RUBRACA

Principes actifs : Rucaparib

Les gammes de produits

RUBRACA 200 mg cp

Remboursable

Sur prescription seulement

Cancer épithélial de l'ovaire sensible au platine
Cancer des trompes de Fallope sensible au platine
Cancer péritonéal primitif sensible au platine

Forme :

 Comprimé pelliculé

Catégories :

 Cancérologie et hématologie, Antinéoplasiques, Autres antinéoplasiques, Autres antinéoplasiques (suite), Rucaparib

Principes actifs :

 Rucaparib

Posologie pour RUBRACA 200 mg cp

Indications

Cancer épithélial de l'ovaire sensible au platine, Cancer des trompes de Fallope sensible au platine, Cancer péritonéal primitif sensible au platine, Cancer épithélial de l'ovaire sensible au platine récidivant ou progressif, avec une mutation BRCA, Cancer des trompes de Fallope sensible au platine récidivant ou progressif, avec une mutation BRCA, Cancer péritonéal primitif sensible au platine récidivant ou progressif, avec une mutation BRCA

Posologie

Adulte Femme de plus de 18 ans . Traitement d'entretien (dose réduite 2) (implicite)
2 comprimés 2 fois par jour en espaçant chaque prise de 12 heures.

Administration

Voie orale

Recommandations patient

EVITER l'exposition à la lumière directe du soleil pendant le traitement et à l'extérieur, porter un chapeau et des vêtements protecteurs, et utiliser un écran solaire et un baume pour les lèvres offrant un indice de protection solaire (IPS) de 50 ou plus.
FEMME en age de PROCREER : utiliser une contraception efficace pendant le traitement et pendant 6 mois après la dernière dose de rucaparib.
NE PAS allaiter pendant le traitement et au cours des 2 semaines qui suivent la dernière dose.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou utilisation de machines (fatigue, nausées ou vertiges).
CONSULTER le médecin en cas de nausées, vomissements ou diarrhée.
INFORMER IMMEDIATEMENT le médecin en cas de :
- Sensation de fatigue
- Douleurs à l'estomac
- Changements dans la perception du goût
- Perte d'appétit
- Difficultés à respirer
- Sensation de vertige
- Coups de soleil
- Brûlures d'estomac
- Éruption cutanée

Contre-indications pour RUBRACA 200 mg cp

  • Allaitement
  • Absence de contraception féminine efficace
  • Sujet de sexe masculin
  • Patiente de moins de 15 ans
  • Adolescente de 15 à 18 ans
  • Grossesse
  • Insuffisance hépatique sévère
  • Insuffisance rénale (Clcr < 30 ml/mn)

Effets indésirables pour RUBRACA 200 mg cp

Niveau d’apparition des effets indésirables

Très fréquent

Anémie

Asthénie

Diarrhée

Douleur abdominale

Dyspepsie

Fatigue

Prurit

Vertige

Thrombocytopénie

Eruption cutanée

Douleur abdominale basse

Réaction cutanée

Diminution de l'appétit

Dysgueusie

Neutropénie

Trouble de la mémoire

Pyrexie

Nausée

Vomissement

Douleur abdominale haute

Réaction de photosensibilité

Elévation de l'alanine aminotransférase

Elévation de l'aspartate aminotransférase

Elévation de la créatinine sanguine

Déshydratation

Hypercholestérolémie

Leucémie aiguë myéloïde

Leucopénie

Elévation des transaminases

Dyspnée

Eruption maculopapuleuse

Lymphopénie

Erythème cutané

Hypersensibilité

Syndrome myélodysplasique

Neutropénie fébrile

Syndrome d'érythrodysesthésie palmoplantaire

Elévation du taux de bilirubine sanguine

Myélosuppression

Léthargie

Oedème du visage

Hypersensibilité médicamenteuse

Oedème des yeux


Résumé du profil de sécurité

Le profil de sécurité global du rucaparib s'appuie sur des données recueillies auprès de 1 594 patientes incluses dans des essais cliniques portant sur le cancer de l'ovaire et traitées par du rucaparib en monothérapie. Les patientes ont été exposées au rucaparib pendant une durée médiane de 7,4 mois.

