BRAFTOVI
Les gammes de produits
Remboursable
Sur prescription seulement
Forme :
Gélule
Catégories :
Cancérologie et hématologie, Antinéoplasiques, Autres antinéoplasiques, Inhibiteurs des protéines kinases (suite 1), Encorafenib
Principes actifs :
Encorafenib
Mélanome non résécable ou métastatique porteur d'une mutation BRAF V600, Cancer colorectal métastatique porteur d'une mutation BRAF V600E en deuxième intention, Cancer bronchique non à petites cellules avancé porteur d'une mutation BRAF V600
Adulte de plus de 18 ans . Traitement en association au binimetinib (implicite)
450 mg 1 fois par jour à avaler entière avec de l'eau.
ou 6 gélules 1 fois par jour à avaler entière avec de l'eau.
Adulte de plus de 18 ans . Traitement en association au cetuximab. Cancer colorectal métastatique porteur d'une mutation BRAF V600E en deuxième intention
300 mg 1 fois par jour à avaler entière avec de l'eau.
ou 4 gélules 1 fois par jour à avaler entière avec de l'eau.
Voie orale
INFORMEZ
IMMEDIATEMENT un MEDECIN en cas de :
- Sensation
de vertige, de fatigue ou d'étourdissement, essoufflement, impression
que le cœur bat très fort, rapidement ou irrégulièrement, gonflement des jambes.
- Vision
trouble, perte de la vision ou autres changements de la vision (par ex. points
colorés dans la vision), halo (voir un contour flou autour des objets), douleur, œdème ou rougeur
oculaires.
- Maux de
tête, vertiges ou faiblesse, toux avec crachats de filets de sang ou des
caillots de sang, vomi contenant du sang ou qui ressemble à du « marc de café
», selles rouges ou noires qui ressemblent à du goudron, présence de sang dans
l'urine, douleur à l'estomac (abdominale), saignement vaginal inhabituel.
- Douleurs,
crampes, raideurs ou spasmes musculaires, urine foncée.
- Modifications de la peau : nouvelle verrue, peau irritée ou
grosseur rougeâtre qui saigne ou ne cicatrise pas ou changement de taille ou de
couleur d'un grain de beauté.
- Nausées, essoufflement, rythme cardiaque irrégulier, crampes
musculaires, convulsions, trouble des urines, diminution de la
production d'urine et fatigue.
FEMMES EN
AGE DE PROCREER : utiliser une contraception efficace pendant le
traitement par encorafenib et pendant au moins 1 mois après la dernière dose.
En cas de recours à une contraception hormonale, il est conseillé d'utiliser
une méthode alternative ou supplémentaire telles qu'une méthode barrière (un
préservatif, par exemple).
OUBLI d'une
dose : la dose d'encorafenib ne doit pas être prise s'il reste
moins de 12 heures avant la prise de la prochaine dose prévue.
VOMISSEMENT :
en cas de vomissement peu après la prise du comprimé le patient ne doit pas
prendre de dose supplémentaire et prendra la prochaine dose comme initialement
prévu.
MAINTENIR une bonne hydratation pendant le traitement.
PRUDENCE en
cas de consommation de millepertuis (Hypericum perforatum).
NE PAS boire de jus de pamplemousse pendant le traitement.
NE PAS
CONDUIRE DE VEHICULES OU UTILISER DE MACHINES en cas de troubles de la vision
ou de tout autre effet indésirable qui pourrait nuire à leur aptitude à
conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
Arthrite
Erythème
Insuffisance rénale
Tachycardie supraventriculaire
Uvéite
Colite
Dysfonction ventriculaire gauche
Augmentation des transaminases
Photosensibilité
Hypersensibilité
Exfoliation cutanée
Maladie thrombo-embolique veineuse
Dermatite acnéiforme
Augmentation de la créatinine sanguine
Lipase augmentée
Panniculite
Elévation de la phosphatase alcaline sanguine
Carcinome épidermoïde cutané
Nouveau mélanome primitif
Parésie faciale
Pancréatite
Rhabdomyolyse
Carcinome basocellulaire
Augmentation de l'amylase sanguine
Affection musculaire
Entérocolite
Epistaxis
Extrasystole
Hématurie
Hémoptysie
Hémorragie gastro-intestinale
Oedème de Quincke
Oedème
Phlébite
Rectorragie
Tachycardie sinusale
Thrombophlébite
Thrombose veineuse profonde
Urticaire
Embolie pulmonaire
Hémorragie cérébrale
Erythème généralisé
Baisse de l'acuité visuelle
Hémorragie intracrânienne
Saignement intermenstruel
Myosite
Hémorragie vaginale
Vascularite allergique
Faiblesse musculaire
Colite ulcéreuse
Paralysie faciale
Carcinome épidermoïde
Rétention hydrique
Oedème généralisé
Vision trouble
Dermatite exfoliatrice
Oedème localisé
Spasme musculaire
Paralysie de Bell
Thrombose
Fatigue musculaire
Elévation des enzymes pancréatiques
Syndrome de lyse tumorale
Kérato-acanthome
Embolie
Hémorragie fatale
Insuffisance cardiaque par réduction de la fraction d'éjection ventriculaire gauche
Thrombophlébite superficielle
Diminution de la fraction d'éjection ventriculaire gauche
Proctite
Erythème plantaire
Menstruations plus abondantes
Hypersensibilité médicamenteuse
Hémothorax
Rash exfoliant
Hématochézie
Thrombose de la veine cave
Thrombose veineuse mésentérique
Syndrome de la veine cave supérieure
Trouble du nerf facial
Résumé du profil de sécurité
La
sécurité de l'encorafenib (450 mg par voie orale une fois par jour) en
association avec le binimetinib (45 mg par voie orale deux fois par jour) a été
évaluée dans la population de sécurité intégrée (ISP) de 372 patients incluant
des patients atteints de mélanome non résécable ou métastatique et des patients
atteints de CBNPC avancé porteurs d'une mutation BRAF V600E (ci-après dénommé
ISP Combo450).
