SERTRALINE

Principes actifs : Sertraline

Les gammes de produits

SERTRALINE VIATRIS 50 mg gélule

Remboursable

Sur prescription seulement

Episode dépressif majeur
Prévention des récidives d'épisode dépressif majeur
Trouble panique avec ou sans agoraphobie

Forme :

 Gélule

Catégories :

 Neurologie-psychiatrie, Antidépresseurs, Antidépresseurs non imipraminiques, non IMAO, Antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), Sertraline

Principes actifs :

 Sertraline

Posologie pour SERTRALINE VIATRIS 50 mg gélule

Indications

Episode dépressif majeur, Prévention des récidives d'épisode dépressif majeur, Trouble panique avec ou sans agoraphobie, Trouble obsessionnel compulsif, Phobie sociale, Etat de stress post-traumatique

Posologie

Enfant de 6 ans à 18 ans . Traitement d'entretien. Trouble obsessionnel compulsif (implicite)
4 gélules 1 fois par jour au cours du repas.

Adulte de plus de 18 ans . Traitement d'entretien (implicite)
4 gélules 1 fois par jour au cours du repas.

Adulte de plus de 18 ans . Traitement initial. Episode dépressif majeur
1 gélule 1 fois par jour au cours du repas.

Adulte de plus de 18 ans . Traitement initial. Trouble obsessionnel compulsif
1 gélule 1 fois par jour au cours du repas.

Enfant de 13 ans à 18 ans . Traitement initial. Trouble obsessionnel compulsif (implicite)
1 gélule 1 fois par jour au cours du repas.

Administration

Voie orale


Contre-indications pour SERTRALINE VIATRIS 50 mg gélule

Contre-indications

Contre-indiqué dans les cas suivants : Insuffisance hépatique sévère, Patient de moins de 6 ans, Absence de contraception féminine efficace, Intolérance au lactose, Consommation d'alcool, Grossesse, Allaitement


Effets indésirables pour SERTRALINE VIATRIS 50 mg gélule

Effets indésirables

Les nausées constituent l'effet indésirable le plus fréquent. Dans le traitement du trouble anxiété sociale, des dysfonctionnements sexuels (échec à l'éjaculation) chez l'homme sont survenus chez 14 % des sujets sous sertraline contre 0 % des patients recevant le placebo. Ces effets indésirables sont dépendants de la dose et souvent de nature transitoire lorsque le traitement se poursuit.

Le profil des effets indésirables fréquemment observé au cours des études en double aveugle contrôlées par placebo, effectuées chez les patients atteints de TOC, de trouble panique, d'ESPT et de trouble anxiété sociale a été similaire à celui observé au cours des études cliniques menées chez les patients atteints de dépression.

Le Tableau 1 présente les effets indésirables observés au cours de l'expérience post-commercialisation (fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)) et des études cliniques contrôlées par placebo (portant sur un total de 2542 patients sous sertraline et de 2145 patients sous placebo) portant sur la dépression, le TOC, le trouble panique, l'ESPT et le trouble anxiété sociale.

L'intensité et la fréquence de certains des effets indésirables figurant dans le Tableau 1 peuvent diminuer avec la poursuite du traitement, et ne conduisent généralement pas à l'interruption du traitement.

Tableau 1 : Effets indésirables

Fréquence des effets indésirables observés au cours des études cliniques contrôlées par placebo portant sur la dépression, le TOC, le trouble panique, l'ESPT et le trouble anxiété sociale. Analyse groupée et expérience post-commercialisation.

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Infections et infestations

Infection du tractus respiratoire supérieur, pharyngite, rhinite.

Gastro-entérite, otite moyenne.

Diverticulite$.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)

Néoplasme.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Lymphadénopathie, thrombocytopénie*§, leucopénie*§.

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité*.

Réaction anaphylactoïde*.

Affections endocriniennes

Hypothyroïdie*.

Hyperprolactinémie*$, sécrétion inappropriée de l'hormone antidiurétique*$.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Diminution de l'appétit, augmentation de l'appétit*.

Hypercholestérolémie, diabète sucré*, hypoglycémie*, hyperglycémie*$, hyponatrémie*$.

