REYATAZ
Les gammes de produits
Non remboursé
Sur prescription seulement
Forme :
Gélule
Catégories :
Infectiologie - Parasitologie, Antiviraux systémiques, Inhibiteurs de protéase, Atazanavir
Principes actifs :
Atazanavir
Infection par le VIH
Adulte - Enfant de plus de 6 ans de plus de 35 Kg . Traitement associé au ritonavir. Infection par le VIH (implicite)
2 gélules 1 fois par jour à prendre avec de la nourriture.
Avaler sans ouvrir avec un verre d'eau.
Voie orale
Alopécie
Anorexie
Anxiété
Aphte buccal
Asthénie
Cholestase
Distension abdominale
Flatulence
Gastrite
Gynécomastie
Hématurie
Hépatite
Hypertension
Insomnie
Insuffisance rénale chronique
Pancréatite
Prise de poids
Torsades de pointes
Urticaire
Vertige
Dépression
Neuropathie périphérique
Syncope
Myalgie
Arthralgie
Atrophie musculaire
Dysgueusie
Dyspnée
Perte de poids
Pollakiurie
Protéinurie
Sécheresse buccale
Somnolence
Malaise
Rêves anormaux
Néphrite interstitielle
Erythème multiforme
Augmentation de l'appétit
Désorientation
Hypersensibilité
Pyrexie
Néphrolithiase
Prurit cutané
Trouble du sommeil
Amnésie
Douleur de poitrine
Cholélithiase
Angioedème
Syndrome DRESS
Eruption toxique cutanée
Cholécystite
Eczéma
Oedème
Palpitation
Myopathie
Syndrome de Stevens-Johnson
Allongement de l'intervalle QT
Vasodilatation
Eruption vésiculobulleuse
Démarche anormale
Douleur rénale
Hépatosplénomégalie
Douleur
Hépatite auto-immune
Maladie de Basedow
Neutropénie
Elévation des ALAT
Elévation des ASAT
Bloc atrioventriculaire
Augmentation de la glycémie
Augmentation des lipides sanguins
Augmentation de la bilirubine totale
Rétinite à cytomégalovirus
Raideur articulaire
Hyperamylasémie
Ostéonécrose
Infection opportuniste
Elévation de la bilirubine indirecte
Hyperlipasémie
Augmentation de la créatine kinase
Infection mycobactérienne
Eruption cutanée maculopapuleuse
Difficulté à se mouvoir
Infection à Pneumocystis jiroveci
Syndrome de restauration immunitaire
Résumé du
profil de sécurité d'emploi
La sécurité de REYATAZ en association avec d'autres médicaments antirétroviraux a été évaluée au cours d'essais cliniques contrôlés chez 1 806 patients adultes recevant REYATAZ 400 mg une fois par jour (1 151 patients, sur une durée médiane de 52 semaines, et sur une durée maximale de 152 semaines) ou REYATAZ 300 mg associé au ritonavir 100 mg une fois par jour (655 patients, sur une durée médiane de 96 semaines, et sur une durée maximale de 108 semaines)
Les effets indésirables étaient comparables entre les patients recevant REYATAZ 400 mg une fois par jour et ceux recevant REYATAZ 300 mg associé au ritonavir 100 mg une fois par jour, à l'exception de l'ictère et des taux plus élevés de bilirubine totale rapportés plus fréquemment chez les patients recevant REYATAZ associé au ritonavir.
Parmi les patients recevant REYATAZ 400 mg une fois par jour ou REYATAZ 300 mg associé au ritonavir 100 mg une fois par jour, les seuls effets indésirables toutes sévérités confondues fréquemment rapportés avec au moins un lien possible avec le traitement par REYATAZ et un ou plusieurs INTI étaient : nausée (20 %), diarrhée (10 %), et ictère (13 %). Chez les patients recevant REYATAZ 300 mg associé au ritonavir 100 mg, la fréquence des ictères était de 19 %. Dans la plupart des cas, l'ictère survenait quelques jours à quelques mois après le début du traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des insuffisances rénales chroniques ont été rapportées après la commercialisation chez les patients infectés par le VIH traités par atazanavir, avec ou sans ritonavir. Une large étude observationnelle prospective a montré une association entre une augmentation de l'incidence des insuffisances rénales chroniques et une exposition cumulée au traitement contenant de l'atazanavir/ritonavir chez des patients infectés par le VIH avec un DFGe initialement normal. Cette association a été observée indépendamment de l'exposition au ténofovirdisoproxil. Une surveillance régulière de la fonction rénale des patients doit être maintenue pendant toute la durée du traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
L'évaluation des effets indésirables de REYATAZ repose sur les données de tolérance issues des études cliniques et sur l'expérience acquise depuis la mise sur le marché. La fréquence est définie en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
a Ces effets indésirables ont été identifiés après la mise sur le marché du médicament, cependant, les fréquences ont été estimées à partir d'un calcul statistique basé sur le nombre total de patients exposés à REYATAZ lors des essais cliniques randomisés et contrôlés et d'autres essais cliniques disponibles (n = 2 321).Description
de certains effets indésirables
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par une association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des maladies autoimmunes (comme la maladie de Basedow et l'hépatite autoimmune) ont également été rapportées ; cependant, le délai d'apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l'instauration du traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des cas d'ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association d'antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n'est pas connue (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose
sanguins peuvent survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir
rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Eruptions cutanées et syndromes
associés
Les éruptions cutanées sont habituellement des éruptions cutanées maculo-papuleuses légères à modérées survenant au cours des
trois premières semaines du traitement par REYATAZ.
Des cas de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), d'érythème multiforme, d'éruption cutanée toxique et des syndromes d'hypersensibilité (syndrome DRESS) ont été rapportés chez des patients recevant REYATAZ (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Anomalies
biologiques
L'anomalie biologique la plus fréquemment rapportée, chez les patients recevant
un traitement contenant REYATAZ et au moins un INTI était l'élévation de la
bilirubine totale signalée majoritairement comme une élévation de la bilirubine
indirecte [non conjuguée]) (87 % de Grade 1, 2, 3 ou 4). Des augmentations de la
bilirubine totale de Grade 3 ou 4 ont été notées chez 37 % des patients (6 % de
Grade 4). Parmi les patients prétraités par REYATAZ 300 mg une fois par jour
associé à 100 mg de ritonavir une fois par jour sur
une durée médiane de 95 semaines, 53 % avaient une élévation de la bilirubine
totale de Grade 3-4. Parmi les patients naïfs traités par REYATAZ 300 mg une
fois par jour associé à 100 mg de ritonavir une fois
par jour sur une durée médiane de 96 semaines, 48 % avaient une élévation de la
bilirubine totale de Grade 3-4 (voir rubrique Mises en garde spéciales et
précautions d'emploi).
Les autres anomalies biologiques (Grade 3 ou 4) rapportées chez ≥ 2 % des patients traités par REYATAZ et au moins un INTI incluaient : augmentation de la créatine kinase (7 %), élévation des ALAT/SGPT (5 %), neutropénie (5 %), élévation ASAT/SGOT (3 %) et hyperlipasémie (3 %).
Deux pour cent des patients traités par REYATAZ ont présenté des élévations concomitantes de Grade 3-4 des transaminases hépatiques ALAT/ASAT et de la bilirubine totale.
Population
pédiatrique
Dans l'étude clinique AI424-020, des patients pédiatriques âgés de 3 mois à moins de 18 ans qui recevaient la forme orale en poudre ou en gélules ont été traités par REYATAZ pendant une durée moyenne de 115 semaines dans les essais cliniques. Le profil de sécurité d'emploi dans cette étude était comparable à celui observé chez l'adulte. Des blocs atrioventriculaires asymptomatiques du premier degré (23 %) et du deuxième degré (1 %) ont tous les deux été rapportés chez les patients pédiatriques. L'anomalie biologique la plus fréquemment rapportée chez les patients pédiatriques recevant REYATAZ était l'élévation de la bilirubine totale (≥ 2,6 fois la limite supérieure de la normale, Grade 3-4) qui est survenue chez 45 % des patients.
Dans les études cliniques AI424-397 et AI424-451, les patients pédiatriques âgés de 3 mois à moins de 11 ans avaient une durée moyenne de traitement de 80 semaines avec REYATAZ poudre orale. Aucun décès n'a été rapporté. Le profil de tolérance dans ces études était globalement comparable à celui observé dans les études précédentes chez les enfants et les adultes. Les anomalies de laboratoire les plus fréquemment rapportées chez les patients pédiatriques recevant REYATAZ poudre orale étaient une élévation de la bilirubine totale (≥ 2,6 fois la LSN, de grade 3-4 ; 16 %) et une augmentation de l'amylase (grade 3-4 ; 33 %), généralement d'origine non-pancréatique. Une élévation des ALAT était plus fréquemment rapportée chez les patients pédiatriques de ces études que chez les adultes.
Autres
populations particulières
Patients co-infectés par l'hépatite B et/ou
l'hépatite C
177
patients parmi les 1 151 patients recevant de l'atazanavir
400 mg une fois par jour, et 97 patients parmi les 655 patients
recevant de l'atazanavir 300 mg une fois par jour associé au ritonavir
100 mg une fois par jour, présentaient une
hépatite B ou C chronique. Les patients co-infectés
étaient plus susceptibles de présenter des élévations des transaminases
hépatiques à l'inclusion par rapport à ceux sans hépatite virale
chronique.
Aucune différence dans la fréquence des hyperbilirubinémies
n'a été observée entre ces patients et les patients non infectés par
une
hépatite virale. La fréquence des hépatites liées au traitement ou de
l'augmentation des transaminases chez les patients co-infectés
était comparable entre REYATAZ et les traitements comparateurs (voir
rubrique Mises
en garde spéciales et précautions d'emploi).
Déclaration
des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurtié du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Voir plus
Grossesse
Les données limitées chez les femmes enceintes (entre 300 et 1 000 grossesses menées à terme) n'indiquent pas de toxicité malformative d'atazanavir. Des études menées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de toxicité sur la fonction reproductrice (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'utilisation de REYATAZ associé au ritonavir pendant la grossesse peut être envisagée seulement si le bénéfice attendu l'emporte sur le risque potentiel.
Dans l'essai clinique AI424-182, REYATAZ/ritonavir (300/100 mg ou 400/100 mg) en association avec zidovudine/lamivudine a été administré à 41 femmes enceintes pendant le deuxième ou troisième trimestre. Six femmes sur 20 (30 %) recevant REYATAZ/ritonavir 300/100 mg et 13 femmes sur 21 (62 %) recevant REYATAZ/ritonavir 400/100 mg ont présenté une hyperbilirubinémie de grade 3 à 4. Aucun cas d'acidose lactique n'a été observé lors de l'essai clinique AI424-182.