Les effets indésirables survenus chez ≥ 20 % des patientes sous rucaparib étaient les suivants : nausées, fatigue/asthénie, vomissements, anémie, douleurs abdominales, dysgueusie, élévation des ALAT, élévation des ASAT, diminution de l'appétit, diarrhée, neutropénie et thrombocytopénie. La majorité des effets indésirables étaient d'intensité légère à modérée (grade 1 ou 2).

Les effets indésirables de grade ≥ 3 survenant chez > 5 % des patientes étaient de l'anémie (25 %), une élévation des ALAT (10 %), une neutropénie (10 %), de la fatigue/asthénie (9 %) et une thrombocytopénie (7 %). Le seul effet indésirable grave survenant chez > 2 % des patientes était l'anémie (5 %).

Les effets indésirables conduisant le plus fréquemment à une réduction ou une interruption de la dose étaient l'anémie (23 %), la fatigue/asthénie (15 %), les nausées (14 %), la thrombocytopénie (14 %), la neutropénie (10 %) et les élévations des ASAT/ALAT (10 %). Des effets indésirables entraînant l'arrêt définitif du traitement sont survenus chez 15 % des patientes, les plus fréquemment signalés ayant été la thrombocytopénie, les nausées, l'anémie et la fatigue/l'asthénie.

Tableau récapitulatif des effets indésirables

Les effets indésirables sont présentés par classes de systèmes d'organes (SOC) MedDRA au niveau du terme préférentiel (PT) et par leurs fréquences de survenue. Les fréquences de survenue des effets indésirables sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau 3. Tableau récapitulatif des effets indésirables selon les classes de systèmes d'organes

MedDRA

a  Le taux de SMD/LAM est basé sur la population totale de 3 025 patientes qui ont reçu une dose orale de rucaparib b  Inclut les résultats d'analyses c  Les événements les plus fréquemment observés comprennent : l'hypersensibilité, l'hypersensibilité médicamenteuse et le gonflement/œdème du visage et des yeux.

d  Inclut l'occlusion intestinale, l'occlusion du gros intestin et l'occlusion de l'intestin grêle e Inclut la fatigue, l'asthénie et la léthargie

Description d'effets indésirables particuliers

Toxicité hématologique

Des effets indésirables hématologiques de tout grade CTCAE, anémie, thrombocytopénie et neutropénie, ont été rapportés chez 46 %, 26 % et 21 % des patientes, respectivement. L'anémie et la thrombocytopénie ont entraîné l'arrêt du traitement chez 2 % et 1 % des patientes, respectivement. Des effets indésirables de grade CTCAE 3 ou supérieur sont survenus chez 25 % (anémie), 10 % (neutropénie) et 7 % (thrombocytopénie) des patientes. Les effets indésirables de myélosuppression de grade 3 ou supérieur survenaient généralement plus tard au cours du traitement (après 2 mois ou plus). Pour la réduction des risques et la prise en charge, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

Syndrome myélodysplasique/leucémie aiguë myéloïde

Le SMD et la LAM sont des effets indésirables graves qui surviennent peu fréquemment (0,5 %) pour les patientes en cours de traitement et jusqu'à 28 jours après l'arrêt du traitement, et fréquemment (1,1 %) pour toutes les patientes, y compris pendant le suivi de sécurité d'emploi à long terme (ce taux est calculé sur la base de la population globale de sécurité composée de 3 025 patientes exposées à au moins une dose orale de rucaparib incluses dans toutes les études cliniques). Dans les études de Phase III contrôlées versus placebo, ARIEL 3 et ATHENA-MONO, l'incidence des SMD/LAM pendant le traitement chez les patientes qui recevaient du rucaparib était de 1,6 % et 0,5 %, respectivement. Bien qu'aucun cas n'ait été rapporté pendant le traitement chez les patientes qui recevaient le placebo, six cas ont été rapportés chez des patientes traitées par placebo pendant le suivi de sécurité à long terme. Toutes les patientes avaient des facteurs favorisants potentiels pour le développement de SMD/LAM ; dans tous les cas, les patientes avaient précédemment reçu des schémas de chimiothérapie contenant du platine et/ou d'autres agents endommageant l'ADN. Pour la réduction des risques et la prise en charge, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

