CAPECITABINE

Principes actifs : Capécitabine

Les gammes de produits

CAPECITABINE BIOGARAN 500 mg cp

Remboursable

Sur prescription seulement

Cancer du côlon au stade III après résection de la tumeur
Cancer colorectal métastatique
Cancer gastrique avancé

Forme :

 Comprimé pelliculé

Catégories :

 Cancérologie et hématologie, Antinéoplasiques, Antimétabolites, Analogues de la pyrimidine, Capécitabine

Principes actifs :

 Capécitabine

Posologie pour CAPECITABINE BIOGARAN 500 mg cp

Indications

Cancer du côlon au stade III après résection de la tumeur, Cancer colorectal métastatique, Cancer gastrique avancé, Cancer du sein localement avancé ou métastasique

Posologie

Adulte (implicite)
1250 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 2½ comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . insuffisant rénal (30< Clcr < 50 ml/mn). Traitement en cas de posologie initiale à 1250 mg/m²
950 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1.9 comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement à 50% de la posologie initiale (1250 mg/m²)
625 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1¼ comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement en association : discontinu. Cancer gastrique avancé
1000 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 2 comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement en association : continu. Cancer gastrique avancé
625 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau. ou 1¼ comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau.

Adulte . Traitement à 75% de la posologie initiale (1250 mg/m²)
950 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1.9 comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement en association : continu. Cancer colorectal
625 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau. ou 1¼ comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau.

Adulte . Traitement en association : discontinu. Cancer colorectal
1000 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 2 comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement associé à l'irinotécan : Initial. Cancer colorectal
800 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1.6 comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement en association : continu (50% de la dose). Cancer colorectal
312 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau. ou 0.624 comprimé par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau.

Adulte . Traitement en association : continu (75% de la dose). Cancer colorectal
469 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau. ou 0.938 comprimé par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau.

Adulte . Traitement en association : continu (50% de la dose). Cancer gastrique avancé
312 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau. ou 0.624 comprimé par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau.

Adulte . Traitement en association : continu (75% de la dose). Cancer gastrique avancé
469 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau. ou 0.938 comprimé par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau.

Adulte . Traitement en association : discontinu (50% de la dose). Cancer colorectal
500 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1 comprimé par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement en association : discontinu (50% de la dose). Cancer gastrique avancé
500 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1 comprimé par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement en association : discontinu (75% de la dose). Cancer colorectal
750 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1½ comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Adulte . Traitement en association : discontinu (75% de la dose). Cancer gastrique avancé
750 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1½ comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Sujet âgé de plus de 60 ans . Traitement associé au docétaxel : Initial. Cancer du sein métastatique (implicite)
950 mg par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. ou 1.9 comprimés par mètre carré matin et soir dans les 30 mn après le repas avec un peu d'eau pendant 14 jours. Pause thérapeutique de 7 jours.

Administration

Voie orale

Recommandations patient

Conserver précieusement le résultat de la recherche d'un déficit en DPD et en informer les professionnels de santé impliqués dans le traitement du cancer lors de la première consultation.

ARRETER IMMEDIATEMENT LE TRAITEMENT ET CONTACTER LE MEDECIN en cas de :
- Diarrhée : augmentation des selles (4 ou plus) chaque jour, comparé au nombre de selles normalement ou une diarrhée nocturne.
- Vomissement : plus d'une fois par 24 heures.

- Diurèse faible ou pas de production d'urine à la suite d'une déshydratation.

- Nausée : perte d'appétit et quantité de nourriture journalière très inférieure à la normale.

- Douleur gastro-intestinale.

- Stomatite : douleurs, rougeur, gonflement ou aphtes dans la bouche et/ou dans la gorge.
- Réaction cutanée main-pied : douleur, oedème et rougeur des mains et/ou des pieds.
- Fièvre ou infection : température supérieure ou égale à 38°C, ou autres signes d'infection.
- Douleur thoracique : douleur localisée au milieu du thorax, en particulier pendant un exercice.

