MORPHINE CHLORHYDRATE

Principes actifs : Chlorhydrate de morphine

Les gammes de produits

MORPHINE (CHLORHYDR) RENAUDIN 20milligrammes/millilitre sol inj

Remboursable

Sur prescription seulement

Douleur intense
Douleur rebelle

Forme :

 Solution injectable

Catégories :

 Antalgiques, Morphine et morphinomimétiques, Morphine, Morphine injectable, Morphine chlorhydrate injectable

Principes actifs :

 Chlorhydrate de morphine

Posologie pour MORPHINE (CHLORHYDR) RENAUDIN 20milligrammes/millilitre sol inj

Indications

Douleur intense, Douleur rebelle

Posologie

Adulte . Traitement en ventilation contrôlée en réanimation. Douleur intense. Voie IV en perfusion
cinq (5) mg par heure en perfusion IV pendant vingt-huit (28) jours. ou zéro virgule trois (0.3) ml par heure en perfusion IV pendant vingt-huit (28) jours.

Adulte . Traitement relais : analgésie autocontrôlée. Douleur intense. Voie IV
un(e) (1) mg tous les dix (10) minutes en injection IV pendant sept (7) jours. ou zéro virgule un(e) (0.1) ml tous les dix (10) minutes en injection IV pendant sept (7) jours.

Adulte . Douleur intense. Voie IV
trois (3) mg tous les dix (10) minutes en injection IV pendant sept (7) jours. ou zéro virgule deux (0.2) ml tous les dix (10) minutes en injection IV pendant sept (7) jours.

Adulte . Traitement relais. Douleur intense. Voie SC
dix (10) mg tous les quatre (4) heures en injection SC pendant sept (7) jours. ou un demi (½) ml tous les quatre (4) heures en injection SC pendant sept (7) jours.

Enfant - Nourrisson . Douleur intense. Voie IV (en bolus)
zéro virgule un(e) (0.1) mg par kilo tous les cinq (5) minutes en bolus IV pendant sept (7) jours. ou zéro virgule zéro zéro cinq (0.005) ml par kilo tous les cinq (5) minutes en bolus IV pendant sept (7) jours.

Enfant - Nourrisson . Traitement relais en salle de réveil ou soins intensifs. Douleur intense. Voie IV en perfusion continue
zéro virgule zéro deux (0.02) mg par kilo par heure en perfusion IV pendant vingt-huit (28) jours. ou zéro virgule zéro zéro un(e) (0.001) ml par kilo par heure en perfusion IV pendant vingt-huit (28) jours.

Enfant - Nourrisson . Traitement initial. Douleur intense. Voie IV
zéro virgule un(e) (0.1) mg par kilo en injection IV pendant sept (7) jours. ou zéro virgule zéro zéro cinq (0.005) ml par kilo en injection IV pendant sept (7) jours.

Tout âge . Douleur rebelle. Voie IV en perfusion continue
zéro virgule trois (0.3) mg par kilo par jour en perfusion IV continue pendant vingt-huit (28) jours. ou zéro virgule zéro quinze (0.015) ml par kilo par jour en perfusion IV continue pendant vingt-huit (28) jours.

Tout âge . Douleur rebelle. Voie SC en perfusion continue (pompe) (implicite)
un demi (½) mg par kilo par jour en perfusion SC continue pendant vingt-huit (28) jours. ou zéro virgule zéro vingt-cinq (0.025) ml par kilo par jour en perfusion SC continue pendant vingt-huit (28) jours.

Enfant de 6 ans à 15 ans . Traitement par analgésie autocontrôlée. Douleur intense. Voie IV (en bolus)
zéro virgule zéro deux (0.02) mg par kilo tous les dix (10) minutes en bolus IV pendant sept (7) jours. ou zéro virgule zéro zéro un(e) (0.001) ml par kilo tous les dix (10) minutes en bolus IV pendant sept (7) jours.

Enfant de 6 ans à 15 ans . Traitement associé au cours de l'analgésie autocontrôlée. Douleur intense. Voie IV en perfusion continue
zéro virgule zéro deux (0.02) mg par kilo par heure en perfusion IV continue pendant vingt-huit (28) jours. ou zéro virgule zéro zéro un(e) (0.001) ml par kilo par heure en perfusion IV continue pendant vingt-huit (28) jours.

Administration

Voie SC

Voie IV

Recommandations patient

PREVENIR IMMEDIATEMENT UN MEDECIN en cas de difficultés respiratoires ou de sensations vertigineuses.
CONSULTER LE MEDECIN en cas:
- d'augmentation de la sensibilité à la douleur malgré la prise de doses croissantes (hyperalgésie).
- de faiblesse, fatigue, manque d'appétit, nausée, vomissements ou pression artérielle basse ,
- de perte de libido, impuissance, aménorrhée (absence de règles).
EVITER la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (baisse de vigilance).
SPORTIF : ce médicament contient un produit dopant.

