toute baisse significative (30 à 50 % de la valeur initiale) de la numération plaquettaire doit donner l'alerte, avant même que cette valeur n'atteigne un seuil critique. La constatation d'une diminution du nombre des plaquettes impose dans tous les cas:

1.     un contrôle immédiat de la numération.

2.     la suspension du traitement héparinique, si la baisse est confirmée voire accentuée lors de ce contrôle, en l'absence d'une autre étiologie évidente.

Un prélèvement doit être réalisé sur tube citraté pour réaliser des tests d'agrégation plaquettaire in vitro et des tests immunologiques. Mais, dans ces conditions, la conduite à tenir immédiate ne repose pas sur le résultat de ces tests d'agrégation plaquettaire in vitro ou immunologiques, car seuls quelques laboratoires spécialisés les pratiquent en routine et le résultat n'est obtenu, dans le meilleur des cas, qu'au bout de plusieurs heures.

Ces tests doivent cependant être réalisés pour aider au diagnostic de cette complication, car en cas de poursuite du traitement héparinique, le risque de thrombose est majeur.

3.     la prévention ou le traitement des complications thrombotiques de la TIH.

Si la poursuite de l'anticoagulation semble indispensable, l'héparine doit être relayée par une autre classe d'antithrombotiques : danaparoïde sodique ou lépirudine, prescrits suivant les cas à dose préventive ou curative.

Le relais par les AVK ne sera pris qu'après normalisation de la numération plaquettaire, en raison du risque d'aggravation du phénomène thrombotique par les AVK.

Relais de l'héparine par les AVK

·         Renforcer alors la surveillance clinique et biologique (temps de Quick exprimé en INR) pour contrôler l'effet des AVK.

·         En raison du temps de latence précédant le plein effet de l'antivitamine K utilisé, l'héparine doit être maintenue à dose équivalente pendant toute la durée nécessaire pour que l'INR soit dans la zone thérapeutique souhaitable de l'indication lors de deux contrôles successifs.

Contrôle de l'activité anti-Xa

·         La majorité des études cliniques qui ont démontré l'efficacité des HBPM ayant été conduites avec une dose adaptée au poids et sans surveillance biologique particulière, l'utilité d'une surveillance biologique n'a pas été établie pour apprécier l'efficacité d'un traitement par HBPM.

Toutefois, la surveillance biologique par détermination de l'activité anti-Xa n'est pas obligatoire mais peut être utile pour certaines populations pour gérer le risque hémorragique, dans certaines situations cliniques fréquemment associées à un risque de surdosage. Ces situations concernent essentiellement les  indications curatives des HBPM, en raison des doses administrées, quand existe :

o    une insuffisance rénale légère à modérée avec clairance estimée selon la formule de Cockcroft entre 30 mL/min et 60 mL/min : en effet, contrairement à l'héparine standard non fractionnée, les HBPM s'éliminent en grande partie par le rein et toute insuffisance rénale peut conduire à un surdosage relatif. La nécessité d'ajustements posologiques et de contrôles de l'activité anti-Xa est, en général, moindre chez les patients sous hémodialyse chronique traités par daltéparine sodique. Les patients sous hémodialyse aiguë peuvent être plus instables et doivent avoir un suivi plus systématique de l'activité anti-Xa. L'insuffisance rénale sévère constitue quant à elle, une contre-indication à l'utilisation des HBPM aux doses curatives (voir rubrique Contre-indications Contre-indications),

o    un poids extrême (maigreur voire cachexie, obésité),

o    une hémorragie inexpliquée,

o    un risque accru de saignement ou de rethrombose,

o    chez l'enfant,

o    chez la femme enceinte.

Afin de détecter une possible accumulation après plusieurs administrations, il est le cas échéant recommandé de prélever le sang du patient au pic maximal d'activité (selon les données disponibles), c'est à dire :

·         pour FRAGMINE 7 500 U.I. anti-Xa/0,3 mL, FRAGMINE 10 000 U.I. anti-Xa/0,4 mL, FRAGMINE 12 500 U.I. anti-Xa/0,5 mL, FRAGMINE 15 000 U.I. anti-Xa/0,6 mL, FRAGMINE 18 000 U.I. anti-Xa/0,72 mL : environ 4 à 6 heures après l'administration, lorsque le médicament est délivré en 1 injection SC par jour.