- Eruption cutanée rouge ou violacée, douloureuse, qui s'étend et fait des cloques et/ou d'autres lésions qui commencent à apparaître sur les muqueuses (par exemple, la bouche ou les lèvres), en particulier après une sensibilité à la lumière, des infections du système respiratoire (par exemple, une bronchite) et/ou de la fièvre.

- Angio-oedème : gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, rendant difficile l'ingestion ou la respiration, démangeaisons et éruptions cutanées.

CONTACTER IMMEDIATEMENT UN MEDECIN en cas de :

- Eruption, sécheresse ou démangeaisons de la peau.

- Fatigue.

CONTRACEPTION :

Les femmes en âge de procréer doivent UTILISER une méthode de contraception efficace pendant le traitement et pendant 6 mois après la dernière dose.

Les hommes ayant des partenaires féminines en âge de procréer doivent UTILISER une méthode de contraception efficace pendant le traitement et pendant 3 mois après la dernière dose.

L'ALLAITEMENT doit être interrompu pendant le traitement et pendant les 2 semaines suivant la dernière dose.

PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (vertige, fatigue, nausées).

Les réactions cutanées au niveau des mains et des pieds peuvent conduire à la perte des empreintes digitales, ce qui pourrait avoir une incidence sur l'identification par empreinte digitale.




Contre-indications pour CAPECITABINE BIOGARAN 500 mg cp

  • Antécédent de réaction sévère et inattendue à une fluoropyrimidine
  • Déficit total en dihydropyrimidine déshydrogénase
  • Grossesse
  • Allaitement
  • Leucopénie sévère
  • Neutropénie sévère
  • Thrombocytopénie sévère
  • Insuffisance hépatique sévère
  • Insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/mn)
  • Absence de contraception féminine efficace
  • Absence de contraception masculine
  • Patient de moins de 15 ans