L'étude a évalué quarante nourrissons ayant reçu un traitement antirétroviral prophylactique (n'incluant pas REYATAZ) et présentant des résultats d'analyses pour l'ADN du VIH-1 négatifs au moment de l'accouchement et/ou durant les six premiers mois post-partum. Trois nourrissons sur 20 (15 %) nés de femmes traitées par REYATAZ/ritonavir 300/100 mg et quatre nourrissons sur 20 (20 %) nés de femmes traitées par REYATAZ/ritonavir 400/100 mg ont présenté une hyperbilirubinémie de grade 3 à 4. Il n'y avait pas de signe de jaunisse pathologique et six nourrissons sur 40 dans cette étude ont été traités par photothérapie pendant une durée maximale de 4 jours. Aucun cas d'ictère nucléaire n'a été rapporté chez les nouveaux nés.
Pour les recommandations posologiques voir rubrique Posologie et mode d'administration et pour les données pharmacocinétiques voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques.
Les
conséquences de l'administration de REYATAZ associé au ritonavir à la
mère pendant la grossesse en termes d'aggravation de
l'hyperbilirubinémie physiologique et d'induction d'un ictère nucléaire
chez les nouveau-nés et nourrissons ne sont pas connues. Pendant la
périodeprécédant l'accouchement, une surveillance accrue devrait être envisagée.
Allaitement
L'atazanavir a été détecté dans le lait maternel humain. Afin d'éviter la transmission du virus au nourrisson, il est déconseillé aux femmes vivant avec le VIH d'allaiter leur nourrisson.
Fertilité
Dans une étude non-clinique de fertilité et de développement embryonnaire précoce chez les rats, l'atazanavir a altéré le cycle œstral sans effets sur l'accouplement ou la fertilité (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
La co-administration de REYATAZ avec du ritonavir à des doses supérieures à 100 mg une fois par jour n'a pas été cliniquement évaluée. L'utilisation de doses plus élevées de ritonavir peut altérer le profil de tolérance d'atazanavir (effets cardiaques, hyperbilirubinémie) et, par conséquent, n'est pas recommandée. Une augmentation de la dose de ritonavir à 200 mg une fois par jour pourrait être envisagée uniquement en cas de co-administration de l'atazanavir et du ritonavir avec l'efavirenz. Dans ce cas, une surveillance clinique étroite est justifiée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Patients avec pathologies coexistantes
Insuffisance hépatique : L'atazanavir est principalement métabolisé par le foie et des concentrations plasmatiques élevées ont été observées chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Contre-indications). La tolérance et l'efficacité de REYATAZ n'ont pas été établies chez les patients présentant des troubles hépatiques sévères. Les patients souffrant d'une hépatite chronique B ou C et traités par une association d'antirétroviraux présentent un risque plus élevé et potentiellement fatal d'effets indésirables hépatiques. Dans le cadre d'un traitement antiviral concomitant anti-hépatite B ou C, se référer également aux Résumés des Caractéristiques des Produits correspondants à ces médicaments (voir rubrique Effets indésirables).
Les patients ayant un dysfonctionnement hépatique pré-existant, incluant une hépatite chronique active, présentent une fréquence plus élevée d'anomalies de la fonction hépatique durant leur combinaison de traitement antirétroviral et doivent être surveillés selon la pratique courante. S'il y a des signes d'aggravation de la pathologie hépatique chez de tels patients, une interruption ou un arrêt de traitement doit être envisagé.
Insuffisance rénale : Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale. Cependant, REYATAZ n'est pas recommandé chez les patients hémodialysés (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).
Allongement de l'intervalle QT : Des allongements asymptomatiques de l'espace PR liés à la dose ont été observés chez des patients recevant REYATAZ au cours d'études cliniques. Les médicaments connus pour induire des allongements de l'espace PR doivent être utilisés avec précaution. Chez les patients ayant des antécédents de troubles de la conduction cardiaque (bloc auriculo-ventriculaire du second ou du troisième degré ou bloc de branche complet), REYATAZ doit être utilisé avec précaution et seulement si le bénéfice l'emporte sur le risque (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). REYATAZ doit être utilisé avec précaution en cas d'association à des médicaments pouvant potentiellement allonger l'intervalle QT et/ou chez les patients ayant des facteurs de risque pré-existants (bradycardie, syndrome du QT long congénital, désordres électrolytiques (voir rubriques Effets indésirables et Données de sécurité préclinique)).
Patients hémophiles : Des cas d'augmentation des saignements comprenant des hématomes cutanés spontanés et des hémarthroses ont été signalés, chez les patients hémophiles de types A et B traités avec les inhibiteurs de protéase. Une quantité supplémentaire de facteur VIII a été administrée à certains patients. Dans plus de la moitié des cas rapportés, il a été possible de poursuivre le traitement avec les inhibiteurs de protéase ou de le ré-initier si celui-ci avait été interrompu. Une relation de causalité a été évoquée, bien que le mécanisme d'action n'ait pas été élucidé. Les patients hémophiles doivent par conséquent être informés de la possibilité d'augmentation des saignements.
Poids corporel et paramètres métaboliques
Une augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose sanguins peuvent survenir au cours d'un traitement antirétroviral. De telles modifications peuvent en partie être liées au contrôle de la maladie et au mode de vie. Si pour les augmentations des taux de lipides, il est bien établi dans certains cas qu'il existe un effet du traitement, aucun lien n'est clairement établi entre une prise de poids et un quelconque traitement antirétroviral. Le contrôle des taux de lipides et de glucose sanguins devra tenir compte des recommandations en vigueur encadrant les traitements contre le VIH. Les troubles lipidiques devront être pris en charge en fonction du tableau clinique.
Dans les études cliniques, il a été démontré que REYATAZ (avec ou sans ritonavir) induisait moins de dyslipidémies que les traitements comparateurs.
Hyperbilirubinémie
Des élévations réversibles de la bilirubine indirecte (non conjuguée) liées à l'inhibition de l'UDP- glucuronosyl transférase (UGT) ont été observées chez des patients recevant REYATAZ (voir rubrique Effets indésirables). Des élévations des transaminases hépatiques associées à des élévations de la bilirubine, chez les patients recevant REYATAZ, doivent faire l'objet d'une recherche d'autres étiologies. Un traitement antirétroviral alternatif à REYATAZ peut être envisagé si la jaunisse ou l'ictère scléral observé est jugé intolérable par le patient. Une réduction de la dose d'atazanavir pour pallier cet effet, n'est pas recommandée dans la mesure où cela peut entraîner une perte de l'efficacité thérapeutique et l'apparition de résistance.
L'indinavir est également associé à une hyperbilirubinémie indirecte (non conjuguée) due à l'inhibition de l'UGT. Les associations de REYATAZ et d'indinavir n'ont pas été étudiées et la co-administration de ces deux médicaments n'est pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Retrait du ritonavir uniquement dans des conditions d'utilisation restreintes
REYATAZ boosté
par le ritonavir constitue le traitement standard
recommandé afin d'assurer l'atteinte de paramètres pharmacocinétiques et de
taux de suppression virologique optimaux.
Le retrait du ritonavir d'un traitement par REYATAZ
boosté n'est pas recommandé, mais il peut être envisagé chez des patients
adultes à la dose de 400 mg administré une fois par jour avec de la nourriture
uniquement selon les conditions restreintes suivantes :
REYATAZ administré sans ritonavir ne devrait pas être envisagé chez les patients traités par du ténofovirdisoproxil ainsi que d'autres médicaments concomittants qui réduisent la biodisponibilité de l'atazanavir (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions En cas de retrait du ritonavir d'un traitement comprenant de l'atazanavir boosté), ou en cas d'observance incertaine.
REYATAZ administré sans ritonavir ne devrait pas être utilisé chez les patientes enceintes car cela peut entraîner une exposition insuffisante, ce qui serait préoccupant pour l'infection maternelle et le risque de transmission verticale.
Cholélithiase
Des cholélithiases ont été rapportées chez des patients recevant REYATAZ (voir rubrique Effets indésirables). Des patients ont dû être hospitalisés, et certains d'entre eux ont présenté des complications. En cas de signes ou de symptômes de cholélithiase, une interruption temporaire ou l'arrêt du traitement peut être envisagé.
Maladie rénale chronique
Des insuffisances rénales chroniques ont été rapportées après la commercialisation chez les patients infectés par le VIH traités par atazanavir, avec ou sans ritonavir. Une large étude observationnelle prospective a montré une association entre une augmentation de l'incidence des insuffisances rénales chroniques et une exposition cumulée au traitement contenant de l'atazanavir/ritonavir chez des patients infectés par le VIH avec un DFGe initialement normal. Cette association a été observée indépendamment de l'exposition au ténofovirdisoproxil. Une surveillance régulière de la fonction rénale des patients doit être maintenue pendant toute la durée du traitement (voir rubrique Effets indésirables).
Néphrolithiase
Des néphrolithiases ont été rapportées chez des patients recevant REYATAZ (voir rubrique Effets indésirables). Des patients ont dû être hospitalisés, et certains d'entre eux ont présenté des complications. Dans certains cas, la néphrolithiase a été associée à une insuffisance rénale aigüe ou à une insuffisance rénale. En cas de signes ou de symptômes de néphrolithiase, une interruption temporaire ou l'arrêt du traitement peut être envisagé.
Syndrome de Restauration Immunitaire
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à Pneumocystis jirovecii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire. Des maladies autoimmunes (comme la maladie de Basedow et l'hépatite autoimmune) ont également été rapportées dans le cadre d'une restauration immunitaire ; cependant, le délai d'apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l'instauration du traitement.
Ostéonécrose
L'étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l'utilisation de corticoïdes, la consommation d'alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé), cependant des cas d'ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d'antirétroviraux au long cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s'ils éprouvent des douleurs et des arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Eruptions cutanées et syndromes associés
Les éruptions cutanées (rashs) sont habituellement des éruptions maculo-papuleuses légères à modérées survenant au cours des trois premières semaines de traitement par REYATAZ.
Des cas de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), d'érythème multiforme, d'éruption cutanée toxique et de syndrome d'hypersensibilité (syndrome DRESS) ont été rapportés chez des patients recevant REYATAZ. Les patients doivent être informés des signes et des symptômes et doivent être étroitement suivis en cas d'apparition de réactions cutanées. REYATAZ doit être arrêté en cas de survenue d'une éruption cutanée sévère.
La prise en charge la plus appropriée de ces effets dépend du diagnostic précoce et de l'arrêt immédiat des médicaments suspectés. En cas de survenue d'un syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) ou un syndrome DRESS associé à l'utilisation de REYATAZ, le patient ne doit pas reprendre REYATAZ.