Contre-indications pour MORPHINE (CHLORHYDR) RENAUDIN 20milligrammes/millilitre sol inj

  • Insuffisance respiratoire décompensée en l'absence de ventilation artificielle
  • Insuffisance hépatocellulaire sévère avec encéphalopathie
  • Traumatisme crânien
  • Hypertension intracrânienne en l'absence de ventilation contrôlée
  • Epilepsie non contrôlée
  • Allaitement
  • Trouble de l'hémostase
  • Infection
  • Voie IM
  • Consommation d'alcool

Effets indésirables pour MORPHINE (CHLORHYDR) RENAUDIN 20milligrammes/millilitre sol inj

Niveau d’apparition des effets indésirables

Inconnu

Anorexie

Anxiété

Constipation

Courbature

Diarrhée

Dysurie

Hyperhidrose

Insomnie

Irritabilité

Rétention urinaire

Tachycardie

Myalgie

Cauchemars

Mydriase

Hallucinations

Excitation

Frissons

Confusion

Arthralgie

Dépression respiratoire

Larmoiement

Rhinorrhée

Sécheresse buccale

Somnolence

Sédation

Tremblement

Syndrome de sevrage

Rougeur

Bouffées de chaleur

Crampe abdominale

Dépendance

Apnée

Réaction anaphylactoïde

Augmentation de la pression intracrânienne

Symptômes grippaux

Myoclonie

Nausée

Vomissement

Dysphorie

Bâillement

Prurit cutané

Syndrome des jambes sans repos

Allodynie

Colique abdominale

Hyperalgésie


Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l'initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d'être traités.

Les effets indésirables ont été classés par classe de systèmes d'organes, selon une fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Description de réactions indésirables sélectionnées

Symptômes du syndrome de sevrage : humeur dysphorique, anxiété, bâillements, irritabilité, insomnie, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, anorexie, crampes abdominales, diarrhées, myalgies, arthralgies.

Dépendance aux médicaments

L'utilisation répétée de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml, solution injectable peut entraîner une pharmacodépendance, même à des doses thérapeutiques. Le risque de pharmacodépendance peut varier en fonction des facteurs de risque individuels du patient, de la posologie et de la durée du traitement par opioïdes (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Pharmacodépendance et syndrome de sevrage

L'utilisation d'analgésiques opioïdes peut être associée au développement d'une dépendance ou d'une tolérance physique et/ou psychologique. L'interruption soudaine de l'administration d'opioïdes ou l'administration d'antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses. Pour la prise en charge, voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

·         Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants : courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants: humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un «état de manque» est souvent présent.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.

Voir plus


Grossesse et allaitement pour le MORPHINE (CHLORHYDR) RENAUDIN 20milligrammes/millilitre sol inj

Fertilité

Il ressort des études effectuées chez l'animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir rubrique Données de sécurité préclinique « Données de sécurité préclinique »)

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence un effet tératogène de la morphine.

En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n'est apparu à ce jour. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.

Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l'accouchement, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, en fin de grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.

Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes de syndrome de sevrage néonatal. Le traitement peut inclure l'utilisation d'un opioïde et des soins de support.

En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.

Allaitement

·         une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

·         en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,

·         en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.


Mise en garde pour MORPHINE (CHLORHYDR) RENAUDIN 20milligrammes/millilitre sol inj

Mise en garde

Mises en garde spéciales

Dans le contexte du traitement de la douleur l'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.

Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage) : dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

La morphine présente un risque d'abus similaire à celui des autres puissants opioïdes agonistes et doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie.

Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

En fonction de la durée du traitement, de la dose administrée et de l'évolution de la douleur, l'arrêt de la morphine pourra être réalisé de manière progressive pour éviter un syndrome de sevrage. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.

L'utilisation de morphine injectable doit s'accompagner d'une surveillance de l'intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d'autant plus rapprochée qu'il s'agit d'une douleur aiguë, que l'instauration du traitement est récente et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d'appel de décompensation respiratoire.

Une hyperalgésie ne répondant pas à une nouvelle augmentation de la dose de morphine peut survenir, notamment à des doses élevées. Une réduction de la dose de morphine ou un changement d'opioïde peut s'avérer nécessaire.

Les poches de 100 ml sont réservées à l'utilisation par voie sous-cutanée ou intraveineuse à l'aide de systèmes pour perfusion à débit contrôlé (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les modalités d'administration).

