TASIGNA

Principes actifs : Nilotinib

Les gammes de produits

TASIGNA 150 mg gélule

Remboursable

Sur prescription seulement

Leucémie myéloïde chronique chromosome Philadelphie positive en phase chronique
LMC chromosome Philadelphie positive en phase chronique et accélérée en deuxième intention
LMC Ph+ en phase chronique en deuxième intention

Forme :

 Gélule

Catégories :

 Cancérologie et hématologie, Antinéoplasiques, Autres antinéoplasiques, Inhibiteurs des protéines kinases, Nilotinib

Principes actifs :

 Nilotinib

Posologie pour TASIGNA 150 mg gélule

Indications

Leucémie myéloïde chronique chromosome Philadelphie positive en phase chronique, LMC chromosome Philadelphie positive en phase chronique et accélérée en deuxième intention, LMC Ph+ en phase chronique en deuxième intention

Posologie

Adulte de plus de 18 ans . patient nouvellement diagnostiqué. Leucémie myéloïde chronique chromosome Philadelphie positive en phase chronique (implicite)
2 gélules matin et soir (à 12 heures d'intervalle) 1 heure avant ou 2 heures après la prise d'aliment. Avaler la gélule entière avec de l'eau.

Enfant de 2 ans à 18 ans . Leucémie myéloïde chronique chromosome Philadelphie positive en phase chronique (implicite)
230 mg par mètre carré 2 fois par jour 1 heure avant ou 2 heures après la prise d'aliment. Maximum 800 mg par jour. ou 1.53 gélules par mètre carré 2 fois par jour 1 heure avant ou 2 heures après la prise d'aliment. Maximum 5.33 gélules par jour. Avaler la gélule entière avec de l'eau.

Administration

Voie orale

Recommandations patient

PREVENIR IMMEDIATEMENT UN MEDECIN en cas de signes de :
- douleurs musculosquelettiques : douleurs dans les articulations et les muscles ;
- troubles cardiaques : douleur ou gêne au niveau du thorax, pression artérielle élevée ou basse, rythme cardiaque irrégulier, palpitations, évanouissement, décoloration bleue des lèvres, de la langue ou de la peau ;
- obstruction artérielle : douleur, gêne, faiblesse ou crampe musculaire dans les jambes, ulcères sur les jambes ou les bras qui cicatrisent mal ou pas du tout, modification notable de la couleur ou de la température de la jambe, du bras, des orteils ou des doigts affectés ;
- hypoactivité de la glande thyroïde : prise de poids, chute de cheveux, faiblesse musculaire, sensation de froid ;
- hyperactivité de la glande thyroïde : battements de coeur rapides, yeux gonflés, perte de poids, gonflement sur l'avant du cou ;
- troubles des reins ou des voies urinaires : soif, peau sèche, irritabilité, urines foncées, diminution du débit urinaire, difficulté et douleur lors de l'émission d'urine, sensation exagérée d'envie d'uriner, présence de sang dans les urines, coloration anormale des urines ;
- taux sanguins élevés de sucre : soif excessive, débit urinaire élevé, augmentation de l'appétit avec perte de poids, fatigue ;
- vertiges : sensations vertigineuses ou sensation de vertiges ;
- pancréatite : douleurs abdominales hautes (moyennes ou gauches) sévères ;
- troubles cutanés : vésicules (« ampoules ») rouges et douloureuses, douleurs cutanées, rougeur cutanée, desquamation ou cloques ;
- rétention d'eau : prise de poids rapide, gonflement des mains, des chevilles, des pieds ou du visage ;
- migraine : maux de tête sévères s'accompagnant souvent de nausées, de vomissements et d'une sensibilité à la lumière ;
- troubles sanguins : fièvre, hématomes (« bleus ») apparaissant facilement ou saignement inexpliqué, infections sévères ou fréquentes, faiblesse inexpliquée ;
- caillots à l'intérieur d'une veine : gonflement et douleur dans une région du corps ;
- troubles du système nerveux : faiblesse ou paralysie des membres ou du visage, difficultés d'élocution, maux de tête sévères, visualisation, sensation ou audition de choses qui n'existent pas, changements de la vue, perte de connaissance, confusion, désorientation, tremblements, sensation de picotements, douleurs ou engourdissement dans les doigts et les orteils ;
- troubles pulmonaires : difficultés à respirer ou douleurs respiratoires, toux, respiration sifflante avec ou sans fièvre, gonflement des pieds ou des jambes ;

- troubles gastro-intestinaux : douleurs abdominales, nausées, vomissements de sang, selles noires ou sanglantes, constipation, brûlures d'estomac, reflux d'acide dans l'estomac, abdomen gonflé ;

- troubles du foie : jaunissement de la peau et des yeux, nausées, perte d'appétit, urines foncées ;

- signes de troubles oculaires : troubles visuels incluant vision trouble, vision double ou perception de flashs de lumière, diminution de l'acuité visuelle ou perte de vision, saignement dans l'oeil, sensibilité accrue des yeux à la lumière, douleur, rougeur, démangeaisons ou irritation oculaires, sécheresse oculaire, gonflement ou démangeaisons au niveau des paupières ; 

- signes de déséquilibre des électrolytes : nausées, essoufflement, pouls irrégulier, urine trouble, fatigue et/ou gêne articulaire associée à des résultats anormaux des analyses de sang.
NE PAS PRENDRE de pamplemousse ou de jus de pamplemousse, ainsi que du millepertuis (Hypericum perforatum) pendant le traitement.
FEMME en AGE de PROCREER : utiliser une méthode de contraception hautement efficace pendant le traitement par nilotinib et jusqu'à deux semaines après la fin du traitement.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (sensations vertigineuses, fatigue, troubles de la vision ou autres effets indésirables susceptibles d'altérer l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines).