Interactions avec d'autres médicaments
L'association de REYATAZ avec l'atorvastatine n'est pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
La co-administration de REYATAZ avec la névirapine
ou l'efavirenz n'est pas recommandée (voir rubrique Interactions
avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Si la co-administration de REYATAZ et d'un INNTI est
nécessaire, une augmentation de la dose de REYATAZ et de ritonavir
respectivement à 400 mg et 200 mg, en association avec l'efavirenz
pourrait être envisagée avec une surveillance médicale étroite.
L'atazanavir est principalement métabolisé par le CYP3A4. La co-administration de REYATAZ avec des médicaments inducteurs du CYP3A4 n'est pas recommandée (voir rubriques Contre-indications et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Inhibiteurs de
la PDE5 utilisés dans le traitement du dysfonctionnement érectile : des
précautions particulières doivent être prises lors de la prescription des
inhibiteurs de la PDE5 (sildénafil, tadalafil ou vardénafil) dans le traitement du dysfonctionnement
érectile chez les patients recevant REYATAZ. La co-administration
de REYATAZ avec ces spécialités pharmaceutiques peut entraîner une forte
augmentation de leurs concentrations et la survenue des effets indésirables
associés aux inhibiteurs de la PDE5 tels que l'hypotension, des anomalies
visuelles et un priapisme (voir rubrique Interactions avec d'autres
médicaments et autres formes d'interactions).
La co-administration du voriconazole et de REYATAZ associé au ritonavir n'est pas recommandée, à moins que l'évaluation du rapport bénéfice/risque ne justifie l'utilisation du voriconazole.
Chez une majorité de patients, une diminution de l'exposition à la fois au voriconazole et à l'atazanavir est attendue. Une augmentation significative de l'exposition au voriconazole est attendue chez un petit nombre de patients sans allèle fonctionnel CYP2C19 (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
L'utilisation concomitante de REYATAZ/ritonavir et de fluticasone ou d'autres glucocorticoïdes métabolisés par le CYP3A4 n'est pas recommandée, à moins que le bénéfice attendu pour le patient ne l'emporte sur le risque d'effets systémiques de la corticothérapie, tels qu'un syndrome de Cushing ou une inhibition de la fonction surrénalienne (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
L'utilisation concomitante du salmétérol et de REYATAZ peut entraîner une augmentation des effets indésirables cardiovasculaires associés au salmétérol. La co-administration du salmétérol et de REYATAZ n'est pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
L'absorption d'atazanavir peut être diminuée dans les situations où le pH gastrique est augmenté quelle qu'en soit la cause.
La co-administration de REYATAZ avec les inhibiteurs de la pompe à protons n'est pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Si l'association de REYATAZ avec un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique étroite est recommandée, associée à une augmentation de la posologie de REYATAZ à 400 mg avec 100 mg de ritonavir ; des posologies des inhibiteurs de la pompe à protons comparables à l'oméprazole 20 mg ne doivent pas être dépassées.
La co-administration de REYATAZ et d'autres contraceptifs hormonaux ou des contraceptifs oraux contenant des progestatifs autres que le norgestimate ou noréthindrone n'a pas été étudiée et par conséquent doit être évitée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Population pédiatrique
Sécurité
d'emploi
Des allongements
asymptomatiques de l'espace PR ont été plus fréquents chez les patients
pédiatriques que chez l'adulte. Des cas de bloc atrioventriculaire
asymptomatique de premier et de deuxième degré ont été rapportés chez les
patients pédiatriques (voir rubrique Effets indésirables). Des
précautions doivent être prises avec les médicaments connus pour induire des
allongements de l'espace PR. Chez les patients pédiatriques avec des problèmes
préexistants de conduction (bloc de branche de deuxième degré ou atrioventriculaire plus élevé ou complexe), REYATAZ doit
être utilisé avec précaution et seulement si les bénéfices l'emportent sur le
risque. Une surveillance cardiaque est recommandée sur la base des données
cliniques disponibles (par exemple, bradycardie).
Efficacité
L'atazanavir/ritonavir n'est pas
efficace sur les souches virales présentant des mutations de résistance
multiples.
Excipients
Lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de
malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce
médicament.
Hépatite B chronique
Hépatite C chronique
Dysfonctionnement hépatique
Antécédent de bloc auriculoventriculaire du 2ème degré
Antécédent de bloc auriculoventriculaire du 3ème degré
Antécédent de bloc de branche complet
Risque d'allongement de l'intervalle QT
Syndrome congénital du QT long
Hémophile
Elévation des transaminases
Elévation de la bilirubine
Cholélithiase
Néphrolithiase
Syndrome inflammatoire
Infection opportuniste
Ostéonécrose
Consommation d'alcool
Indice de masse corporelle élevé (> 30)
Arthralgie
Raideur articulaire
Difficulté à se mouvoir
Réaction cutanée sévère
Grossesse
Insuffisance hépatique légère à modérée
Les patients doivent être informés que des vertiges ont été rapportés pendant les traitements contenant REYATAZ (voir rubrique Effets indésirables).
Lorsque REYATAZ et le ritonavir sont co-administrés, le profil d'interaction métabolique du ritonavir peut prédominer puisque le ritonavir est un inhibiteur du CYP3A4 plus puissant que l'atazanavir. Le Résumé des Caractéristiques du Produit du ritonavir doit être consulté avant l'initiation d'un traitement à base de REYATAZ et de ritonavir.
L'atazanavir
est métabolisé au niveau du foie par le CYP3A4. Il inhibe le CYP3A4. Par
conséquent, REYATAZ est contre-indiqué avec les médicaments qui sont des
substrats du CYP3A4 et qui ont un indice thérapeutique étroit : quetiapine,
lurasidone, alfuzosine, astémizole, terfénadine, cisapride, pimozide,
quinidine, bépridil, triazolam, midazolam administré par voie orale, lomitapide
et alcaloïdes de l'ergot de seigle, notamment ergotamine et dihydroergotamine
(voir rubrique Contre-indications).
L'administration
concomitante de REYATAZ et de produits contenant du grazoprévir, y compris
l'association à dose fixe d'elbasvir/grazoprévir est contre-indiquée en raison
de l'augmentation des concentrations plasmatiques de grazoprévir et d'elbasvir
et de l'augmentation potentielle du risque d'élévation des ALAT associée à des
concentrations accrues de grazoprévir (voir rubrique Contre-indications).
La co- administration de REYATAZ avec la combinaison de dose fixe de
glecaprévir/pibrentasvir est contre- indiquée en raison de l'augmentation
potentielle du risque d'élévation des ALAT, du fait d'une augmentation
significative des concentrations plasmatiques du glecaprévir et du pibrentasvir
(voir rubrique Contre-indications)
Autres
interactions
Les
interactions entre l'atazanavir et les autres médicaments sont listées dans le
tableau ci-dessous (une augmentation est indiquée par “↑”, une diminution
par “↓”, une absence de changement par “↔”). Quand ils sont
disponibles, les intervalles de confiance (IC) à 90 % sont présentés entre
parenthèses. Sauf indication contraire, les études présentées dans le tableau 2
ont été conduites chez des sujets sains. Il est important de noter que de
nombreuses études ont été conduites avecde l'atazanavir non boosté, qui n'est
pas le schéma recommandé pour l'atazanavir (voir rubrique Mises en garde
spéciales et précautions d'emploi).
Si le retrait du ritonavir est médicalement justifié dans des conditions d'utilisation restreintes (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi), une attention particulière doit être portée aux interactions de l'atazanavir qui peuvent être modifiées en l'absence du ritonavir (voir les informations après le tableau 2 ci-dessous).
Tableau 2 : Interactions entre REYATAZ et les autres médicaments
| Médicaments par aire thérapeutique | Interaction | Recommendations concernant la co-administration |
| ANTIVIRAUX ANTI-VHC | ||
|
Grazoprévir 200 mg une fois par
jour
(atazanavir 300 mg / ritonavir 100 mg une fois par jour) |
ASC d'atazanavir : ↑ 43 % (↑ 30 %
↑ 57 %) Cmax d'atazanavir : ↑ 12 % (↑ 1 % ↑ 24 %) Cmin d'atazanavir : ↑ 23 % (↑ 13% ↑ 134 %) ASC du grazoprévir : ↑ 958 % (↑ 678 % ↑ 1339 %) Cmaxdu grazoprévir : ↑ 524 % (↑ 342 % ↑ 781 %) Cmin du grazoprévir : ↑ 1064 % (↑ 696 % ↑ 1602 %) Les concentrations de grazoprévir étaient fortement augmentées lors de l'administration concomitante d'atazanavir/ritonavir. |
L'administration concomitante de REYATAZ et d'elbasvir/grazoprévir est contre-indiquée en raison d'une augmentation significative des concentrations plasmatiques de grazoprévir et d'une augmentation potentielle du risque d'élévation des taux d'ALAT (voir rubrique Contre-indications). |
| Elbasvir 50 mg une fois par jour (atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg une fois par jour) |
ASC d'atazanavir : ↑ 7 % (↓ 2 %
↑ 17 %) Cmax d'atazanavir : ↑ 2 % (↓ 4 % ↑ 8 %) Cmin d'atazanavir : ↑ 15 % (↑ 2 % ↑ 29 %) ASC d'elbasvir : ↑ 376 % (↑ 307 % ↑ 456 %) Cmax d'elbasvir : ↑ 315 % (↑ 246 % ↑ 397 %) Cmin d'elbasvir : ↑ 545 % (↑ 451 % ↑ 654 %) Les concentrations d'elbasvir étaient augmentées lors de l'administration concomitante d'atazanavir/ritonavir. |
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|
Sofosbuvir 400 mg/velpatasvir
100 mg/voxilaprévir 100 mg en dose unique*
(atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg une fois par jour) |
ASC de sofosbuvir : ↑ 40% (↑ 25 %