Affections psychiatriques

Insomnie.

Anxiété*, dépression*, agitation*, diminution de la libido*, nervosité, dépersonnalisation, cauchemars, bruxisme*.

Idées/comportement suicidaires**, trouble psychotique*, pensées anormales, apathie, hallucinations*, agressivité*, humeur euphorique*, paranoïa.

Trouble de conversion*§, rêves morbides*§,

toxicomanie,

somnambulisme, éjaculation précoce.

Affections du système nerveux

Sensations vertigineuses, maux de tête*, somnolence.

Tremblements, perturbation des mouvements (y compris symptômes extrapyramidaux, notamment hyperkinésie, hypertonie, dystonie, grincements de dents ou troubles de la marche), paresthésies*, hypertonie*, troubles de l'attention, dysgueusie.

Amnésie, hypoesthésie*, contractions musculaires involontaires*, syncope*, hyperkinésie*, migraine*, convulsions*, vertiges orthostatiques, coordination anormale, troubles du langage.

Coma*, akathisie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi), dyskinésie, hyperesthésie, spasmes cérébro-vasculaires (y compris syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible et un syndrome de Call-Fleming) *§, agitation psychomotrice*§ (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi), troubles sensoriels, choréo-athétose§, ont également été rapportés des signes et des symptômes associés au Syndrome Sérotoninergique* ou au Syndrome Malin des Neuroleptiques : dans certains cas associés à l'utilisation concomitante de médicaments sérotoninergiques et incluant : agitation, confusion, diaphorèse, diarrhée, fièvre, hypertension, rigidité et tachycardie§.

Affections oculaires

Troubles visuels*.

Mydriase*.

Scotome, glaucome, diplopie, photophobie, hyphéma*§, pupilles inégales*§, troubles de la vision§, trouble de la sécrétion lacrymale.

Maculopathie.

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Acouphènes*.

Douleur auriculaire.

Affections cardiaques

Palpitations*.

Tachycardie*, troubles cardiaques.

Infarctus du myocarde*$, torsade de pointes*§ (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacodynamiques), bradycardie, allongement de l'intervalle QTc* (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacodynamiques).

Affections vasculaires

Bouffées de chaleur*.

Saignements anormaux (notamment saignement gastro- intestinal)*, hypertension*, bouffées vasomotrices, hématurie*.

Ischémie périphérique.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Bâillement*.

Dyspnée, épistaxis*, bronchospasme*.

Hyperventilation, pneumopathie interstitielle*§, laryngospasme, dysphonie, stridor*§, hypoventilation, hoquet.

Affections gastro-intestinales

Nausées, diarrhée, sécheresse buccale.

Dyspepsie, constipation*, douleur abdominale*, vomissements*, flatulences.

Méléna, pathologie des dents, oesophagite, glossite, hémorroïdes, hypersécrétion salivaire, dysphagie, éructations, pathologie de la langue.

Ulcérations buccales, pancréatite*§, rectorragie, ulcérations de la langue, stomatite.

Colite microscopique*

Affections hépatobiliaires

Anomalies de la fonction hépatique, effets hépatiques sévères (notamment hépatite, ictère et insuffisance hépatique).

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Hyperhidrose, éruption cutanée*.

Œdème périorbital*, urticaire*, alopécie*, prurit*, purpura*, dermatite, sécheresse de la peau, oedème du visage, sueurs froides.

Rares notifications de réactions indésirables cutanées graves : par exemple le syndrome de Stevens-Johnson* et syndrome de Lyell*§, réaction cutanée*§, photosensibilité§, angio-oedème, texture pileuse anormale, odeur cutanée anormale, dermatite bulleuse, éruption folliculaire.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Douleur dorsale, arthralgie*, myalgie.

Arthrose, contractions musculaires, crampes musculaires*, faiblesse musculaire.

Rhabdomyolyse *§, pathologie osseuse, trismus*§.

Affections du rein et des voies urinaires

Pollakiurie, trouble de la miction, rétention urinaire, incontinence urinaire*, polyurie, nycturie.

Retard de la miction*, oligurie.

Affections des organes de reproduction et du sein

Échec de l'éjaculation.