Contre-indications pour TASIGNA 150 mg gélule

  • Absence de contraception féminine efficace
  • Allaitement
  • Grossesse
  • Patient de moins de 2 ans
  • Intolérance au lactose

Effets indésirables pour TASIGNA 150 mg gélule

Niveau d’apparition des effets indésirables

Très fréquent

Alopécie

Anémie

Céphalée

Constipation

Diarrhée

Dorsalgie

Fatigue

Retard de croissance

Thrombopénie

Toux

Eruption cutanée

Myalgie

Arthralgie

Pyrexie

Nausée

Vomissement

Infection des voies respiratoires supérieures

Hyperbilirubinémie

Prurit cutané

Douleur abdominale haute

Douleur dans les extrémités

Alanine aminotransférase augmentée

Lipase augmentée

Acné

Angor

Anxiété

Asthénie

Bouffée vasomotrice

Bronchite

Conjonctivite

Contusion

Diabète

Distension abdominale

Douleur

Douleur abdominale

Douleur thoracique

Dyspepsie

Dysurie

Eczéma

Epistaxis

Erythème

Flatulence

Folliculite

Gastrite

Gastro-entérite

Goutte

Hémorroïde

Hypercholestérolémie

Hyperhidrose

Hyperlipidémie

Hypertension

Hypertriglycéridémie

Hyperuricémie

Hypothyroïdie

Infection des voies urinaires

Insomnie

Irritation oculaire

Leucopénie

Maladie coronarienne

Ménorragie

Migraine

Palpitation

Pancréatite

Pneumonie

Reflux gastro-oesophagien

Sécheresse cutanée

Sécheresse oculaire

Stomatite

Thrombocytémie

Urticaire

Dépression

Syndrome grippal

Hypophosphatémie

Arythmie

Frissons

Allongement de l'intervalle QT

Candidose

Diminution de l'appétit

Douleur osseuse

Dyspnée

Hyperglycémie

Neutropénie

Oedème périphérique

Paresthésie

Pollakiurie

Malaise

Sensation vertigineuse

Faiblesse musculaire

Vision trouble

Leucocytose

Hypo-esthésie

Spasme musculaire

Déséquilibre électrolytique

Dyspnée d'effort

Sueurs nocturnes

Artériopathie périphérique oblitérante

Diminution du poids

Diminution de l'hémoglobine

Augmentation du cholestérol total

Dermatite

Augmentation du poids

Inconfort abdominal

Douleur musculosquelettique

Fonction hépatique anormale

Cervicalgie

Douleur auriculaire

Gêne thoracique

Acouphène

Dysfonction érectile

Augmentation de l'amylase sanguine

Aspartate aminotransférase augmentée

Vertige labyrinthique

Augmentation des taux sanguins de phosphatase alcaline

Augmentation des taux de gammaglutamyl-transférase

Augmentation des taux de créatine phosphokinase

Douleur musculosquelettique au niveau du thorax

Elévation du taux de créatinine sanguine

Douleur oropharyngée

Accident vasculaire cérébral

Artériosclérose

Arthrite

Blépharite

Cholestase

Claudication intermittente

Confusion mentale

Conjonctivite allergique

Déshydratation

Dysphonie

Ecchymose

Entérocolite

Furoncle

Gingivite

Gynécomastie

Hématome

Hématurie

Hémorragie gastro-intestinale

Hernie hiatale

Hyperthyroïdie

Hypoglycémie

Hypotension

Ictère

Incontinence urinaire

Infarctus du myocarde

Insuffisance cardiaque

Insuffisance rénale

Irritation de la gorge

Péricardite

Photophobie

Pleurésie

Psoriasis

Septicémie

Ulcération cutanée

Ulcère gastrique

Infarctus cérébral

Crise hypertensive

Pétéchie

Neuropathie périphérique

Ulcération buccale

Hémorragie cérébrale

Hépatomégalie

Diplopie

Accident vasculaire cérébral ischémique

Hémorragie intracrânienne

Desquamation cutanée

Dysgueusie

Eosinophilie

Epanchement péricardique

Hépatite toxique

Oedème palpébral

Pneumopathie interstitielle

Sécheresse buccale

Tremblement

Erythème noueux

Oedème pulmonaire

Lymphopénie

Pancytopénie

Paralysie faciale

Photosensibilité

Augmentation de l'appétit

Oedème de la face

Augmentation de l'urémie

Douleur cutanée

Désorientation

Hypersensibilité

Léthargie

Eruption bulleuse

Oedème localisé

Bloc de branche gauche

Augmentation des triglycérides

Dysesthésie

Augmentation de la bilirubine non conjuguée

Hyperesthésie

Perte de conscience

Hépatotoxicité

Diminution de l'acuité visuelle

Accident ischémique transitoire

Prurit oculaire

Douleur oculaire

Syndrome des jambes sans repos

Nycturie

Oedème péri-orbitaire

Epanchement pleural

Méléna

Hémorragie oculaire

Hypertension pulmonaire

Oedème oculaire

Hémorragie conjonctivale

Décoloration cutanée

Amnésie

Douleur oesophagienne

Neutropénie fébrile

Thrombose

Souffle cardiaque

Hypertrophie cutanée

Augmentation de la lactate déshydrogénase

Hyperkératose

Sifflement respiratoire

Douleur mammaire

Hyperpigmentation cutanée

Raideur musculosquelettique

Altération de la vue

Dyslipidémie

Hypoglobulinémie

Papillome cutané

Hémorragie rectale

Trouble de l'attention

Trouble de l'audition

Chromaturie

Augmentation des taux sériques de parathormone

Photopsie

Oedème articulaire

Infection à Herpes virus

Altération de la perception de la température corporelle

Oedème gravitationnel

