CERTICAN

Principes actifs : Evérolimus

Les gammes de produits

CERTICAN 0,5 mg cp

Remboursable

Sur prescription seulement

Prévention du rejet d'organe après greffe rénale
Prévention du rejet d'organe après greffe cardiaque
Prévention du rejet d'organe après greffe hépatique

Forme :

 Comprimé

Catégories :

 Immunologie, Immunosuppresseurs, Immunosuppresseurs sélectifs, Evérolimus

Principes actifs :

 Evérolimus

Posologie pour CERTICAN 0,5 mg cp

Indications

Prévention du rejet d'organe après greffe rénale, Prévention du rejet d'organe après greffe cardiaque, Prévention du rejet d'organe après greffe hépatique

Posologie

Adulte de plus de 18 ans . Traitement associé au tacrolimus. Prévention du rejet d'organe après greffe hépatique (implicite)
2 comprimés 2 fois par jour à avaler entier avec un verre d'eau.

Adulte de plus de 18 ans . insuffisant hépatique léger à modéré. Traitement associé à la ciclosporine. Prévention du rejet d'organe après greffe cardiaque
1 comprimé 2 fois par jour à avaler entier avec un verre d'eau.

Adulte de plus de 18 ans . insuffisant hépatique léger à modéré. Traitement associé à la ciclosporine. Prévention du rejet d'organe après greffe rénale
1 comprimé 2 fois par jour à avaler entier avec un verre d'eau.

Adulte de plus de 18 ans . insuffisant hépatique modéré à sévère. Traitement associé au tacrolimus. Prévention du rejet d'organe après greffe hépatique
1 comprimé 2 fois par jour à avaler entier avec un verre d'eau.

Administration

Voie orale

Recommandations patient

CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :

· infections,

· inflammation des poumons,

· réactions allergiques,

· fièvre et ecchymoses sous la peau qui peuvent apparaître comme des points rouges, avec ou sans fatigue inexpliquée, confusion, jaunissement de la peau ou des yeux, diminution du débit urinaire.

ARRETER LE TRAITEMENT ET CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de : 

· troubles respiratoires/pulmonaires persistants ou s’aggravant comme une toux, des difficultés à respirer ou une respiration sifflante,

· fièvre, sensation de malaise général, douleur abdominale ou dans la poitrine, frissons, sensation de brûlure en urinant,

. gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge,

· difficultés à avaler,

· apparition spontanée de bleus ou de saignement sans cause apparente,

· éruptions,

· douleur, chaleur anormale, gonflement ou suintement dans la région opérée.

CONTRACEPTION : chez les femmes en âge de procréer, une contraception efficace doit être utilisée au cours du traitement, ainsi qu’au cours des 8 semaines suivant l’arrêt du traitement.

LIMITER l'exposition au soleil et aux rayons UV en portant des vêtements protecteurs appropriés et en appliquant fréquemment une crème solaire à indice de protection élevé.

EVITER de consommer du pamplemousse ou du jus de pamplemousse pendant le traitement,

NE PAS CONSOMMER de millepertuis (Hypericum perforatum) pendant le traitement.


Contre-indications pour CERTICAN 0,5 mg cp

  • Enfant de moins de 18 ans
  • Absence de contraception féminine efficace
  • Allaitement
  • Grossesse
  • Intolérance au lactose