Effets indésirables pour CAPECITABINE BIOGARAN 500 mg cp

Niveau d’apparition des effets indésirables

Très fréquent

Alopécie

Anémie

Angine

Anorexie

Asthénie

Céphalée

Constipation

Diarrhée

Douleur abdominale

Dyspepsie

Fatigue

Hypertension

Leucopénie

Stomatite

Thrombopénie

Neuropathie périphérique

Myalgie

Oedème des membres inférieurs

Arthralgie

Diminution de l'appétit

Dysgueusie

Larmoiement

Neutropénie

Paresthésie

Faiblesse

Léthargie

Nausée

Vomissement

Dysesthésie

Episode fébrile

Neutropénie fébrile

Thrombose

Embolie

Douleur des extrémités

Neuropathie sensorielle périphérique

Atteinte unguéale

Intolérance à la température

Syndrome d'érythrodysesthésie palmoplantaire

Dysesthésie pharyngée

Anxiété

Aplasie médullaire

Candidose buccale

Conjonctivite

Contusion

Déshydratation

Distension abdominale

Douleur

Douleur thoracique

Dysphonie

Dysurie

Epistaxis

Fibrillation auriculaire

Flatulence

Gastrite

Grippe

Hématurie

Hémorragie gastro-intestinale

Hoquet

Hyperhidrose

Hypo-acousie

Hypocalcémie

Hypokaliémie

Hyponatrémie

Hypotension

Incontinence urinaire

Infarctus du myocarde

Infection urinaire

Insomnie

Irritation oculaire

Névralgie

Phlébite

Rectorragie

Reflux gastro-oesophagien

Rhinite

Rhinopharyngite

Sécheresse cutanée

Sécheresse oculaire

Thrombophlébite

Toux

Urticaire

Vertige

Zona

Dépression

Infection des voies respiratoires basses

Douleur buccale

Hypomagnésémie

Dysphagie

Eruption cutanée

Douleur abdominale basse

Ulcération buccale

Infection

Frissons

Bouffées vasomotrices

Desquamation cutanée

Dyspnée

Eruption érythémateuse

Hyperglycémie

Oedème périphérique

Perte de poids

Protéinurie

Réaction d'hypersensibilité

Rhinorrhée

Tremblement

Malaise

Sécheresse de la bouche

Faiblesse musculaire

Trismus

Bouffées de chaleur

Douleur épigastrique

Erythème cutané

Vision floue

Douleur dorsale

Hypersensibilité

Poussée hypertensive

Ischémie cardiaque

Douleur au site d'injection

Douleur des membres

Infection des voies respiratoires supérieures

Hyperbilirubinémie

Paresthésie buccale

Spasme musculaire

Trouble visuel

Prurit cutané

Diminution de l'acuité visuelle

Sueurs nocturnes

Eruption maculeuse

Trouble du sommeil

Douleur oculaire

Anomalies biologiques hépatiques

Douleur de la mâchoire

Dermatite

Inconfort abdominal

Diminution de la clairance de la créatinine

Inflammation des muqueuses

Syndrome pseudo-grippal

Hyperpigmentation cutanée

Douleur au site de perfusion

Trouble de la pigmentation

Acouphène

Douleur pharyngolaryngée

Réaction liée à la perfusion

Neurotoxicité

Infection par le virus de l'herpès

Dysesthésie orale

Herpès oral

Hypoesthésie

Hypoesthésie orale

Abcès dentaire

Amygdalite

Anémie hémolytique

Angine de poitrine

Angor instable

Ascite

Asthme

Diabète

Entérite

Gastro-entérite

Hémoptysie

Hypertriglycéridémie

Occlusion intestinale

Oedème

Oesophagite

Palpitation

Pharyngite

Tachycardie

Tachycardie sinusale

Thrombose veineuse profonde

Ulcère cutané

Colite

Embolie pulmonaire

Pétéchie

Malnutrition

Syncope

Etat confusionnel

Granulopénie

Diplopie

Arythmie

Purpura

Ataxie

Douleur osseuse

Trouble de la mémoire

Hémorragie vaginale

Pancytopénie

Trouble de l'équilibre

Refroidissement des extrémités

Diminution de la libido

Humeur dépressive

Pneumothorax

Oedème facial

Dyspnée d'effort

Nycturie

Aphasie

Attaque de panique

Sepsis

Hydronéphrose

Infection fongique

Jaunisse

Augmentation de la température corporelle

Ampoule cutanée

Raideur musculosquelettique

Réaction de photosensibilité

Cellulite infectieuse

Augmentation de la créatinémie

Douleur faciale

Oedème des articulations

Lipome

Douleur de l'oreille

Sang dans les selles

Erythème palmaire

Lésions liées à la radiothérapie

Trouble sensoriel

Trouble de l'appétit

Vertige labyrinthique

Temps de prothrombine prolongé

Augmentation de l'International Normalised Ratio

Bradycardie

Fibrillation ventriculaire

Insuffisance hépatique

Kératite

Kératite ponctuée

Lupus érythémateux cutané

Torsades de pointes

Allongement de l'intervalle QT

Cholestase hépatique

Vasospasme

Angioedème

Sténose du canal lacrymal

Affection cornéenne

Syndrome de Stevens-Johnson

Nécrolyse épidermique toxique

Leuco-encéphalopathie

Choc cardiogénique

Extrasystole ventriculaire

Hypercalcémie

Insuffisance cardiaque

Cardiomyopathie

Encéphalopathie

Mort subite

Anomalie électrocardiographique

Perte d'empreintes digitales


Résumé du profil de tolérance

Le profil de tolérance global de la capécitabine est issu de données recueillies chez plus de 3 000 patients, traités par la capécitabine en monothérapie, ou par la capécitabine en association à différentes chimiothérapies dans différentes indications. Les profils de tolérance de la capécitabine en monothérapie dans le cancer du sein métastatique, le cancer colorectal métastatique et le cancer du côlon en adjuvant sont comparables. Pour les détails relatifs aux principales études, incluant le schéma et les principaux résultats d'efficacité, se reporter à la rubrique Propriétés pharmacodynamiques.

