SIGNIFOR

Principes actifs : Pasiréotide

Les gammes de produits

SIGNIFOR 0,6 mg sol inj

Remboursable

Sur prescription seulement

Maladie de Cushing

Forme :

 Solution injectable

Catégories :

 Endocrinologie, Analogues de la somatostatine, Pasiréotide

Principes actifs :

 Pasiréotide

Posologie pour SIGNIFOR 0,6 mg sol inj

Indications

Maladie de Cushing

Posologie

Adulte de plus de 18 ans . Maladie de Cushing. Voie SC (implicite)
0.6 mg 2 fois par jour en injection SC dans la cuisse (haut) ou l'abdomen. ou 1 ml 2 fois par jour en injection SC dans la cuisse (haut) ou l'abdomen.

Adulte de plus de 18 ans . insuffisant hépatique modéré. Maladie de Cushing. Voie SC
0.6 mg 2 fois par jour en injection SC dans la cuisse (haut) ou l'abdomen. Maximum 1.2 mg par jour. ou 1 ml 2 fois par jour en injection SC dans la cuisse (haut) ou l'abdomen. Maximum 2 ml par jour.

Administration

Voie SC

Recommandations patient

PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :

- Soif excessive, urines abondantes, augmentation de l'appétit avec perte de poids, fatigue, nausées, vomissements, douleurs abdominales pouvant caractériser un taux élevé de sucre dans le sang.

- Fièvre, frissons, douleur subite dans le dos ou dans le côté droit de l'abdomen pouvant traduire la présence de calculs biliaires.

- Faiblesse extrême, nausée, vomissement, hypotension, fatigue, perte de poids pouvant caractériser un taux faible de cortisol.

- Rythme cardiaque lent.

- Vertige et étourdissement ou évanouissement en se levant, cela peut être le signe d'une pression artérielle basse.

- Jaunissement de la peau, urines foncées, selles pâles et démangeaisons pouvant caractériser un problème d'écoulement de la bile.

CHOISIR un site différent pour chaque injection et NE PAS INJECTER sur des sites présentant des signes d'inflammation ou présentant une irritation cutanée.

Les femmes en âge d'avoir des enfants doivent utiliser une METHODE DE CONTRACEPTION EFFICACE pendant le traitement.

PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (vertiges, maux de tête, fatigue).


Contre-indications pour SIGNIFOR 0,6 mg sol inj

  • Insuffisance hépatique sévère
  • Allaitement
  • Patient de moins de 15 ans
  • Patient de 15 à 18 ans
  • Grossesse
  • Absence de contraception féminine efficace

Effets indésirables pour SIGNIFOR 0,6 mg sol inj

Niveau d’apparition des effets indésirables

Très fréquent

Diabète

Diarrhée

Douleur abdominale

Fatigue

Hyperglycémie

Réaction au site d'injection

Nausée

Douleur au site d'injection

Hématome au site d'injection

Erythème au site d'injection

Prurit au site d'injection

Saignement au site d'injection

Cholélithiase

Augmentation de l'hémoglobine glycosylée

Alopécie

Bradycardie sinusale

Céphalée

Cholécystite

Cholestase

Hypotension

Vertige

Insuffisance surrénalienne

Myalgie

Allongement de l'intervalle QT

Arthralgie

Diminution de l'appétit

Elévation de la glycémie

Elévation de l'amylasémie

Vomissement

Intolérance au glucose (dysglycémie)

Prurit cutané

Elévation des gamma-glutamyl transférases

Elévation de la lipase sérique

Diabète de type 2

Augmentation du temps de Quick

Douleur abdominale haute

Elévation de l'alanine aminotransférase

Augmentation des aspartate-aminotransférases

Anémie

Transaminases > 3 LSN et bilirubine > 2 LSN

Acidocétose

Cétose

Cholécystite aiguë

Hypoglycémie

Pancréatite

Acidocétose diabétique

Diminution des taux de cortisol sérique

Hypo-adrénalisme


Synthèse du profil de sécurité

Au total, 201 patients présentant une maladie de Cushing ont reçu Signifor dans les études de phases II et III. Le profil de tolérance de Signifor a concordé avec celui de la classe des analogues de la somatostatine, à l'exception de l'occurrence d'hypocortisolisme et du degré d'hyperglycémie.