Sensibilité des dents

Douleur pleurale

Tinea pedis

Augmentation des taux de troponine

Urgence mictionnelle

Eruption d'origine médicamenteuse

Abcès sous-cutané

Dysfonctionnement diastolique

Douleur costale

Abcès anal

Kyste épidermoïde cutané

Oedème mamelonnaire

Eruption exfoliative

Hyperémie

Sténose des artères périphériques

Pathologie de la surface oculaire

Choc hémorragique

Hématémèse

Névrite optique

Oedème cérébral

Cyanose

Atrophie cutanée

Erythème polymorphe

Oedème papillaire

Dysphorie

Ulcère de l'oesophage

Mort subite

Diminution du taux d'insuline sérique

Erythrodysesthésie palmoplantaire

Diminution de la glycémie

Syndrome de lyse tumorale

Thyroïdite

Diminution de la fraction d'éjection

Hémorragie rétro-péritonéale

Hyperparathyroïdie secondaire

Douleur pharyngolaryngée

Oesophagite ulcérative

Trouble de l'appétit

Augmentation de l'insulinémie

Subocclusion intestinale

Perforation d'un ulcère gastro-intestinal

Réactivation de l'hépatite B

Induration mammaire

Paraprotéinémie

Papillome oral

Choriorétinopathie

Hyperplasie sébacée

Diminution du taux de peptide C de l'insuline

Sténose de l'artère basilaire

Bloc auriculoventriculaire

Bradycardie

Extrasystole ventriculaire

Fibrillation auriculaire

Hypercalcémie

Hyperkaliémie

Hypocalcémie

Hypokaliémie

Hyponatrémie

Insuffisance hépatique

Pharyngite

Rhinite

Rhinopharyngite

Tachycardie

Hypomagnésémie

Syncope

Hépatite fulminante

Elévation de la bilirubinémie

Sensation de chaleur

Xérophtalmie

Dermatite exfoliative

Hypoacousie

Hyperphosphatémie

Sensation de froid

Diminution de la phosphorémie

Subiléus

Dermatite allergique

Hyperémie conjonctivale

Hyperémie oculaire

Augmentation du cholestérol HDL

Candidose orale

Dermatite acnéiforme

Douleur thoracique non cardiaque

Dysfonction ventriculaire

Hyperhémie sclérale

Flutter cardiaque

Augmentation des LDL


Résumé du profil de tolérance

Le profil de tolérance est basé sur les données regroupées de 3 422 patients traités par Tasigna dans 13 études cliniques dans les indications approuvées : patients adultes et pédiatriques atteints de leucémie myéloïde chronique (LMC) chromosome Philadelphie positive en phase chronique nouvellement diagnostiquée (5 études cliniques portant sur 2 414 patients), patients adultes atteints de LMC chromosome Philadelphie positive en phase chronique et en phase accélérée, résistants ou intolérants à un traitement antérieur incluant l'imatinib (6 études cliniques portant sur 939 patients) et patients pédiatriques atteints de LMC chromosome Philadelphie positive en phase chronique, résistants ou intolérants à un traitement antérieur incluant l'imatinib (2 études cliniques portant sur 69 patients). Ces données regroupées représentent 9 039,34 patient-années d'exposition.

Le profil de tolérance du nilotinib est cohérent dans toutes les indications.

Les effets indésirables les plus fréquents (incidence ≥ 15 %) issus des données de tolérance regroupées étaient : une éruption (26,4 %), une infection des voies respiratoires supérieures (incluant pharyngite, rhinopharyngite, rhinite) (24,8 %), des céphalées (21,9 %), une hyperbilirubinémie (incluant une élévation de la bilirubine sanguine) (18,6 %), des arthralgies (15,8 %), une fatigue (15,4 %), des nausées (16,8 %), un prurit (16,7 %) et une thrombopénie (16,4 %).

Liste tabulée des effets indésirables

Les effets indésirables observés dans les études cliniques et lors du suivi post-commercialisation (Tableau 3) sont listés par classe de systèmes d'organes (classification MedDRA) et catégorie de fréquence. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ;très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau 3 Effets indésirables

Remarque : les effets indésirables n'ont pas tous été observés dans les études pédiatriques.

Description de certains effets indésirables

Mort subite

Des cas peu fréquents (0,1 à 1 %) de mort subite ont été rapportés au cours d'études cliniques menées avec Tasigna et dans le cadre de programme d'usage compassionnel chez des patients atteints de LMC en phase chronique ou en phase accélérée résistants ou intolérants à l'imatinib ayant des antécédents de pathologie cardiaque ou des facteurs de risque cardiaques significatifs associés (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Réactivation de l'hépatite B

Des cas de réactivation du virus de l'hépatite B ont été rapportés chez des patients traités par des inhibiteurs de la tyrosine kinase BCR-ABL. Certains de ces cas ont évolué vers une insuffisance hépatique aiguë ou une hépatite fulminante requérant une transplantation hépatique ou dont l'issue a été fatale (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