Effets indésirables pour CERTICAN 0,5 mg cp

Niveau d’apparition des effets indésirables

Très fréquent

Accident thrombo-embolique veineux

Anémie

Anxiété

Céphalée

Diabète sucré

Diarrhée

Douleur abdominale

Hypercholestérolémie

Hyperlipidémie

Hypertension

Hypertriglycéridémie

Hypokaliémie

Infection bactérienne

Infection des voies aériennes inférieures

Infection des voies aériennes supérieures

Infection urinaire

Insomnie

Leucopénie

Toux

Thrombocytopénie

Infection pulmonaire

Dyspnée

Epanchement péricardique

Oedème périphérique

Retard de cicatrisation

Pyrexie

Nausée

Vomissement

Infection virale

Epanchement pleural

Infection fongique

Erythropénie

Douleur au site d'administration

Acné

Aphte

Epistaxis

Oedème de Quincke

Pancréatite

Septicémie

Stomatite

Tachycardie

Tumeur maligne

Eruption cutanée

Myalgie

Arthralgie

Protéinurie

Pancytopénie

Tumeur cutanée

Anomalie des enzymes hépatiques

Trouble menstruel

Infection des plaies

Lymphocèle

Nécrose tubulaire rénale

Dysfonction érectile

Hernie incisionnelle

Douleur oropharyngée

Thrombose du greffon

Hypogonadisme masculin

Ictère

Lymphome

Pneumopathie interstitielle

Kyste ovarien

Syndrome lymphoprolifératif post-transplantation

Augmentation de la LH

Diminution de la testostérone

Augmentation de la FSH

Hépatite non infectieuse

Aménorrhée

Constipation

Ménorragie

Oligospermie

Pneumonie

Azoospermie

Fibrose pulmonaire

Erythrodermie

Augmentation des gamma GT

Syndrome lymphoprolifératif

Syndrome hémolytique et urémique

Lymphoedème

Atteinte de la fertilité

Purpura thrombotique thrombocytopénique

Vascularite leucocytoclasique

Diagnostic de pneumopathie interstitielle à Pneumocystis carinii

Augmentation de la SGOT

Augmentation de la SGPT

Pneumonie atypique

Protéinose alvéolaire


a) Résumé du profil de sécurité

La fréquence des effets indésirables répertoriés ci-dessous est issue d'analyses à 12 mois de l'incidence des évènements rapportés au cours d'études cliniques multicentriques, randomisées, contrôlées, étudiant CERTICAN en association avec des inhibiteurs de la calcineurine (ICN) et des corticoïdes chez des patients adultes transplantés. Tous les essais sauf deux (chez des patients transplantés rénaux) comportaient un bras de traitement standard à base d'ICN, sans CERTICAN. CERTICAN en association avec la ciclosporine a été étudié au cours de 5 essais en transplantation rénale menés chez 2 497 patients (dont 2 essais avec des groupes contrôles sans CERTICAN) et 3 essais en transplantation cardiaque menés chez 1531 patients (population en intention de traiter, voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

CERTICAN en association avec du tacrolimus a été étudié au cours d'un essai qui incluait 719 patients transplantés hépatiques (population en intention de traiter, voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Les événements indésirables les plus fréquents sont : infections, anémie, hyperlipidémie, diabète sucré de novo, insomnie, céphalées, hypertension, toux, constipation, nausées, oedème périphérique, retard de cicatrisation (incluant épanchement pleural et péricardique).

La survenue des événements indésirables est dépendante du protocole d'immunosuppression (degré et durée). Dans les études associant CERTICAN à la ciclosporine, des élévations de la créatinine sérique ont été observées plus fréquemment chez les patients recevant CERTICAN en association avec une dose standard de ciclosporine sous forme de microémulsion que chez les patients des groupes contrôles. L'incidence globale des événements indésirables a été moins élevée avec une dose réduite de ciclosporine sous forme de microémulsion (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Le profil de tolérance de CERTICAN administré en association avec une dose réduite de ciclosporine a été similaire à celui décrit pour les 3 études pivots au cours desquelles une dose standard de ciclosporine était utilisée, à l'exception des élévations de la créatinine sérique, qui étaient moins fréquentes, et des valeurs moyennes et médianes de la créatinine sérique, qui étaient plus basses que dans les études de phase III.

b) Résumé tabulé des effets indésirables

Le Tableau 4 présente les effets indésirables observés au cours des essais cliniques de phase III dont la relation de causalité avec CERTICAN est possible ou probable. Sauf mention contraire, ces affections ont été identifiées suite à une incidence accrue dans les essais de phase III comparant les patients traités par CERTICAN à ceux recevant un protocole standard ne comportant pas CERTICAN, ou suite à une incidence identique dans le cas où l'événement est un effet indésirable connu du MPA, le comparateur, en transplantation rénale et cardiaque (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Sauf mention contraire, le profil de tolérance est relativement cohérent quel que soit l'organe transplanté. La compilation est conforme aux classes de système d'organes du dictionnaire MedDRA.