Irrégularités menstruelles*, trouble de l'érection.

Dysfonctionnement sexuel, ménorragie, hémorragie vaginale, dysfonctionnement sexuel féminin.

Galactorrhée*,

vulvo- vaginite atrophique, écoulement génital, balanoposthite*§, gynécomastie*, priapisme*.

Hémorragie du post-partum*†

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fatigue*.

Malaise*, douleur thoracique*, asthénie*, pyrexie*.

Œdème périphérique*, frissons, trouble de la marche*, soif.

Hernie, diminution de la tolérance au médicament.

Investigations

Augmentation du poids*.

Augmentation de l'alanine aminotransférase*, augmentation de l'aspartate aminotransférase*, diminution du poids*.

Augmentation du cholestérol sanguin*, anomalies des paramètres biologiques, anomalies du sperme, altération de la fonction plaquettaire*§.

Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Blessure.

Actes médicaux et chirurgicaux

Procédure de vasodilatation.

* Effet indésirable identifié après la commercialisation.

** Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été notifiés au cours d'un traitement par la sertraline ou peu de temps après l'interruption du traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

§ Effet indésirable représenté par la limite supérieure estimée de l'intervalle de confiance à 95 % à l'aide de « La règle de 3 ».

† Cet événement a été rapporté pour la classe thérapeutique des ISRS/IRSNA (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Fertilité, grossesse et allaitement).

Symptômes de sevrage observés lors de l'interruption du traitement par la sertraline

L'interruption de la sertraline (en particulier lorsqu'elle est brutale) entraîne généralement des symptômes de sevrage. Des sensations vertigineuses, des troubles sensoriels (tels que paresthésies), des troubles du sommeil (tels qu'insomnie et rêves intenses), une agitation ou une anxiété, des nausées et/ou des vomissements, des tremblements et des maux de tête sont parmi les symptômes les plus fréquemment notifiés. Généralement, ces événements sont de sévérité légère à modérée et sont spontanément résolutifs ; cependant, chez certains patients, ils peuvent être sévères et/ou prolongés. Il est par conséquent recommandé, lorsque le traitement par la sertraline n'est plus nécessaire, de procéder à une interruption progressive par une diminution graduelle de la posologie (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Population âgée

Les ISRS et les IRSNA, y compris la sertraline, ont été associés à des cas d'hyponatrémie cliniquement significative chez les patients âgés, qui peuvent être exposés à un risque plus important de présenter cet événement indésirable (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

Chez plus de 600 patients pédiatriques traités par la sertraline, le profil général des effets indésirables a généralement été similaire à celui observé dans les études chez l'adulte. Les effets indésirables suivants ont été notifiés au cours des études contrôlées (n = 281 patients traités par la sertraline) :

Très fréquent (≥ 1/10) : maux de tête (22 %), insomnie (21 %), diarrhée (11 %) et nausées (15 %).

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) : douleur thoracique, manie, pyrexie, vomissements, anorexie, labilité émotionnelle, agressivité, agitation, nervosité, troubles de l'attention, sensations vertigineuses, hyperkinésie, migraine, somnolence, tremblements, troubles visuels, sécheresse buccale, dyspepsie, cauchemars, fatigue, incontinence urinaire, éruption cutanée, acné, épistaxis, flatulences.

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) : allongement de l'intervalle QT sur l'ECG (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacodynamiques), tentative de suicide, convulsions, troubles extrapyramidaux, paresthésies, dépression, hallucinations, purpura, hyperventilation, anémie, trouble de la fonction hépatique, augmentation de l'alanine aminotransférase, cystite, herpès simplex, otite externe, douleurs auriculaires, douleurs oculaires, mydriase, malaise, hématurie, éruption cutanée pustuleuse, rhinite, blessure, diminution du poids, contractions musculaires, rêves anormaux, apathie, albuminurie, pollakiurie, polyurie, douleur thoracique, troubles menstruels, alopécie, dermatite, troubles cutanés, odeur cutanée anormale, urticaire, bruxisme, bouffées vasomotrices.

Fréquence indéterminée : énurésie.