Dans l'ISP Combo 450, 274 patients ont reçu l'association pour le traitement du
mélanome non résécable ou métastatique porteurs d'une mutation BRAF V600 (dans
deux études de phase II (CMEK162X2110 et CLGX818X2109) et une étude de phase
III (CMEK162B2301, partie 1) et 98 patients ont reçu l'association pour le
traitement du CBNPC avancé porteur d'une mutation BRAF V600E (dans une étude de
phase II non randomisée (ARRAY-818-202)) (voir rubrique Propriétés
pharmacodynamiques).
Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 25 %) observés chez les
patients traités par l'encorafenib en association à le binimetinib ont été :
fatigue, nausées, diarrhée, vomissements, douleurs abdominales, myopathies /
troubles musculaires et arthralgies.
La
sécurité de l'encorafenib (300 mg pris oralement une fois par jour) en
association avec du binimetinib (45 mg pris oralement deux fois par jour) a été
évaluée chez 257 patients atteints d'un mélanome métastatique ou non non
résécable porteur d'une mutation BRAF V600 (ci-après dénommés la population
Enco 300), basée sur l'étude de phase III (CMEK162B2301, Partie 2).
Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 25 %) observes chez les
patients traités à 300 mg d'encorafenib administrés avec du binimetinib étaient
la fatigue, la nausée et la diarrhée.
Le profil de sécurité de l'encorafenib en monothérapie (300 mg oralement une fois par jour) repose sur les données provenant de 217 patients atteints d'un mélanome métastatique ou non résécable porteur d'une mutation BRAF V600 (ci-après désignées comme l'ensemble de la population Enco 300). Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 25 %) rapportés avec l'encorafenib 300 étaient les suivants : hyperkératose, alopécie, érythrodysesthésie palmo-plantaire, fatigue, rash, arthralgies, sécheresse cutanée, nausées, myalgies, céphalées, vomissements et prurit.
La
sécurité de l'encorafenib (300 mg pris oralement une fois par jour) en
association au cetuximab (dosé conformément à son RCP) a été évaluée chez 216
patients atteints de cancer colorectal métastatique porteur d'une mutation BRAF
V600E, sur la base de l'étude de phase III ARRAY-818-302. Les effets
indésirables les plus fréquents (> 25 %) rapportés dans cette population
étaient les suivants : fatigue, nausées, diarrhée, dermatite acnéiforme,
douleur abdominale, arthralgies/douleur musculosquelettique, baisse de
l'appétit, rash et vomissement.
Le taux d'arrêt de tous les médicaments de l'étude dû à un effet indésirable
était de 1,9 % chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association
au cetuximab.
Liste des effets indésirables sous forme de tableau
Les
effets indésirables sont énumérés ci-dessous selon les classes de systèmes
d'organes MedDRA et les conventions de fréquence suivantes : très fréquent (≥1/10),
fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à <
1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000),
fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données
disponibles).
Pour chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés en
ordre décroissant de sévérité.
Tableau 5 : Effets indésirables
* Noms composés qui comprenaient plusieurs Termes Préférés
Lorsque l'encorafenib était administré à une dose de 300 mg une fois par jour en association avec 45 mg de binimetinib deux fois par jour (Combo 300) dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, la catégorie de fréquence des effets indésirables était inférieure comparée à l'ensemble de la population Combo 450 pour les effets indésirables suivants : anémie, neuropathie périphérique, hémorragie, hypertension, prurit (commun) ; et colite, amylase accrue et lipase accrue (peu commun).
Description de certains effets indésirables
Tumeurs cutanées
Carcinome épidermoïde cutané (CEC)
Mélanome
et CBNPC
Dans
l'ISP Combo450, des CEC, y compris les kératoacanthomes, ont été observés chez
3,0 % des patients (11/372). Le délai médian de survenue du premier événement
de CEC (tous grades confondus) était de 6,5 mois (allant de 1,0 à 22,8 mois).
Dans l'ensemble de la population Enco 300, des CEC ont été rapportés chez 7,4 % des patients (16/217). Pour les patients de l'étude de phase III (CMEK162B2301) qui ont développé un CEC, le délai médian de survenue du premier événement de CEC (tous grades confondus) était de 2,3 mois (allant de 0,3 à 12,0 mois).
Cancer
colorectal
Chez
les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, des CEC,
y compris les kératoacanthomes, ont été observés chez 1,4 % des patients
(3/216). Les délais de survenue du premier événement de CEC (tous grades
confondus) étaient de 0,5, 0,6 et 3,6 mois pour ces 3 patients.
Nouveau mélanome primitif
Mélanome
Dans
l'ensemble de la population Enco 300, des événements de nouveaux mélanomes
primitifs se sont produits chez 4,1 % des patients (9/217) et ont été déclarés
comme étant de grade 1 chez 1,4 % des patients (3/217), de grade 2 chez 2,1 %
des patients (4/217), de grade 3 chez 0,5 % des patients et de grade 4 chez 0,5
% des patients.
Cancer
colorectal
Chez
les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, des
événements de nouveaux mélanomes primitifs se sont produits chez 1,9 % des
patients (4/216) et ont été déclarés comme étant de grade 2 chez 0,9 % des
patients (2/216) et de grade 3 chez 0,9 % des patients (2/216).
Atteintes oculaires
Mélanome et CBNPC
Dans
l'ISP Combo450, une uvéite a été rapportée chez 3,5 % des patients (13/372).
Elle était de grade 1 chez 0,5 % des patients (2/372), de grade 2 chez 2,7 %
(10/372) et de grade 3 chez 0,3 % (1/372). Des troubles visuels, y compris une
vision trouble et une baisse de l'acuité visuelle, sont survenus chez23,1 % des
patients (86/372). L'uvéite et les défauts visuels se sont généralement avérés
réversibles.
Un
décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine a été relevé chez22 ,3 %
(83/372) des patients, de grade 1 ou 2 pour la plupart, tandis que 1,6 %
(6/372) d'entre eux manifestaient des événements de grade 3.
Au cours de l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 30, un décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine a été observé chez 12,5 % (32/257) des patients dont 0,4 % (1/257) manifestaient des événements de grade 4.
Dysfonction ventriculaire gauche
Une
DVG a été rapporté lorsque l'encorafenib était utilisé en association au
binimetinib chez les patients atteints de mélanome et CBNPC (voir rubrique Effets
indésirables du RCP du binimetinib).