La sécurité du nilotinib chez les patients pédiatriques (âgés de 2 à < 18 ans) atteints de LMC chromosome Philadelphie positive en phase chronique (n = 58) a été étudiée dans une étude principale couvrant une période de 60 mois (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Chez les patients pédiatriques, la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables observés étaient généralement comparables à ceux observés chez les adultes, à l'exception d'une hyperbilirubinémie/élévation de la bilirubine sanguine (grade 3/4 : 10,3 %) et une élévation des transaminases (ASAT de grade 3/4 ; 1,7 %, ALAT de grade 3/4 ; 12,1 %) qui ont été rapportées à une fréquence plus élevée que chez les patients adultes. Les taux de bilirubine et de transaminases hépatiques doivent être contrôlés au cours du traitement (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Retard de croissance chez les patients pédiatriques

Dans une étude effectuée sur la population pédiatrique atteinte de LMC, avec une exposition médiane de 51,9 mois chez des patients nouvellement diagnostiqués et de 59,9 mois chez des patients avec une LMC Ph+ en phase chronique résistants à l'imatinib/au dasatinib ou intolérants à l'imatinib, une décélération de la croissance (dépassant au moins deux lignes de percentile principales par rapport aux valeurs initiales) a été observée chez huit patients : cinq patients (8,6 %) ont dépassé deux lignes de percentile principales par rapport aux valeurs initiales et trois patients (5,2 %) ont dépassé trois lignes de percentile principales par rapport aux valeurs initiales. Des événements liés à un retard de croissance ont été rapportés chez 3 patients (5,2 %). Une surveillance étroite de la croissance chez les patients pédiatriques traités par nilotinib est recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

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Grossesse et allaitement pour le TASIGNA 150 mg gélule

Femme en âge de procréer/Contraception

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception très efficace pendant le traitement avec le nilotinib et jusqu'à 2 semaines après la fin du traitement.

Grossesse

Il n'existe pas ou peu de données sur l'utilisation du nilotinib chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Tasigna ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que la situation clinique de la femme justifie le traitement par le nilotinib. En cas d'utilisation en cours de grossesse, la patiente doit être informée des risques potentiels pour le fœtus.

Si une femme qui est traitée par le nilotinib envisage une grossesse, l'arrêt de traitement pourra être considéré sur la base des critères d'éligibilité à l'arrêt de traitement comme décrit dans les rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi. Il existe un nombre limité de données sur les grossesses de patientes qui ont arrêté le traitement. Si la grossesse est planifiée pendant la phase d'arrêt de traitement, la patiente doit être informée d'une éventuelle nécessité de ré-initier le traitement par le nilotinib pendant la grossesse (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Allaitement

Il n'existe pas de données sur l'excrétion du nilotinib dans le lait maternel. Les données toxicologiques disponibles chez l'animal ont mis en évidence l'excrétion de nilotinib dans le lait (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Comme un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu, les femmes ne doivent pas allaiter pendant le traitement par Tasigna et durant les 2 semaines après l'administration de la dernière dose.

Fertilité

Des études effectuées chez l'animal n'ont pas montré d'effet sur la fertilité chez les rats mâles et femelles (voir rubrique Données de sécurité préclinique).


Mise en garde pour TASIGNA 150 mg gélule

Mise en garde

Aplasie médullaire

Le traitement par le nilotinib est associé à une thrombopénie, une neutropénie et une anémie (de grade 3 et 4 selon la classification internationale « National Cancer Institute Common ToxicityCriteria »). Leur incidence est plus fréquente chez les patients atteints de LMC résistants ou intolérants à l'imatinib, en particulier chez les patients en phase accélérée. Il convient de pratiquer un hémogramme complet toutes les deux semaines pendant les deux premiers mois, et une fois par mois ensuite, ou lorsque cela est cliniquement justifié. En général, l'aplasie médullaire a été réversible et elle a pu être traitée par une interruption temporaire du traitement par Tasigna ou en diminuant la posologie (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Allongement de l'intervalle QT

On a constaté que le nilotinib entraîne un allongement dose-dépendant de la repolarisation ventriculaire cardiaque (mesurée par l'intervalle QT sur l'ECG) chez les patients adultes et pédiatriques.

Dans l'étude de phase III menée chez les patients atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée recevant 300 mg de nilotinib deux fois par jour, la variation moyenne de l'intervalle QTcF à l'état d'équilibre a été de 6 ms par rapport aux valeurs initiales. Aucun patient n'a présenté d'intervalle QTcF > 480 ms. On n'a observé aucun épisode de torsades de pointes.

Dans l'étude de phase II menée chez les patients atteints de LMC en phase chronique et en phase accélérée résistants ou intolérants à l'imatinib recevant 400 mg de nilotinib deux fois par jour, la variation moyennée de l'intervalle QTcF dans des conditions standard a été de 5 ms et 8 ms respectivement par rapport aux valeurs initiales. Un intervalle QTcF > 500 ms a été observé chez moins de 1 % des patients. Au cours des études cliniques, on n'a observé aucun épisode de torsades de pointes.

Dans une étude menée chez des volontaires sains au cours de laquelle les expositions ont été comparables à celles observées chez les patients, la variation moyennée de l'intervalle QTcF, après soustraction des valeurs obtenues avec le placebo, a été de 7 ms par rapport aux valeurs initiales (IC ± 4 ms). Aucun patient n'a présenté d'intervalle QTcF supérieur à 450 ms. En outre, aucun cas d'arythmies cliniquement significatives n'a été observé pendant l'étude, et notamment aucun épisode de torsades de pointe (transitoires ou persistantes).

Un allongement significatif de l'intervalle QT peut survenir en cas de prise inappropriée de nilotinib avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 et/ou des médicaments connus comme étant susceptibles d'induire un allongement de l'intervalle QT et/ou des aliments (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). En présence d'une hypokaliémie ou d'une hypomagnésémie, cet effet peut se renforcer. Un allongement de l'intervalle QT peut exposer les patients à un risque de complications fatales.