Toxicités gastro-intestinales

Des vomissements et des nausées ont été rapportés chez respectivement 37 % et 68 % des patientes et étaient généralement de faible grade (CTCAE de grade 1 à 2). Des douleurs abdominales (incluant douleurs abdominales, douleurs abdominales basses, douleurs abdominales hautes) ont été rapportées chez 39 % des patientes traitées par rucaparib, mais elles étaient également très fréquentes (34 %) chez les patientes sous placebo, très probablement liées à la pathologie sous-jacente. Pour la réduction des risques et la prise en charge, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

Photosensibilité

Une photosensibilité a été rapportée chez 10 % des patientes comme réaction cutanée de faible grade (CTCAE de grade 1 ou 2), et par 0,2 % des patientes en tant qu'effet de grade CTCAE ≥ 3. Pour la réduction des risques et la prise en charge, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

Élévation des aminotransférases sériques (ASAT/ALAT)

Des effets liés à des élévations de l'alanine aminotransférase (ALAT) ou de l'aspartate aminotransférase (ASAT) ont été observés chez 39 % (tous grades) et 10 % (≥ grade CTCAE 3) des patientes. Ces effets sont survenus au cours des premières semaines de traitement par rucaparib, étaient réversibles et rarement associés à des élévations du taux de bilirubine. L'élévation de l'ALAT a été constatée chez 37 % (tous grades) et 10 % (≥ grade CTCAE 3) des patientes ; l'élévation de l'ASAT, chez 33 % (tous grades) et 3 % (≥ grade CTCAE 3) des patientes et l'élévation des ALAT et ASAT, chez 31 % (tous grades) et 3 % (≥ grade CTCAE 3) des patientes. Aucun effet ne répondait aux critères de Hy's Law relatifs aux atteintes hépatiques d'origines médicamenteuses. Les élévations des ASAT/ALAT peuvent nécessiter l'interruption du traitement et/ou la réduction de la dose comme décrit dans le Tableau 2 (voir rubrique Posologie et mode d'administration). La plupart des patientes ont pu poursuivre le traitement par rucaparib avec ou sans modification du traitement, sans récurrence des anomalies du bilan hépatique de grade ≥ 3.

Élévation de la créatinine sérique

Des élévations de la créatinine sérique, principalement légères à modérées (CTCAE de grade 1 ou 2), ont été observées chez 17 % des patientes au cours des premières semaines de traitement par rucaparib ; 0,6 % des patientes ont rapporté un effet indésirable de grade CTCAE 3. Les élévations de la créatinine lors du traitement par rucaparib peuvent être dues à l'inhibition des transporteurs rénaux MATE1 et MATE2-K (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Ces élévations de la créatinine sérique étaient asymptomatiques sur le plan clinique.

Patientes âgées

Chez les patientes ≥ 75 ans, les fréquences de certains effets indésirables augmentaient : les élévations de la créatinine sanguine (33 %), les vertiges (19 %), les prurits (16 %) et les troubles de la mémoire (4 %) étaient plus fréquents que chez les patientes < 75 ans (16 %, 14 %, 11 % et 1 % respectivement).

Patientes atteintes d'insuffisance rénale

Chez les patientes atteintes d'une insuffisance rénale modérée (CLcr de 30-59 ml/min), les fréquences de certains effets indésirables de grade de sévérité supérieur ou égal à 3 étaient augmentées : les anémies (34 %), les neutropénies (13 %), les thrombocytopénies (12 %), la fatigue/l'asthénie (12 %) et l'élévation combinée des ALAT et ASAT (12 %) étaient plus fréquentes que chez les patientes avec une fonction rénale normale (CLcr > 90 mL/min) (23 %, 8 %, 5 %, 7 % et 7 %, respectivement).