Les effets indésirables liés au traitement les plus fréquemment rapportés et/ou cliniquement pertinents étaient les affections gastro-intestinales (particulièrement diarrhées, nausées, vomissements, douleurs abdominales, stomatites), le syndrome main-pied (érythrodysesthésie palmo-plantaire), fatigue, asthénie, anorexie, cardiotoxicité, augmentation des troubles rénaux chez les patients dont la fonction rénale est déjà altérée, et thrombose/embolie.

Résumé des effets indésirables sous forme de tableau

Les effets indésirables, dont le lien de causalité avec l'administration de la capécitabine a été considéré par les investigateurs comme possible, probable ou douteux, sont listés dans le tableau 4 lorsque la capécitabine est administrée en monothérapie et dans tableau 5 lorsque la capécitabine est administrée en association à différentes chimiothérapies dans différentes indications. Les libellés suivants sont utilisés pour classer les effets indésirables par fréquence : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), très rare (<1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

La capécitabine en monothérapie

Le tableau 4 liste les effets indésirables, associés à l'utilisation de la capécitabine en monothérapie, d'après une analyse de l'ensemble des données de tolérance des trois principales études cliniques incluant plus de 1 900 patients (études M66001, SO14695 et SO14796). Les effets indésirables sont classés dans le groupe de fréquence approprié selon l'incidence globale provenant de l'analyse de l'ensemble des données.

Tableau 4. Résumé des effets indésirables notifiés chez les patients traités par la capécitabine en monothérapie

** D'après l'expérience post-commercialisation, un syndrome d'érythrodysesthésie palmo‑plantaire persistant ou sévère peut éventuellement entraîner la perte d'empreintes digitales (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

La capécitabine en association

Le tableau 5 liste les effets indésirables liés à l'utilisation de la capécitabine associée à différentes chimiothérapies dans différentes indications, d'après les données de tolérance chez plus de 3 000 patients. Les effets indésirables sont classés par groupe de fréquence (Très fréquent ou Fréquent) selon l'incidence la plus élevée retrouvée dans chacune des principales études cliniques et ont été classés seulement s'il s'agit d'autres effets indésirables que ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou dans un groupe de fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie (voir tableau 4). Les effets indésirables peu fréquents observés lors de l'association de la capécitabine à un autre traitement sont comparables à ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou à ceux du médicament associé utilisé en monothérapie (conformément aux données publiées et/ou aux résumés des caractéristiques des produits respectifs).

Certains de ces effets indésirables correspondent à ceux fréquemment observés avec un médicament associé (par exemple : neuropathie sensitive périphérique avec le docétaxel ou l'oxaliplatine, hypertension avec le bevacizumab) ; toutefois une exacerbation lors du traitement par la capécitabine ne peut être exclue.

Tableau 5. Résumé des effets indésirables notifiés chez les patients traités par la capécitabine en association de traitement, autres que ceux déjà observés avec la capécitabine en monothérapie ou à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie.

+Pour chacun des termes, le niveau de fréquence est celui des effets indésirables de tous grades. Pour les termes marqués avec « + », le niveau de fréquence est celui des effets indésirables de grade 3-4. Les effets indésirables sont classés suivant la fréquence la plus élevée observée dans les principales études cliniques.

Description de certains effets indésirables

Syndrome main-pied (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Lors de l'administration de 1 250 mg/m2 de capécitabine deux fois par jour pendant 14 jours toutes les 3 semaines, une fréquence de 53 à 60 % de syndrome main-pied de tous grades a été observée dans des études cliniques incluant la capécitabine en monothérapie (y compris les études dans le cancer du côlon adjuvant, dans le cancer colorectal métastatique et dans le cancer du sein) et une fréquence de 63 % a été observée dans le groupe capécitabine/docétaxel dans le traitement du cancer du sein métastatique. Lors de l'administration de 1 000 mg/m2 de capécitabine deux fois par jour pendant 14 jours toutes les 3 semaines, une fréquence de 22 à 30 % de syndrome main-pied de tous grades a été observée avec la capécitabine en association de traitement.