Tasigna doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant un allongement de l'intervalle QTc ou présentant un risque significatif de développer un allongement de l'intervalle QTc, tels que ceux :

-         présentant un allongement congénital de l'intervalle QT,
-         présentant une maladie cardiaque non contrôlée ou significative (y compris un infarctus du myocarde récent, une insuffisance cardiaque congestive, un angor instable ou une bradycardie cliniquement significative),
-         prenant des médicaments anti-arythmiques ou d'autres substances entraînant un allongement de l'intervalle QT.

Il est conseillé de surveiller étroitement un effet sur l'intervalle QTc et de réaliser un ECG initial avant l'instauration du traitement par le nilotinib et lorsque cela est cliniquement justifié. L'hypokaliémie ou l'hypomagnésémie doivent être corrigées avant de débuter le traitement par Tasigna, et ces paramètres doivent être surveillés périodiquement au cours du traitement.

Mort subite

Des cas peu fréquents (0,1 à 1 %) de mort subite ont été rapportés chez des patients atteints de LMC en phase chronique ou en phase accélérée résistants ou intolérants à l'imatinib et présentant dans leurs antécédents des pathologies cardiaques ou des facteurs de risques cardiaques significatifs. Des pathologies associées à l'hémopathie sous-jacente ainsi que des traitements concomitants étaient aussi fréquemment présents. Les anomalies de repolarisation ventriculaire ont pu être des facteurs contributifs. Aucun cas de mort subite n'a été rapporté dans l'étude de phase III menée chez les patients atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée.

Rétention hydrique et œdème

Des formes sévères de rétention hydrique liée au médicament telles que l'épanchement pleural, l'œdème pulmonaire, et l'épanchement péricardique ont été peu fréquemment observées (0,1 à 1 %) dans une étude de phase III menée chez des patients atteints de LMC nouvellement diagnostiquée. Des évènements similaires ont été observés lors du suivi post-commercialisation. Une prise de poids rapide et inattendu doit être évaluée avec attention. Si des signes de rétention hydrique sévère apparaissent au cours du traitement avec nilotinib, l'étiologie doit être recherchée et les patients traités en conséquence (voir rubrique Posologie et mode d'administration les instructions concernant la gestion des toxicités non-hématologiques).

Evènements cardiovasculaires

Des évènements cardiovasculaires ont été rapportés dans une étude randomisée de phase III menée chez des patients atteints de LMC nouvellement diagnostiquée et observés lors du suivi post-commercialisation. Dans cette étude clinique dont la médiane de durée d'exposition au traitement était de 60,5 mois, les évènements cardiovasculaires de grade 3 et 4 incluaient une artériopathie oblitérante périphérique (1,4 % et 1,1 % à 300 mg et 400 mg de nilotinib deux fois par jour, respectivement), une cardiopathie ischémique (2,2 % et 6,1 % à 300 mg et 400 mg de nilotinib deux fois par jour, respectivement) et des accidents vasculaires cérébraux ischémiques (1,1 % et 2,2 % à 300 mg et 400 mg de nilotinib deux fois par jour, respectivement). Les patients doivent être informés de consulter immédiatement un médecin s'ils ressentent des signes ou des symptômes d'évènements cardiovasculaires. L'état cardiovasculaire des patients doit être évalué et les facteurs de risque cardiovasculaire surveillés et activement pris en charge au cours du traitement par le nilotinib selon les recommandations standards. Un traitement approprié devra être prescrit pour gérer les facteurs de risque cardiovasculaire (voir rubrique Posologie et mode d'administration les instructions concernant la gestion des toxicités non-hématologiques).

Réactivation de l'hépatite B

Des cas de réactivation du virus l'hépatite B ont été rapportés chez des patients porteurs chroniques du virus et traités par des inhibiteurs de la tyrosine kinase BCR-ABL. Certains de ces cas ont évolué vers une insuffisance hépatique aiguë ou une hépatite fulminante requérant une transplantation hépatique ou dont l'issue a été fatale.

Tous les patients doivent faire l'objet d'un dépistage d'une infection par le VHB avant l'initiation d'un traitement par le nilotinib. Un médecin spécialisé en hépatologie doit être consulté avant instauration du traitement chez les patients porteurs de marqueurs sérologiques positifs (y compris ceux ayant une hépatite B active) et chez les patients dont la sérologie devient positive en cours du traitement. Les patients porteurs du VHB doivent être étroitement suivis tout au long du traitement par le nilotinib et plusieurs mois après la fin du traitement (voir rubrique Effets indésirables).

Surveillance particulière des patients adultes atteints de LMC Ph+ en phase chronique qui ont obtenu le maintien d'une réponse moléculaire profonde

Éligibilité pour l'arrêt du traitement

Pour les patients éligibles chez qui l'expression des transcrits BCR-ABL types e13a2/b2a2 ou e14a2/b3a2 est confirmée, l'arrêt du traitement peut être envisagé. Les patients doivent présenter des transcrits BCR-ABL caractéristiques pour permettre la quantification BCR-ABL, l'évaluation de la profondeur de la réponse moléculaire et la détermination d'une éventuelle perte de rémission moléculaire après l'arrêt du nilotinib.

Surveillance des patients qui ont arrêté le traitement

Une surveillance fréquente des taux de transcrit BCR-ABL doit être effectuée chez les patients éligibles à un arrêt de traitement à l'aide d'un test de diagnostic quantitatif validé, afin de mesurer les niveaux de réponse moléculaire avec une sensibilité d'au moins RM4.5 (BCR-ABL/ABL ≤0,0032%EI). Les taux de transcrit BCR-ABL doivent être évalués avant et pendant l'arrêt du traitement (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques).