Hémorragie
Mélanome et CBNPC
Des
événements hémorragiques ont été observés chez16,7 % des patients (62/372) dans
l'ISP Combo450. La plupart des événements étaient des événements de grade 1 ou
2 : 13,2 % (49/372) et 3,5 % (13/372) étaient de grade > 3-4. Peu de
patients ont nécessité des interruptions ou des réductions de dose (2,4 %, soit
9/372). Les événements hémorragiques ont conduit à l'arrêt du traitement chez
0,8% des patients (3/372). Les événements hémorragiques les plus fréquents
étaient hématurie chez 2,7 % des patients (10/372), hématochézie chez 2,7%
(10/372) et rectorragie chez 2,2 % des patients (8/372). Une hémorragie fatale
due à un ulcère gastrique avec une défaillance multiviscérale comme cause
simultanée de décès a été rapportée chez un patient.
Une
hémorragie cérébrale / hémorragie intracrânienne a été rapportée chez 1,3 % des
patients (5/372), d'évolution fatale chez 4 patients. Tous les événements sont
survenus dans le contexte de nouvelles métastases cérébrales ou de métastases
cérébrales évolutives.
Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, des événements hémorragiques ont été observés chez 6,6 % (17/257) des patients et étaient de grade 3-4 chez 1,6 % (4/257) des patients.
Cancer colorectal
Des
événements hémorragiques ont été observés chez 21,3 % des patients (46/216)
traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab ; 1,4 % des
événements (3/216) étaient de grade 3 et un cas fatal a été rapporté. Des
interruptions ou des réductions de dose ont été nécessaires chez 1,9 % des
patients (4/216). Les événements hémorragiques ont conduit à l'arrêt du
traitement chez 1 patient (0,5 %).
Les
événements hémorragiques les plus fréquents étaient une épistaxis chez 6,9 %
des patients (15/216), une hématochézie chez 2,8 % des patients (6/216), une
rectorragie chez 2,8 % des patients (6/216) et une hématurie chez 2,8 % des
patients (6/216).
Hypertension
L'hypertension
a été rapportée lorsque l'encorafenib était utilisé en association au
binimetinib chez les patients atteints de mélanome et CBNPC (voir rubrique Effets
indésirables du RCP du binimetinib).
Maladie thromboembolique veineuse
Une
maladie thromboembolique veineuse (MTEV) a été rapportée lorsque l'encorafenib
était utilisé en association au binimetinib chez les patients atteints de
mélanome et CBNPC (voir rubrique Effets indésirables du RCP du
binimetinib).
Pancréatite
Mélanome et CBNPC
Dans
l'ISP Combo450, une augmentation des enzymes pancréatiques, généralement
asymptomatique, a été rapportée. Des augmentations de l'amylase et de la lipase
ont été rapportées, respectivement, chez 4,0 % (15/372) et 7,8 % (29/372) des
patients. Une pancréatite a été rapportée chez 0,8 % des patients (3/372). Chez
ces trois patients, il s'agissait d'événements de grade 3. La pancréatite a
conduit à l'interruption de la dose chez 0,3 % des patients (1/372).
Cancer colorectal
Dans
la population traitée par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une
pancréatite de grade 3 avec événements de lipase et amylase augmentées a été
rapportée chez 1 patient (0,5 %) et a conduit à l'interruption de la dose.
Réactions cutanées
Rash
Mélanome
et CBNPC
Dans
l'ISP Combo450, un rash est survenu chez 20,4 % des patients (76/372). La
plupart des événements étaient sans sévérité, avec des événements de grade 3 ou
4 rapportés chez 1,1 % des patients (4/372). Le rash a conduit à l'arrêt
définitif du traitement chez 0,8 % des patients (3/372) et à une interruption
ou une modification de la dose chez 2,4 % des patients (9/372).
Dans l'ensemble de la population Enco 300, un rash a été rapporté chez 43,3 % des patients (94/217). La plupart des événements étaient sans sévérité, avec des événements de grade 3 ou 4 rapportés chez 4,6 % des patients (10/217). Le rash a conduit à l'arrêt définitif du traitement chez 0,5 % des patients (1/217) et à une interruption ou une modification de la dose chez 7,4 % des patients (16/217).
Cancer
colorectal
Chez
les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, un
rash est survenu chez 30,6 % des patients (66/216). La plupart des événements
étaient sans sévérité, un événement de grade 3 ayant été rapporté chez 0,5 %
des patients (1/216). Le rash a conduit à une interruption de la dose chez 0,5
% des patients (1/216).
Érythrodysesthésie palmo-plantaire
Mélanome
et CBNPC
Dans
l'ISP Combo450, une érythrodysesthésie palmo-plantaire a été rapportée chez 5,1
% des patients (19/372). Tous les effets de type érythrodysesthésie
palmo-plantaire étaient soit de grade 1 (2,7 %), soit de grade 2 (2,4 %). Une
interruption ou une modification de la dose a eu lieu chez 1,1 % des patients
(4/372).
Dans le bras Combo 300 de la partie 2 de l'étude pivot, l'érythrodysesthésie palmo-plantaire a été observée chez 3,9 % (10/257) des patients et était de grade 3 chez 0,4 % (1/257) des patients.
Dans l'ensemble de la population Enco 300, une érythrodysesthésie palmo-plantaire a été rapportée chez 51,6 % des patients (112/217). La plupart des événements étaient légers à modérés : de grade 1 chez 12,4 % des patients (27/217), de grade 2 chez 26,7 % (58/217) et de grade 3 chez 12,4 % des patients (27/217). L'érythrodysesthésie palmo-plantaire a conduit à l'arrêt définitif du traitement chez 4,1 % des patients (9/217) et à une interruption ou une modification de la dose chez 23,0 % des patients (50/217).
Cancer
colorectal
Dans
la population traitée par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une
érythrodysesthésie palmo-plantaire a été rapportée chez 5,1 % des patients
(11/216). La plupart des effets de type érythrodysesthésie palmo-plantaire étaient
de grade 1 chez 3,7 % des patients (8/216). Des événements de grade 2 ont été
rapportés chez 0,9 % des patients (2/216) et de grade 3 chez 0,5 % des patients
(1/216). Aucune interruption de la dose, modification de la dose ni aucun arrêt
définitif du traitement n'a été nécessaire.