Effets de classe

Les études épidémiologiques, réalisées principalement chez les patients âgés de 50 ans et plus, montrent une augmentation du risque de fractures osseuses chez les patients recevant les ISRS et les antidépresseurs tricycliques. Le mécanisme expliquant ce risque est inconnu.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.


Mise en garde pour SERTRALINE VIATRIS 50 mg gélule

Mise en garde

Syndrome Sérotoninergique (SS) ou Syndrome Malin des Neuroleptiques (SMN)

Le développement de syndromes potentiellement fatals tels que le Syndrome Sérotoninergique (SS) ou le Syndrome Malin des Neuroleptiques (SMN) a été rapporté avec les ISRS, dont la sertraline. Le risque de SS ou de SMN avec les ISRS est augmenté en cas d'utilisation simultanée d'autres médicaments sérotoninergiques (y compris d'autres antidépresseurs sérotoninergiques, les triptans), de médicaments qui affectent le métabolisme de la sérotonine (y compris les IMAO tel que le bleu de méthylène), d'antipsychotiques et d'autres antagonistes dopaminergiques et avec les opioïdes (tels que la buprénorphine le tramadol) (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l'état mental, une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.

Une surveillance de ces patients devra être assurée afin de détecter l'apparition de signes et symptômes de SS ou SMN (voir rubrique Contre-indications). En cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement devra être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.

Relais d'un traitement par inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), antidépresseurs ou médicaments anti-obsessionnels

L'expérience clinique est limitée concernant le moment optimal de passage d'un ISRS, d'un antidépresseur ou d'un médicament anti-obsessionnel à la sertraline. Des précautions et un avis médical prudent sont nécessaires pour décider du moment du changement, en particulier pour les médicaments à action prolongée comme la fluoxétine.

Autres médicaments sérotoninergiques, comme le tryptophane, la fenfluramine et les agonistes de la 5-HT

La co-administration de sertraline et d'autres médicaments favorisant les effets de la neurotransmission sérotoninergique, comme le tryptophane, la fenfluramine ou les agonistes de la 5-HT, ou encore un médicament de phytothérapie tel que le millepertuis (Hypericum perforatum) doit être effectuée avec précaution, et même évitée dans la mesure du possible, à cause du risque d'interaction pharmacodynamique.

Allongement de l'intervalle QTc / torsade de pointes (TdP)

Des cas d'allongement de l'intervalle QTc et de TdP ont été observés lors de l'utilisation de la sertraline après sa commercialisation. Dans la plupart des cas, les patients présentaient d'autres facteurs de risque d'allongement de l'intervalle QTc / de TdP. Par conséquent, la sertraline doit être utilisée avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d'allongement de l'intervalle QTc et en cas d'association avec d'autres médicaments qui allongent l'intervalle QTc (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacodynamiques). Il est nécessaire de corriger toute anomalie électrolytique (notamment hypokaliémie) avant de débuter un traitement par sertraline.

Activation de l'hypomanie ou de la manie

Des symptômes maniaques ou hypomaniaques ont été rapportés chez une faible proportion de patients traités par des médicaments antidépresseurs et anti-obsessionnels commercialisés, notamment la sertraline.

La sertraline doit donc être utilisée avec prudence chez les patients présentant des antécédents de manie/hypomanie. Une surveillance attentive par le médecin est nécessaire. La prise de sertraline doit être interrompue chez tout patient entrant dans une phase maniaque.

Schizophrénie

Les symptômes psychotiques peuvent être aggravés chez les patients schizophrènes.

Convulsions

Des convulsions peuvent survenir au cours du traitement par sertraline : la sertraline ne doit pas être utilisée chez les patients présentant une épilepsie instable et les patients présentant une épilepsie bien contrôlée doivent être attentivement surveillés. La prise de sertraline doit être interrompue chez tout patient développant des convulsions.

Suicide/pensées suicidaires/tentatives de suicide ou aggravation clinique

La dépression est associée à un risque accru d'idées suicidaires, d'auto-agression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu'à obtention d'une rémission significative. L'amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu'à obtention de cette amélioration. L'expérience clinique montre que le risque de suicide peut augmenter en tout début de rétablissement.