↑ 57 %) Cmax du sofosbuvir : ↑ 29 % (↑9 % ↑ 52 %) SC de velpatasvir : ↑ 93 % (↑ 58 % ↑ 136 %) Cmax de velpatasvir : ↑ 29 % (↑ 7 % ↑ 56 %) ASC de voxilaprévir : ↑ 331 % (↑ 276 % ↑ 393 %) Cmax de voxilaprévir : ↑ 342 % (↑ 265 % ↑ 435 %) *Absence d'interaction pharmacocinétique dans les limites de 70-143 % L'effet sur l'exposition à l'atazanavir et au ritonavir n'a pas été étudié. Attendu : ↔ Atazanavir ↔ Ritonavir Le mécanisme de l'interaction entre REYATAZ/ritonavir et sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir consiste en une inhibition de l'OATP1B, de la P-gp, et du CYP3A. |
La co-administration de REYATAZ et de produits contenant du voxilaprévir devrait augmenter la concentration de voxilaprévir. La co-administration de REYATAZ et de traitements contenant du voxilaprévir n'est pas recommandée. |
| Glecaprévir 300 mg/pibrentasvir 120 mg une fois par jour (atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg une fois par jour*) |
ASC de glecaprévir : ↑ 553 % (↑ 424 %
↑ 714 %) Cmax de glecaprévir : ↑ 306 % (↑ 215 % ↑ 423 %) Cmin de glecaprévir : ↑ 1 330 % (↑ 885 % ↑ 1970 %) ASC de pibrentasvir : ↑ 64 % (↑ 48% ↑ 82 %) Cmax de pibrentasvir : ↑ 29 % (↑ 15% ↑ 45 %) Cmin de pibrentasvir : ↑ 129 % (↑ 95% ↑ 168 %) * Effet de l'atazanavir et du ritonavir sur la première dose de glecaprévir et pibrentasvir. |
La co-administration de REYATAZ et de glecaprévir/pibrentasvir est contre-indiquée en raison de l'augmentation potentielle du risque d'élévation des ALAT, du fait d'une augmentation significative des concentrations plasmatiques du glecaprévir et du pibrentasvir (voir rubrique Contre-indications) |
| ANTIPLAQUETTAIRES | ||
| Ticagrélor | Le mécanisme de l'interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par l’atazanavir et/ou le ritonavir. | La co-administration de REYATAZ avec le ticagrélor n’est pas recommandée du fait d’une augmentation potentielle de l’activité antiplaquettaire du ticagrélor. |
| Clopidogrel | Le mécanisme de l'interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par l’atazanavir et/ou le ritonavir. | La co-administration avec le clopidogrel n’est pas recommandée du fait d’une diminution potentielle de l’activité antiplaquettaire du clopidogrel. |
| Prasugrel | Le mécanisme de l'interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par l’atazanavir et/ou le ritonavir. | Aucun ajustement posologique n’est nécessaire lorsque le prasugrel est co-administré avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir). |
| Antirétroviraux | ||
| Inhibiteurs de protéase : la co-administration de REYATAZ/ritonavir et d'autres inhibiteurs de protéase n'a pas été étudiée, mais elle serait susceptible d'induire une augmentation de l'exposition aux autres inhibiteurs de protéase. Par conséquent, une telle co-administration n'est pas recommandée. | ||
|
Ritonavir 100 mg une fois par jour
(atazanavir 300 mg une fois par jour) Etudes conduites chez des patients infectés par le VIH |
ASC d'atazanavir : ↑ 250 % (↑ 144 %
↑ 403 %)* Cmax d'atazanavir : ↑ 120 % (↑ 56 % ↑ 211 %)* Cmin d'atazanavir : ↑ 713 % (↑ 359 % ↑ 1339 %)* *Dans une analyse combinée, l'atazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg (n = 33) a été comparé à l'atazanavir 400 mg sans ritonavir (n = 28). Le mécanisme de l'interaction entre l'atazanavir et le ritonavir consiste en une inhibition du CYP3A4. |
Le ritonavir 100 mg une fois par jour agit en potentialisant la pharmacocinétique d'atazanavir. |
| Indinavir | L'indinavir est associé à une hyperbilirubinémie indirecte non conjuguée due à l'inhibition de l'UGT. | La co-administration de REYATAZ et de l'indinavir n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi) |
| Inhibiteurs nucléosidiques/nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTIs) | ||
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Lamivudine 150 mg deux fois par
jour + zidovudine 300 mg deux fois par jour
(400 mg d'atazanavir une fois par jour) |
Aucun effet significatif sur les concentrations de lamivudine et de zidovudine n'a été observé. | Sur la base de ces données et considérant qu'un impact significatif du ritonavir sur la pharmacocinétique des INTIs n'est pas attendu, la co-administration de ces médicaments et de REYATAZ n'est pas supposée altérer significativement la pharmacocinétique de ces médicaments lorsqu'ils sont co- administrés. |
| Abacavir | La co-administration d'abacavir et de REYATAZ n'est pas supposée modifier significativement l'exposition à l'abacavir. | |
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Didanosine 200 mg en dose unique
(comprimés tamponnés) /stavudine 40 mg en dose unique
(atazanavir 400 mg en dose unique) |
Administration concomittante
d'atazanavir avec ddI+d4T (à jeun) ASC d'atazanavir : ↓ 87 % (↓ 92 % ↓ 79 %) Cmax d'atazanavir : ↓ 89 % (↓ 94 % ↓ 82 %) Cmin d'atazanavir : ↓ 84 % (↓ 90 % ↓ 73 %) Atazanavir, dosé une heure après ddI+d4T (à jeun) ASC d'atazanavir : ↔ 3 % (↓ 36 % ↑ 67 %) Cmax d'atazanavir : ↑ 12 % (↓ 33 % ↑ 18 %) Cmin d'atazanavir : ↔ 3 % (↓ 39 % ↑ 73 %) Les concentrations d'atazanavir ont été fortement diminuées lors de la co- administration avec la didanosine (comprimés tamponnés) et la stavudine. Le mécanismede l'interaction est une diminution de la solubilité de l'atazanavir suite à l'augmentation du pH liée à la présence d'agents antiacides dans la didanosine comprimés tamponnés. Aucun effet significatif sur les concentrations de didanosine et de stavudine n'a été observé. |
La didanosine doit être prise à
jeun, 2 heures après REYATAZ administré avec de la nourriture. Il n'est pas
attendu une modification significative de l'exposition à la stavudine lors de
la co-administration de la stavudine et de REYATAZ.
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Didanosine 400 mg (gélules
gastro-résistantes) en dose unique
(atazanavir 300 mg une fois par jour associé à ritonavir 100 mg une fois par jour) |
Didanosine (avec nourriture) ASC de la didanosine : ↓ 34 % (↓ 41 % ↓ 27 %) Cmax de la didanosine : ↓ 38 % (↓ 48 % ↓ 26 %) Cmin de la didanosine : ↑ 25 % (↓ 8 % ↑ 69 %) Aucun effet significatif sur les concentrations d'atazanavir n'a été observé lors de son administration avec la didanosine gastro-résistante, mais l'administration avec de la nourriture a diminué les concentrations de didanosine. |
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Fumarate de ténofovir disoproxil
300 mg une fois par jour
(atazanavir 300 mg une fois par jour associé à ritonavir 100 mg une fois par
jour) 300 mg de fumarate de ténofovir disoproxil équivaut à 245 mg de ténofovir disoproxil Etudes conduites chez des patients infectés par le VIH |
ASC d'atazanavir : ↓ 22 % (↓ 35 %
↓ 6 %)* Cmax d'atazanavir : ↓ 16 % (↓ 30 % ↔ 0 %) * Cmin d'atazanavir : ↓ 23 % (↓ 43 % ↑ 2 %) * *Dans une analyse combinée de différentes étudescliniques, l'atazanavir/ritonavir 300/100 mg co-administré avec le fumarate de ténofovir disoproxil 300 mg (n = 39) était comparé avec l'atazanavir/ritonavir 300/100 mg (n = 33). L'efficacité de REYATAZ/ritonavir en association avec le fumarate de ténofovir disoproxil a été démontrée chez les patients prétraités dans l'étude clinique 045 et chez les patients naïfs dans l'étude clinique 138 (voir rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacodynamiques). Le mécanisme de l'interaction entre l'atazanavir et le fumarate de ténofovir disoproxil n'est pas connu. |
En cas de co-administration avec le fumarate de ténofovir disoproxil, il est recommandé de prendre REYATAZ 300 mg associé à 100 mg de ritonavir et 300 mg de fumarate de ténofovir disoproxil (le tout en une prise par jour avec de la nourriture). |
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Fumarate de ténofovir disoproxil
300 mg une fois par jour
(atazanavir 300 mg une fois par jour associé à ritonavir 100 mg une fois par jour) 300 mg de fumarate de ténofovir disoproxil équivaut à 245 mg de ténofovir disoproxil |
ASC du fumarate de ténofovir
disoproxil : ↑ 37 % (↑ 30 % ↑ 45 %) Cmax du fumarate de ténofovir disoproxil : ↑ 34 % (↑ 20 % ↑ 51 %) Cmin du fumarate de ténofovir disoproxil : ↑ 29 % (↑ 21 % ↑ 36 %) |
Les patients devront être soumis à une surveillance étroite des effets indésirables associés au fumarate de ténofovir disoproxil, en particulier des troubles rénaux. |
| Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTIs) | ||
| Efavirenz 600 mg une fois par jour (atazanavir 400 mg une fois par jour avec ritonavir 100 mg une fois par jour) |
Atazanavir (pris le soir) :
médicaments administrés avec de la nourriture ASC d'atazanavir : ↔ 0 % (↓ 9 % ↑ 10 %)* Cmax d'atazanavir : ↑ 17 % (↑ 8 % ↑ 27 %)* Cmin d'atazanavir : ↓42 % (↓ 51 % ↓ 31 %)* |
La co-administration d'éfavirenz et de REYATAZ n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). |
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Efavirenz 600 mg une fois par jour
(atazanavir 400 mg une fois par jour avec ritonavir 200 mg une fois par jour) |
Atazanavir (pris le soir) :
médicaments administrés avec de la nourriture ASC d'atazanavir : ↔ 6 % (↓ 10 % ↑ 26 %)*/** Cmax d'atazanavir : ↔ 9 % (↓ 5 % ↑ 26 %)*/** Cmin d'atazanavir : ↔ 12 % (↓16 % ↑ 49 %)*/** *Comparé à REYATAZ300 mg/ritonavir 100 mg en une prise par jour le soir sans efavirenz. Cette diminution de la Cmin d'atazanavir pourrait diminuer l'efficacitéde l'atazanavir. Le mécanisme de l'interaction éfavirenz/atazanavir consiste en une induction du CYP3A4. **basé sur une comparaison historique. |
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Névirapine 200 mg deux fois par
jour
(atazanavir 400 mg une fois parj our associé à ritonavir 100 mg une fois par jour) Etude conduite chez des patientsinfectés par le VIH. |
ASC de la névirapine : ↑ 26 % (↑ 17 % ↑ 36 %) Cmax de la névirapine : ↑ 21 % (↑ 11 % ↑ 32 %) Cmin de la névirapine : ↑ 35 % (↑ 25 % ↑ 47 %) ASC d'atazanavir : ↓ 19 % (↓ 35 % ↑ 2 %)* Cmax d'atazanavir : ↔ 2 % (↓ 15 % ↑24 %)* Cmin d'atazanavir : ↓ 59 % (↓ 73 % ↓ 40 %)* *comparé à REYATAZ 300 mg/ritonavir 100 mg sans névirapine. Cette diminution de la Cmin d’atazanavir pourrait diminuer l’efficacité de l’atazanavir. Le mécanisme de l’interaction névirapine/atazanavir consiste en une induction du CYP3A4. |