Dermatite acnéiforme
Mélanome
et CBNPC
La
dermatite acnéiforme a été rapportée lorsque l'encorafenib était utilisé en
association au binimetinib (voir la rubrique Effets indésirables du RCP
du binimetinib).
Cancer
colorectal
Chez
les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une
dermatite acnéiforme a été rapportée chez 33,3 % des patients (72/216) et
était, dans la plupart des cas, de grade 1 (25,5 % des patients (55/216)), ou
de grade 2 (6,9 % des patients (15/216)). Une réduction ou une interruption de
la dose a été rapportée chez 2,3 % des patients (5/216). Aucun arrêt définitif
du traitement n'a été rapporté. La dermatite acnéiforme était généralement
réversible.
Photosensibilité
Mélanome
et CBNPC
Dans
l'ISP Combo450, une photosensibilité a été observée chez 4,3 % des patients
(16/372). La plupart des événements étaient de grade 1 à 2, et de grade 3 chez
0,3 % des patients (1/372) et aucun événement n'a conduit à un arrêt définitif
du traitement. Une interruption ou une modification de la dose a été rapportée
chez 0,3 % des patients (1/372).
Dans l'ensemble de la population Enco 300, la photosensibilité a été observée chez 4,1 % des patients (9/217). La plupart des événements étaient de grade 1 à 2. Aucun événement n'a requis d'arrêt définitif, de modification ou d'interruption de la dose.
Parésie faciale
Mélanome
et CBNPC
Dans
l'ISP Combo450, la parésie faciale a été observée chez 0,8 % des patients
(3/372), dont des événements de grade 3 chez 0,3 % (1/372) des patients. Les
événements étaient réversibles et aucun n'a entraîné l'arrêt définitif du
traitement. Une interruption ou une modification de la dose a été rapportée
chez 0,3 % des patients (1/372).
Dans
l'ensemble de la population Enco 300, la parésie faciale a été observée chez
7,4 % des patients (16/217). La plupart des événements étaient légers à modérés
: de grade 1 chez 2,3 % des patients (5/217), de grade 2 chez 3,7 % des
patients (8/217) et de grade 3 chez 1,4 % des patients (3/217).
Le
délai médian de survenue de la parésie faciale était de 0,3 mois (de 0,1 à 12,1
mois). La parésie faciale était généralement réversible et a mené à un arrêt
définitif du traitement chez 0,9 % des patients (2/217). Une interruption ou
une modification de la dose a été observée chez 3,7 % des patients (8/217) et
le traitement symptomatique dont les corticostéroïdes a été observé chez 5,1 %
des patients (11/217).
Élévation de la CPK et rhabdomyolyse
Une
élévation de la CPK et une rhabdomyolyse sont survenues lorsque l'encorafenib
était utilisé en association au binimetinib chez les patients atteints de
mélanome et CBNPC (voir la rubrique Effets indésirables du RCP du
binimetinib).
Insuffisance rénale
Mélanome et CBNPC
Dans
l'ISP Combo450, une augmentation de la créatinine sanguine notamment légère et
asymptomatique, de grade 1, a été observée chez 9,4 % (35/372) des patients du
bras Combo450. La fréquence d'une hausse de grade 3 ou 4 était de 0,8 %
(3/372). Des événements à type d'atteinte rénale, dont atteinte rénale aiguë et
insuffisance rénale, ont été signalés chez 3,5 % (13/372) des patients traités
par l'encorafenib et le binimetinib avec des événements de grade 3 ou 4 chez
1,9 % des patients (7/372). L'insuffisance rénale était, de façon générale,
réversible avec une interruption de la dose, une réhydratation et d'autres
mesures générales à visée symptomatique.
Cancer colorectal
Une
augmentation de la créatinine sanguine a été rapportée chez 2,8 % des patients
(6/216) traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab. Tous les
événements étaient sans sévérité, à l'exception d'un événement de grade 4. Des
événements de type d'insuffisance rénale étaient de grade 3 ou 4 et ont été
rapportés comme une atteinte rénale aiguë chez 1,9 % des patients (4/216) et
comme une insuffisance rénale chez 0,5 % des patients (1/216).
Anomalies biologiques hépatiques
Mélanome et CBNPC
L'incidence
des anomalies biologiques hépatiques rapportées dans l'ISP Combo450 est
indiquée ci- dessous :
Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, l'incidence d'anomalies biologiques hépatiques était comme suit :
Cancer colorectal
L'incidence
de l'augmentation des transaminases chez les patients traités par encorafenib
300 mg en association au cetuximab était de 8,8 % des patients (19/216), avec
des événements de grade 3 chez 1,4 % des patients (3/216).
Affections gastro-intestinales
Mélanome et CBNPC
Dans
l'ISP Combo 450, une diarrhée a été rapportée chez 41,7 % des patients
(155/372) et était de grade 3/4 chez 3,8 % des patients (14/372). La diarrhée a
conduit à l'arrêt définitif du traitement chez 0,8 % des patients et à une
interruption ou une modification de la dose chez 8,1 % des patients.
Une
constipation de grade 1 ou 2 est survenue chez 24,7 % des patients (92/372).
Une douleur abdominale a été rapportée chez 28,5 % des patients (106/372) et
était de grade 3 chez 2,2 % des patients (8/372). Des nausées sont survenues
chez 46,0 % des patients (171/372114/274) avec un grade 3 observé chez 3,0 %
des patients (11/372). Des vomissements sont survenus chez 31,2 % des patients
(116/372) avec un grade 3 rapporté chez 1,9 % des patients (7/372).
Dans l'étude CMEK162B2301-Part 2, dans le bras Combo 300, la nausée a été observée chez 27,2 % (70/257) des patients et était de grade 3 chez 1,6 % (4/257) des patients. Des vomissements ont été observés chez 15,2 % (39/257) des patients et étaient de grade 3 chez 0,4 % (1/257) des patients. Une diarrhée est survenue chez 28,4 % (73/257) des patients et était de grade 3 chez 1,6 % (4/257) des patients.