Les effets indésirables sont présentés selon leur fréquence, définie selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000).

Tableau 4 : Effets indésirables ayant une relation de causalité possible ou probable avec CERTICAN

1 Fréquent en transplantation rénale et hépatique

2 Fréquent en transplantation cardiaque et hépatique

3 En transplantation cardiaque

4 En transplantation rénale et cardiaque

5 Une recherche SMQ (Standardised MedDRA Queries) des pneumopathies interstitielles dans les essais cliniques a permis d'évaluer leur fréquence. Cette recherche élargie incluait également les cas causés par des évènements liés comme par exemple les infections. La catégorie de fréquence présentée dans ce tableau est basée sur une revue médicale des cas connus.

6 Principalement chez les patients recevant un IEC de façon concomitante

7 En transplantation rénale

8 Élévation des γ-GT, SGOT, SGPT

c) Description d'effets indésirables sélectionnés

Les études de toxicologie préclinique ayant montré que l'évérolimus peut diminuer la spermatogenèse, les troubles de la fertilité chez l'homme doivent être considérés comme un risque potentiel du traitement au long cours par CERTICAN. Des cas d'azoospermie et d'oligospermie réversibles ont été décrits dans la littérature chez des patients traités par des inhibiteurs de mTOR.

Dans les essais cliniques contrôlés au cours desquels 3256 patients, recevant CERTICAN en association avec d'autres immunosuppresseurs, ont été suivis pendant au moins un an, 3,1 % des patients ont développé des cancers, dont 1,0 % des cancers cutanés et 0,60 % un lymphome ou un syndrome lymphoprolifératif.

Des cas de pneumopathie interstitielle, incluant une inflammation du parenchyme pulmonaire (pneumonie inflammatoire) et/ou une fibrose d'origine non infectieuse, parfois fatale, sont survenus chez des patients recevant de la rapamycine et ses dérivés, y compris CERTICAN. Le plus souvent, l'évolution a été favorable après l'arrêt du CERTICAN et /ou l'administration de glucocorticoïdes. Cependant, des cas à issue fatale ont également été rapportés.

d) Effets indésirables issus de la notification spontanée depuis la commercialisation

Les effets indésirables ci-dessous sont issus de données recueillies depuis la commercialisation de CERTICAN par les notifications spontanées et les revues de la littérature. Ces effets ayant été rapportés de façon spontanée et étant issus d'une population de taille incertaine, il n'est pas possible d'estimer leur fréquence de manière fiable ; par conséquent la fréquence est considérée comme « indéterminée ». Les effets indésirables sont listés conformément aux classes de systèmes d'organes du dictionnaire MedDRA. Dans chaque classe de systèmes d'organes, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Tableau 5 : Effets indésirables issus de la notification spontanée et de la littérature (fréquence indéterminée)

Population pédiatrique

Les informations de sécurité chez les enfants et les adolescents sont issues des données à 36 mois pour le rein et à 24 mois pour les patients pédiatriques transplantés hépatiques (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

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Grossesse et allaitement pour le CERTICAN 0,5 mg cp

Grossesse

Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'utilisation de CERTICAN chez la femme enceinte. Les études chez l'animal ont montré une toxicité sur la reproduction, notamment une embryo/foetotoxicité (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Le risque potentiel chez l'homme n'est pas connu. CERTICAN ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte à moins que le bénéfice attendu l'emporte sur le risque potentiel pour le foetus. Chez les femmes en âge de procréer une contraception efficace doit être utilisée au cours du traitement par CERTICAN, ainsi qu'au cours des 8 semaines suivant l'arrêt du traitement.

Allaitement

L'excrétion de l'évérolimus dans le lait maternel n'est pas connue. Les études chez l'animal ont montré que l'évérolimus et/ou ses métabolites passaient dans le lait des rates allaitantes. Par conséquent, les femmes traitées par CERTICAN ne doivent pas allaiter.