Population pédiatrique

Aucune étude n'a été réalisée pour évaluer la pharmacocinétique de rucaparib chez des patientes pédiatriques.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

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Grossesse et allaitement pour le RUBRACA 200 mg cp

Femmes en âge de procréer/contraception féminine

Il convient de conseiller aux femmes en âge de procréer d'éviter de débuter une grossesse pendant le traitement par rucaparib. Les patientes doivent être informées qu'elles doivent utiliser une contraception efficace pendant toute la durée du traitement et pendant 6 mois après avoir reçu la dernière dose de rucaparib (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Grossesse

Il n'existe pas ou peu de données sur l'utilisation du rucaparib chez la femme enceinte. Des études menées sur l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Sur la base de son mécanisme d'action et de données précliniques, le rucaparib peut causer des lésions fœtales lorsqu'il est administré à une femme enceinte. Il ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que la situation clinique de la femme ne justifie le traitement par rucaparib. Un test de grossesse avant l'instauration du traitement est recommandé chez les femmes en âge de procréer.

Allaitement

Il n'existe aucune étude chez l'animal portant sur l'excrétion du rucaparib dans le lait maternel. On ne sait pas si le rucaparib ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour le nouveau-né/nourrisson ne peut être exclu. Rubraca ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.

En raison des potentielles apparitions de réactions indésirables graves chez les nourrissons allaités que présente le rucaparib, l'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement par Rubraca et au cours des 2 semaines qui suivent la dernière dose (voir rubrique Contre-indications).

Fertilité

Il n'existe aucune donnée sur l'effet du rucaparib sur la fertilité humaine. Sur la base d'études chez l'animal, l'impact de l'utilisation du rucaparib sur la fertilité ne peut être exclu (voir rubrique Données de sécurité préclinique). De plus, d'après son mécanisme d'action, le rucaparib peut affecter la fertilité humaine.


Mise en garde pour RUBRACA 200 mg cp

Mise en garde

Toxicité hématologique

Pendant le traitement par rucaparib, des événements de myélosuppression (anémie, neutropénie, thrombocytopénie) peuvent être observés et ils surviennent généralement pour la première fois après 8 à 10 semaines de traitement par rucaparib. Ces effets indésirables sont gérables avec un traitement médical de routine et/ou des ajustements de dose pour les cas les plus sévères. Une analyse de la formule sanguine complète, avant le début du traitement par Rubraca et chaque mois par la suite, est conseillée. Les patientes ne doivent pas débuter le traitement par Rubraca tant que la toxicité hématologique induite par une thérapie anti-cancéreuse antérieure n'est pas résolue (≤ CTCAE de grade 1).

Des soins de support, conformément aux recommandations en vigueur, doivent être mis en œuvre pour la prise en charge des cytopénies pour le traitement de l'anémie et de la neutropénie. Rubraca doit être interrompu ou sa dose réduite conformément au tableau 1 (voir rubrique Posologie et mode d'administration) et la numération sanguine surveillée, toutes les semaines jusqu'au rétablissement. Si ces anomalies ne se sont pas rétablies à une toxicité CTCAE de grade 1 ou mieux après 4 semaines, la patiente doit être orientée vers un hématologue pour de plus amples investigations.

Syndrome myélodysplasique/leucémie aiguë myéloïde

Des cas de syndrome myélodysplasique/leucémie aiguë myéloïde (SMD/LAM), y compris des cas d'évolution fatale, ont été rapportés chez des patientes ayant reçu du rucaparib. La durée du traitement par rucaparib chez des patientes qui ont développé un SMD/LAM variait de moins de 2 mois à environ 6 ans.