Les données présentées ci-dessous sont celles de l'exposition à Signifor de 162 patients présentant une maladie de Cushing dans l'étude de phase III. Lors de l'inclusion dans l'étude, les patients ont été randomisés pour recevoir deux doses quotidiennes de 0,6 mg ou 0,9 mg de Signifor. L'âge moyen des patients était d'environ 40 ans et la majorité des patients (77,8 %) étaient des femmes. La majorité des patients (83,3 %) présentaient une maladie de Cushing persistante ou récidivante et quelques patients (≤ 5 %) de chaque groupe de traitement avaient reçu antérieurement une radiothérapie hypophysaire. L'exposition médiane au traitement jusqu'à la date de clôture de l'analyse principale de l'efficacité et de la sécurité était de 10,37 mois (0,03-37,8), avec une exposition d'au moins 6 mois chez 66,0 % des patients.

Des effets indésirables de grades 1 et 2 ont été rapportés chez 57,4 % des patients. Des effets indésirables de grade 3 ont été observés chez 35,8 % des patients et des effets indésirables de grade 4 chez 2,5 % des patients. Les effets indésirables de grades 3 et 4 ont été liés essentiellement à l'hyperglycémie. Les effets indésirables les plus fréquents (incidence ≥ 10 %) ont été : diarrhée, nausées, douleurs abdominales, lithiase biliaire, réactions au site d'injection, hyperglycémie, diabète, fatigue et augmentation de l'hémoglobine glyquée.

Tableau des effets indésirables

Les événements indésirables rapportés jusqu'à la date de clôture de l'analyse sont présentés dans le

Tableau 1. Les effets indésirables sont présentés par classe de systèmes d'organes principale MedDRA. Au sein de chaque classe de systèmes d'organes, les effets indésirables sont classés par fréquence. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau 1 Effets indésirables observés dans l'étude de phase III et après commercialisation chez des patients présentant une maladie de Cushing

Description d'effets indésirables sélectionnés

Troubles du métabolisme glucidique

L'élévation de la glycémie a été l'anomalie biologique de grade 3 la plus fréquente (23,2 % des patients) dans l'étude de phase III menée chez des patients présentant une maladie de Cushing. Les augmentations moyennes de l'HbA1c ont été moins prononcées chez les patients qui avaient une glycémie normale (n = 62 au total) lors de l'inclusion dans l'étude (respectivement 5,29 % et 5,22 % lors de l'inclusion et 6,50 % et 6,75 % au mois 6 pour les groupes de dose 0,6 et 0,9 mg deux fois par jour) par rapport aux patients ayant un prédiabète (n = 38 au total ; 5,77 % et 5,71 % lors de l'inclusion et 7,45 % et 7,13 % au mois 6) ou aux patients diabétiques (n = 54 au total ; 6,50 % et 6,42 % lors de l'inclusion et 7,95 % et 8,30 % au mois 6). Les augmentations des valeurs moyennes de la glycémie à jeun ont été fréquentes au cours du premier mois de traitement, une diminution et une stabilisation étant observées les mois suivants. Les valeurs de la glycémie à jeun et de l'HbA1c ont généralement diminué dans les 28 jours suivant l'arrêt du pasiréotide mais sont restées supérieures aux valeurs initiales. Des données de suivi à long terme ne sont pas disponibles. Les patients qui avaient un taux initial d'HbA1c ≥ 7 % ou qui recevaient des agents antidiabétiques avant la randomisation ont eu tendance à présenter des modifications moyennes de la glycémie à jeun et de l'HbA1c plus importantes que les autres patients. Des effets indésirables d'hyperglycémie et de diabète ont entraîné la sortie de l'étude de respectivement 5 (3,1 %) et 4 (2,5 %) patients. Un cas de cétose et un cas d'acidocétose ont été rapportés lors de l'usage compassionnel de Signifor.

Il est recommandé de surveiller la glycémie chez les patients traités par Signifor (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Affections gastro-intestinales

Des affections gastro-intestinales ont été rapportées fréquemment chez les patients traités par Signifor. Ces effets ont été généralement de faible grade, n'ont pas nécessité d'intervention et ont régressé avec la poursuite du traitement.