Fertilité

Des cas d'azoospermie et d'oligospermie réversibles ont été décrits dans la littérature chez des patients traités par des inhibiteurs de mTOR (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Effets indésirables et Données de sécurité préclinique). La capacité de l'évérolimus à entraîner une infertilité chez les patients masculins et féminins est indéterminée, mais des cas d'infertilité masculine et d'aménorrhée secondaire ont été observés.


Mise en garde pour CERTICAN 0,5 mg cp

Mise en garde

Conduite de l'immunosuppression :

Lors des essais cliniques, CERTICAN a été administré en association avec de la ciclosporine sous forme de microémulsion, du basiliximab, ou avec du tacrolimus et des corticoïdes. L'association de CERTICAN avec d'autres médicaments immunosuppresseurs n'a pas été suffisamment étudiée.

CERTICAN n'a pas été suffisamment étudié chez les patients à haut risque immunologique.

Association avec une induction par thymoglobuline :

Des précautions strictes doivent être prises en cas d'utilisation d'une induction par thymoglobuline (globuline de lapin anti-thymocytes) associée à un protocole immunosuppresseur comprenant du CERTICAN, de la ciclosporine et des corticoïdes. Dans une étude clinique menée chez des patients transplantés cardiaques (étude A2310, voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques), une augmentation de l'incidence des infections graves, dont des infections à issue fatale, a été observée au cours des trois premiers mois suivant la transplantation dans le sous-groupe de patients ayant reçu une induction par thymoglobuline.

Infections opportunistes graves :

Les patients traités par des immunosuppresseurs y compris CERTICAN, présentent un risque accru de développer des infections opportunistes (infections bactériennes, fongiques, virales et parasitaires), dont la néphropathie associée au virus BK et la leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) associée au virus JC. Ces infections sont souvent liées à un degré d'immunosuppression élevé et peuvent être à l'origine de complications graves ou fatales qui doivent être envisagées dans le diagnostic différentiel chez des patients traités par immunosuppresseurs présentant une altération de la fonction rénale ou des symptômes neurologiques. Des infections à issue fatale et des septicémies ont été rapportées chez des patients traités par CERTICAN (voir rubrique Effets indésirables).

Au cours des essais cliniques réalisés avec CERTICAN, un traitement prophylactique antibiotique de la pneumonie à Pneumocystis jiroveci (carinii) et du Cytomégalovirus (CMV) était recommandé à la suite de la transplantation, en particulier chez les patients présentant un risque élevé d'infections opportunistes.

Insuffisance hépatique :

Une surveillance étroite des concentrations sanguines résiduelles de l'évérolimus (C0) et un ajustement de la dose de l'évérolimus sont recommandés chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

En raison de la demi-vie prolongée de l'évérolimus chez les patients insuffisants hépatiques (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques), un suivi des concentrations thérapeutiques de l'évérolimus doit être effectué après initiation du traitement ou ajustement de la dose et ce jusqu'à obtention de concentrations stables.

Interactions avec des substrats du CYP3A4 administrés par voie orale :

Une attention particulière doit être portée lorsque CERTICAN est pris en association avec des substrats du CYP3A4 administrés par voie orale et ayant un index thérapeutique étroit en raison du risque d'interactions médicamenteuses. Si CERTICAN est pris avec des substrats du CYP3A4 administrés par voie orale et ayant un index thérapeutique étroit (par exemple pimozide, terfénadine, astémizole, cisapride, quinidine ou dérivés des alcaloïdes de l'ergot de seigle), le patient doit être surveillé afin de détecter la survenue d'effets indésirables décrits dans le résumé des caractéristiques du produit du substrat du CYP3A4 administré par voie orale (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Interactions avec des inhibiteurs ou inducteurs puissants du CYP3A4 et/ou de la glycoprotéine P (PgP):

L'administration concomitante de CERTICAN avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et/ou la pompe d'efflux P-glycoprotéine (PgP) (par exemple, le kétoconazole, l'itraconazole, le voriconazole, la clarithromycine, la télithromycine, le ritonavir) peut augmenter les taux sanguins d'évérolimus et n'est pas recommandée, à moins que le bénéfice ne soit supérieur au risque.

