MORPHINE CHLORHYDRATE

Principes actifs : Chlorhydrate de morphine

Les gammes de produits

MORPHINE (CHLORHYDR) AGUETTANT 0,1 mg/mL sol inj

Remboursable

Sur prescription seulement

Douleur intense
Douleur rebelle

Forme :

 Solution injectable

Catégories :

 Antalgiques, Morphine et morphinomimétiques, Morphine, Morphine injectable, Morphine chlorhydrate injectable

Principes actifs :

 Chlorhydrate de morphine

Posologie pour MORPHINE (CHLORHYDR) AGUETTANT 0,1 mg/mL sol inj

Indications

Douleur intense, Douleur rebelle

Posologie

Adulte . Traitement en ventilation contrôlée en réanimation. Douleur intense. Voie IV en perfusion
*(Voir monographie.)

Adulte . Douleur intense. Voie péridurale
six (6) mg tous les douze (12) heures en injection péridurale pendant sept (7) jours. ou soixante (60) ml tous les douze (12) heures en injection péridurale pendant sept (7) jours.

Adulte . Douleur intense. Voie intrathécale
zéro virgule deux (0.2) mg tous les douze (12) heures en injection intrathécale pendant sept (7) jours. ou deux (2) ml tous les douze (12) heures en injection intrathécale pendant sept (7) jours.

Adulte . Traitement relais : analgésie autocontrôlée. Douleur intense. Voie IV
un(e) (1) mg tous les dix (10) minutes en injection IV pendant sept (7) jours. ou dix (10) ml tous les dix (10) minutes en injection IV pendant sept (7) jours.

Adulte . Traitement par titration. Douleur intense. Voie IV (implicite)
trois (3) mg tous les dix (10) minutes en injection IV. ou trente (30) ml tous les dix (10) minutes en injection IV.

Adulte . Traitement relais. Douleur intense. Voie SC
dix (10) mg tous les quatre (4) heures en injection SC pendant sept (7) jours. ou cent (100) ml tous les quatre (4) heures en injection SC pendant sept (7) jours.

Enfant - Nourrisson . Traitement relais en salle de réveil ou soins intensifs. Douleur intense. Voie IV en perfusion continue
*(Voir monographie.)

Enfant - Nourrisson . Traitement initial. Douleur intense. Voie IV (implicite)
zéro virgule un(e) (0.1) mg par kilo en injection IV. ou un(e) (1) ml par kilo en injection IV.

Enfant - Nourrisson . Douleur intense. Voie péridurale
zéro virgule zéro cinq (0.05) mg par kilo à renouveler si besoin douze (12) à vingt-quatre (24) heures après. ou un demi (½) ml par kilo à renouveler si besoin douze (12) à vingt-quatre (24) heures après. Injecter par voie péridurale.

Tout âge . Traitement initial. Douleur rebelle. Voie intrathécale
zéro virgule zéro zéro trois (0.003) mg par kilo par jour en injection intrathécale. ou zéro virgule zéro trois (0.03) ml par kilo par jour en injection intrathécale. A répartir en un(e) (1) ou deux (2) injections.

Tout âge . Traitement initial. Douleur rebelle. Voie péridurale
zéro virgule zéro trois (0.03) mg par kilo par jour en injection péridurale. ou zéro virgule trois (0.3) ml par kilo par jour en injection péridurale. A répartir en un(e) (1) ou deux (2) injections.

Tout âge . Traitement initial. Douleur rebelle. Voie intraventriculaire
zéro virgule deux (0.2) mg par jour en injection intraventriculaire. ou deux (2) ml par jour en injection intraventriculaire.

Tout âge . Naif de traitement par morphine. Traitement initial. Douleur rebelle. Voie IV en perfusion continue
zéro virgule trois (0.3) mg par kilo par jour en perfusion IV continue. ou trois (3) ml par kilo par jour en perfusion IV continue.

Tout âge . Naif de traitement par morphine. Traitement initial. Douleur rebelle. Voie SC en perfusion continue (pompe) (implicite)
un demi (½) mg par kilo par jour en perfusion SC continue. ou cinq (5) ml par kilo par jour en perfusion SC continue.

Enfant de 6 ans à 15 ans . Traitement par analgésie autocontrôlée. Douleur intense. Voie IV (en bolus) (implicite)
zéro virgule zéro deux (0.02) mg par kilo tous les dix (10) minutes en bolus IV pendant sept (7) jours. ou zéro virgule deux (0.2) ml par kilo tous les dix (10) minutes en bolus IV pendant sept (7) jours.

Administration

Voie SC

Voie IV

Voie péridurale

Voie intrathécale

Voie intraventriculaire

Recommandations patient

PREVENIR IMMEDIATEMENT UN MEDECIN en cas de difficultés respiratoires ou de sensations vertigineuses.
CONSULTER LE MEDECIN en cas:
- d'augmentation de la sensibilité à la douleur malgré la prise de doses croissantes (hyperalgésie).
- de faiblesse, fatigue, manque d'appétit, nausée, vomissements ou pression artérielle basse ,
- de perte de libido, impuissance, aménorrhée (absence de règles).
EVITER la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (baisse de vigilance).
SPORTIF : substance dopante.