Réactions au site d'injection

Des réactions au site d'injection ont été rapportées chez 13,6 % des patients inclus dans l'étude de phase III dans la maladie de Cushing. Des réactions au site d'injection ont également été rapportées dans les études cliniques menées dans d'autres populations. Les réactions ont été rapportées le plus fréquemment comme une douleur locale, un érythème, un hématome, un saignement et un prurit. Ces réactions se sont résolues spontanément et n'ont pas nécessité d'intervention.

Enzymes hépatiques

Des élévations transitoires des enzymes hépatiques ont été rapportées avec les analogues de la somatostatine et ont également été observées chez les patients recevant du pasiréotide dans les études cliniques. Les élévations ont été la plupart du temps asymptomatiques, de faible grade et réversibles avec la poursuite du traitement. De rares cas d'élévations concomitantes de l'ALAT à > 3 x LSN et de la bilirubine à > 2 x LSN ont été observés. Tous les cas d'élévations concomitantes ont été identifiés au cours des dix jours suivant l'instauration du traitement par Signifor. Les patients ont récupéré sans séquelles cliniques et les résultats des tests de la fonction hépatique sont revenus aux valeurs initiales après l'arrêt du traitement.

La surveillance des enzymes hépatiques est recommandée avant et pendant le traitement par Signifor (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi) si elle est cliniquement justifiée.

Enzymes pancréatiques

Des élévations asymptomatiques de la lipase et de l'amylase ont été observées chez des patients recevant du pasiréotide dans les études cliniques. Les élévations ont été généralement asymptomatiques, de faible grade et réversibles avec la poursuite du traitement. La pancréatite est un effet indésirable potentiel du traitement par les analogues de la somatostatine en raison de l'association entre lithiase biliaire et pancréatite aiguë.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

Voir plus


Grossesse et allaitement pour le SIGNIFOR 0,6 mg sol inj

Grossesse

Les données sur l'utilisation de pasiréotide chez la femme enceinte sont limitées. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'utilisation de pasiréotide n'est pas recommandée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Allaitement

On ne sait pas si pasiréotide est excrété dans le lait maternel. Les données disponibles chez la ratte ont mis en évidence l'excrétion du pasiréotide dans le lait (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec Signifor.

Fertilité

Les études effectuées chez le rat ont mis en évidence des effets sur les paramètres de la reproduction chez la femelle (voir rubrique Données de sécurité préclinique). La pertinence clinique de ces effets chez l'homme n'est pas connue.


Mise en garde pour SIGNIFOR 0,6 mg sol inj

Mise en garde

Métabolisme glucidique

Des modifications de la glycémie ont été fréquemment rapportées chez des volontaires sains et des patients recevant le pasiréotide. Des cas d'hyperglycémie et, moins fréquemment, d'hypoglycémie, ont été rapportés chez les sujets participant aux études cliniques du pasiréotide (voir rubrique Effets indésirables).

Le niveau d'hyperglycémie semble être plus élevé chez les patients présentant un état pré-diabétique ou un diabète installé. Au cours de l'étude clinique pivotale, les taux d'HbA1c ont augmenté de manière significative et se sont stabilisés, mais ils ne sont pas revenus aux valeurs initiales (voir rubrique Effets indésirables). La plupart des cas d'arrêt du traitement et un taux plus élevé d'événements indésirables sévères liés à l'hyperglycémie ont été rapportés chez les patients traités à la dose de 0,9 mg deux fois par jour.

Le développement d'une hyperglycémie semble être lié à la diminution de la sécrétion d'insuline (en particulier pendant la période post-dose) et d'hormones incrétines (GLP-1 [glucagon-like peptide-1] et GIP [glucose-dependent insulinotropic polypeptide]).