La co-administration de la névirapine et de REYATAZ n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). |
| Inhibiteurs de l'intégrase | ||
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Raltégravir 400 mg deux fois par
jour (atazanavir/ritonavir) |
ASC du raltégravir : ↑ 41 % Cmax du raltégravir : ↑ 24 % C12hr du raltégravir : ↑ 77 % Le mécanisme consiste en une inhibition de l'UGT1A1. |
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour raltégravir. |
| Antibiotiques | ||
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Clarithromycine 500 mg deuxfois
par jour
(400 mg d'atazanavir une fois par jour) |
ASC de la clarithromycine : ↑ 94 % (↑ 75 %
↑ 116 %) Cmax de la clarithromycine : ↑ 50 % (↑ 32 % ↑ 71 %) Cmin de la clarithromycine : ↑ 160 % (↑ 135 % ↑ 188 %) 14-OH clarithromycine ASC de la 14-OH clarithromycine : ↓ 70 % (↓ 74 % ↓ 66 %) Cmax de la 14-OH clarithromycine : ↓ 72 % (↓ 76 % ↓ 67 %) Cmin de la 14-OH clarithromycine : ↓ 62 % (↓ 66 % ↓ 58 %) ASC d'atazanavir : ↑ 28 % (↑ 16 % ↑ 43 %) Cmax d'atazanavir : ↔ 6 % (↓ 7 % ↑ 20 %) Cmin d'atazanavir : ↑ 91 % (↑ 66 % ↑ 121 %) Une réduction de la dose declarithromycine pourrait entraîner desconcentrations thérapeutiques insuffisantes de la 14-OH clarithromycine. Le mécanisme de l'interaction de la clarithromycine et de l'atazanavir consiste en une inhibition du CYP3A4. |
Aucune recommandation concernant la réduction de dosene peut être faite ; en conséquence, une surveillance est nécessaire lorsque REYATAZ est co-administré avec la clarithromycine. |
| Antifongiques | ||
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Kétoconazole 200 mg une fois par
jour (400 mg d'atazanavir une fois par jour) |
Aucun effet significatif sur les concentrations d'atazanavir n'a été observé. | Le kétoconazole et l'itraconazole doivent être utilisés avec précaution avec REYATAZ/ritonavir, des doses élevées de kétoconazole et d'itraconazole (> 200 mg/jour) ne sont pas recommandées. |
| Itraconazole | L'itraconazole, comme le kétoconazole, est un puissant inhibiteur ainsi qu'un substrat du cytochrome CYP3A4. | |
| Sur la base de données obtenues avec d'autres IPs boostés et le kétoconazole, où l'ASC du kétocanazole a été multipliée par un facteur 3, une augmentation des concentrations du kétoconazole ou de l'itraconazole est attendue avec REYATAZ/ritonavir. | ||
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Voriconazole 200 mg deux fois par
jour
(atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg une fois par jour) Sujets avec au moins un allèle fonctionnel CYP2C19. |
ASC du voriconazole : ↓ 33 % (↓ 42 %
↓ 22 %) Cmax du voriconazole : ↓ 10 % (↓ 22 % ↓ 4 %) Cmin du voriconazole : ↓ 39 % (↓ 49 % ↓ 28 %) ASC d'atazanavir : ↓ 12 % (↓ 18 % ↓ 5 %) Cmax d'atazanavir : ↓ 13 % (↓ 20 % ↓ 4 %) Cmin d'atazanavir : ↓ 20 % (↓ 28 % ↓ 10 %) ASC du ritonavir : ↓ 12 % (↓ 17 % ↓ 7 %) Cmax du titonavir : ↓ 9 % (↓ 17 % ↔ 0 %) Cmin du ritonavir : ↓ 25 % (↓ 3 5% ↓ 14 %) Chez une majorité de patients avec au moins un allèle fonctionnel CYP2C19, une diminution de l'exposition à la fois au voriconazole et à l'atazanavir est attendue. |
La co-administration du
voriconazole et de REYATAZ associé au ritonavir n'est pas recommandée, à
moins qu'une évaluation du bénéfice/risque pour le patient ne justifie
l'utilisation du voriconazole (voir rubrique Mises en garde spéciales et
précautions d'emploi ). Si possible, on détermine le génotype CYP2C19 d'un patient au moment où le traitement par voriconazole s'avère nécessaire. Par conséquent, si l'association ne peut être évitée, les recommandations suivantes s'imposent selon le statut du CYP2C19 : - chez les patients avec au moins un allèle fonctionnel CYP2C19, une surveillance clinique étroite est recommandée pour déceler une perte de l'efficacité à la fois du voriconazole (signes cliniques) et de l'atazanavir (réponse virologique). - chez les patients sans allèle fonctionnel CYP2C19, une surveillance clinique et biologique étroite des effets indésirables associés au voriconazole est recommandée. La sécurité et l'efficacité sont surveillées quand il n'est pas possible de déterminer le génotype. |
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Voriconazole 50 mg deux fois par
jour
(atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg une fois par jour) Sujets sans allèle fonctionnel CYP2C19. |
ASC du voriconazole : ↑ 561 % (↑ 451 %
↑ 699 %) Cmax du voriconazole : ↑ 438 % (↑ 355 % ↑ 539 %) Cmin du voriconazole : ↑ 765 % (↑ 571% ↑ 1 020 %) ASC d'atazanavir : ↓ 20 % (↓ 35 % ↓ 3 %) Cmax d'atazanavir : ↓ 19 % (↓ 34 % ↔ 0,2 %) Cmin d'atazanavir : ↓ 31 % (↓ 46 % ↓ 13 %) ASC du ritonavir : ↓ 11 % (↓ 20 % ↓ 1 %) Cmax du ritonavir : ↓ 11 % (↓ 24 % ↑ 4 %) Cmin du ritonavir : ↓ 19 % (↓ 35 % ↑ 1 %) Chez un petit nombre de patients sans allèle fonctionnel CYP2C19, une augmentation significative de l'exposition au voriconazole est attendue. |
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Fluconazole 200 mg une fois par
jour
(atazanavir 300 mg et ritonavir 100 mg une fois par jour) |
Les concentrations d'atazanavir et de fluconazole n'ont pas été significativement modifiées quand REYATAZ/ritonavir a été co-administré avec le fluconazole. | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire pour le fluconazole et REYATAZ. |
| Antimycobactériens | ||
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Rifabutine 150 mg deux foispar
semaine (atazanavir 300 mg et ritonavir 100 mg une fois par jour) |
ASC de la rifabutine : ↑ 48 % (↑ 19 %
↑ 84 %)** Cmax de la rifabutine : ↑ 149 % (↑ 103 % ↑ 206 %)** Cmin de la rifabutine : ↑ 40 % (↑ 5 % ↑ 87 %)** ASC de la 25-O-désacétyl-rifabutine : ↑ 990 % (↑ 714 % ↑ 1361 %)** Cmax de la 25-O-désacétyl-rifabutine : ↑ 677 % (↑ 513 % ↑ 883 %)** Cmin de la 25-O-désacétyl-rifabutine : ↑ 1045 % (↑ 715 % ↑ 1510 %)** **Comparée à la rifabutine 150 mg une fois par jour administrée seule. ASC totale de la rifabutine et de 25-O-désacétyl-rifabutine : ↑ 119 % (↑ 78 % ↑ 169 %). Lors des précendentes études, la pharmacocinétique de l'atazanavir n'a pas été altérée par la rifabutine. |
Lorsque la rifabutine est administrée avec REYATAZ, une dose de rifabutine de 150 mg administrée 3 fois par semaine à des jours fixes (par exemple, lundi-mercredi-vendredi) est recommandée. Une surveillance accrue des effets indésirables associés à la rifabutine, dont la neutropénie et l'uvéite, est justifiée du fait de l'augmentation attendue de l'exposition à la rifabutine. Une réduction posologique supplémentaire de la rifabutine à150 mg deux fois par semaine à des jours fixes est recommandée chez les patients ne tolérant pas la dose de 150 mg trois fois par semaine. Il convient de note rque la posologie de 150 mg deux fois par semaine pourrait ne pas permettre une exposition optimale à la rifabutine, conduisant ainsi à un risque de résistance à la rifamycine et à l'échec du traitement. Aucun ajustement de dose n'est nécessaire pour REYATAZ. |
| Rifampicine | La rifampicine est un puissant inducteur du CYP3A4 et entraîne une diminution de 72 % de l'ASC d'atazanavir qui peut résulter en un échec virologique et un développement de résistance. Lors de l'augmentation de la posologie de REYATAZ ou d'autres inhibiteurs de protéase associés au ritonavir, pour palier à la diminution de l'exposition, une fréquence élevée de réactions hépatiques a été rapportée. | La co-administration de la rifampicine et de REYATAZ est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
| ANTIPSYCHOTIQUES | ||
| Quétiapine | Du fait de l'inhibition du CYP3A4 par REYATAZ, une augmentation des concentrations de la quétiapine est attendue. | La co-administration de la quétiapine et de REYATAZ est contre-indiquée car REYATAZ peut augmenter la toxicité liée à la quétiapine. Une augmentation des concentrations plasmatiques de quétiapine peut conduire à un coma (voir rubrique Contre-indications). |
| Lurasidone | Du fait de l'inhibition du CYP3A4 par REYATAZ, une augmentation des concentrations de la lurasidone est attendue. | La co-administration de lurasidone et de REYATAZ est contre-indiquée, car elle peut augmenter la toxicité liée à la lurasidone (voir rubrique Contre-indications). |
| AGENTS ANTIACIDES | ||
| Antagonistes des récepteurs H2 | ||
| Sans ténofovir | ||
| Chez les patients infectés par le VIH sous atazanavir/ritonavir à la dose recommandée de 300/100 mg une fois par jour | Pour les patients ne prenant pas de fumarate de ténofovir disoproxil, si REYATAZ/ritonavir 300/100 mg est associé aux antagonistes des récepteurs H2, une dose équivalente à 20 mg de famotidine 2 fois par jour ne doit pas être dépassée. Si une dose supérieure de l'antagoniste des récepteurs H2 est nécessaire (i.e. 40 mg de famotidine 2 fois par jour ou équivalent), une augmentation de la dose de REYATAZ à 400 mg avec 100 mg de ritonavir peut être envisagée. | |
| Famotidine 20 mg deux fois par jour |
ASC d'atazanavir : ↓ 18 % (↓ 25 %
↑ 1 %) Cmax d'atazanavir : ↓ 20 % (↓ 32 % ↓ 7 %) Cmin d'atazanavir : ↔ 1 % (↓ 16 % ↑ 18 %) |
|
| Famotidine 40 mg deux fois par jour |
ASC d'atazanavir : ↓ 23 % (↓ 32 %
↓ 14 %) Cmax d'atazanavir : ↓ 23 % (↓ 33 % ↓ 12 %) Cmin d'atazanavir : ↓ 20 % (↓ 31 % ↓ 8 %) |
|
| Chez les volontaires sains sous atazanavir/ritonavir à une dose augmentée à 400/100 mg une fois par jour | ||
| Famotidine 40 mg deux fois par jour |
ASC d'atazanavir : ↔ 3 % (↓ 14 %
↑ 22 %) Cmax d'atazanavir : ↔ 2 % (↓ 13 % ↑ 8 %) Cmin d'atazanavir : ↓ 14 % (↓ 32 % ↑ 8 %) |
|
| Avec fumarate de ténofovir disoproxil 300 mg une fois par jour (équivalant à 245 mg de ténofovir disoproxil) | ||