Une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de 4 700 patients traités soit par la capécitabine en monothérapie, soit par la capécitabine en association avec différentes chimiothérapies dans de multiples indications (cancer du côlon, colorectal, gastrique et du sein) a montré qu'un syndrome main-pied (tous grades) est survenu chez 2 066 patients (43 %) avec une durée moyenne de survenue de 239 jours [IC 95 % 201, 288] après le début du traitement par la capécitabine. Dans toutes les études combinées, les facteurs suivants étaient associés de manière statistiquement significative à une augmentation du risque de développer un syndrome main-pied : augmentation de la dose initiale de capécitabine (gramme), diminution de la dose cumulative de capécitabine (0,1*kg), augmentation de l'intensité de la dose relative durant les six premières semaines, augmentation de la durée de traitement (semaines), augmentation de l'âge (par tranche de 10 ans), sexe féminin, et un bon score ECOG à l'état initial (0 versus ≥ 1).

Diarrhées (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

La capécitabine peut induire la survenue de diarrhées, observées chez plus de 50 % des patients traités.

Une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de 4 700 patients traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées, les facteurs suivants étaient associés à une augmentation du risque de développer des diarrhées de manière statistiquement significative : augmentation de la dose initiale de capécitabine (gramme), augmentation de la durée de traitement (semaines), augmentation de l'âge (par tranche de 10 ans) et sexe féminin.

Les facteurs suivants étaient associés de manière significative à une diminution du risque de survenue de diarrhée : augmentation de la dose cumulative de capécitabine (0,1*kg) et augmentation de l'intensité de la dose relative durant les 6 premières semaines.

Cardiotoxicité (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

En plus des effets indésirables décrits dans les tableaux 4 et 5, les effets indésirables suivants ont été rapportés avec une incidence de moins de 0,1 % avec la capécitabine en monothérapie d'après une analyse de l'ensemble des données de tolérance issues de 7 études cliniques incluant 949 patients (2 études cliniques de phase III et 5 de phase II dans le cancer colorectal métastatique et le cancer du sein métastatique) : cardiomyopathie, insuffisance cardiaque, mort subite et extrasystoles ventriculaires.

Encéphalopathie

En plus des effets indésirables décrits dans les tableaux 4 et 5, et d'après l'analyse de l'ensemble des données de tolérance issues de 7 études cliniques, citée ci-dessus, l'encéphalopathie a également été associée à l'utilisation de la capécitabine en monothérapie avec une incidence de moins de 0,1 %.

Exposition à des comprimés de capécitabine écrasés ou coupés

En cas d'exposition à des comprimés de capécitabine écrasés ou coupés, les effets indésirables suivants ont été rapportés : irritation des yeux, gonflement des yeux, éruption cutanée, maux de tête, paresthésie, diarrhées, nausées, irritation gastrique et vomissements.

Populations particulières

Patients âgés (voir rubrique Posologie et mode d'administration)

Une analyse des données de tolérance chez des patients âgés de 60 ans ou plus traités par la capécitabine en monothérapie et une analyse des patients traités par l'association capécitabine/docétaxel ont montré une augmentation de l'incidence des effets indésirables de grade 3 et 4 ainsi que des effets indésirables graves liés au traitement, par rapport aux patients de moins de 60 ans. Les patients de 60 ans ou plus traités par l'association capécitabine/docétaxel ont également eu plus d'arrêts prématurés de traitements dus à des effets indésirables, par rapport aux patients âgés de moins de 60 ans.

Les résultats d'une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de 4 700 patients traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées, l'augmentation de l'âge (par tranche de 10 ans) était associée de manière statistiquement significative à une augmentation du risque de développer un syndrome main-pied et des diarrhées et à une diminution du risque de développer une neutropénie.

Sexe

Les résultats d'une méta-analyse portant sur 14 études cliniques avec des données issues de plus de 4 700 patients traités par la capécitabine ont montré que dans toutes les études combinées, le sexe féminin était associé de manière statistiquement significative à une augmentation du risque de développer un syndrome main-pied et des diarrhées et à une diminution du risque de développer une neutropénie.