La perte de réponse moléculaire majeure (RMM=BCR-ABL/ABL ≤0,1% EI) chez les patients atteints de LMC ayant reçu le nilotinib en première ou deuxième ligne de traitement ou la perte confirmée de RM4 (deux mesures consécutives séparées d'au moins 4 semaines indiquant la perte de RM4 (RM4=BCR-ABL/ABL ≤0,01% EI)) chez les patients atteints de LMC ayant reçu le nilotinib en deuxième ligne de traitement déclencheront la reprise du traitement dans les 4 semaines qui suivent la date connue de la perte de rémission. Une rechute moléculaire peut survenir durant la phase sans traitement, les données sur les résultats à long terme ne sont pas encore disponibles. Il est par conséquent crucial d'effectuer une surveillance fréquente des taux de transcrits BCR-ABL et une formule sanguine complète avec numération différentielle afin de détecter une éventuelle perte de rémission (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Pour les patients qui n'ont pas récupéré une RMM après trois mois de ré-initiation du traitement, le test de mutation du domaine kinase BRC-ABL devrait être effectué.

Examens de laboratoire et surveillance

Lipémie

Dans un essai de Phase III réalisé chez des patients atteints de LMC nouvellement diagnostiquée, 1,1 % des patients traités par 400 mg de nilotinib deux fois par jour ont présenté une augmentation du cholestérol total de Grade 3-4 ; toutefois aucune augmentation de Grade 3-4 n'a été observée dans le groupe recevant 300 mg deux fois par jour (voir rubrique Effets indésirables). Il est recommandé de déterminer les profils lipidiques des patients avant d'instaurer un traitement par le nilotinib, de les évaluer au 3ème mois et au 6ème mois après l'instauration du traitement et au minimum chaque année pendant le traitement chronique (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Si un traitement par inhibiteur de la HMG-CoA réductase (un agent hypolipémiant) est nécessaire, merci de vous référer à la rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions avant d'instaurer le traitement car certains inhibiteurs de la HMG-CoA réductase sont également métabolisés par la voie du CYP3A4.

Glycémie

Dans un essai de phase III réalisé chez des patients atteints de LMC nouvellement diagnostiquée, 6,9 % et 7,2 % des patients traités respectivement par 400 mg de nilotinib et 300 mg de nilotinib deux fois par jour, ont présenté une augmentation de la glycémie de Grade 3-4. Il est recommandé d'évaluer la glycémie avant d'instaurer le traitement par Tasigna et de la surveiller au cours du traitement, si cela est cliniquement indiqué (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Si les résultats justifient un traitement, les médecins doivent suivre les recommandations de bonne pratique locale.

Interactions avec d'autres médicaments

L'administration concomitante de Tasigna avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (incluant, mais de manière non exhaustive, kétoconazole, itraconazole, voriconazole, clarithromycine, télithromycine, ritonavir) doit être évitée. Si l'administration d'un de ces produits s'avère nécessaire, il est recommandé si possible d'interrompre le traitement par le nilotinib (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Si l'interruption temporaire du traitement n'est pas possible, une surveillance étroite du patient est recommandée, afin de déceler un éventuel allongement de l'intervalle QT (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacocinétiques).

L'utilisation concomitante du nilotinib et d'inducteurs puissants du CYP3A4 (par ex., phénytoïne, rifampicine, carbamazépine, phénobarbital ou le millepertuis) réduit vraisemblablement l'exposition au nilotinib de manière cliniquement significative. Par conséquent, chez les patients recevant du nilotinib, les médicaments administrés de manière concomitante devront être choisis pour avoir un faible potentiel d'induction du CYP3A4 (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Effets des aliments

La biodisponibilité du nilotinib est augmentée par la prise alimentaire. Tasigna ne doit pas être pris avec des aliments (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) et il doit être pris 2 heures après un repas. Le patient ne doit consommer aucun aliment pendant une heure au moins après la prise du médicament. Le jus de pamplemousse et les autres aliments connus pour inhiber le CYP3A4 doivent être évités. Pour les patients qui ne peuvent avaler les gélules, le contenu de chaque gélule peut être dispersé dans une cuillère à café de compote de pommes et doit être avalé immédiatement. Il ne doit pas être utilisé plus d'une cuillère à café de compote de pommes ou d'autres aliments que la compote de pommes (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance hépatique

L'insuffisance hépatique a un effet modéré sur la pharmacocinétique du nilotinib. L'administration unique d'une dose de 200 mg de nilotinib a entraîné des augmentations de l'AUC de 35 %, 35 % et 19 % respectivement, chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère, modérée et sévère par rapport aux sujets du groupe contrôle présentant une fonction hépatique normale. Le Cmax prédictif à l'état d'équilibre du nilotinib était augmenté respectivement de 29 %, 18 % et 22 %. Au cours des études cliniques, les patients présentant des taux de l'alanine aminotransférase (ALAT) et/ou de l'aspartate aminotransférase (ASAT) > 2,5 fois la limite supérieure de la normale (ou > 5 x LSN, si l'augmentation était liée à la maladie) et/ou des taux de bilirubine totale > 1,5 fois la LSN, étaient exclus. Le métabolisme du nilotinib est essentiellement hépatique. Les patients atteints d'insuffisance hépatique peuvent avoir une exposition augmentée au nilotinib et doivent donc être traités avec prudence (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Taux sériques de lipase

On a observé une élévation des taux sériques de lipase. Il est conseillé d'être prudent chez les patients ayant des antécédents de pancréatite. En cas d'élévation du taux de lipases associés à des symptômes abdominaux, le traitement par le nilotinib doit être interrompu et des mesures appropriées pour établir le diagnostic et exclure une pancréatite doivent être envisagées.