Le statut glycémique (glycémie à jeun/hémoglobine A1C [GAJ/HbA1C]) doit être évalué avant l'instauration du traitement par pasiréotide. La surveillance de la glycémie à jeun et de l'HbA1C pendant le traitement doit suivre les recommandations établies. L'auto-surveillance de la glycémie et/ou les dosages de la glycémie à jeun doivent être effectués toutes les semaines pendant les deux à trois premiers mois et régulièrement ensuite, si cela est cliniquement justifié, ainsi que pendant les deux à quatre semaines qui suivent une augmentation de dose. De plus, une surveillance de la glycémie à jeun à 4 semaines et de l'HbA1C 3 mois après la fin du traitement doit être réalisée.

En cas de développement d'une hyperglycémie chez un patient traité par Signifor, il est recommandé d'instaurer ou d'adapter le traitement antidiabétique, en suivant les recommandations thérapeutiques établies pour la prise en charge de l'hyperglycémie. Si l'hyperglycémie non contrôlée persiste malgré un traitement médical approprié, la dose de Signifor doit être diminuée ou le traitement arrêté (voir également rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Des cas d'acidocétose ont été rapportés sous Signifor en post-commercialisation chez des patients avec ou sans antécédents de diabète. Une acidocétose doit être recherchée chez les patients qui présentent des signes et des symptômes évoquant une acidose métabolique sévère qu'ils aient ou non des antécédents de diabète.

Chez les patients qui présentent un mauvais contrôle glycémique (défini par une valeur d'HbA1c > 8 % sous traitement antidiabétique), la prise en charge et la surveillance du diabète doivent être intensifiées avant l'instauration du traitement par pasiréotide et pendant le traitement.

Paramètres hépatiques

Des élévations transitoires légères des transaminases sont généralement observées chez les patients traités par le pasiréotide. De rares cas d'élévations concomitantes de l'ALAT (alanine aminotransférase) à > 3 x LSN et de la bilirubine à > 2 x LSN ont également été observés (voir rubrique Effets indésirables). Il est recommandé de contrôler la fonction hépatique avant l'instauration du traitement et après une, deux, quatre, huit et douze semaines de traitement. Par la suite, la fonction hépatique doit être surveillée quand cela est cliniquement indiqué.

Les patients qui présentent une augmentation des taux de transaminases doivent avoir une deuxième évaluation de la fonction hépatique afin de confirmer cette observation. Si celle-ci est confirmée, le patient doit être suivi par des contrôles fréquents de la fonction hépatique jusqu'au retour des valeurs aux niveaux pré-thérapeutiques. Le traitement par pasiréotide doit être arrêté si le patient développe un ictère ou d'autres signes évocateurs d'une dysfonction hépatique cliniquement significative, en cas d'augmentation prolongée de l'ASAT (aspartate aminotransférase) ou de l'ALAT à ≥ 5 x LSN ou en cas d'élévations simultanées de l'ALAT ou de l'ASAT à > 3 x LSN et de la bilirubine à > 2 x LSN. Après l'arrêt du traitement par pasiréotide, les patients doivent être surveillés jusqu'à la résolution des problèmes. Le traitement ne doit pas être repris.

Evénements cardiovasculaires

Des cas de bradycardie ont été rapportés avec pasiréotide (voir rubrique Effets indésirables). Une surveillance étroite est recommandée chez les patients présentant une cardiopathie et/ou des facteurs de risque de bradycardie, par exemple antécédents de bradycardie cliniquement significative ou d'infarctus du myocarde aigu, bloc cardiaque de haut degré, insuffisance cardiaque congestive (classe NYHA III ou IV), angor instable, tachycardie ventriculaire soutenue, fibrillation ventriculaire. Une adaptation de la dose des médicaments tels que bêta-bloquants, inhibiteurs calciques ou médicaments destinés à contrôler l'équilibre électrolytique peut s'avérer nécessaire (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Dans deux études spécifiques chez des volontaires sains, le pasiréotide a entraîné un allongement de l'intervalle QT sur l'ECG. La pertinence clinique de cet allongement n'est pas connue.

Dans les études cliniques menées chez des patients présentant une maladie de Cushing, un intervalle QTcF > 500 ms a été observé chez 2/201 patients. Ces épisodes ont été sporadiques et ne sont survenus qu'une fois, sans répercussions cliniques observées. Il n'a pas été rapporté d'épisodes de torsades de pointes dans ces études ou dans les études cliniques menées dans d'autres populations de patients.