L'administration concomitante de CERTICAN avec de puissants inducteurs du CYP3A4 et/ou de la PgP (par exemple la rifampicine, la rifabutine, la carbamazépine, la phénytoïne) n'est pas recommandée, sauf si le bénéfice est supérieur au risque.

Si l'administration concomitante d'inducteurs ou d'inhibiteurs du CYP3A4 et/ou de la PgP ne peut pas être évitée, il est recommandé que les concentrations résiduelles d'évérolimus dans le sang total et l'état clinique du patient soient surveillés pendant leur administration concomitante avec CERTICAN et après leur arrêt. Des ajustements posologiques de l'évérolimus peuvent être nécessaires (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Lymphomes et autres tumeurs malignes :

Les patients recevant un traitement immunosuppresseur comportant plusieurs médicaments en association, y compris CERTICAN, présentent un risque accru de développer des lymphomes ou d'autres tumeurs malignes, notamment cutanées (voir rubrique Effets indésirables). Le risque semble être davantage lié à la durée et à l'intensité de l'immunosuppression plutôt qu'à l'utilisation d'un médicament donné. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance régulière afin de déceler d'éventuels cancers cutanés. Il doit en outre leur être conseillé de limiter leur exposition au soleil et aux rayons UV et d'utiliser une crème solaire à indice de protection élevé.

Hyperlipidémie :

Chez les patients transplantés, l'utilisation de CERTICAN avec de la ciclosporine sous forme de microémulsion ou du tacrolimus a été associée à une élévation du cholestérol et des triglycérides sériques pouvant nécessiter un traitement. Les patients traités par CERTICAN doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter une éventuelle hyperlipidémie. Si nécessaire, des mesures telles qu'un régime alimentaire et un traitement par des médicaments hypolipémiants devront être prises (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Avant toute instauration d'un traitement immunosuppresseur incluant CERTICAN, le rapport bénéfice-risque doit être considéré chez les patients présentant une hyperlipidémie établie. De la même manière, le rapport bénéfice-risque d'un maintien du traitement par CERTICAN doit être réévalué chez les patients présentant une hyperlipidémie réfractaire sévère. Les patients traités par un inhibiteur de l'HMG-CoA réductase et/ou un fibrate doivent être suivis quant à l'apparition possible d'une rhabdomyolyse et d'autres effets indésirables tels que ceux décrits dans le Résumé des Caractéristiques du Produit de ces médicaments (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Angio-oedème :

CERTICAN a été associé au développement d'angio-oedèmes. Dans la majorité des cas rapportés, les patients recevaient un traitement concomitant par un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC).

Evérolimus et altération de la fonction rénale induite par les inhibiteurs de la calcineurine :

Chez les patients transplantés rénaux et cardiaques, l'administration de CERTICAN en association avec des doses standard de ciclosporine augmente le risque d'altération de la fonction rénale. La diminution des doses de ciclosporine est requise lors de l'association avec CERTICAN afin de prévenir l'altération de la fonction rénale. Une adaptation appropriée du traitement immunosuppresseur, en particulier une réduction de la dose de ciclosporine, doit être envisagée chez les patients présentant des concentrations élevées de créatinine sérique.

Dans une étude chez des patients transplantés hépatiques, l'utilisation concomitante de CERTICAN et du tacrolimus à dose réduite n'a pas été associée à une dégradation de la fonction rénale comparativement au tacrolimus à dose standard sans CERTICAN associé. Une surveillance régulière de la fonction rénale est recommandée chez tous les patients. Des précautions particulières doivent être prises lors de l'association de CERTICAN avec des médicaments connus pour leur effet délétère sur la fonction rénale.

Protéinurie :

L'administration de CERTICAN en association avec un inhibiteur de la calcineurine chez des patients transplantés a été associée à une augmentation de la protéinurie. Le risque est majoré lorsque les concentrations résiduelles de l'évérolimus sont élevées. Chez les patients transplantés rénaux recevant un traitement immunosuppresseur d'entretien comportant un inhibiteur de la calcineurine (ICN) et présentant une protéinurie légère, des cas d'aggravation de la protéinurie ont été rapportés lorsque l'ICN est remplacé par CERTICAN. Une réversibilité a été observée lors de l'arrêt de CERTICAN et de la réintroduction de l'ICN. La sécurité et l'efficacité de la conversion d'un ICN à CERTICAN n'ont pas été établies chez ces patients. Les patients recevant CERTICAN doivent être surveillés afin de détecter l'apparition d'une protéinurie.