| Chez les patients infectés par le VIH sous atazanavir/ritonavir à la dose recommandée de 300/100 mg une fois par jour | Chez les patients prenant du fumarate de ténofovir disoproxil, si l'association de REYATAZ/ritonavir est co-administrée avec le fumarate de ténofovir disoproxil et un antagoniste des récepteurs H2, une augmentation de la dose de REYATAZ à 400 mg avec 100 mg de ritonavir est recommandée. Ne pas dépasser une dose équivalente de 40 mg de famotidine deux fois par jour. | |
| Famotidine 20 mg deux fois par jour |
ASC d'atazanavir : ↓ 21 % (↓ 34 %
↓ 4 %)* Cmax d'atazanavir : ↓ 21 % (↓ 36 % ↓ 4 %)* Cmin d'atazanavir : ↓ 19 % (↓ 37 % ↑ 5 %)* |
|
| Famotidine 40 mg deux fois par jour |
ASC d'atazanavir : ↓ 24 % (↓ 36 %
↓ 11 %)* Cmax d'atazanavir : ↓ 23 % (↓ 36 % ↓ 8 %)* Cmin d'atazanavir : ↓ 25 % (↓ 47 % ↑ 7 %)* |
|
| Chez les patients infectés par le VIH sous atazanavir/ritonavir à une dose augmentée à 400/100 mg une fois par jour | ||
| Famotidine 20 mg deux fois par jour |
ASC d'atazanavir : ↑ 18 % (↑ 6,5 %
↑ 30 %)* Cmax d'atazanavir : ↑ 18 % (↑ 6,7 % ↑ 31 %)* Cmin d'atazanavir : ↑ 24 % (↑ 10 % ↑ 39 %)* |
|
| Famotidine 40 mg deux fois par jour |
ASC d'atazanavir : ↔ 2,3 % (↓ 13 %
↑ 10 %) Cmax d'atazanavir : ↔ 5 % (↓ 17 % ↑ 8,4 %)* Cmin d'atazanavir : ↔ 1,3 % (↓ 10 % ↑ 15 %)* |
|
|
*Comparé à atazanavir 300 mg une
fois par jour associé à ritonavir 100 mg une fois par jour et au fumarate de ténofovir disoproxil 300
mg, le tout en une prise unique par jour avec de la nourriture. Comparé à
atazanavir 300 mg associé à ritonavir 100 mg sans fumarate de ténofovir
disoproxil, il est attendu une diminution supplémentaire d'environ 20 % des
concentrations d'atazanavir. Le mécanisme de l'interaction consiste en une diminution de la solubilité de l'atazanavir suite à l'augmentation du pH intra-gastrique avec les antagonistes des récepteurs H2. |
||
| Inhibiteurs de la pompe à protons | ||
|
Oméprazole 40 mg une fois par jour
(atazanavir 400 mg une fois par jour associé à ritonavir 100 mg une fois par jour) |
Atazanavir (pris le matin) : 2
heures après l'oméprazole ASC d'atazanavir : ↓ 61 % (↓ 65 % ↓55 %) Cmax d'atazanavir : ↓ 66 % (↓ 62 % ↓49 %) Cmin d'atazanavir : ↓ 65 % (↓ 71 % ↓59 %) |
La co-administration de REYATAZ associé au ritonavir et d'inhibiteurs de la pompe à protons n'est pas recommandée. Si l'association est jugée indispensable, une surveillance clinique étroite est recommandée en association avec une augmentation de la dose de REYATAZ à 400 mg avec 100 mg de ritonavir ; des doses d'inhibiteurs de la pompe à protons comparables à 20 mg d'omeprazole ne doivent pas être dépassées (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). |
|
Oméprazole 20 mg une fois par jour
(atazanavir 400 mg une fois par jour associé à ritonavir 100 mg une fois par jour) |
Atazanavir (pris le matin) : 1
heures après l'oméprazole ASC d'atazanavir : ↓ 30 % (↓ 43 % ↓14 %)* Cmax d'atazanavir : ↓ 31 % (↓ 42 % ↓17 %)* Cmin d'atazanavir : ↓ 31 % (↓ 46 % ↓12 %)* *Comparé à l'atazanavir 300 mg une fois par jour avec ritonavir 100 mg une fois par jour. La diminution d'ASC, Cmax et Cmin n'a pas été compensée quand la prise d'une dose augmentée de REYATAZ/ritonavir (400/100 mg une fois par jour) a été espacée de celle de l'oméprazole par un intervalle de 12 heures. Bien que non-étudiés, des résultats similaires sont attendus avec les autres inhibiteurs de la pompe à protons. Cette diminution de l'exposition à l'atazanavir pourrait diminuer l'efficacité de l'atazanavir. Le mécanisme d'interaction consiste en une diminution de la solubilité d'atazanavir suite à l'augmentation du pH intra-gastrique avec les inhibiteurs de la pompe à protons. |
|
| Anti-acides | ||
| Antiacides et médicaments contenant des tampons antiacides | Une baisse des concentrations plasmatiques d'atazanavir est possible en cas de co-prescription de REYATAZ avec des antiacides, y compris des médicaments tamponnés,du fait d'une augmentation du pH gastrique induite par ces médicaments. | REYATAZ doit être administré 2 heures avant ou 1 heure après les antiacides ou des médicaments tamponnés. |
| ANTAGONISTE DES RECEPTEURS ALPHA-1 ADRENERGIQUES | ||
| Alfuzosine | Une augmentation des concentrations d'alfuzosine est possible et peut induire une hypotension. Le mécanisme de cette interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par REYATAZ et/ou ritonavir. | La co-administration de l'alfuzosine et de REYATAZ est contre- indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
| ANTI-COAGULANTS | ||
| Anticoagulants oraux d'action directe (AODs) | ||
|
Apixaban Rivaroxaban |
Une augmentation des concentrations
d'apixaban et du rivaroxaban est possible et peut induire un risque plus
élevé de saignement. Le mécanisme de cette interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 et de la P-gp par REYATAZ/ritonavir. Le ritonavir est un inhibiteur puissant à la fois du CYP3A4 et de la P-gp. REYATAZ est un inhibiteur du CYP3A4. Le potentiel d'inhibition de la P-gp par REYATAZ n'est pas connu et ne peut être exclu. |
La co-administration d'apixaban ou du rivaroxaban et de REYATAZ associé au ritonavir n'est pas recommandée. |
| Dabigatran |
Une augmentation des
concentrations du dabigatran est possible et peut induire un risque plus
élevé de saignement. Le mécanisme de cette interaction consiste en une
inhibition de la P-gp. Le ritonavir est un inhibiteur puissant de la P-gp. Le potentiel d'inhibition de la P-gp par REYATAZ n'est pas connu et ne peut être exclu. |
La co-administration du dabigatran et de REYATAZ associé au ritonavir n'est pas recommandée. |
| Edoxaban |
Une augmentation des
concentrations d'édoxaban est possible et peut induire un risque plus élevé
de saignement. Le mécanisme de cette interaction consiste en une inhibition
de la P-gp par REYATAZ/ritonavir. Le ritonavir est un inhibiteur puissant de la P-gp. Le potentiel d'inhibition de la P-gp par REYATAZ n'est pas connu et ne peut être exclu. |
La prudence s'impose quand
l'édoxaban est utilisé avec REYATAZ. Veuillez vous référer aux rubriques Posologie et mode d'administrationet Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions du RCP de l'édoxaban pour les recommandations posologiques d'édoxaban en cas de co-administration avec les inhibiteurs de la P-gp. |
| Antivitamines K | ||
| Warfarine | La co-administration avec REYATAZ/ritonavir peut induire une diminution ou, moins souvent, une augmentation de l'INR (International Normalised Ratio). | Il est recommandé de surveiller étroitement l'International Normalised Ratio (INR) lors du traitement avec REYATAZ, particulièrement en début de traitement. |
| ANTIEPILEPTIQUES | ||
| Carbamazépine |
REYATAZ peut augmenter les taux
plasmatiques de carbamazépine par inhibition du CYP3A4. En raison de l'effet inducteur de la carbamazépine, une réduction des concentrations de REYATAZ ne peut être exclue. |
La carbamazépine doit être utilisée avec précaution en association avec REYATAZ. Si besoin, il convient de mesurer les concentrations sériques de carbamazépine et d'ajuster la posologie en fonction des résulats. Une surveillance étroite de la réponse virologique des patients doit être mise en place. |
| Phénytoine, phénobarbital |
Le ritonavir peut réduire les taux
plasmatiques de phénytoïne et/ou de phénobarbital par induction du CYP2C9 et
du CYP2C19. En raison de l'effet inducteur de la phénytoïne/du phénobarbital, une réduction des concentrations de REYATAZ ne peut être exclue. |
Le phénobarbital et la phénytoïne
doivent être utilisés avec précaution en association avec REYATAZ/ritonavir. Quand REYATAZ/ritonavir est co-administré avec la phénytoïne ou le phénobarbital, un ajustement posologique de la phénytoïne ou du phénobarbital peut être nécessaire. Une surveillance étroite de la réponse virologique des patients doit être mise en place. |
| Lamotrigine | La co-administration de la lamotrigine et de REYATAZ/ritonavir peut diminuer les concentrations plasmatiques de la lamotrigine par induction de l'UGT1A4. |
La lamotrigine doit être utilisée
avec précaution en association avec REYATAZ/ritonavir. Si besoin, il convient de mesurer les concentrations de lamotrigine et d'ajuster la posologie en fonction des résultats. |
| ANTICANCEREUX ET IMMUNOSUPPRESSEURS | ||
| Anticancéreux | ||
| Apalutamide | Le mécanisme de l'interaction consiste en une induction du CYP3A4 par l’apalutamide et en une inhibition du CYP3A4 par l'atazanavir/le ritonavir. | La co-administration avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir) est contre-indiquée du fait d’une diminution potentielle de la concentration plasmatique d’atazanavir et de ritonavir entraînant une perte de réponse virologique et une résistance possible à la classe des inhibiteurs de protéase (voir rubrique Contre-indications). De plus, les concentrations sériques d'apalutamide peuvent augmenter en cas de co-administration avec l'atazanavir/ritonavir, entraînant des effets indésirables graves comme des convulsions. |
| Encorafénib | Le mécanisme de l'interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par l’atazanavir et/ou le ritonavir. | Éviter la co-administration d’encorafénib avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir) du fait d’une augmentation potentielle de la concentration plasmatique d’encorafénib et du risque subséquent d’événements indésirables graves tels qu’un allongement de l’intervalle QT. Si la co-administration d’encorafénib avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir) est indispensable, modifier la dose d’encorafénib conformément aux recommandations du Résumé des Caractéristiques du Produit de l’encorafénib concernant la co-administration avec des inhibiteurs modérés et puissants du CYP3A4. |