Cancer colorectal
Chez
les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une
diarrhée a été rapportée chez 38,4 % des patients (83/216) et était de grade 3
chez 2,8 % des patients (6/216). La diarrhée a conduit à l'arrêt définitif du
traitement chez 0,5 % des patients (1/216) et à une interruption ou une
modification de la dose chez 3,7 % des patients (8/216).
Une douleur abdominale a été rapportée chez 36,6 % des patients (79/216) et était de grade 3 chez 5,1 % des patients (11/216). Des nausées sont survenues chez 38 % des patients (82/216) avec un grade 3 observé chez 0,5 % des patients (1/216). Des vomissements sont survenus chez 27,3 % des patients (59/216) avec un grade 3 rapporté chez 1,4 % des patients (3/216). Une constipation de grade 1 ou 2 est survenue chez 18,1 % des patients (39/216).
Les affections gastro-intestinales ont généralement été traitées selon les thérapies usuelles.
Anémie
Mélanome et CBNPC
Dans
l'ISP Combo 450, une anémie a été rapportée chez 23,1 % des patients (86/372) ;
7,0 % des patients (26/372) ont présenté des événements de grade 3 ou 4.
L'anémie n'a pas entraîné d'arrêt du traitement et a nécessité une interruption
ou une modification de dose chez 3,2 % des patients (12/372).
Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, anémie était observée chez 9,7 % (25/257) des patients et était de grade 3-4 chez 2,7 % (7/257) des patients.
Céphalée
Mélanome et CBNPC
Dans
l'ISP Combo 450, une céphalée s'est produite chez 18,8 % (70/372) des patients
et était de grade 3 chez 1,1 % (4/372) des patients.
Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, une céphalée a été signalée chez 12,1 % (31/257) des patients et était de grade 3 chez 0,4 % (1/257) des patients.
Cancer colorectal
Chez
les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une
céphalée s'est produite chez 20,4 % des patients (44/216) et était de grade 1
ou 2.
Fatigue
Mélanome et CBNPC
Dans
l'ISP Combo 450, la fatigue a été rapportée par 48,1 % (179/372) des patients
dont 4,3 % (16/372) ont signalé une fatigue de grade 3.
Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, la fatigue a été observée chez 33,5 % (86/257) des patients dont 1,6 % (4/257) a rapporté une fatigue de grade 3-4.
Cancer colorectal
Chez
les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, la
fatigue a été rapportée chez 56,9 % des patients (123/216), dont 7,9 % (17/216)
ont signalé une fatigue de grade 3.
Populations spéciales
Personnes âgées
Mélanome et CBNPC
Parmi
l'ISP Combo450 (n =372), 230 patients (61,8 %) étaient âgés de moins de 65 ans,
107 patients (28,8 %) étaient âgés de 65 à 74 ans et 35 patients (9,4 %)
étaient âgés de plus de 75 ans. De manière globale, aucune différence quant à
la sécurité ou à l'efficacité du produit n'a été mise en évidence entre les
personnes âgées (≥ 65 ans) et les patients plus jeunes. à l'exception de
la diarrhée et du prurit qui ont été plus fréquemment rapportés chez les
patients âgés.
Dans
le sous-groupe de patients âgés de ≥ 75 ans, des effets indésirables de
grade ≥ 3 (62,9 % versus 47,5 %), des effets indésirables (tous les
grades) nécessitant une modification de la dose d'un médicament à l'étude (60 %
versus 48,1 %) ou conduisant à l'arrêt du traitement (25,7 % versus 7,4 %) ont
été plus fréquemment rapportés que chez les patients âgés de < 75 ans. Les
effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec une incidence plus
élevée chez les patients âgés de ≥ 75 ans par rapport aux patients âgés
de < 75 ans comprenaient la fatigue, les nausées, la diarrhée, les vomissements
et l'anémie.
Cancer colorectal
Parmi
les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab (n =
216), 134 patients (62 %) étaient âgés de moins de 65 ans, 62 patients (28,7 %)
étaient âgés de 65 à 74 ans et 20 patients (9,3 %) étaient âgés de 75 ans et
plus. Les évènements indésirables les plus fréquents rapportés avec une
incidence plus élevée chez les patients âgés de 65 ans ou plus comparés aux
patients âgés de moins de 65 ans comprenaient :vomissements, douleurs aux
extrémités et sensations vertigineuses.
Dans la population atteinte de cancer colorectal, étant donné le très faible nombre de patients traités dans le sous-groupe d'âge 75 ans et plus, les différences d'incidence des événements indésirables entre ce groupe et le groupe de patients âgés de moins de 75 ans n'ont pu être évaluées.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.
Voir plus
Femmes en âge de procréer/Contraception chez les femmes
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par encorafenib et pendant au moins 1 mois après la dernière dose. L'encorafenib peut réduire l'efficacité des contraceptifs hormonaux (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Par conséquent, il est conseillé aux patientes qui ont recours à une contraception hormonale d'utiliser une méthode alternative ou supplémentaire telles qu'une méthode barrière (un préservatif, par exemple) pendant le traitement par encorafenib et pendant au moins 1 mois après la dernière dose.
Grossesse
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de l'encorafenib chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'encorafenib n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception. Si l'encorafenib est utilisé pendant la grossesse ou si une grossesse survient pendant le traitement, la patiente devra être informée du danger potentiel pour le fœtus.
Allaitement
On ne sait pas si l'encorafenib ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons allaités ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre le traitement avec encorafenib en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Il n'existe pas de donnée sur les effets de l'encorafenib sur la fertilité chez les humains. Selon les résultats obtenus chez les animaux, l'utilisation d'encorafenib pourrait avoir un effet sur la fertilité des hommes présentant un potentiel reproductif (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Comme la pertinence clinique de ces observations n'est pas connue, les patients de sexe masculin doivent être informés du risque éventuel d'une spermatogenèse altérée.
L'encorafenib doit être utilisé en association au binimetinib (chez les patients atteints de mélanome non résécable ou métastatique porteur de la mutation BRAF V600 et chez les patients atteints d'un CBNPC avancé porteur de la mutation BRAF V600E) ou en association avec le cetuximab (chez les patients atteints d'un cancer colorectal métastatique porteur de la mutation BRAF V600E). Pour davantage d'informations sur les mises en garde et précautions associées au traitement par binimetinib ou cetuximab, voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi du RCP du binimetinib ou du cetuximab.