Contre-indications pour MORPHINE (CHLORHYDR) AGUETTANT 0,1 mg/mL sol inj

  • Insuffisance respiratoire décompensée en l'absence de ventilation artificielle
  • Insuffisance hépatocellulaire sévère avec encéphalopathie
  • Traumatisme crânien
  • Hypertension intracrânienne en l'absence de ventilation contrôlée
  • Epilepsie non contrôlée
  • Allaitement
  • Trouble de l'hémostase
  • Infection
  • Voie IM
  • Consommation d'alcool

Effets indésirables pour MORPHINE (CHLORHYDR) AGUETTANT 0,1 mg/mL sol inj

Niveau d’apparition des effets indésirables

Inconnu

Anorexie

Anxiété

Bouffée vasomotrice

Bradycardie

Céphalée

Collapsus cardiovasculaire

Constipation

Courbature

Diarrhée

Dysurie

Etat de choc

Hyperhidrose

Hypotension artérielle

Hypotension orthostatique

Irritabilité

Palpitation

Rétention urinaire

Tachycardie

Cauchemars

Mydriase

Hallucinations

Excitation

Confusion

Dépression respiratoire

Myosis

Réaction anaphylactique

Rigidité musculaire

Sécheresse buccale

Somnolence

Sédation

Tremblement

Syndrome de sevrage

Eruption cutanée urticarienne

Dépendance

Apnée

Réaction anaphylactoïde

Augmentation de la pression intracrânienne

Symptômes grippaux

Myoclonie

Nausée

Vomissement

Dysphorie

Hypothermie

Dermatite de contact

Prurit cutané

Syndrome des jambes sans repos

Spasme du sphincter d'Oddi

Syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire

Humeur euphorique

Allodynie

Colique abdominale

Hyperalgésie


Résumé du profil de sécurité

Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l'initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d'être traités.

Liste tabulée des effets indésirables

Les réactions indésirables énumérées ci-dessous ont été observées pendant des études cliniques et/ou après commercialisation et sont basées sur des données issues d'essais cliniques et classifiées par classe de système d'organe MedDRA. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Description de réactions indésirables sélectionnées

Pharmacodépendance et syndrome de sevrage

L'utilisation d'analgésiques opioïdes peut être associée au développement d'une dépendance ou d'une tolérance physique et/ou psychologique. L'interruption soudaine de l'administration d'opioïdes ou l'administration d'antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses. Pour la prise en charge, voir la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants: courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants: humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un «état de manque» est souvent présent.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : signalement.social-sante.gouv.fr

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Grossesse et allaitement pour le MORPHINE (CHLORHYDR) AGUETTANT 0,1 mg/mL sol inj

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence un effet tératogène de la morphine.

En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n'est apparu à ce jour.

Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.

Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l'accouchement, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, en fin de grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes de syndrome de sevrage néonatal. Le traitement peut inclure l'utilisation d'un opioïde et des soins de support.

En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.

Allaitement

· une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

· en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,

· en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.

Fertilité

Il ressort des études effectuées chez l'animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir la rubrique Données de sécurité précliniques «Données de sécurité préclinique»).


Mise en garde pour MORPHINE (CHLORHYDR) AGUETTANT 0,1 mg/mL sol inj

Mise en garde

Mises en garde spéciales

Dans le contexte du traitement de la douleur, l'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.

Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage): dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

La morphine présente un risque d'abus similaire à celui des autres puissants opioïdes agonistes et doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie.

Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

Dépendance et syndrome de sevrage

L'utilisation d'analgésiques opioïdes peut être associée au développement d'une dépendance ou d'une tolérance physique et/ou psychologique. Plus l'utilisation du médicament est longue, plus le risque augmente. De même, des doses plus élevées augmentent le risque encouru. Il est possible de réduire au maximum les symptômes en ajustant la dose ou la forme pharmaceutique et en procédant à un sevrage progressif de la morphine. Pour les symptômes individuels, voir la rubrique Effets indésirables.

Une hyperalgésie ne répondant pas à une nouvelle augmentation de la dose de morphine peut survenir, notamment à des doses élevées. Une réduction de la dose de morphine ou un changement d'opioïde peut s'avérer nécessaire.

L'utilisation de morphine injectable doit s'accompagner d'une surveillance de l'intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d'autant plus rapprochée qu'il s'agit d'une douleur aiguë, que l'instauration du traitement est récente et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d'appel de décompensation respiratoire.

En cas de dilution, une solution isotonique doit être utilisée.

Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l'effet analgésique de la morphine et d'ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose

En raison d'une possible association entre le STA et l'utilisation de morphine chez les patients présentant une drépanocytose recevant un traitement par morphine lors d'une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l'objet d'une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.

Insuffisance surrénale

Les analgésiques opioïdes peuvent entraîner une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d'insuffisance surrénale peuvent comprendre les symptômes suivants: nausée, vomissements, perte d'appétit, fatigue, faiblesse, sensations vertigineuses et pression artérielle basse.

Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

L'utilisation à long terme d'analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des niveaux d'hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes incluent les événements suivants: diminution de la libido, impuissance et aménorrhée.

Risque lié à l'utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés

L'utilisation concomitante de MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 0,1 mg/mL, solution injectable et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques. Si la décision de prescrire MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 0,1 mg/mL, solution injectable de manière concomitante avec des sédatifs est prise, il convient d'utiliser la dose efficace la plus faible, et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.

Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter tout signe et symptôme de dépression respiratoire et de sédation. À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants des symptômes à surveiller (voir la rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale

Une réduction de l'efficacité du traitement par inhibiteur P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par inhibiteur P2Y12 et morphine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Précautions d'emploi

La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants:

Hypovolémie :

En cas d'hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L'hypovolémie sera donc corrigée avant l'administration de morphine.

Insuffisance rénale :

L'élimination rénale de la morphine, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique.

Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément :

Il convient alors d'adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.

Chez l'insuffisant respiratoire :

La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.

Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.

Chez l'insuffisant hépatique :

L'administration de morphine doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.

Chez les personnes âgées et très âgées :

Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.

Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d'effets indésirables.

Constipation :

Il est impératif de s'assurer de l'absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.

Chez le nourrisson, surtout avant trois mois :

Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L'instauration d'un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.

Hypertension intracrânienne :

En cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.

Troubles mictionnels:

Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.

Sportifs :

L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.

Précautions d'emploi

Antécédent d'alcoolisme

Antécédent de toxicomanie aux morphiniques

Surveillance fonction respiratoire

Somnolence

Régime hyposodé

Régime désodé

Hypovolémie

Insuffisance rénale

Insuffisant respiratoire

Insuffisant hépatique

Personne âgée

Pathologie urétroprostatique ou vésicale

Syndrome occlusif

Constipation

Nourrisson de moins de 3 mois

Augmentation de la pression intracrânienne

Voie intrathécale

Voie péridurale

Drépanocytose

Insuffisance surrénale

Grossesse fin

Accouchement

Aptitude à conduire

En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central.

Interaction avec d'autre médicaments

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

Associations contre-indiquées

+ Morphiniques agonistes-antagonistes (buprenorphine, nalbuphine)

Diminution de l'effet antalgique ou antitussif, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

+ Morphiniques antagonistes partiels (nalméfène, naltrexone)

Risque de diminution de l'effet antalgique.

+ Oxybate de sodium

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

Associations déconseillées

Alcool (boisson ou excipient)

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

+ Ziconotide

L'ajout de ziconotide par voie intrathécale à des patients recevant des doses stables de morphine par voie intrathécale est possible mais nécessite une attention particulière. Le ziconotide par voie intrathécale peut augmenter le nombre d'effets indésirables neuropsychiatriques.

Des cas de vomissements et d'anorexie, ainsi que d'oedème périphérique ont également été observés lors de l'ajout de ziconotide à des patients recevant de la morphine par voie intrathécale.

+ Sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés :

L'utilisation concomitante d'opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l'effet cumulatif dépresseur du SNC. Il convient de limiter tant la dose que la durée de l'utilisation concomitante (voir la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

+ Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale

Une exposition retardée et réduite au traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale a été observée chez des patients atteints du syndrome coronarien aigu traités par morphine. Cette interaction peut être liée à une diminution de la motilité gastro-intestinale et s'applique aux autres opioïdes. Même si les conséquences cliniques ne sont pas connues, les données indiquent une réduction potentielle de l'efficacité des inhibiteurs de P2Y12 chez les patients co-traités avec la morphine et inhibiteur de P2Y12 (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Chez les patients atteints du syndrome coronarien aigu, chez qui la morphine ne peut être retirée et pour lesquels une inhibition rapide de P2Y12 est jugée cruciale, l'utilisation d'un inhibiteur de P2Y12 par voie parentérale peut être envisagée.

Associations à prendre en compte

+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codeine, dihydrocodeine, fentanyl, hydromorphone, oxycodone, pethidine, remifentanil, sufentanil, tapentadol, tramadol)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

+ Antitussifs morphine-like (dextromethorphane, noscapine, pholcodine)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

+ Antitussifs morphiniques vrais (codeine, ethylmorphine)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

+ Barbituriques

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

+ Autres médicaments sédatifs

Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

+ Médicaments atropiniques

Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.


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Excipients

Sodium chlorure, Chlorhydrique acide, Eau pour préparations injectables, Présence de : Sodium

Exploitant / Distributeur

AGUETTANT

1 rue ALEXANDER FLEMING - BP 7144

69353

LYON Cedex 07

Code UCD7 : 9274064

Code UCD13 : 3400892740645

Code CIS : 66835549

T2A médicament : Non

Laboratoire titulaire AMM : AGUETTANT

Laboratoire exploitant : AGUETTANT

Prix vente TTC : 7€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non

Base de remboursement : 7€

Taux SS : 65%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH7

Date AMM : 26/12/2003

Rectificatif AMM : 02/07/2021

Marque : MORPHINE CHLORHYDRATE

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400936906143

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

Pas d'information disponible