En cas de suspicion de SMD/LAM, la patiente doit être orientée vers un hématologue pour de plus amples investigations, comprenant une analyse de la moelle osseuse et un prélèvement sanguin pour analyse cytogénétique. En cas de confirmation de SMD/LAM après investigation d'une toxicité hématologique prolongée, le traitement par Rubraca doit être arrêté.

Photosensibilité

Une photosensibilité a été observée chez des patientes traitées par rucaparib. Les patientes doivent éviter de s'exposer à la lumière directe du soleil car elles pourraient contracter des brûlures plus facilement pendant le traitement par rucaparib. Lorsqu'elles sont à l'extérieur, les patientes doivent porter un chapeau et des vêtements protecteurs, et utiliser un écran solaire et un baume pour les lèvres offrant un indice de protection solaire (IPS) de 50 ou plus.

Toxicités gastro-intestinales

Des toxicités gastro-intestinales (nausées et vomissements) sont fréquemment rapportées avec le rucaparib, elles sont généralement de faible intensité (CTCAE de grade 1 ou 2) et peuvent être prises en charge avec une réduction de la dose (se reporter au tableau 1) ou une interruption du traitement. Des antiémétiques, tels que les antagonistes 5-HT3, la dexaméthasone, l'aprépitant et le fosaprépitant, peuvent être utilisés comme traitement des nausées/vomissements et peuvent également être envisagés à des fins prophylactiques (c.-à-d. préventives) avant de débuter le traitement par Rubraca. Il est important de prendre en charge ces événements de façon proactive afin d'éviter des événements prolongés ou plus sévères de nausées/vomissements susceptibles d'entraîner des complications tels qu'une déshydratation ou une hospitalisation.

Occlusion intestinale

Des cas d'occlusion intestinale ont été observés chez des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire traitées par rucaparib dans le cadre d essais cliniques; 3,5 % des patientes traitées par rucaparib ont présenté un événement grave d'occlusion intestinale, avec une issue fatale chez 1 patiente traitée par rucaparib (moins de 0,1 % des cas). La maladie sous-jacente pourrait jouer un rôle dans l'apparition de l'occlusion intestinale chez les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire. En cas de suspicion d'occlusion intestinale, il convient de mener une évaluation diagnostique rapide et de mettre en œuvre un traitement adéquat.

Toxicité embryo-fœtale

Rubraca peut causer des lésions fœtales lorsqu'il est administré à une femme enceinte, sur la base de son mécanisme d'action et des résultats provenant d'études effectuées chez l'animal. Dans une étude de reproduction chez l'animal, l'administration de rucaparib à des rates gravides au cours de la période d'organogénèse a entraîné une toxicité embryo-fœtale à des expositions inférieures à celles des patientes recevant la dose recommandée pour l'être humain, de 600 mg deux fois par jour (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

Grossesse/contraception

Les femmes enceintes doivent être informées du risque potentiel pour le fœtus. Il convient de conseiller aux femmes en âge de procréer d'utiliser une contraception efficace pendant le traitement et pendant 6 mois après la dernière dose de Rubraca (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement). Un test de grossesse avant l'instauration du traitement est recommandé chez les femmes en âge de procréer.

Excipients

Ce médicament contient moins d'1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « exempt de sodium ».

Précautions d'emploi

Neutropénie

Anémie

Thrombocytopénie

Elévation des transaminases

Nausées et vomissements

Sujet âgé de plus de 75 ans

Insuffisance rénale modérée (30 < Clcr < 59 ml/mn)

Syndrome myélodysplasique

Leucémie aiguë myéloïde

Exposition au soleil

Patiente en âge de procréer

Insuffisance hépatique modérée

Aptitude à conduire

Rubraca a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. La prudence en conduisant des véhicules ou en utilisant des machines est conseillée pour les patientes qui présentent de la fatigue, des nausées ou des vertiges durant le traitement par Rubraca (voir rubrique Effets indésirables).