Ce médicament contient du sodium.

Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par ampoule de 1 ml ou de 5 ml, c'est-à-dire « sans sodium ».

Ce médicament contient 10,3 mmol (ou 236 mg) de sodium par poche de 100 ml. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

Précautions particulières d'emploi

La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants:

Troubles respiratoires liés au sommeil

Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment l'apnée centrale du sommeil (ACS) et l'hypoxémie liée au sommeil. L'utilisation d'opioïdes augmente le risque d'ACS de façon dose-dépendante. Chez les patients souffrant d'ACS, il convient d'envisager une diminution de la dose totale d'opioïdes.

Hypovolémie

En cas d'hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L'hypovolémie sera donc corrigée avant l'administration de morphine.

Insuffisance rénale

L'élimination rénale de la morphine, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique.

Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément

Il convient alors d'adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.

Chez l'insuffisant respiratoire non décompensé

La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.

Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.

Réactions indésirables cutanées graves (SCAR)

Une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), pouvant mettre la vie du patient en danger ou lui être fatale, a été rapportée dans le cadre de traitements à base de morphine. La plupart de ces réactions sont survenues au cours des 10 premiers jours de traitement. Les patients doivent être informés au sujet des signes et symptômes de la PEAG et consulter un médecin s'ils présentent de tels symptômes.

Si des signes ou symptômes évoquant l'une de ces réactions cutanées apparaissent, la morphine doit être arrêtée et un traitement de substitution doit être envisagé.

Chez l'insuffisant hépatique

L'administration de morphine doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.

Affections hépatobiliaires

La morphine peut provoquer un dysfonctionnement et un spasme du sphincter d'Oddi, ce qui augmente la pression intrabiliaire et le risque de symptômes des voies biliaires et de pancréatite.

Chez les personnes âgées et très âgées

Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.

Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d'effets indésirables.

Constipation

Il est impératif de s'assurer de l'absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.

Chez le nourrisson, surtout avant trois mois

Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L'instauration d'un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.

Hypertension intracrânienne

En cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.

Troubles mictionnels

Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.

Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose

En raison d'une possible association entre le STA et l'utilisation de morphine chez les patients présentant une drépanocytose recevant un traitement par morphine lors d'une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l'objet d'une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.

Insuffisance surrénale

Les analgésiques opioïdes peuvent entraîner une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d'insuffisance surrénale peuvent comprendre les symptômes suivants : nausée, vomissements, perte d'appétit, fatigue, faiblesse, sensations vertigineuses et pression artérielle basse.

Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

L'utilisation à long terme d'analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des niveaux d'hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes incluent les évènements suivants : diminution de la libido, impuissance et aménorrhée.

Risque lié à l'utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés :

L'utilisation concomitante de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml, solution injectable et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques. Si la décision de prescrire MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml, solution injectable de manière concomitante avec des sédatifs est prise, il convient d'utiliser la dose efficace la plus faible, et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.

Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter tout signe et symptôme de dépression respiratoire et de sédation. A cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants des symptômes à surveiller (voir la rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale

Une réduction de l'efficacité du traitement par inhibiteur P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par inhibiteur P2Y12 et morphine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (abus et dépendance)

La tolérance et la dépendance physique et/ou psychologique peuvent se développer à la suite de l'administration répétée d'opioïdes tels que MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml, solution injectable.

L'utilisation répétée de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml, solution injectable peut entraîner un trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (TUO). Une dose plus élevée et une durée plus longue du traitement par opioïdes peuvent augmenter le risque de développer un TUO. L'abus ou le mésusage intentionnel de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml, solution injectable peut entraîner un surdosage et/ou le décès. Le risque de développer un TUO est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et soeurs) de troubles liés à la consommation de substances (y compris ceux liés à la consommation abusive d'alcool), chez les fumeurs actifs ou chez les patients ayant des antécédents personnels de troubles de la santé mentale (par ex. dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité).

Avant l'instauration du traitement par MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml, solution injectable et pendant le traitement, les objectifs du traitement et un plan d'arrêt doivent être convenus avec le patient (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Avant et pendant le traitement, le patient doit également être informé des risques et des signes de TUO. En cas d'apparition de ces signes, il convient de conseiller aux patients de contacter leur médecin.

Les patients devront faire l'objet d'une surveillance pour détecter les signes de consommation excessive de médicaments (par exemple, une demande de renouvellements prématurée), comprenant notamment l'examen des opioïdes et des médicaments psychoactifs concomitants (comme les benzodiazépines). Pour les patients présentant des signes et des symptômes de TUO, il convient d'envisager une consultation avec un spécialiste en toxicomanie.