L'encorafenib en association au binimetinib chez les patients qui ont progressé sous traitement antérieur par inhibiteur de BRAF
Il existe peu de données sur l'utilisation de l'encorafenib en association au binimetinib chez les patients ayant progressé sous un traitement antérieur par inhibiteur de BRAF administré pour le traitement du mélanome non résécable ou métastatique avec une mutation BRAF V600. Ces données indiquent que l'efficacité de l'association serait plus faible chez ces patients.
L'encorafenib en association au binimetinib chez les patients présentant des métastases cérébrales
Les données d'efficacité chez les patients avec un mélanome BRAF V600 muté ou un CBNPC porteur de la mutation BRAF V600E présentant des métastases cérébrales traités par l'encorafenib en association avec binimetinib sont limitées (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Dysfonction ventriculaire gauche (DVG)
Une
dysfonction ventriculaire gauche définie comme une diminution symptomatique ou
asymptomatique de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) peut
survenir lorsque l'encorafenib est utilisé en association avec le binimetinib.
Il
est recommandé d'évaluer la FEVG par échocardiographie ou scintigraphie
myocardique (MUGA) avant l'initiation du traitement par encorafenib et
binimetinib, un mois après le début du traitement, puis à environ 3 mois
d'intervalle ou plus fréquemment au cours du traitement, si cliniquement
indiqué. En cas de survenue de DVG pendant le traitement, consultez la rubrique
Posologie et mode d'administration du RCP du binimetinib.
La
tolérance de l'encorafenib en association au binimetinib n'a pas encore été
établie chez les patients présentant une FEVG initiale inférieure à 50 %, ou
inférieure à la limite inférieure de la normale selon les valeurs de références
de l'hôpital. Par conséquent, chez ces patients, le binimetinib doit être
utilisé avec prudence et, en cas de DVG symptomatique, de diminution de la FEVG
de grade 3-4 ou de diminution d'au moins 10 % en valeur absolue de la FEVG par
rapport à la valeur initiale, le binimetinib et l'encorafenib doivent être
arrêtés et la FEVG doit être ré-évaluée toutes les 2 semaines jusqu'à
résolution.
Hémorragie
Des hémorragies, y compris des accidents hémorragiques majeurs, peuvent survenir lors de l'administration d'encorafenib (voir rubrique Effets indésirables). Le risque hémorragique peut augmenter en cas d'utilisation concomitante d'un traitement anticoagulant et antiplaquettaire. La survenue d'accidents hémorragiques de grade ≥ 3 doit être prise en charge par l'interruption de la dose ou l'arrêt du traitement (voir Tableau 4 à la rubrique Posologie et mode d'administration) et selon le tableau clinique.
Toxicités oculaires
Des
toxicités oculaires, incluant des uvéites, des iritis et des iridocyclites
peuvent survenir lors de l'administration d'encorafenib. Un décollement de
l'épithélium pigmentaire de la rétine a également été rapporté chez les patients
traités par encorafenib en association avec le binimetinib (voir rubrique Effets
indésirables).
À
chaque visite, les symptômes visuels doivent être évalués chez les patients. Si
des symptômes indiquant l'apparition ou l'aggravation de troubles visuels,
notamment une baisse de la vision centrale, une vision trouble ou une perte de
la vue, sont observés, il est recommandé de procéder rapidement à un examen
ophtalmologique.
En
cas de survenue d'une uvéite, y compris d'une iridocyclite et d'une iritis pendant
le traitement, se référer à la rubrique Posologie et mode d'administration.
Si
pendant le traitement le patient développe un décollement de l'épithélium
pigmentaire de la rétine (DEPR) ou une occlusion de la veine de la rétine
(OVR), se référer à la rubrique Posologie et mode d'administration du
RCP du binimetinib pour plus d'informations.
Allongement de l'intervalle QT
Un
allongement de l'intervalle QT a été observé chez les patients traités par des
inhibiteurs de BRAF. Il n'a pas été conduit d'étude dédiée de l'intervalle QT
visant à évaluer le potentiel d'allongement de l'intervalle QT par
l'encorafenib.
Globalement,
les résultats suggèrent que l'encorafenib administré seul est susceptible de
provoquer de légères augmentations de la fréquence cardiaque. Les résultats des
études groupées de l'encorafenib en association au binimetinib administrés aux
doses recommandées et d'une étude d'encorafenib seul, suggèrent que
l'encorafenib peut entraîner de légers allongements de l'intervalle QTc (voir rubrique
Propriétés pharmacodynamiques).
Les
données sont insuffisantes pour exclure un allongement de l'intervalle QT
cliniquement significatif dépendant de l'exposition systémique.
En
raison du risque potentiel d'allongement de l'intervalle QT, il est recommandé de
corriger les anomalies électrolytiques sériques, notamment celles du magnésium
et du potassium, de contrôler les facteurs de risque d'allongement de
l'intervalle QT (par ex., insuffisance cardiaque congestive, bradycardie) avant
le début du traitement et pendant le traitement.
Il
est recommandé de réaliser un électrocardiogramme (ECG) avant le début du
traitement par l'encorafenib, un mois après, puis à environ 3 mois d'intervalle
ou plus fréquemment au cours du traitement si cliniquement indiqué. La survenue
d'un allongement de l'intervalle QTc peut être prise en charge avec une
réduction de dose, une suspension de dose ou l'arrêt définitif du traitement
ainsi qu'une correction des anomalies électrolytiques et un contrôle des
facteurs de risque (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Nouvelles tumeurs primitives
De nouvelles tumeurs primitives, cutanées et non cutanées, ont été observées chez des patients traités par des inhibiteurs de BRAF et peuvent apparaître lors de l'administration de l'encorafenib (voir rubrique Effets indésirables).
Tumeurs cutanées
Des
tumeurs cutanées, telles qu'un carcinome épidermoïde cutané (CEC), incluant des
cas de kératoacanthome, ont été observées chez des patients traités par des
inhibiteurs de BRAF, dont l'encorafenib.