| Ivosidénib | Le mécanisme de l'interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par l’atazanavir et/ou le ritonavir. | Éviter la co-administration d’ivosidénib avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir) du fait d’une augmentation potentielle de la concentration plasmatique d’ivosidénib et du risque subséquent d’événements indésirables graves tels qu’un allongement de l’intervalle QT. Si la co-administration d’ivosidénib avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir) est indispensable, modifier la dose d’ivosidénib conformément aux recommandations du Résumé des Caractéristiques du Produit de l’ivosidénib concernant la co-administration avec des inhibiteurs modérés et puissants du CYP3A4. |
| Irinotécan | L'atazanavir inhibe l'UGT et peut interférer avec le métabolisme de l'irinotécan, avec pour conséquence une toxicité accrue de l'irinotécan. | En cas de co-administration de REYATAZ avec l'irinotécan, les patients devront être soumis à une surveillance étroite pour des effets indésirables liés à l'irinotécan. |
| Immunosuppresseurs | ||
|
Cyclosporine Tacrolimus Sirolimus |
Les concentrations de ces immunosuppresseurs peuvent être augmentées lorsqu'ils sont co-administrés avec REYATAZ du fait d'une inhibition du CYP3A4. | Un suivi thérapeutique des concentrations de ces médicaments plus fréquent est recommandé jusqu'à la stabilisation des concentrations plasmatiques. |
| MEDICAMENTS CARDIOVASCULAIRES | ||
| Antiarhythmiques | ||
|
Amiodarone, Lidocaïne systémique, Quinidine |
Les concentrations de ces antiarhytmiques peuvent être augmentées lorsqu'ils sont co-administrées avec REYATAZ. Le mécanisme de l'interaction entre l'amiodarone ou la lidocaïne systémique et l'atazanavir consiste en une inhibition du CYP3A. La quinidine possédant un index thérapeutique étroit est contre-indiquée du fait d'une inhibition potentielle du CYP3A par REYATAZ. | Une vigilance accrue est nécessaire ainsi que, si possible, un suivi des concentrations des antiarhythmiques. L'utilisation concomitante de la quinidine est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
| Inhibiteurs calciques | ||
| Bépridil | REYATAZ ne doit pas être utilisé en association avec les medicaments substrats du CYP3A4 qui possèdent un index thérapeutique étroit. | La co-administration avec le bépridil est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications) |
|
Diltiazem 180 mg une fois par jour
(400 mg d'atazanavir une fois par jour) |
ASC du diltiazem : ↑ 125 % (↑ 109 %
↑ 141 %) Cmax du diltiazem : ↑ 98 % (↑ 78 % ↑ 119 %) Cmin du diltiazem : ↑ 142 % (↑ 114 % ↑ 173 %) ASC du désacétyl-diltiazem : ↑ 165 % (↑ 145 % ↑ 187 %) Cmax du désacétyl-diltiazem : ↑ 172 % (↑ 144 % ↑ 203 %) Cmin du désacétyl-diltiazem : ↑ 121 % ( ↑ 102 % ↑ 142 %) Aucun effet significatif sur les concentrations d'atazanavir n'a étéobservé. Il a été observé un allongement de l'espace PR maximum comparé à l'atazanavir seul. La co-administration du diltiazem et de REYATAZ/ritonavir n'a pas été étudiée. Le mécanisme de l'interaction diltiazem/atazanavir consiste en une inhibition du CYP3A4. |
Une réduction de 50 % de la dose initiale de diltiazem est recommandée, suivie d'une titration et d'une surveillance de l'ECG selon les besoins. |
| Vérapamil | Les concentrations sériques du vérapamil peuvent être augmentées par REYATAZ du fait d'une inhibition du CYP3A4. | Une vigilance est nécessaire lorsque le vérapamil est co-administré au REYATAZ. |
| CORTICOSTEROIDES | ||
| Dexaméthasone et autres corticostéroïdes (toutes voies d’administration confondues) | La co-administration avec la dexaméthasone
ou d’autres corticostéroïdes inducteurs du
CYP3A peut entraîner une perte d’effet
thérapeutique de REYATAZ et le
développement d’une résistance à l’atazanavir
et/ou au ritonavir. Des corticostéroïdes
alternatifs doivent être envisagés.
Le mécanisme d'interaction consiste en une induction du CYP3A4 par la dexaméthasone et une inhibition du CYP3A4 par l’atazanavir et/ou le ritonavir. |
La co-administration avec des
corticostéroïdes (toutes voies
d’administration confondues) qui
sont métabolisés par le CYP3A,
notamment lors d’une utilisation
à long terme, peut accroître le
risque de développement d’effets
systémiques liés à la
corticothérapie tels qu’un
syndrome de Cushing ou une
inhibition de la fonction
surrénalienne. Le bénéfice
potentiel du traitement avec des
corticoïdes par rapport au risque
d'effets systémiques doit être pris
en compte.
Pour la co-administration de corticostéroïdes administrés par voie cutanée sensibles à l’inhibition du CYP3A, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit du corticostéroïde pour connaître les conditions et utilisations qui augmentent son absorption systémique. |
|
Propionate de fluticasone
intranasal 50 µg 4 fois par jour pendant 7 jours
(ritonavir gélules 100 mg deux fois par jour) et Corticostéroïdes inhalés/intranasaux |
Les taux plasmatiques de
propionate de fluticasone ont augmenté significativement alors que les taux
de cortisol endogène ont diminué d'environ 86 % (intervalle de confiance à 90 %
: 82 à 89 %). Des effets plus importants sont attendus lorsque le propionate
de fluticasone est inhalé. Des effets systémiques liés à la corticothérapie tels qu'un syndrome de
Cushing ou une inhibition de la fonction surrénalienne ont été rapportés chez
des patients recevant le ritonavir associé au propionate de fluticasone
inhalé ou administré par voie nasale; ces effets pourraient également
survenir avec d'autres corticostéroïdes métabolisés par le CYP450 3A comme le
budésonide. Les effets d'une exposition systémique élevée du fluticasone sur les taux
plasmatiques de ritonavir ne sont pas encore connus. Le mécanisme de cette
interaction consiste en une inhibition du CYP3A4. L’utilisation concomitante de REYATAZ (avec ou sans ritonavir) et d’autres corticostéroïdes inhalés/intranasaux produit probablement les mêmes effets. |
La co-administration concomitante
de REYATAZ/ritonavir et de ces glucocorticoïdes n'est pas recommandée, à
moins que le bénéfice attendu pour le patient ne l'emporte sur le risque
d'effets systémiques de la corticothérapie (voir rubrique Mises en garde
spéciales et précautions d'emploi). Une réduction des doses de
glucocorticoïdes ou le passage à un glucocorticoïde qui n'est pas un substrat
du CYP3A4 (par exemple, la béclométhasone) devra être envisagé et
s'accompagner d'une surveillance étroite des effets locaux et systémiques. De
plus, en cas d'arrêt des glucocorticoïdes, la diminution progressive de la
posologie devra être réalisée sur une période plus longue. L’utilisation concomitante de corticostéroïdes inhalés/intranasaux et de REYATAZ (avec ou sans ritonavir) peut augmenter les concentrations plasmatiques des corticostéroïdes inhalés/intranasaux. À utiliser avec précaution. Envisager des solutions alternatives aux corticostéroïdes inhalés/intranasaux, notamment en cas d’utilisation à long terme. |
| DYFONCTIONNEMENT ERECTILE | ||
| Inhibiteurs des PDE5 | ||
|
Sildénafil, tadalafil, vardénafil |
Le sildénafil, le tadalafil et le vardénafil sont métabolisés par le CYP3A4. La co-administration de REYATAZ peut entraîner une augmentation des concentrations de l'inhibiteur de la PDE5 et une augmentation des effets indésirables associés à l'inhibiteur de la PDE5, notamment hypotension, anomalies visuelles et priapisme. Le mécanisme de cette interaction consiste en une inhibition du CYP3A4. | Les patients doivent être informés de ces éventuels effets indésirables lors de l'utilisation des inhibiteurs de la PDE5 avec REYATAZ (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Voir aussi HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE dans ce tableau pour d'autres informations concernant la co-administration de REYATAZ avec le sildénafil. |
| ANTAGONISTES DES RÉCEPTEURS DE L’HORMONE DE LIBÉRATION DES GONADOTROPHINES (GnRH) | ||
| Elagolix | Le mécanisme d'interaction consiste en une augmentation anticipée de l’exposition à l’élagolix en présence d’une inhibition du CYP3A4 par l’atazanavir et/ou le ritonavir. | L’utilisation concomitante d’élagolix 200 mg deux fois par jour avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir) pendant plus de 1 mois n’est pas recommandée, en raison du risque potentiel d’événements indésirables tels qu’une perte osseuse et une élévation des transaminases hépatiques. L’utilisation concomitante d’élagolix 150 mg une fois par jour avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir) doit être limitée à 6 mois. |
| INHIBITEURS DES KINASES | ||
| Fostamatinib | Le mécanisme d'interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par l’atazanavir et/ou le ritonavir. | L’utilisation concomitante de fostamatinib avec REYATAZ (avec ou sans ritonavir) peut augmenter la concentration plasmatique de R406, le métabolite actif du fostamatinib. Il convient de surveiller l’apparition des toxicités de l’exposition au R406 entraînant des effets indésirables liés à la dose tels qu’une hépatotoxicité et une neutropénie. Une réduction de la dose de fostamatinib peut être nécessaire. |
| PHYTOTHERAPIE | ||
|
Millepertuis (Hypericum perforatum) |
La co-administration de REYATAZ avec du millepertuis peut entraîner une réduction significative des concentrations plasmatiques d'atazanavir. Cet effet peut être dû à une induction du CYP3A4. Il y a un risque de perte d'efficacité thérapeutique et de développement de résistance (voir rubrique Contre-indications). | La co-administration de REYATAZ avec des produits contenant du millepertuis est contre-indiquée. |
| CONTRACEPTIFS HORMONAUX | ||
|
Ethinylœstradiol 25 µg +
norgestimate
(atazanavir 300 mg une fois par jour avec ritonavir 100mg une fois par jour) |
ASC de l'éthinylœstradiol : ↓ 19 %