Insuffisants rénaux (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques)

Une analyse de la tolérance chez les patients traités par la capécitabine en monothérapie (cancer colorectal) présentant une insuffisance rénale avant traitement a montré une augmentation de l'incidence des effets indésirables de grade 3 et 4 liés au traitement comparé aux patients dont la fonction rénale était normale (respectivement 36 % chez les patients sans insuffisance rénale n = 268, versus 41 % chez les patients avec une insuffisance rénale légère n = 257 et 54 % lorsque l'insuffisance rénale était modérée n = 59) (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée, il a été observé un taux plus élevé de réduction de la dose (44 %) versus 33 % chez les patients sans insuffisance rénale et 32 % chez les patients avec insuffisance rénale légère, ainsi qu'une augmentation des arrêts de traitement précoces (21 % d'arrêts de traitement pendant les deux premiers cycles) versus 5 % chez les patients sans insuffisance rénale et 8 % chez les patients avec insuffisance rénale légère.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

Voir plus


Grossesse et allaitement pour le CAPECITABINE BIOGARAN 500 mg cp

Femmes en âge de procréer/Contraception chez l'homme et la femme

Il convient de recommander aux femmes en âge de procréer d'éviter toute grossesse au cours du traitement par la capécitabine. En cas de grossesse survenue au cours d'un traitement par la capécitabine, les risques potentiels pour le foetus doivent être expliqués. Une méthode de contraception efficace doit être utilisée pendant le traitement et pendant 6 mois après la dernière dose de capécitabine.

D'après les données de toxicité génétique, les patients hommes ayant des partenaires féminines en âge de procréer doivent utiliser un moyen de contraception efficace pendant le traitement et pendant les 3 mois suivant la dernière dose de capécitabine.

Grossesse

Il n'existe pas d'étude chez la femme enceinte avec la capécitabine ; toutefois on peut supposer que la capécitabine administrée chez la femme enceinte pourrait entraîner des effets délétères chez le foetus. Lors d'études de la toxicité au cours de la reproduction chez l'animal, l'administration de la capécitabine a provoqué une mortalité embryonnaire et des effets tératogènes. Ces effets observés sont attendus pour les dérivés de la fluoropyrimidine. La capécitabine est contre-indiquée au cours de la grossesse.

Allaitement

Le passage de la capécitabine dans le lait maternel n'est pas connu. Aucune étude pour évaluer l'impact de la capécitabine sur la production de lait ou sur sa présence dans le lait maternel humain n'a été conduite. Des quantités importantes de capécitabine et de ses métabolites ont été retrouvées dans le lait de souris allaitantes. Etant donné que le risque d'effets délétères sur le nourrisson allaité n'est pas connu, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par la capécitabine et pendant les 2 semaines suivant la dernière dose.

Fertilité

Il n'existe pas de donnée concernant l'impact de la capécitabine sur la fécondité. Les études pivotales de la capécitabine ont inclus des femmes en âge de procréer et des hommes sous réserve qu'ils aient accepté d'utiliser une méthode de contraception afin d'éviter toute grossesse pendant la durée de l'étude et pendant une durée appropriée après la fin de l'étude.

Des effets sur la fécondité ont été observés dans les études menées chez l'animal (voir rubrique Données de sécurité précliniques).


Mise en garde pour CAPECITABINE BIOGARAN 500 mg cp

Mise en garde

Toxicités dose-limitantes

Les toxicités dose-limitantes comprennent notamment : diarrhées, douleurs abdominales, nausées, stomatites et syndrome main-pied (réaction cutanée main-pied, érythrodysesthésie palmo‑plantaire). La plupart des effets secondaires sont réversibles et n'entraînent pas l'arrêt définitif du traitement bien que l'on soit amené à suspendre le traitement ou à réduire les doses.