Gastrectomie totale

La biodisponibilité du nilotinib peut être diminuée chez des patients ayant une gastrectomie totale (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Un suivi plus fréquent de ces patients doit être envisagé.

Syndrome de lyse tumorale

En raison de la survenue possible de syndrome de lyse tumorale (SLT), il est recommandé de corriger toute déshydratation cliniquement significative et de traiter l'hyperuricémie avant l'initiation du traitement par le nilotinib (voir rubrique Effets indésirables).

Lactose

Les gélules de Tasigna contiennent du lactose. Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).

Population pédiatrique

Des anomalies biologiques de type élévations transitoires légères à modérées des aminotransférases et de la bilirubine totale ont été observées chez l'enfant à une fréquence plus élevée que chez l'adulte, montrant un risque plus élevé d'hépatotoxicité dans la population pédiatrique (voir rubrique Effets indésirables). La fonction hépatique (taux de bilirubine et de transaminases hépatiques) doit être surveillée tous les mois ou lorsque cela est cliniquement justifié. Les élévations de la bilirubine et des transaminases hépatiques doivent être traitées par une interruption temporaire du nilotinib, une réduction de la dose et/ou un arrêt du nilotinib (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Dans une étude menée chez les patients pédiatriques atteints de LMC, un retard de croissance a été mis en évidence chez des patients traités par nilotinib (voir rubrique Effets indésirables). Une surveillance étroite de la croissance chez les patients pédiatriques traités par nilotinib est recommandée.

Précautions d'emploi

Aplasie médullaire

Risque d'allongement de l'intervalle QT

Maladie cardiaque

Rétention hydrique

Manifestations évocatrices de rétention d'eau

Symptomatologie cardiovasculaire

Facteurs de risque cardiovasculaire

Hépatite B chronique

Insuffisance hépatique

Antécédent de pancréatite

Augmentation de la lipase sérique

Symptômes abdominaux

Gastrectomie totale

Déshydratation

Hyperuricémie

Toxicité extra-hématologique

Patiente en âge de procréer

Patient de 2 à 18 ans

Neutropénie

Thrombopénie

Aptitude à conduire

Tasigna n'a peu ou pas d'effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, il est recommandé aux patients présentant des vertiges, une fatigue, des troubles de la vision ou d'autres effets indésirables susceptibles d'altérer leur aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines, de s'abstenir de mener ces activités tant que ces effets indésirables persistent (voir rubrique Effets indésirables).

Interaction avec d'autre médicaments

Tasigna peut être administré en association avec des facteurs de croissance hématopoïétiques tels que l'érythropoïétine ou le facteur de croissance des granulocytes (G-CSF), si cela est cliniquement indiqué. Il peut être administré avec l'hydroxyurée ou l'anagrélide si cela est cliniquement indiqué.

Le nilotinib est essentiellement métabolisé dans le foie, avec le CYP3A4 considéré comme un facteur prépondérant du métabolisme oxydatif. Le nilotinib est également un substrat de la pompe à efflux de nombreux médicaments, la glycoprotéine P (P-gp). Par conséquent, les substances exerçant un effet sur le CYP3A4 et/ou la P-gp peuvent influencer l'absorption et l'élimination du nilotinib absorbé par voie systémique.

Substances susceptibles d'augmenter les concentrations plasmatiques de nilotinib

L'association du nilotinib et de l'imatinib (substrat et modulateur de la P-gp et du CYP3A4), exerce un faible pouvoir inhibiteur du CYP3A4 et de la P-gp. Les AUC du nilotinib et de l'imatinib sont augmentées de 18 % à 40 %. Ces variations sont vraisemblablement sans pertinence clinique.

Chez des sujets sains, l'exposition au nilotinib était multipliée par 3 en cas d'administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur puissant du CYP3A4. Il faut donc éviter le traitement concomitant par des inhibiteurs puissants du CYP3A4, tels que kétoconazole, itraconazole, voriconazole, ritonavir, clarithromycine et télithromycine (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). On peut également s'attendre à une exposition augmentée au nilotinib avec les inhibiteurs modérés du CYP3A4.
L'utilisation d'autres médicaments concomitants inhibant faiblement ou n'inhibant pas le CYP3A4 doit être envisagée.

Substances susceptibles de diminuer les concentrations plasmatiques de nilotinib

La rifampicine, un puissant inducteur du CYP3A4, diminue de 64 % la Cmax du nilotinib et réduit l'AUC du nilotinib de 80 %. La rifampicine et le nilotinib ne doivent pas être administrés de façon concomitante.

L'administration concomitante des autres médicaments inducteurs du CYP3A4 (par ex., phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou le millepertuis) diminue aussi probablement l'exposition au nilotinib de manière cliniquement significative. Chez les patients pour lesquels les inducteurs du CYP3A4 sont indiqués, des thérapeutiques alternatives entraînant une induction enzymatique plus faible doivent être utilisées.

La solubilité du nilotinib dépend du pH, avec une solubilité plus faible à pH élevé. Chez des volontaires sains ayant reçu de l'ésoméprazole à 40 mg une fois par jour pendant 5 jours, le pH gastrique a été augmenté de façon significative mais l'absorption de nilotinib n'a été diminuée que de façon modeste (diminution de la Cmax de 27 % et augmentation de AUC0-8 de 34 %). Le nilotinib peut être utilisé de façon concomitante avec l'ésoméprazole ou d'autres inhibiteurs de la pompe à protons si nécessaire.