Thrombose du greffon rénal :

Un risque accru de thrombose artérielle et veineuse rénale pouvant entraîner la perte du greffon a été rapporté le plus souvent au cours des 30 premiers jours suivant la transplantation.

Complications de cicatrisation :

Comme les autres inhibiteurs de mTOR, CERTICAN peut altérer la cicatrisation et augmenter la survenue de complications post-opératoires telles que déhiscence de la plaie, collections liquidiennes et infection de la plaie, pouvant nécessiter un geste chirurgical. Parmi ces complications, le lymphocèle est celle la plus fréquemment rapportée chez les patients transplantés rénaux et a tendance à être plus fréquente chez les patients ayant un indice de masse corporelle élevé. La fréquence des épanchements péricardique et pleural est augmentée chez les patients transplantés cardiaques et la fréquence des hernies incisionnelles est augmentée chez les patients transplantés hépatiques.

Microangiopathie thrombotique/ Purpura thrombopénique thrombotique/Syndrome hémolytique et urémique :

L'administration concomitante de CERTICAN et d'un inhibiteur de la calcineurine (ICN) peut augmenter le risque de microangiopathie thrombotique, de purpura thrombopénique thrombotique ou de syndrome hémolytique et urémique induit par l'ICN.

Vaccinations :

Les immunosuppresseurs peuvent modifier la réponse vaccinale ; la vaccination au cours des traitements immunosuppresseurs, incluant l'évérolimus, peut s'avérer moins efficace. L'utilisation de vaccins vivants doit être évitée.

Pneumopathie interstitielle/ Pneumopathie non infectieuse :

Un diagnostic de pneumopathie interstitielle doit être envisagé chez les patients présentant des symptômes évocateurs de pneumonie infectieuse mais non répondeurs au traitement antibiotique et chez lesquels les causes d'origine infectieuse, néoplasique et autres causes non médicamenteuses ont pu être écartées sur la base d'investigations appropriées.  Des cas de pneumopathie interstitielle, généralement d'évolution favorable après l'arrêt du traitement, avec ou sans administration de glucocorticoïdes, ont été rapportés avec CERTICAN. Cependant, des cas à issue fatale ont également été rapportés (voir rubrique Effets indésirables).

Diabète de novo :

CERTICAN augmente le risque de développement d'un diabète après une transplantation. La glycémie doit être étroitement surveillée chez les patients traités par CERTICAN.

Troubles de la fertilité :

Des cas d'azoospermie et d'oligospermie réversibles ont été décrits dans la littérature chez des patients traités par des inhibiteurs de mTOR. Les études de toxicologie préclinique ayant montré que l'évérolimus peut diminuer la spermatogenèse, l'infertilité masculine doit être prise en compte comme un risque potentiel lors d'un traitement au long cours par CERTICAN.

Risque d'intolérance aux excipients :

CERTICAN sous forme comprimé contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Précautions d'emploi

Altération de la fonction rénale

Symptômes neurologiques

Infection opportuniste

Insuffisance hépatique

Surveillance cutanée

Exposition au soleil

Exposition aux rayons UV

Surveillance cholestérolémie

Surveillance triglycéridémie

Hyperlipidémie

Créatininémie élevée

Surveillance fonction rénale

Surveillance protéinurie

Pneumopathie interstitielle

Surveillance glycémie

Homme fertile

Sujet âgé

Sujet noir

Patiente en âge de procréer

Aptitude à conduire

Aucune étude relative aux effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été réalisée.