Les autres troubles psychiatriques dans lesquels la sertraline est prescrite peuvent être également associés à un risque accru de comportement suicidaire. En outre, ces troubles peuvent être associés à un épisode dépressif majeur. Les mêmes précautions d'emploi que celles mentionnées pour les patients souffrant d'épisodes dépressifs majeurs devront donc être appliquées aux patients présentant d'autres troubles psychiatriques.

Les patients présentant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite au cours du traitement. Une méta-analyse d'études cliniques contrôlées versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo.

Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement en début de traitement et lors des changements de dose.

Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'une aggravation clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et, si ces symptômes survenaient, de prendre immédiatement un avis médical.

Population pédiatrique

La sertraline est déconseillée chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans, à l'exception des patients présentant des troubles obsessionnels compulsifs âgés de 6 à 17 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) et de type hostile (principalement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra faire l'objet d'une surveillance attentive pour détecter l'apparition de symptômes suicidaires en particulier à l'initiation du traitement. La sécurité à long terme relative au développement cognitif, émotionnel, physique et pubertaire des enfants et adolescents âgés de 6 à 16 ans a été évaluée dans une étude observationnelle à long terme pendant 3 ans maximum (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Quelques cas de retard de croissance et de puberté ont été rapportés après la commercialisation. La pertinence clinique et la causalité ne sont néanmoins pas clairement définies (voir rubrique Données de sécurité préclinique Données de sécurité préclinique correspondantes). Le médecin devra exercer une surveillance des patients pédiatriques poursuivant un traitement à long terme pour détecter toute anomalie de croissance et de développement.

Saignements anormaux/hémorragies

Des saignements anormaux ont été rapportés avec les ISRS se manifestant par des saignements cutanés (ecchymoses et purpura) ainsi que d'autres événements hémorragiques tels qu'hémorragie gastro-intestinale ou gynécologique, pouvant être fatale. Les ISRS/IRSNA peuvent augmenter le risque d'hémorragie du post-partum (voir rubriques Fertilité, grossesse et allaitement, Effets indésirables).

La prudence est de mise chez les patients traités par ISRS, en particulier en cas d'utilisation concomitante de médicaments connus pour affecter la fonction plaquettaire (par exemple, anticoagulants, antipsychotiques atypiques et phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricycliques, acide acétylsalicylique et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)), ainsi que chez les patients présentant des antécédents de troubles hémorragiques (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Hyponatrémie

Une hyponatrémie peut survenir à la suite d'un traitement par ISRS ou IRSNA, notamment la sertraline. Dans de nombreux cas, l'hyponatrémie semble résulter d'un syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH). Une diminution des concentrations sériques de sodium à moins de 110 mmol/l a été rapportée dans certains cas.

Les sujets âgés peuvent présenter un risque supérieur d'hyponatrémie avec les ISRS et IRSNA. De même, les patients traités par des diurétiques ou qui présentent une déplétion volumique d'autre origine présentent un risque aggravé (voir le paragraphe « Utilisation chez le sujet âgé »). L'interruption de la sertraline doit être envisagée chez les patients présentant une hyponatrémie symptomatique, et les mesures médicales appropriées doivent être mises en oeuvre. Les signes et les symptômes d'hyponatrémie comprennent céphalées, difficultés de concentration, troubles de mémoire, confusion, faiblesse et instabilité pouvant conduire à des chutes. Les signes et les symptômes associés aux cas plus sévères et/ou aigus incluaient hallucinations, syncope, convulsions, coma, arrêt respiratoire et décès.

Symptômes de sevrage observés à l'arrêt du traitement par la sertraline

Des symptômes de sevrage sont fréquemment observés à l'interruption du traitement, en particulier si l'arrêt est brutal (voir rubrique Effets indésirables). Au cours des études cliniques, chez les patients traités par la sertraline, l'incidence des réactions de sevrage rapportées a été de 23 % chez les patients interrompant la sertraline par rapport à 12 % chez ceux ayant poursuivi le traitement par la sertraline.