Dépendance et syndrome de sevrage

L'utilisation d'analgésiques opioïdes peut être associée au développement d'une dépendance ou d'une tolérance physique et /ou psychologique. Plus l'utilisation du médicament est longue, plus le risque augmente. De même, des doses plus élevées augmentent le risque encouru. Il est possible de réduire au maximum les symptômes en ajustant la dose ou la forme pharmaceutique et en procédant à un sevrage progressif de la  morphine. Pour les symptômes individuels, voir la rubrique Effets indésirables.

Traitement par rifampicine

Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l'effet analgésique de la morphine et d'ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

Sportifs

L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient du chlorhydrate de morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.

Précautions d'emploi

Antécédent d'alcoolisme

Antécédent de toxicomanie aux morphiniques

Surveillance fonction respiratoire

Somnolence

Régime hyposodé

Régime désodé

Hypovolémie

Insuffisance rénale

Insuffisant respiratoire

Insuffisant hépatique

Personne âgée

Pathologie urétroprostatique ou vésicale

Syndrome occlusif intestinal

Constipation

Nourrisson de moins de 3 mois

Augmentation de la pression intracrânienne

Drépanocytose

Insuffisance surrénale

Sportif

Grossesse fin

Accouchement

Nouveau-né de mère traitée

Aptitude à conduire

MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml, solution injectable a une influence modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central.

Interaction avec d'autre médicaments

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

Associations contre-indiquées

+ Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine)

Diminution de l'effet antalgique, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

+ Morphiniques antagonistes partiels (nalméfène, naltrexone)

Risque de diminution de l'effet antalgique.

+ Oxybate de sodium

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

Associations déconseillées

+ Alcool (boisson ou excipient)

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

+ Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale

Une exposition retardée et réduite au traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale a été observée chez des patients atteints du syndrome coronarien aigu traités par morphine. Cette interaction peut être liée à une diminution de la motilité gastro-intestinale et s'applique aux autres opioïdes. Même si les conséquences cliniques ne sont pas connues, les données indiquent une réduction potentielle de l'efficacité des inhibiteurs de P2Y12 chez les patients co-traités avec la morphine et inhibiteur de P2Y12 (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Chez les patients atteints du syndrome coronarien aigu, chez qui la morphine ne peut être retirée et pour lesquels une inhibition rapide de P2Y12 est jugée cruciale, l'utilisation d'un inhibiteur de P2Y12 par voie parentérale peut être envisagée.

Associations à prendre en compte

+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, oxycodone, pethidine, remifentanil, sufentanil, tapentadol, tramadol)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage

+ Antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage

+ Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage

+ Barbituriques

Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l'association.

+ Sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés.

 L'utilisation concomitante d'opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l'effet cumulatif dépresseur du SNC. Il convient de limiter tant la dose que la durée de l'utilisation concomitante (voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

+ Médicaments atropiniques

Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.

+ Autres médicaments sédatifs

Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

+ Gabapentine, prégabaline

Des effets d'interaction entraînant une dépression respiratoire, une hypotension, une sédation profonde ou un coma peuvent se produire si ces médicaments sont pris en combinaison avec les doses habituelles de morphine.


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Excipients

Sodium chlorure, Chlorhydrique acide, Eau pour préparations injectables, Présence de : Sodium

Exploitant / Distributeur

RENAUDIN

ZA Errobi

64250

ITXASSOU

Code UCD7 : 9379202

Code UCD13 : 3400893792025

Code CIS : 66855092

T2A médicament : Non

Laboratoire titulaire AMM : RENAUDIN

Laboratoire exploitant : RENAUDIN

Prix vente TTC : 22.8€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non

Base de remboursement : 22.8€

Taux SS : 65%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH7

Date AMM : 20/01/1998

Rectificatif AMM : 11/03/2024

Marque : MORPHINE CHLORHYDRATE

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400921879711

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

MORPHINE (CHLORHYDR) LAVOISIER 20milligrammes/millilitre, solution injectable, boîte de 10 ampoules de 1 mL

Solution injectable

MORPHINE (CHLORHYDR) LAVOISIER 20milligrammes/millilitre, solution injectable, boîte de 100 ampoules de 1 mL

Solution injectable

MORPHINE (CHLORHYDR) LAVOISIER 20milligrammes/millilitre, solution injectable, boîte de 10 ampoules de 5 ml

Solution injectable

MORPHINE (CHLORHYDR) LAVOISIER 20milligrammes/millilitre, solution injectable, boîte de 100 ampoules de 5 ml

Solution injectable

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