·         pour FRAGMINE 2 500 U.I. anti-Xa/0,2 mL, FRAGMINE 5 000 U.I. anti-Xa/0,2 mL, FRAGMINE 7 500 U.I. anti-Xa/0,75 mL, FRAGMINE 10 000 U.I. anti-Xa/1 mL : environ 4 heures après la 3ème administration, lorsque le médicament est délivré en 2 injections SC par jour.

·         Pour tous les dosages, la répétition du dosage de l'activité anti-Xa pour mesurer l'héparinémie, par exemple tous les 2 à 3 jours, sera discutée au cas par cas, en fonction des résultats du dosage précédent, et une éventuelle modification de la dose d'HBPM sera envisagée.

Pour chaque HBPM et chaque schéma thérapeutique, l'activité anti-Xa générée est différente.

·         Pour FRAGMINE 2 500 U.I. anti-Xa/0,2 mL, FRAGMINE 5 000 U.I. anti-Xa/0,2 mL, FRAGMINE 7 500 U.I. anti-Xa/0,75 mL, FRAGMINE 10 000 U.I. anti-Xa/1 mL : A titre indicatif, d'après les données disponibles, la moyenne observée (± écart-type) à la 4ème heure pour la daltéparine sodique délivrée à la dose de 100 U.I. anti-Xa/kg en 2 injections par 24 h a été de 0,59 ± 0,25 ; 0,60 ± 0,21 ; 0,62 ± 0,22 ; 0,67 ± 0,21; 0,69 ± 0,26 U.I. anti-Xa respectivement au jour 2, 4, 6, 8 et 10 du traitement.

·         Pour FRAGMINE 7 500 U.I. anti-Xa/0,3 mL, FRAGMINE 10 000 U.I. anti-Xa/0,4 mL, FRAGMINE 12 500 U.I. anti-Xa/0,5 mL, FRAGMINE 15 000 U.I. anti-Xa/0,6 mL, FRAGMINE 18 000 U.I. anti-Xa/0,72 mL : A titre indicatif, d'après les données disponibles chez le patient cancéreux avec la daltéparine (étude CLOT), les valeurs moyennes d'activité anti-Xa (valeurs min, max) observées entre la 4ème et la 6ème heure après l'administration étaient de 1,11 U.I. anti-Xa/mL (0,6 ; 1,88) et de 1,03 U.I. anti-Xa/mL (0,54 ; 1,70) après respectivement 1 semaine et 4 semaines de traitement par daltéparine, à la posologie de 200 U.I. anti-Xa/kg en 1 injection par 24 h.

·         Pour tous les dosages, ces valeurs moyennes ont été observées au cours des essais cliniques pour les dosages d'activité anti-Xa effectués par méthode chromogénique (amidolytique).

Temps de céphaline activée (TCA)

Le temps nécessaire à la coagulation, mesuré par le TCA (temps de céphaline activée), est prolongé de façon modérée seulement, par la daltéparine sodique. L'augmentation de la dose dans le but d'allonger le TCA pourrait constituer un risque de surdosage et d'hémorragie. Pour la surveillance biologique des effets, la détermination du taux d'anti-facteur Xa plasmatique est recommandée.

Situations à risque

La surveillance du traitement sera renforcée dans les cas suivants :

·         insuffisance hépatique,

·         antécédents d'ulcères digestifs ou de toute autre lésion organique susceptible de saigner,

·         maladies vasculaires de la choriorétine,

·         en période post-opératoire après chirurgie du cerveau et de la moëlle épinière,

·         la réalisation d'une ponction lombaire devra être discutée en tenant compte du risque de saignement intra-rachidien. Elle devra être différée chaque fois que possible.

En cas d'anesthésie neuraxiale (péridurale/rachianesthésie) ou de ponction lombaire, les patients présentent le risque de développer un hématome épidural ou rachidien, pouvant entraîner une paralysie à long terme ou permanente.  Le risque de survenue de ces événements est accru lors de l'utilisation de cathéters épiduraux ou l'utilisation concomitante de médicaments affectant l'hémostase, tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les antiagrégants plaquettaires et d'autres anticoagulants. Le risque semble également augmenter en cas de ponction péridurale ou rachidienne traumatique ou répétée. Les patients doivent être surveillés fréquemment afin de détecter tout signe et symptôme d'atteinte neurologique lorsqu'un traitement anticoagulant est administré en association avec une anesthésie péridurale/rachianesthésie.