Interaction avec d'autre médicaments

L'évérolimus est principalement métabolisé par l'isoenzyme CYP3A4 dans le foie et, également en partie, au niveau de la paroi intestinale. L'évérolimus est également un substrat de la glycoprotéine-P (PgP), pompe servant à l'excrétion de nombreux médicaments. Par conséquent, l'absorption puis l'élimination de l'évérolimus absorbé par voie systémique peuvent être influencées par les médicaments qui agissent sur le CYP3A4 et/ou la glycoprotéine-P. Un traitement concomitant par des inhibiteurs ou des inducteurs puissants du CYP3A4 n'est pas recommandé. Les inhibiteurs de la glycoprotéine-P peuvent diminuer l'élimination de l'évérolimus au niveau des cellules intestinales et en augmenter les concentrations sanguines. In vitro, l'évérolimus est un inhibiteur compétitif du CYP3A4 et un inhibiteur mixte du CYP2D6. Toutes les études d'interaction in vivo ont été réalisées sans administration concomitante de ciclosporine.

Tableau 3         Effets des autres substances actives sur l'évérolimus

Substances actives par interaction

Interaction - Modifications de ASC/Cmax de l'évérolimus

Moyenne géométrique du rapport (intervalle des valeurs observées)

Recommandations pour l'administration concomitante

Inhibiteurs puissants de CYP3A4/PgP

Kétoconazole

ASC ↑15,3 fois

(intervalle 11,2-22,5)

Cmax ↑4,1 fois

(intervalle 2,6-7,0)

L'administration concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4/PgP n'est pas recommandée à moins que le bénéfice ne l'emporte sur le risque.

Itraconazole, posaconazole, voriconazole

Non étudiée. Une augmentation importante des concentrations de l'évérolimus est attendue.

Télithromycine, clarithromycine

Néfazodone

Ritonavir, atazanavir, saquinavir, darunavir, indinavir, nelfinavir

Inhibiteurs modérés de CYP3A4/PgP

Erythromycine

ASC ↑4,4 fois

(intervalle 2,0‑12,6)

Cmax ↑2,0 fois

(intervalle 0,9‑3,5)

Les concentrations résiduelles de l'évérolimus dans le sang total doivent être surveillées en cas d'administration concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4/PgP et après leur arrêt.

La prudence s'impose lorsque l'administration concomitante avec des inhibiteurs modérés du CYP3A4 ou de la PgP ne peut être évitée.

Surveiller étroitement les effets indésirables et ajuster la dose d'évérolimus au besoin (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Imatinib

ASC ↑3,7 fois

Cmax ↑2,2 fois

Vérapamil

ASC ↑3,5 fois

(intervalle 2,2‑6,3)

Cmax ↑2,3 fois

(intervalle 1,3‑3,8)

Ciclosporine orale

ASC ↑2,7 fois

(intervalle 1,5‑4,7)

Cmax ↑1,8 fois

(intervalle 1,3‑2,6)

Cannabidiol (inhibiteur de la PgP)

ASC ↑2,5 fois

Cmax ↑2,5 fois

Fluconazole

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Diltiazem, nicardipine

Dronédarone

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Amprenavir, fosamprenavir

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Jus de pamplemousse ou autres aliments ayant un effet sur les CYP3A4/PgP

Non étudiée. Exposition accrue attendue (variation élevée des effets).

L'association doit être évitée.

Inducteurs puissants et modérés de CYP3A4

Rifampicine

ASC ↓63 %

(intervalle 0‑80 %)

Cmax ↓58 %

(intervalle 10‑70 %)

L'administration concomitante avec des inducteurs puissants du CYP3A4 n'est pas recommandée à moins que le bénéfice ne l'emporte sur le risque.

Rifabutine

Non étudiée. Diminution de l'exposition attendue.

Carbamazépine

Non étudiée. Diminution de l'exposition attendue.

Phénytoïne

Non étudiée. Diminution de l'exposition attendue.

Phénobarbital

Non étudiée. Diminution de l'exposition attendue.

Les concentrations résiduelles de l'évérolimus dans le sang total doivent être surveillées en cas d'administration concomitante d‘inducteurs du CYP3A4 et après leur arrêt.

Efavirenz,

nevirapine

Non étudiée. Diminution de l'exposition attendue.