Lors d'une étude chez les sujets sains, aucun changement significatif de la pharmacocinétique du nilotinib n'a été observé quand une dose unique de 400 mg de nilotinib a été administrée 10 heures après et 2 heures avant la famotidine. Ainsi, lorsque l'utilisation concomitante d'un anti H2 s'avère nécessaire, ce dernier pourra être administré approximativement 10 heures avant ou 2 heures après la prise de Tasigna.

Dans cette même étude, l'administration d'un anti-acide (hydroxyde d'aluminium/hydroxyde de magnésium/siméticone) 2 heures avant ou après une dose unique de 400 mg de nilotinib n'a pas non plus altéré la pharmacocinétique du nilotinib. Ainsi, si cela s'avère nécessaire, un anti-acide pourra être administré approximativement 2 heures avant ou 2 heures après la prise de Tasigna.

Substances dont les concentrations plasmatiques sont susceptibles d'être modifiées par le nilotinib

In vitro, le nilotinib est un inhibiteur relativement puissant du CYP3A4, du CYP2C8, du CYP2C9, du CYP2D6 et de l'UGT1A1, avec une valeur du Ki qui est plus basse pour le CYP2C9 (Ki=0,13 microM).

Dans une étude d'interaction menée chez des sujets sains avec une dose unique de 25 mg de warfarine, substrat sensible du CYP2C9, une dose de 800 mg de nilotinib n'a pas entraîné de changements des paramètres pharmacocinétiques ou pharmacodynamiques de la warfarine tels que le temps de Quick et l'INR. Il n'existe pas de données à l'état d'équilibre. Cette étude suggère qu'une interaction médicamenteuse entre le nilotinib et la warfarine est cliniquement moins significative pour des doses allant jusqu'à 25 mg de warfarine. En l'absence de données à l'état d'équilibre, un contrôle des marqueurs pharmacodynamiques de la warfarine (INR ou temps de Quick) est recommandé après l'initiation d'un traitement par le nilotinib (au moins pendant les 2 premières semaines).

Chez les patients atteints d'une LMC, le nilotinib administré à la dose de 400 mg deux fois par jour pendant 12 jours a augmenté l'exposition systémique au midazolam oral (un substrat du CYP3A4) ASC et Cmax respectivement augmentées d'un facteur 2,6 et 2,0. Le nilotinib est un inhibiteur modéré du CYP3A4. En conséquence, l'exposition systémique à d'autres médicaments essentiellement métabolisés par le CYP3A4 (par exemple, certains inhibiteurs de la HMG-CoA réductase) pourrait être augmentée en cas d'administration concomitante avec le nilotinib. Une surveillance adéquate et une adaptation de la posologie peuvent être nécessaires pour les médicaments qui sont des substrats du CYP3A4 et possèdent un index thérapeutique étroit (incluant, sans s'y limiter, l'alfentanil, la ciclosporine, la dihydroergotamine, l'ergotamine, le fentanyl, le sirolimus et le tacrolimus) en cas d'administration concomitante avec le nilotinib.

L'association du nilotinib avec ces statines qui sont majoritairement éliminées par le CYP3A4 peut augmenter le risque de myopathie induite par les statines, y compris la rhabdomyolyse.

Médicaments anti-arythmiques et autres substances susceptibles d'allonger l'intervalle QT

Il faut utiliser le nilotinib avec prudence chez les patients présentant ou pouvant développer un allongement de l'intervalle QT, notamment les patients prenant des médicaments anti-arythmiques tels que amiodarone, disopyramide, procaïnamide, quinidine ou sotalol, ou d'autres médicaments qui peuvent entraîner un allongement de l'intervalle QT tels que chloroquine, halofantrine, clarithromycine, halopéridol, méthadone ou moxifloxacine (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Interactions avec les aliments

La prise alimentaire augmente l'absorption et la biodisponibilité du nilotinib, ayant pour résultat une augmentation de la concentration plasmatique (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques). Le jus de pamplemousse et les autres aliments connus pour inhiber le CYP3A4 doivent être évités.

Population pédiatrique

Les études d'interactions n'ont été réalisées que chez des adultes.


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Excipients

Contenu de la gélule : Lactose monohydraté, Crospovidone, Poloxamère, Silice colloïdale, Magnésium stéarate, Enveloppe de la gélule : Gélatine, Titane dioxyde, Fer oxyde, Fer oxyde, Encre d'impression : Gomme laque, Fer oxyde, N-butylique alcool, Propylène glycol, Alcool, Isopropylique alcool, Ammonium hydroxyde

Exploitant / Distributeur

NOVARTIS PHARMA

8-10 rue Henri Sainte-Claire-Deville

92500

RUEIL MALMAISON

Code UCD7 : 9381044

Code UCD13 : 3400893810446

Code CIS : 63690098

T2A médicament : Non

Laboratoire exploitant : NOVARTIS PHARMA

Prix vente TTC : 436.17€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non

Base de remboursement : 436.17€

Taux SS : 100%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH1

Date AMM : 20/12/2010

Rectificatif AMM : 28/11/2024

Marque : TASIGNA

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400949815845

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

NILOTINIB ACCORD 150 mg, gélule, boîte de 112

Gélule

NILOTINIB ACCORD 150 mg, gélule, boîte de 28

Gélule

NILOTINIB BIOGARAN 150 mg, gélule, boîte de 112 plaquettes prédécoupées de 1

Gélule

NILOTINIB BIOGARAN 150 mg, gélule, boîte de 28 plaquettes prédécoupées de 1

Gélule

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