Le risque de symptômes de sevrage peut dépendre de plusieurs facteurs, notamment de la durée du traitement et de la posologie, ainsi que du taux de réduction posologique. Les réactions les plus fréquemment rapportées sont les suivantes : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (y compris paresthésies), troubles du sommeil (y compris insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblements et céphalées. D'une manière générale, ces symptômes sont de nature légère à modérée ; cependant, chez certains patients, leur intensité peut être sévère. Ils se produisent généralement au cours des tous premiers jours suivant l'interruption du traitement, mais ont été rapportés très rarement chez des patients ayant oublié une dose par inadvertance. D'une manière générale, ces symptômes sont spontanément résolutifs et disparaissent le plus souvent en deux semaines, mais peuvent être plus prolongés chez certains patients (2 ou 3 mois voire plus). Il est par conséquent recommandé de diminuer progressivement la posologie de la sertraline lors de l'interruption du traitement sur une période de plusieurs semaines ou mois, en fonction des besoins du patient (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Akathisie/agitation psychomotrice

L'utilisation de la sertraline a été associée à la survenue d'une akathisie, caractérisée par une agitation ressentie comme gênante ou pénible pour le sujet, et le besoin de bouger souvent, accompagné d'une incapacité à rester assis ou debout tranquillement. Ces symptômes apparaissent le plus souvent au cours des premières semaines de traitement. Chez les patients présentant ces manifestations, l'augmentation de la posologie peut être préjudiciable.

Insuffisance hépatique

La sertraline est fortement métabolisée par le foie. Une étude pharmacocinétique à doses multiples effectuée chez des sujets présentant une cirrhose légère et stable a démontré un allongement de la demi-vie d'élimination et une augmentation d'un facteur 3 de l'ASC et de la Cmax par rapport aux sujets normaux. Aucune différence significative n'a été observée dans la liaison aux protéines plasmatiques entre les deux groupes. L'utilisation de la sertraline chez les patients présentant une maladie hépatique doit être effectuée avec précaution. Si la sertraline est administrée à des patients souffrant d'insuffisance hépatique, une réduction de la dose ou de la fréquence des administrations doit être envisagée. La sertraline ne doit pas être utilisée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Insuffisance rénale

La sertraline est fortement métabolisée et l'excrétion du médicament sous forme inchangée dans l'urine est une voie d'élimination mineure. Au cours d'études effectuées chez des patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine = 30 - 60 mL/mn) ou une insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine = 10 - 29 mL/mn), les paramètres pharmacocinétiques après des doses multiples (ASC0-24 ou Cmax) n'ont pas été significativement différents par rapport aux contrôles. La posologie de la sertraline ne nécessite pas d'adaptation en fonction du degré d'insuffisance rénale.

Utilisation chez le sujet âgé

Plus de 700 patients âgés (de plus de 65 ans) ont participé aux études cliniques. Le schéma de survenue et l'incidence des effets indésirables chez les sujets âgés ont été similaires à ceux des patients plus jeunes.

Les ISRS ou les IRSNA, y compris la sertraline, ont cependant été associés à des cas d'hyponatrémie cliniquement significative chez les sujets âgés, qui peuvent présenter un risque majoré de présenter cet effet indésirable (voir le paragraphe « Hyponatrémie » dans la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Diabète

Chez les patients diabétiques, le traitement par un ISRS peut altérer le contrôle de la glycémie. La dose d'insuline et/ou d'hypoglycémiant oral pourra être adaptée.

Electroconvulsivothérapie

Il n'existe aucune étude clinique établissant les risques et les bénéfices de l'utilisation combinée de l'ECT et de la sertraline.

Pamplemousse (jus et fruit)

L'administration de la sertraline avec du pamplemousse ou du jus de pamplemousse est déconseillée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Interférence avec les tests de dépistage urinaire

Des cas de faux positifs lors de tests de dépistage urinaire aux benzodiazépines, par méthode immuno-sérologique ont été rapportés chez des patients prenant de la sertraline, du fait du manque de spécificité de ces tests. Les résultats faussement positifs peuvent subsister plusieurs jours après l'arrêt du traitement par la sertraline. Des tests de confirmation, par chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse, permettront de distinguer la sertraline des benzodiazépines.

Glaucome à angle fermé

Les ISRS dont la sertraline peuvent avoir un effet sur la taille de la pupille à l'origine d'une mydriase.