La pose ou le retrait du cathéter péridural ou rachidien doit être différé de 10-12 heures après l'administration des doses de daltéparine pour la prophylaxie de la thrombose, et de 24 heures minimum chez les patients recevant des doses thérapeutiques plus élevées (p. ex. 100 - 120 U.I./kg toutes les 12 heures ou 200 U.I./kg une fois par jour).

Si un médecin juge approprié d'administrer un traitement anticoagulant dans le contexte d'une anesthésie péridurale ou d'une rachianesthésie, une vigilance extrême et une surveillance fréquente sont de rigueur afin de détecter tout signe et symptôme de trouble neurologique tel que des maux de dos, des atteintes sensorielles ou motrices (engourdissement et faiblesse des membres inférieurs) et un dysfonctionnement des intestins ou de la vessie. Le personnel infirmier doit être formé afin de détecter ces signes et symptômes. Les patients doivent être informés de la nécessité d'avertir immédiatement un infirmier/ère ou un clinicien si l'un de ces signes et symptômes se manifeste.

En cas de suspicion de signes ou de symptômes d'hématome épidural ou rachidien, le diagnostic et le traitement d'urgence peuvent inclure la décompression de la moelle épinière.

Il n'y a pas eu d'études appropriées pour évaluer la sécurité et l'efficacité de FRAGMINE dans la prévention de thromboses valvulaires chez les patients ayant des prothèses valvulaires cardiaques.

Les doses prophylactiques de FRAGMINE ne sont pas suffisantes pour prévenir les thromboses valvulaires chez les patients ayant des prothèses valvulaires cardiaques. L'utilisation de FRAGMINE ne peut être recommandée dans ce cas.

Surveillance de la kaliémie :

L'héparine peut inhiber la sécrétion surrénalienne de l'aldostérone provoquant une hyperkaliémie, en particulier chez les patients qui présentent, un diabète, une insuffisance rénale chronique, une acidose métabolique préexistante, un taux de potassium plasmatique élevé ou prenant un traitement hyperkaliémiant. Le risque d'une hyperkaliémie semble augmenter en cas de traitement prolongé mais est, habituellement, réversible.

Les taux plasmatiques de potassium doivent être surveillés avant de commencer un traitement par héparine, chez les patients à risque, et doivent être suivis régulièrement par la suite, surtout si le traitement se prolonge au-delà de 7 jours.

Excipient :

FRAGMINE 10 000 U.I. anti-Xa/0,4 mL contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par seringue préremplie, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ». Les patients suivant un régime hyposodé et les parents dont les enfants reçoivent le traitement par FRAGMINE peuvent être informés que ces formulations de médicaments sont essentiellement « sans sodium ».

Ce médicament peut être dilué davantage avec des solutions contenant du sodium (voir rubrique Posologie et mode d'administration et rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation) et ceci doit être pris en compte par rapport à la quantité totale de sodium provenant de toutes les sources qui seront administrées au patient.

Précautions d'emploi

Thrombopénie

Anomalie des plaquettes

Insuffisance hépatique

Insuffisance rénale (60 < Clcr < 89 ml/mn)

Hypertension non contrôlée

Rétinopathie hypertensive

Rétinopathie diabétique

Sujet âgé

Phlébite

Embolie pulmonaire

Ischémie aiguë des membres inférieurs

Infarctus du myocarde

Accident vasculaire cérébral ischémique

Enfant

Surveillance plaquettaire

Surveillance fonction rénale

Cachexie

Obésité

Antécédent d'ulcère digestif

Antécédent de lésion organique susceptible de saigner

Maladie vasculaire de la choriorétine

Risque d'hyperkaliémie

Placard érythémateux infiltré et douloureux au point d'injection

Réaction allergique

Aptitude à conduire

FRAGMINE n'a aucun effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Interaction avec d'autre médicaments

1. INDEPENDAMMENT DE L'INDICATION

Associations déconseillées

L'utilisation conjointe de médicaments agissant à divers niveaux de l'hémostase tels que antiagrégants plaquettaires, AINS, antagonistes des récepteurs GP IIb/IIIa, antagonistes de la vitamine K, thrombolytiques et Dextran peut intensifier l'effet anticoagulant de la daltéparine.

+ Défibrotide

Risque hémorragique accru.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Anticoagulants oraux

Augmentation du risque hémorragique.

Si l'association ne peut être évitée, renforcer la surveillance clinique et, le cas échéant, biologique.