Millepertuis (Hypericum Perforatum)

Non étudiée. Diminution importante de l'exposition attendue.

Les préparations contenant du millepertuis ne doivent pas être utilisées pendant un traitement par évérolimus.

Produits dont la concentration plasmatique peut être altérée par l'évérolimus :

Octréotide

L'administration concomitante de l'évérolimus (10 mg/jour) avec l'octréotide L.P a augmenté la Cmin de l'octréotide avec un ratio des moyennes géométriques (évérolimus/placebo) de 1,47 fois.

Ciclosporine

Chez les patients transplantés rénaux et cardiaques recevant de la ciclosporine sous forme de microémulsion, CERTICAN a eu une influence clinique mineure sur la pharmacocinétique de la ciclosporine.

Atorvastatine (substrat du CYP3A4) et pravastatine (substrat de la PgP)

L'administration d'une dose unique de CERTICAN avec de l'atorvastatine ou de la pravastatine chez des volontaires sains n'a pas montré d'influence sur la pharmacocinétique de l'atorvastatine, de la pravastatine ou de l'évérolimus, ni d'influence cliniquement pertinente sur l'activité biologique de l'HMG-CoA réductase dans le plasma. Cependant, ces résultats ne sont pas extrapolables aux autres inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase. Les patients doivent être suivis quant à l'apparition d'une rhabdomyolyse et d'autres effets indésirables tels que ceux décrits dans le Résumé des Caractéristiques du Produit des inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase.

Substrats du CYP3A4 administrés par voie orale

En fonction des résultats des études in vitro, au vu des concentrations systémiques obtenues avec des doses journalières de 10 mg par voie orale, l'inhibition de la PgP, du CYP3A4 et du CYP2D6 est peu vraisemblable. Toutefois, l'inhibition du CYP3A4 et de la PgP dans l'intestin ne peut être exclue. Une étude d'interactions chez des volontaires sains a montré que l'administration concomitante d'une dose orale de midazolam, un substrat sensible du CYP3A4, avec de l'évérolimus entraîne une augmentation de 25% de la Cmax et de 30% de l'ASC du midazolam. Cet effet est probablement dû à l'inhibition du CYP3A4 intestinal par l'évérolimus. Ainsi l'évérolimus peut moduler la biodisponibilité des substrats du CYP3A4 administrés par voie orale de façon concomitante. Cependant, un effet clinique significatif sur l'exposition aux substrats du CYP3A4 administrés par voie systémique n'est pas attendu. Si l'évérolimus est pris avec des substrats du CYP3A4 administrés par voie orale et ayant un index thérapeutique étroit (par exemple pimozide, terfénadine, astémizole, cisapride, quinidine ou dérivés des alcaloïdes de l'ergot de seigle), le patient doit être surveillé afin de détecter la survenue d'effets indésirables décrits dans le résumé des caractéristiques du produit du substrat du CYP3A4 administré par voie orale.

Vaccinations

Les immunosuppresseurs peuvent modifier la réponse vaccinale ; la vaccination au cours d'un traitement par CERTICAN peut s'avérer moins efficace. L'utilisation de vaccins vivants doit être évitée.

Population pédiatrique

Les études d'interactions n'ont été réalisées que chez l'adulte.


Informations complémentaires pour CERTICAN 0,5 mg cp

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Excipients

Butylhydroxytoluène, Magnésium stéarate, Lactose monohydraté, Hypromellose, Crospovidone, Lactose

Exploitant / Distributeur

NOVARTIS PHARMA

8-10 rue Henri Sainte-Claire-Deville

92500

RUEIL MALMAISON

Code UCD7 : 9263020

Code UCD13 : 3400892630205

Code CIS : 60658711

T2A médicament : Non

Laboratoire titulaire AMM : NOVARTIS PHARMA

Laboratoire exploitant : NOVARTIS PHARMA

Prix vente TTC : 150.41€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non

Base de remboursement : 150.41€

Taux SS : 100%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH1

Date AMM : 15/04/2004

Rectificatif AMM : 20/12/2022

Marque : CERTICAN

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400936410824

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

Pas d'information disponible