Le pasiréotide doit être utilisé avec prudence et le rapport bénéfice/risque doit être soigneusement évalué chez les patients présentant un risque significatif d'allongement de l'intervalle QTc, par exemple en cas de :

  • syndrome du QT long congénital.
  • cardiopathie non contrôlée ou sévère incluant infarctus du myocarde récent, insuffisance cardiaque congestive, angor instable ou bradycardie cliniquement significative.
  • traitement par des antiarythmiques ou par d'autres substances connues pour entraîner un allongement de l'intervalle QT (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
  • hypokaliémie et/ou hypomagnésémie.

Il est recommandé de surveiller un effet sur l'intervalle QTc et un ECG doit être pratiqué avant l'instauration du traitement par Signifor, une semaine après le début du traitement et lorsque cela est cliniquement indiqué par la suite. L'hypokaliémie et/ou l'hypomagnésémie doivent être corrigées avant le début du traitement par Signifor et surveillées régulièrement pendant le traitement.

Hypocortisolisme

Le traitement par Signifor entraîne une suppression rapide de la sécrétion d'ACTH (hormone corticotrope) chez les patients présentant une maladie de Cushing. L'inhibition rapide, complète ou presque complète de la sécrétion d'ACTH peut entraîner une diminution des taux sanguin de cortisol et éventuellement un hypocortisolisme/hypoadrénalisme transitoire.

Il est donc nécessaire de surveiller et d'informer les patients sur les signes et symptômes associés à l'hypocortisolisme (par exemple faiblesse, fatigue, anorexie, nausées, vomissements, hypotension, hyperkaliémie, hyponatrémie, hypoglycémie). En cas d'hypocortisolisme documenté, un traitement de substitution temporaire par stéroïde exogène (hydrocortisone, glucocorticoïde) et/ou une réduction de la dose ou l'interruption du traitement par Signifor peuvent s'avérer nécessaires.

Vésicule biliaire et événements associés

La lithiase biliaire (calculs biliaires) est un effet indésirable connu associé à l'utilisation au long cours d'analogues de la somatostatine et elle a été rapportée fréquemment dans les études cliniques menées avec pasiréotide (voir rubrique Effets indésirables). Des cas de cholangite ont été rapportés en post-commercialisation chez des patients traités par Signifor. La majorité de ces cas de cholangite ont été rapportés comme étant une complication de calculs biliaires. Il est donc recommandé de pratiquer une échographie de la vésicule biliaire avant l'instauration du traitement par Signifor et à intervalles de 6 à 12 mois pendant le traitement. Chez les patients traités par Signifor, la présence de calculs biliaires est généralement asymptomatique ; les lithiases symptomatiques doivent être prises en charge conformément à la pratique clinique.

Hormones hypophysaires

L'activité pharmacologique du pasiréotide simulant celle de la somatostatine, un freinage des hormones hypophysaires autres que l'ACTH ne peut pas être exclu. Une surveillance de la fonction hypophysaire (par exemple TSH/T4 libre, GH/IGF-1) avant l'instauration du traitement par Signifor et régulièrement pendant le traitement doit être envisagée quand cela est cliniquement indiqué.

Effet sur la fécondité

Les bénéfices thérapeutiques d'une diminution ou d'une normalisation des taux sériques de cortisol pourraient éventuellement restaurer la fertilité chez les patientes présentant une maladie de Cushing. Il est conseillé aux femmes en âge de procréer d'utiliser une contraception adéquate au cours du traitement par Signifor (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).

Insuffisance rénale

En raison de l'augmentation de l'exposition au médicament sous sa forme non liée, Signifor doit être utilisé avec prudence chez les patients souffrant d'insuffisance rénale sévère ou d'une maladie rénale terminale (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Teneur en sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose, ce qui signifie qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Précautions d'emploi