+ Cobimétinib

Augmentation du risque hémorragique.

Surveillance clinique.

Associations à prendre en compte

+ Antiagrégants plaquettaires

Augmentation du risque hémorragique.

+ Autres hyperkaliémiants

Risque de majoration de l'hyperkaliémie, potentiellement létale.

Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime.

L'association de ces médicaments majore le risque d'une hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l'instant que sont mises en oeuvre les précautions recommandées.

Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte spécifiques aux médicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactions propres à chaque substance.

Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objet d'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agir comme facteurs favorisants lorsqu'ils sont associés à d'autres médicaments déjà mentionnés dans ce chapeau.

+ Les AINS et les analgésiques ASA à doses anti-inflammatoires diminuent la production de prostaglandines vasodilatatrices et en conséquence diminuent le flux sanguin rénal et l'excrétion rénale. Une attention particulière doit être portée lors de l'administration  concomitante de la daltéparine sodique et des AINS ou des ASA à fortes doses, chez les  insuffisants rénaux.

Cependant, en l'absence de contre-indications spécifiques, les patients souffrant de coronaropathies instables (angor instable et infarctus du myocarde sans onde Q) peuvent être traités par de faibles doses d'acide acétylsalicylique.

+ Il a été démontré qu'il existe des interactions entre l'héparine et les médicaments suivants : la  nitroglycérine intraveineuse, la pénicilline à doses élevées, la sulfinpyrazone, le probénécide et l'acide étacrinique, les agents cytostatiques, la quinine, les antihistaminiques, la digitaline, les tétracyclines et également avec le tabac et l'acide ascorbique.

Ces interactions doivent également être prises en compte avec la daltéparine sodique. 

+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)

Augmentation du risque hémorragique.

2. AUX DOSES CURATIVES ET/OU CHEZ LE SUJET AGE

Associations déconseillées

+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-inflammatoires (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour), à des doses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)

Augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par l‘acide acétylsalicylique).

Utiliser un autre anti-inflammatoire ou un autre antalgique ou antipyrétique.

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueuse gastroduodénale par les anti-inflammatoires non stéroïdiens).

Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.

+ Dextran 40

Augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire par le Dextran 40).

Associations à prendre en compte

+ Acide acétylsalicylique à des doses antiagrégantes (de 50 mg à 375 mg par jour)

Augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par l'acide acétylsalicylique).

+ Thrombolytiques

Augmentation du risque hémorragique.

3. AUX DOSES PREVENTIVES

Dans le cas de leur utilisation à doses prophylactiques (en dehors du sujet âgé), l'utilisation de médicaments agissant à divers niveaux de l'hémostase majore le risque de saignement.

Ainsi, chez le sujet non âgé, l'association de l'héparine ou de molécules apparentées, en traitement préventif, à des anticoagulants oraux, des antiagrégants plaquettaires ou des thrombolytiques, doit être prise en compte, en maintenant une surveillance régulière, clinique et, le cas échéant, biologique.

Associations à prendre en compte

+ Acide acétylsalicylique

L'utilisation conjointe de médicaments agissant à divers niveaux de l'hémostase majore le risque de saignement. Ainsi chez le sujet de moins de 65 ans, l'association de l'héparine à doses préventives, ou de substances apparentées, à l'acide acétylsalicylique, quelle que soit la dose, doit être prise en compte en maintenant une surveillance clinique et éventuellement biologique.

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Augmentation du risque hémorragique.


Informations complémentaires pour FRAGMINE 10 000 UI Anti-Xa/0,4 mL sol inj

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Excipients

Sodium hydroxyde, Chlorhydrique acide, Eau pour préparations injectables, Protège aiguille de la seringue : Latex

Exploitant / Distributeur

PFIZER PFE FRANCE

23 - 25 avenue du Dr Lannelongue

75014

PARIS

Code UCD7 : 9354722

Code UCD13 : 3400893547229

Code CIS : 67591667

T2A médicament : Non

Laboratoire titulaire AMM : PFIZER PFE FRANCE

Laboratoire exploitant : PFIZER PFE FRANCE

Prix vente TTC : 31.09€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non

Base de remboursement : 31.09€

Taux SS : 65%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH7

Date AMM : 20/01/2010

Rectificatif AMM : 07/07/2022

Marque : FRAGMINE

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400949250196

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

Pas d'information disponible