Interaction avec d'autre médicaments

Effet d'autres médicaments sur le rucaparib

Les enzymes responsables du métabolisme du rucaparib n'ont pas été identifiées. Sur la base de données in vitro, le CYP2D6 et, dans une moindre mesure, le CYP1A2 et le CYP3A4, pouvaient métaboliser le rucaparib. Même si le métabolisme du rucaparib médié par le CYP3A4 était lent in vitro, une contribution significative du CYP3A4 in vivo ne peut être exclue. Des précautions doivent être prises en cas d'utilisation concomitante d'inhibiteurs ou d'inducteurs puissants du CYP3A4.

In vitro, le rucaparib s'est révélé être un substrat de la P-gp et de la BCRP. Un effet des inhibiteurs de la P-gp et de la BCRP sur la PK du rucaparib ne peut être exclu. La prudence est recommandée lorsque le rucaparib est administré concomitamment avec des médicaments qui sont de puissants inhibiteurs de la P-gp.

Effets du rucaparib sur d'autres médicaments

Dans plusieurs études d'interaction médicamenteuse avec des patientes cancéreuses, les effets à l'état d'équilibre de 600 mg de rucaparib deux fois par jour sur le CYP1A2, le CYP2C9, le CYP2C19, le CYP3A, la BCRP et la P-gp ont été évalués avec des doses orales uniques de tests sensibles (caféine, S-warfarine, oméprazole, midazolam, rosuvastatine et digoxine, respectivement). L'effet du rucaparib sur les paramètres pharmacocinétiques du contraceptif oral combiné (éthinylestradiol et lévonorgestrel) a également été évalué. Les données suggèrent que le rucaparib est un inhibiteur modéré du CYP1A2, et un inhibiteur léger du CYP2C9, du CYP2C19 et du CYP3A. Le rucaparib inhibe également de manière marginale la P-gp et inhibe légèrement la BCRP dans l'intestin.

Substrats du CYP1A2

Le rucaparib n'a démontré aucun effet sur la Cmax de la caféine tout en augmentant modérément l'ASCinf de la caféine, de l'ordre de 2,55 fois (IC à 90 % : 2,12, 3,08). Lors de l'administration concomitante de médicaments métabolisés par le CYP1A2, notamment de médicaments possédant un indice thérapeutique étroit (par exemple tizanidine, théophylline), des ajustements de la dose peuvent être envisagés sur la base d'une surveillance clinique appropriée.

Substrats du CYP2C9

Le rucaparib a augmenté la Cmax et l'ASC0-96 h de la S-warfarine, de l'ordre de 1,05 fois (IC à 90 % : 0,99 à 1,12) et de 1,49 fois (IC à 90 % : 1,40 à 1,58), respectivement. Lors de l'administration concomitante de médicaments qui sont des substrats du CYP2C9 avec un indice thérapeutique étroit (par exemple warfarine, phénytoïne), des ajustements de dose peuvent être envisagés, si c'est indiqué sur le plan clinique. La prudence est recommandée et il faut envisager un suivi supplémentaire du rapport international normalisé (RIN) en cas d'administration concomitante de warfarine, et une surveillance du niveau de phénytoïne si elle est utilisée de façon concomitante avec le rucaparib.

Substrats du CYP2C19

Le rucaparib a augmenté la Cmax de l'oméprazole, de l'ordre de 1,09 fois (IC à 90 % : 0,93 à 1,27) et son ASCinf de l'ordre de 1,55 fois (IC à 90 % : 1,32 à 1,83). Le risque d'effet important sur le plan clinique que représente une administration concomitante d'inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) est probablement faible (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Aucun ajustement de la dose n'est considéré comme nécessaire pour des médicaments co-administrés qui sont des substrats du CYP2C19.