Prédiabète

Surveillance glycémie

Surveillance hémoglobine glycosylée

Hyperglycémie

Diabète

Acidose métabolique sévère

Surveillance fonction hépatique

Ictère

Dysfonction hépatique

ASAT ou ALAT >= 5 N

Transaminases > 3 LSN et bilirubine > 2 LSN

Cardiopathie

Antécédent de bradycardie

Antécédent d'infarctus du myocarde

Bloc cardiaque

Insuffisance cardiaque des classes NYHA III-IV

Angor instable

Tachycardie ventriculaire

Fibrillation ventriculaire

Risque d'allongement de l'intervalle QT

Syndrome congénital du QT long

Surveillance ECG

Hypokaliémie

Hypomagnésémie

Surveillance kaliémie

Surveillance magnésémie

Hypocortisolisme

Lithiase biliaire

Surveillance fonction hypophysaire

Patiente en âge de procréer

Insuffisance rénale sévère

Insuffisance hépatique modérée

Aptitude à conduire

Signifor peut avoir une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients doivent être informés d'être prudents lors de la conduite de véhicules ou de l'utilisation de machines s'ils ressentent une fatigue, des vertiges ou des maux de tête pendant le traitement par Signifor.

Interaction avec d'autre médicaments

Interactions pharmacocinétiques prévisibles entraînant des effets sur pasiréotide

L'effet du vérapamil, un inhibiteur de la P-gp, sur la pharmacocinétique du pasiréotide administré par voie sous-cutanée a été évalué dans une étude d'interaction menée chez des volontaires sains. Aucun effet sur la pharmacocinétique (taux ou degré d'exposition) du pasiréotide n'a été observé.

Interactions pharmacocinétiques prévisibles entraînant des effets sur d'autres médicaments

Le pasiréotide peut diminuer la biodisponibilité relative de la ciclosporine. En cas d'association de pasiréotide et de ciclosporine, une adaptation de la dose de ciclosporine peut être nécessaire pour maintenir les concentrations thérapeutiques.

Interactions pharmacodynamiques prévisibles

Médicaments induisant un allongement de l'intervalle QT

Pasiréotide doit être utilisé avec prudence chez les patients qui reçoivent des médicaments entraînant un allongement de l'intervalle QT tels que : antiarythmiques de classe Ia (par exemple quinidine, procaïnamide, disopyramide), antiarythmiques de classe III (par exemple amiodarone, dronédarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), certains antibactériens (érythromycine intraveineuse, pentamidine injectable, clarithromycine, moxifloxacine), certains neuroleptiques (par exemple chlorpromazine, thioridazine, fluphénazine, pimozide, halopéridol, tiapride, amisulpride, sertindole, méthadone), certains antihistaminiques (par exemple terfénadine, astémizole, mizolastine), antipaludéens (par exemple chloroquine, halofantrine, luméfantrine), certains antifongiques (kétoconazole, sauf dans les shampoings) (voir également rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Médicaments bradycardisants

Une surveillance clinique de la fréquence cardiaque, en particulier en début de traitement, est recommandée chez les patients recevant du pasiréotide en association avec des médicaments à effet bradycardisant tels que les bêta-bloquants (par exemple métoprolol, cartéolol, propranolol, sotalol), les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase (par exemple rivastigmine, physostigmine), certains inhibiteurs calciques (par exemple vérapamil, diltiazem, bépridil), certains antiarythmiques (voir également rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Insuline et médicaments antidiabétiques

Des adaptations posologiques (diminution ou augmentation) de l'insuline et des antidiabétiques (par exemple metformine, liraglutide, vildagliptine, natéglinide) peuvent être nécessaires en cas de co-administration avec pasiréotide (voir également rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).


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Synthèse d'avis SIGNIFOR - CT12258

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Excipients

Mannitol, Tartrique acide, Sodium hydroxyde, Eau pour préparations injectables

Exploitant / Distributeur

RECORDATI RARE DISEASES

Code UCD7 : 9385757

Code UCD13 : 3400893857571

Code CIS : 68990053

T2A médicament : Non

Laboratoire exploitant : RECORDATI RARE DISEASES

Prix vente TTC : 393.16€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non

Base de remboursement : 393.16€

Taux SS : 100%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH1

Date AMM : 24/04/2012

Rectificatif AMM : 16/12/2024

Marque : SIGNIFOR

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400922235202

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

SIGNIFOR 0,6 mg, solution injectable, boîte de 60 ampoules de 1 mL

Solution injectable

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