(↓ 25 % ↓ 13 %) Cmax de l'éthinylœstradiol : ↓ 16 % (↓ 26 % ↓ 5 %) Cmin de l'éthinylœstradiol : ↓ 37 % (↓ 45 % ↓ 29 %) ASC du norgestimate : ↑ 85 % (↑ 67 % ↑ 105 %) Cmax du norgestimate : ↑ 68 % (↑ 51 % ↑ 88 %) Cmin du norgestimate : ↑ 102 % (↑ 77 % ↑ 131 %) Tandis que la concentration d'éthinylœstradiol a été augmentée avec l'atazanavir administré seul, à cause de l'inhibition à la fois de l'UGT et du CYP3A4 par l'atazanavir, l'effet combiné d'atazanavir/ritonavir est une diminution des concentrations d'éthinylœstradiol liée à l'effet inducteur de ritonavir. L'augmentation de l'exposition au progestatif peut induire des effets indésirables (par exemple, résistance de l'insuline, dyslipidémie, acné et boutons) et, en conséquence, affecter l'observance. |
Si un contraceptif oral est administré avec REYATAZ/ritonavir, il est recommandé que le contraceptif oral contienne au moins 30 µg d'éthinylœstradiol. De plus, le patient sera averti de la nécessité d'une observance stricte de ce schéma posologique contraceptif. La co-administration de REYATAZ/ritonavir et d'autres contraceptifs hormonaux ou des contraceptifs oraux contenant des progestatifs autres que le norgestimate n'a pas été étudiée et par conséquent doit être évitée. Une méthode alternative fiable de contraception est recommandée. |
|
Ethinylœstradiol 35 µg +
noréthindrone
(atazanavir 400 mg une fois par jour) |
ASC de l'éthinylœstradiol : ↑ 48 %
(↑ 31 % ↑ 68 %) Cmax de l'éthinylœstradiol : ↑ 15 % (↓ 1 % ↑ 32 %) Cmin de l'éthinylœstradiol : ↑ 91 % (↑ 57 % ↑ 133 %) ASC du noréthindrone : ↑ 110 % (↑ 68 % ↑ 162 %) Cmax du noréthindrone : ↑ 67 % (↑ 42 % ↑ 196 %) Cmin de noréthindrone : ↑ 262 % (↑ 157 % ↑ 409 %) L'augmentation de l'exposition au progestatif peut entraîner des effets secondaires (tels que résistance à l'insuline, dyslipidémie, acné et saignements), pouvant ainsi affecter l'observance. |
|
| AGENTS MODIFIANT LES LIPIDES | ||
| Inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase | ||
|
Simvastatine Lovastatine |
La simvastatine et la lovastatine sont principalement métabolisées par le CYP3A4 et l'administration conjointe au REYATAZ peut entraîner une augmentation de leurs concentrations. | La co-administration de la simvastatine ou de la lovastatine avec REYATAZ est contre- indiquée compte tenu du risque accru de myopathie, incluant les rhabdomyolyses (voir rubrique Contre-indications). |
| Atorvastatine | Le risque de myopathie incluant une rhabomyolyse peut également être augmenté avec l'atorvastatine, qui est également métabolisée par le CYP3A4. | La co-administration de l'atorvastatine avec REYATAZ n'est pas recommandée. Si l'utilisation de l'atorvastatine est jugée indispensable, la dose la plus faible d'atorvastatine doit être administrée avec une surveillance étroite des effets indésirables (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). |
|
Pravastatine Fluvastatine |
Bien que non étudié, il existe un risque d'augmentation de l'exposition à la pravastatine ou à la fluvastatine en cas de co-administration avec les inhibiteurs de protéase. La pravastatine n'est pas métabolisée par le CYP3A4. La fluvastatine est partiellement métabolisée par le CYP2C9. | La prudence est nécessaire en cas de co-administration. |
| Autres agents modifiant les lipides | ||
| Lomitapide | Le métabolisme du lomitapide dépend fortement du CYP3A4 et la co-administration avec REYATAZ associé au ritonavir peut entraîner une augmentation des concentrations. | La co-administration de lomitapide et de REYATAZ associé au ritonavir est contre-indiquée en raison d'un risque potentiel d'augmentation marquée des taux de transaminases et d'hépatotoxicité (voir rubrique Contre-indications). |
| AGONISTES BETA INHALES | ||
| Salmétérol |
La co-administration avec REYATAZ peut
entraîner une augmentation des concentrations du salmétérol et une
augmentation des effets indésirables liés au salmétérol. Le mécanisme de cette interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par l'atazanavir et/ou ritonavir. |
La co-administration de salmétérol avec REYATAZ n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). |
| OPIOIDES | ||
|
Buprénorphine, une fois par jour,
dose de maintien stable (atazanavir 300 mg ne fois par jour associé à ritonavir 100 mg une fois par jour) |
ASC de la buprénorphine : ↑ 67 % Cmax de la buprénorphine : ↑ 37 % Cmin de la buprénorphine : ↑ 69 % ASC de la norbuprénorphine : ↑ 105 % Cmax de la norbuprénorphine : ↑ 61 % Cmin de la norbuprénorphine : ↑ 101 % Le mécanisme de l'interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 etde l'UGT1A1. Les concentrations d'atazanavir (quand il est administré avec du ritonavir) n'ont pas été modifiées de manière significative. |
La co-administration avec REYATAZ associé au ritonavir justifie un suivi clinique des effets sédatifs et cognitifs. Une réduction de la dose de buprénorphine peut être envisagée. |
|
Méthadone, dose de maintien stable
(atazanavir 400 mg une fois par jour) une fois par jour |
Aucun effet significatif sur les concentrations de méthadone n'a été observé. Sachant qu'il a été démontré qu'une faible dose de ritonavir (100 mg deux fois par jour) n'a pas d'effet significatif sur les concentrations de méthadone, il n'est pas attendu d'interaction si la méthadone est co-administrée avec du REYATAZ au vu de ces données. | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire si la méthadone est co-administrée avec REYATAZ. |
| HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE | ||
| Inhibiteurs de la PDE5 | ||
| Sildénafil |
La co-administration avec REYATAZ
peut provoquer une augmentation des concentrations de l'inhibiteur de la PDE5
et une augmentation des effets indésirables liés à l'inhibiteur de la PDE5. Le mécanisme de cette interaction consiste en une inhibition du CYP3A4 par l'atazanavir et/ou ritonavir. |
Il n'a pas été établi de dose tolérée et efficace pour le sildénafil quand il est utilisé pour traiter l'hypertension artérielle pulmonaire, en cas de co-administration avec REYATAZ. Le sildénafil, quand il est utilisé pour le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire, est contre-indiqué (voir rubrique Contre-indications). |
| SEDATIFS | ||
| Benzodiazépines | ||
|
Midazolam Triazolam |
Le midazolam et le triazolam sont très largement métabolisés par le CYP3A4. La co-administration avec REYATAZ peut entraîner une augmentation importante de la concentration de ces benzodiazépines. Aucune étude d'interaction médicamenteuse n'a été conduite sur la co-administration de REYATAZ avec les benzodiazépines. Sur la base des données obtenues avec d'autres inhibiteurs du cytochrome CYP3A4, des concentrations plasmatiques de midazolam significativement plus élévées sont attendues quand celui-ci est administré par voie orale. Les données issues de l'utilisation concomitante du midazolam par voie parentérale avec d'autres inhibiteurs de la protéase suggèrent une augmentation possible, de 3 à 4 fois des concentrations plasmatiques de midazolam. | La co-administration de REYATAZ avec du triazolam ou du midazolam administré par voie orale est contre indiquée (voir rubrique Contre-indications) alors que la prudence est requise en cas de co-administration de REYATAZ avec le midazolam administré par voie parentérale. En cas de co-administration de REYATAZ/ritonavir et du midazolam administré par voie parentérale, celle-ci doit avoir lieu dans une unité de soins intensifs, ou une unité similaire, garantissant une étroite surveillance clinique et une prise en charge medicale appropriée en cas de dépression respiratoire et/ou de sédation prolongée. Un ajustement posologique doit être envisagé pour le midazolam, en particulier si plus d'une dose de midazolam est administrée. |
En cas de retrait du ritonavir
d'un traitement comprenant de l'atazanavir boosté (voir rubrique Mises en garde
spéciales et précautions d'emploi)
Les
mêmes recommandations concernant les interactions médicamenteuses pourraient
s'appliquer à l'exception :
Population
pédiatrique
Des études d'interaction ont été menées uniquement chez des adultes.
Médicaments susceptibles d'altérer l'adaptation de l'organisme à la chaleur
Télécharger le documentMise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur
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Télécharger le documentConservation des médicaments en cas de vague de chaleur
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Télécharger le documentREYATAZ 28052014 AVIS CT10257
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Télécharger le documentPoints d'information sur les dossiers discutés en commission d'AMM - Séance du jeudi 28 avril 2011
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Télécharger le documentSynthèse d'avis REYATAZ - CT-6283
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Télécharger le documentContenu de la gélule : Crospovidone, Lactose monohydraté, Magnésium stéarate, Enveloppe de la gélule : Gélatine, Indigotine, Titane dioxyde, Encre bleue : Laque, Propylène glycol, Ammonium hydroxyde, Indigotine, Encre blanche : Gomme laque, Titane dioxyde, Ammonium hydroxyde, Propylène glycol, Siméthicone
BRISTOL-MYERS SQUIBB
3 Rue Joseph Monier
92500
RUEIL MALMAISON
Code UCD7 : 9258697
Code UCD13 : 3400892586977
Code CIS : 69443966
T2A médicament : Non
Laboratoire exploitant : BRISTOL-MYERS SQUIBB
Prix vente TTC : Non communiqué
Taux de TVA : 2.1%
TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non
Base de remboursement : 0€
Taux SS : 0%
Agréments collectivités : Oui
Code acte pharmacie : PHN
Date AMM : 02/03/2004
Rectificatif AMM : 25/08/2023
Marque : REYATAZ
Gamme : Sans gamme
Code GTIN13 : 3400936404380
Référence LPPR : Aucune
ATAZANAVIR BIOGARAN 150 mg, gélule, boîte de 60 plaquettes unitaires de 1
ATAZANAVIR TEVA 150 mg, gélule, boîte de 60
ATAZANAVIR VIATRIS 150 mg, gélule, étui de 60 plaquettes de 1
ATAZANAVIR ZENTIVA 150 mg, gélule, boîte de 1 flacon de 60
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