Cet effet mydriatique peut entraîner un rétrécissement de l'angle de l'oeil résultant en une pression intra-oculaire élevée et en un glaucome à angle fermé, principalement chez les patients prédisposés. SERTRALINE VIATRIS devra par conséquent être utilisé avec précaution chez les patients présentant un glaucome à angle fermé ou ayant des antécédents de glaucome.

Dysfonction sexuelle

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) / inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (ou norépinéphrine) (IRSN) pourraient causer des symptômes de dysfonction sexuelle (voir rubrique Effets indésirables). Des cas de dysfonction sexuelle dont les symptômes se sont prolongés malgré l'arrêt du traitement par des ISRS/IRSNA ont été rapportés.

Liées aux excipients

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélule, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Précautions d'emploi

Syndrome sérotoninergique

Syndrome malin des neuroleptiques

Allongement de l'intervalle QTc

Déséquilibre électrolytique

Hypokaliémie

Antécédent de manie/hypomanie

Episode maniaque

Schizophrénie

Epilepsie

Convulsions

Antécédent de comportement suicidaire

Idée suicidaire

Patient de 18 à 25 ans

Comportement anormal

Patient de 6 à 18 ans

Antécédent d'anomalie de l'hémostase

Sujet âgé

Déplétion volumique

Hyponatrémie

Akathisie

Maladie hépatique

Insuffisance hépatique légère à modérée

Diabète

Electroconvulsivothérapie

Glaucome à angle fermé

Antécédent de glaucome

Patiente en âge de procréer

Post-partum


Informations complémentaires pour SERTRALINE VIATRIS 50 mg gélule

Documents associés

Médicaments susceptibles d'altérer l'adaptation de l'organisme à la chaleur

Télécharger le document

Conservation des médicaments en cas de vague de chaleur

Télécharger le document

Q/R « Vous et votre traitement en cas de vague de chaleur »

Télécharger le document

Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur

Télécharger le document

ANTIDEPRESSEURS ISSRS ET IRSN : exposition in utero et risque de troubles neurodéveloppementaux

Télécharger le document

ZOLOFT 20032013 AVIS CT7400

Télécharger le document

Interaction médicaments et pamplemousse - Point d'information

Télécharger le document

Consommation d'antidépresseurs et risque d'accident de la route : une vigilance particulière est requise lors de l'initiation ou de la modification du traitement - Communiqué de presse

Télécharger le document

Liste de médicaments sous surveillance : les médicaments faisant l'objet d'une surveillance renforcée au cours de leur commercialisation.

Télécharger le document

Efficacité des antidépresseurs.

Télécharger le document

Bon usage des médicaments antidépresseurs dans le traitement des troubles dépressifs et des troubles anxieux de l'adulte : Argumentaire.

Télécharger le document

Bon usage des médicaments antidépresseurs dans le traitement des troubles dépressifs et des troubles anxieux de l'adulte : Recommandations.

Télécharger le document

Le bon usage des antidépresseurs au cours de la dépression chez l'enfant et l'adolescent.

Télécharger le document

Excipients

Lactose anhydre, Amidon de maïs, Sodium laurylsulfate, Magnésium stéarate, Enveloppe de la gélule : Gélatine, Titane dioxyde, Fer oxyde, Encre pour impression noire dont : Fer oxyde

Exploitant / Distributeur

VIATRIS SANTE

Code UCD7 : 9278323

Code UCD13 : 3400892783239

Code CIS : 63417060

T2A médicament : Non

Laboratoire titulaire AMM : VIATRIS SANTE

Laboratoire exploitant : VIATRIS SANTE

Prix vente TTC : 4.1€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Oui

Base de remboursement : 4.1€

Taux SS : 65%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH7

Date AMM : 02/09/2005

Rectificatif AMM : 09/02/2023

Marque : SERTRALINE

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400936995321

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

SERTRALINE ALMUS 50 mg, gélule, boîte de 28

Gélule

SERTRALINE RPG 50 mg, gélule, boîte de 28 (détails indisponibles)

Gélule

SERTRALINE ALTER 50 mg, gélule, boîte de 28

Gélule

SERTRALINE ARROW LAB 50 mg, gélule, plaquette de 28

Gélule