De
nouveaux mélanomes primitifs ont été observés chez des patients traités par des
inhibiteurs de BRAF, dont l'encorafenib (voir rubrique Effets indésirables).
Un
examen clinique dermatologique doit être effectué avant le début du traitement
par encorafenib, puis tous les 2 mois pendant le traitement et jusqu'à 6 mois
après l'arrêt de celui-ci. Les lésions suspectes de la peau doivent être
traitées par exérèse cutanée avec un examen dermato-anatomopathologique. Les
patients doivent être avertis qu'ils doivent immédiatement signaler à leurs
médecins l'apparition de toute nouvelle lésion cutanée. Le traitement par
l'encorafenib doit être poursuivi sans modifications de dose.
Tumeurs non cutanées
En
raison de son mécanisme d'action, l'encorafenib peut favoriser l'apparition de
tumeurs associées à l'activation du gène RAS via des mutations ou d'autres
mécanismes. Les patients recevant l'encorafenib doivent bénéficier d'un examen
clinique de la tête et du cou, d'un scanner thoraco-abdominal et d'un examen
de la région anale et pelvienne (pour les femmes), ainsi que d'une numération
de la formule sanguine complète avant le début, au cours et à la fin du
traitement, comme cliniquement approprié. L'arrêt définitif de l'encorafenib
doit être envisagé chez les patients qui développent des tumeurs non cutanées
avec mutation du gène RAS. Les bénéfices et risques doivent être évalués
attentivement avant d'administrer l'encorafenib aux patients ayant des
antécédents de cancer ou atteints d'un cancer évolutif associé à une mutation
du gène RAS.
Syndrome de lyse tumorale (SLT)
La survenue de SLT, qui peut être fatale, a été associée à l'utilisation d'encorafenib en association avec le binimetinib (voir rubrique Effets indésirables). Les facteurs de risque du SLT comprennent une charge tumorale élevée, une insuffisance rénale chronique préexistante, une oligurie, une déshydratation, une hypotension et une urine acide. Ces patients doivent être étroitement surveillés et traités rapidement selon les indications cliniques, et une hydratation prophylactique doit être envisagée.
Anomalies biologiques hépatiques
Les anomalies biologiques hépatiques, notamment une élévation des transaminases ASAT et ALAT ont été observées avec l'encorafenib (voir rubrique Effets indésirables). Les paramètres biologiques hépatiques doivent faire l'objet d'un contrôle avant le début du traitement par encorafenib et faire l'objet d'une surveillance au moins mensuelle pendant les 6 premiers mois de traitement, puis si cliniquement indiqué. Les anomalies biologiques hépatiques doivent être prises en charge avec une réduction de dose, une suspension de dose ou l'arrêt définitif du traitement (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Insuffisance hépatique
Compte
tenu du métabolisme principal de l'encorafenib et de son élimination par le
foie, les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère à sévère
peuvent présenter une exposition accrue à l'encorafenib au-delà de la marge
d'exposition liée à la variabilité interindividuelle (voir rubrique Propriétés
pharmacocinétiques).
En
l'absence de données cliniques, l'encorafenib n'est pas recommandé chez les
patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée ou sévère.
Encorafenib
doit être administré avec prudence à une dose de 300 mg une fois par jour chez
les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère (voir rubrique Posologie
et mode d'administration).
Une
surveillance plus étroite des toxicités liées à l'encorafenib chez les patients
atteints d'une insuffisance hépatique légère est recommandée, notamment un
examen clinique et un bilan hépatique avec évaluations de l'ECG doit se faire
d'une manière cliniquement appropriée pendant le traitement.
Insuffisance rénale
Aucune
donnée clinique n'est disponible chez les patients présentant une insuffisance
rénale sévère (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés
pharmacocinétiques).
L'encorafenib
doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une insuffisance
rénale sévère. Une augmentation de la créatinine a été fréquemment rapportée
avec l'encorafenib administré seul ou en association avec le binimetinib ou
avec le cetuximab. Les cas observés de défaillance rénale, y compris d'atteinte
rénale aiguë et d'insuffisance rénale, étaient généralement associés à des
vomissements et à une déshydratation. D'autres facteurs contributifs, incluent
diabète et hypertension artérielle. La créatinine sanguine doit être surveillée
selon le tableau clinique et l'élévation de la créatinine doit être prise en
charge avec une réduction de dose, une suspension de dose ou l'arrêt définitif
du traitement (voir Tableau 4 à la rubrique Posologie et mode
d'administration). Les patients doivent veiller à avoir une bonne
hydratation pendant le traitement.
Effets d'autres médicaments sur l'encorafenib
L'utilisation
concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A pendant le traitement par
encorafenib doit être évitée. Si l'utilisation concomitante d'un inhibiteur
puissant du CYP3A est nécessaire, il convient de surveiller attentivement les
patients pour leur sécurité (voir rubrique Interactions avec d'autres
médicaments et autres formes d'interactions).
L'administration
concomitante d'un inhibiteur modéré du CYP3A et de l'encorafenib doit faire
l'objet d'une utilisation avec prudence.
Métastase cérébrale
Fraction d'éjection ventriculaire gauche initial < 50-55%
Diminution de la fraction d'éjection ventriculaire gauche
Accident hémorragique
Trouble de la vision
Perte de la vue
Uvéite
Décollement de l'épithélium pigmentaire rétinien
Occlusion de la veine rétinienne
Risque d'allongement de l'intervalle QT
Lésion cutanée
Tumeur avec mutation du gène RAS
Syndrome de lyse tumorale
Risque de développer un syndrome de lyse tumorale
Anomalie hépatique (tests fonctionnels)
Déshydratation
Augmentation de créatininémie
Insuffisance hépatique légère
Insuffisance rénale sévère
Vomissement
Diabète
Hypertension artérielle
Patiente en âge de procréer
Homme fertile
Toxicité cutanée de grade supérieur ou égal à 2
Erythrodysesthésie palmoplantaire
L'encorafenib a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Des troubles de la vision ont été rapportés chez certains patients traités par l'encorafenib pendant les essais cliniques. Il faut recommander aux patients de ne pas conduire de véhicules ou d'utiliser de machines en cas de troubles de la vision ou de tout autre effet indésirable qui pourrait nuire à leur aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
Effets d'autres médicaments sur l'encorafenib
L'encorafenib est principalement métabolisé par le CYP3A4.