Substrats du CYP3A

Le rucaparib a augmenté la Cmax du midazolam, de l'ordre de 1,13 fois (IC à 90 % : 0,95 à 1,36) et son ASCinf de l'ordre de 1,38 fois (IC à 90 % : 1,13 à 1,69). La prudence est recommandée lors de l'administration concomitante de médicaments qui sont des substrats du CYP3A avec un indice thérapeutique étroit (par exemple alfentanil, astémizole, cisapride, ciclosporine, dihydroergotamine, ergotamine, fentanyl, pimozide, quinidine, sirolimus, tacrolimus, terfénadine). Des ajustements de la dose peuvent être envisagés, s'ils sont indiqués sur le plan clinique sur la base des effets indésirables observés.

Contraceptifs oraux

Le rucaparib a augmenté la Cmax de l'éthinylestradiol de l'ordre de 1,09 fois (IC à 90 % : 0,94 à 1,27) et son ASCdern de l'ordre de 1,43 fois (IC à 90 % : 1,15 à 1,77). Le rucaparib a augmenté la Cmax du lévonorgestrel de l'ordre de 1,19 fois (IC à 90 % : 1,00 à 1,42) et son ASCdern de l'ordre de 1,56 fois (IC à 90 % : 1,33 à 1,83). Aucun ajustement de la posologie n'est recommandé pour les contraceptifs oraux co-administrés.

Substrats de la BCRP

Le rucaparib a augmenté la Cmax de la rosuvastatine de l'ordre de 1,29 fois (IC à 90 % : 1,07 à 1,55) et son ASCinf de l'ordre de 1,35 fois (IC à 90 % : 1,17 à 1,57). Aucun ajustement de la posologie n'est recommandé pour les médicaments co-administrés qui sont des substrats de la BCRP.

Substrats de la P-gp

Le rucaparib n'a montré aucun effet sur la Cmax de la digoxine tout en augmentant de manière marginale son ASC0-72 h, de l'ordre de 1,20 fois (IC à 90 % : 1,12 à 1,29). Aucun ajustement de la dose n'est recommandé pour des médicaments co-administrés qui sont des substrats de la P-gp.

L'interaction du rucaparib avec d'autres enzymes et des transporteurs a été évaluée in vitro. Le rucaparib est un faible inhibiteur du CYP2C8, du CYP2D6 et de l'UGT1A1. Le rucaparib a régulé à la baisse le CYP2B6 dans des hépatocytes humains à des expositions cliniquement pertinentes. Le rucaparib est un puissant inhibiteur de MATE-1 et de MATE2-K, un inhibiteur modéré de l'OCT1, et un faible inhibiteur de l'OCT2. Comme l'inhibition de ces transporteurs pourrait réduire l'élimination de la metformine par les reins et diminuer la capture de la metformine par le foie, la prudence est conseillée lorsque la metformine est administrée en concomitance avec le rucaparib. La pertinence clinique de l'inhibition de l'UGT1A1 par le rucaparib n'est pas claire. La prudence est recommandée lorsque le rucaparib est co-administré avec des substrats de l'UGT1A1 (par exemple l'irinotécan) chez des patientes présentant l'UGT1A1*28 (métaboliseuses lentes), en raison d'une possible augmentation de l'exposition au SN-38 (métabolite actif de l'irinotécan) et des toxicités associées.


Informations complémentaires pour RUBRACA 200 mg cp

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Plan Cancer 2014-2019

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Excipients

Contenu du comprimé : Cellulose microcristalline, Glycolate d'amidon sodique, Silice colloïdale, Magnésium stéarate, Revêtement du comprimé : Polyvinylique alcool, Titane dioxyde, Macrogol 4000, Talc, Bleu brillant FCF, Carmin d'indigo

Exploitant / Distributeur

CLOVIS ONCOLOGY FRANCE

Code UCD7 : 9455156

Code UCD13 : 3400894551560

Code CIS : 60261656

T2A médicament : Non

Laboratoire exploitant : CLOVIS ONCOLOGY FRANCE

Prix vente TTC : 2244.33€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non

Base de remboursement : 2244.33€

Taux SS : 100%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH1

Date AMM : 24/05/2018

Rectificatif AMM : 02/04/2024

Marque : RUBRACA

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400930168912

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

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