Inhibiteurs du CYP3A4
L'administration
concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4 modérés (diltiazem) et puissants
(posaconazole) avec des doses uniques d'encorafenib chez des
volontaires sains a entraîné le doublement et le triplement de l'aire
sous la courbe de la concentration en fonction du temps (ASC)),
respectivement, et une augmentation de 44,6 % et 68,3 % de la
concentration maximale d'encorafenib, respectivement. Des prédictions
reposant sur les modèles indiquent que l'effet du posaconazole après
des administrations répétées pourrait être similaire pour l'ASC
(augmentation multipliée par 3) et légèrement plus puissant pour la
Cmax (augmentation multipliée par 2,7). Des prédictions reposant sur
des modèles pour le kétoconazole suggèrent une augmentation multipliée
par environ 5 pour l'ASC de l'encorafenib et une multiplication par 3 à
4 pour la Cmax de l'encorafenib respectivement après administration de
doses de 450 et 300 mg d'encorafenib une fois par jour.
Par
conséquent, l'administration concomitante d'encorafenib et
d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 doit être évitée en raison de
l'exposition accrue à l'encorafenib et de l'augmentation possible de la
toxicité, (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Exemples
non exhaustifs d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 : le ritonavir,
l'itraconazole, la clarithromycine, la télithromycine, le posaconazole
et le jus de pamplemousse. Si l'usage concomitant d'un inhibiteur
puissant du CYP3A est inévitable, il convient de surveiller
attentivement les patients pour garantir leur sécurité.
L'administration concomitante d'inhibiteurs modérés du CYP3A4 devra être effectuée avec précaution.
Exemples
non exhaustifs d'inhibiteurs modérés du CYP3A4 : l'amiodarone,
l'érythromycine, le fluconazole, le diltiazem, l'amprénavir et
l'imatinib. Lors de l'administration concomitante d'encorafenib et d'un
inhibiteur modéré du CYP3A4, il convient de surveiller attentivement
les patients pour garantir leur sécurité.
Inducteurs du CYP3A4
L'administration
concomitante d'encorafenib avec un inducteur puissant du CYP3A4 n'a pas
été évaluée dans une étude clinique. Cependant, une réduction de
l'exposition à l'encorafenib est probable et risquerait de compromettre
l'efficacité de l'encorafenib. Voici une liste non exhaustive
d'exemples d'inducteurs puissants du CYP3A4 : la carbamazépine, la
rifampicine, la phénytoïne et le millepertuis. D'autres agents ne
présentant aucune induction ou une induction modérée du CYP3A doivent
être envisagés.
Effets de l'encorafenib sur d'autres médicaments
Substrats du CYP
L'encorafenib
est un inducteur puissant du CYP3A4. L'usage concomitant avec des
agents qui sont des substrats du CYP3A4 (par ex., des contraceptifs
hormonaux) risque d'entraîner une perte de l'efficacité de ces agents.
Si la co-administration de susbtrats du CYP3A4 à index thérapeutique
étroit ne peut être évitée, ajuster la dose de ces substrats
conformément à leur RCP approuvé.
L'encorafenib
est un inhibiteur de l'UGT1A1. Les agents concomitants qui sont des
substrats de l'UGT1A1 (tels que le raltégravir, l'atorvastatine, le
dolutégravir) risquent de présenter une exposition accrue et doivent
donc être administrés avec précaution.
Effet de l'encorafenib sur le binimetinib
Alors
que l'encorafenib est un inhibiteur relativement puissant et réversible
de l'UGT1A1, aucune différence au niveau de l'exposition au binimetinib
n'a été observée du point de vue clinique lors de l'administration
concomitante de binimetinib et d'encorafenib.
Substrats de transporteurs
In vivo l'encorafenib
est un inhibiteur de l'OATP1B1, l'OATP1B3 et/ou de la BCRP. La
coadministration de l'encorafénib avec les substrats OATP1B1, OATP1B3
et/ou BCRP (tels que la rosuvastatine, l'atorvastatine, le
méthotrexate) peut entraîner une augmentation des concentrations (voir
rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
In vitro l'encorafenib
a la capacité d'inhiber un certain nombre d'autres transporteurs. Les
agents qui sont des substrats des transporteurs rénaux OAT1, OAT3, OCT2
(tels que le furosémide, la pénicilline) ou des agents qui sont des
substrats des transporteurs hépatiques OCT1 (tels que le bosentan) ou
des substrats de la P-gp (tels que le pozaconazole) risquent également
de présenter une exposition accrue. Par conséquent, ces agents,
substrats de transporteurs doivent être co-administrés avec précaution.
BRAFTOVI_07102020_TRANSCRIPTION_CT18782
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Télécharger le documentContenu de la gélule : Copovidone, Poloxamer, Cellulose microcristalline, Succinique acide, Crospovidone, Silice colloïdale, Magnésium stéarate, Enveloppe de la gélule : Gélatine, Titane dioxyde, Fer oxyde, Fer oxyde, Fer oxyde, Encre de marquage : Laque, Fer oxyde, Propylène glycol
PIERRE FABRE MEDICAMENT
Parc Industriel de la Chatreuse
81100
CASTRES
Code UCD7 : 9444939
Code UCD13 : 3400894449393
Code CIS : 60866559
T2A médicament : Non
Laboratoire exploitant : PIERRE FABRE MEDICAMENT
Prix vente TTC : 1385.25€
Taux de TVA : 2.1%
TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non
Base de remboursement : 1385.25€
Taux SS : 100%
Agréments collectivités : Oui
Code acte pharmacie : PH1
Date AMM : 20/09/2018
Rectificatif AMM : 20/05/2025
Marque : BRAFTOVI
Gamme : Sans gamme
Code GTIN13 : 3400930156858
Référence LPPR : Aucune
BRAFTOVI 75 mg, gélule, boîte de 7 plaquettes de 6 (détails indisponibles)
ENCORAFENIB 75 mg Gélule boîte (détails indisponibles)
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