Diarrhées

Les patients présentant des diarrhées sévères doivent être surveillés attentivement. En cas de déshydratation, une réhydratation hydro-électrolytique par voie parentérale est nécessaire. Un traitement anti-diarrhéique standard (par exemple : lopéramide) peut être utilisé. Les diarrhées de grade 2 selon la NCIC CTC sont définies comme une augmentation des selles jusqu'à 4 à 6/jour ou des selles nocturnes, les diarrhées de grade 3 comme une augmentation des selles jusqu'à 7 à 9/jour ou une diarrhée profuse et malabsorption. Les diarrhées de grade 4 correspondent à une augmentation des selles jusqu'à 10 ou plus /jour ou des diarrhées très sanglantes ou la nécessité d'un apport parentéral. Une diminution de la dose sera envisagée si nécessaire (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Déshydratation

Les déshydratations doivent être prévenues ou corrigées le plus tôt possible. Les patients présentant une anorexie, une asthénie, des nausées, des vomissements ou des diarrhées peuvent rapidement se déshydrater. Les déshydratations peuvent entraîner une insuffisance rénale aiguë, en particulier chez les patients dont la fonction rénale est déjà altérée ou lorsque la capécitabine est associée à des médicaments connus comme étant néphrotoxiques. Une insuffisance rénale aiguë secondaire à une déshydratation peut être potentiellement fatale. Si une déshydratation de grade 2 (ou plus) survient, le traitement par la capécitabine doit être immédiatement interrompu et la déshydratation corrigée. Le traitement ne pourra être repris que lorsque le patient sera réhydraté et que toutes les causes aggravantes seront corrigées ou contrôlées. Les modifications de doses appliquées doivent correspondre aux événements indésirables à l'origine de la déshydratation (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Syndrome main‑pied

Le syndrome main-pied est également connu sous le nom de réaction cutanée main-pied ou d'érythrodysesthésie palmo-plantaire ou d'érythème des extrémités chimio-induit. Le syndrome main‑pied de grade 1 se définit par : engourdissement, dysesthésie/paresthésie, fourmillements, oedème sans douleur ou érythème des mains et/ou des pieds et/ou inconfort qui n'empêchent pas les activités normales du patient.

Le syndrome main-pied de grade 2 se définit par la présence d'un érythème douloureux et d'un oedème des mains et/ou des pieds, et/ou un inconfort entraînant une gêne du patient dans ses activités quotidiennes.

Le syndrome main-pied de grade 3 se définit par la présence d'une desquamation humide, d'ulcérations, de vésications et de douleurs sévères des mains et/ou des pieds, et/ou d'un inconfort sévère, empêchant le patient de travailler ou d'effectuer ses activités quotidiennes. Un syndrome main-pied persistant ou sévère (de grade 2 ou plus) peut éventuellement entraîner la perte d'empreintes digitales ce qui pourrait avoir une incidence sur l'identification du patient. Si un syndrome main-pied de grade 2 ou 3 survient, l'administration de la capécitabine doit être interrompue jusqu'à disparition des symptômes ou régression à une intensité de grade 1. Après un syndrome main-pied de grade 3, les doses ultérieures de capécitabine devront être diminuées. Lorsque la capécitabine et le cisplatine sont associés, l'utilisation de la vitamine B6 (pyridoxine) en traitement symptomatique ou en traitement prophylactique secondaire du syndrome main-pied n'est pas recommandée, car les publications montrent qu'elle peut diminuer l'efficacité du cisplatine Le dexpanthénol a montré une certaine efficacité dans la prophylaxie du syndrome main-pied chez les patients traités par la capécitabine.

Cardiotoxicité

Des manifestations cardiotoxiques ont été associées au traitement par les fluoropyrimidines, à type d'infarctus du myocarde, angine de poitrine, troubles du rythme, choc cardiogénique, mort subite et anomalies électrocardiographiques (telles que de très rares cas d'allongement de l'intervalle QT). Ces effets indésirables peuvent être plus fréquents chez les patients aux antécédents de coronaropathies. Des cas d'arythmie cardiaque (tels que fibrillation ventriculaire, torsade de pointe et bradycardie), d'angine de poitrine, d'infarctus du myocarde, d'insuffisance cardiaque et de cardiomyopathie ont été rapportés chez des patients traités par la capécitabine. Il convient d'être prudent chez les patients ayant des antécédents de maladie cardiaque significative, de troubles du rythme ou d'angine de poitrine (voir rubrique Effets indésirables).

Hypo- ou hypercalcémie

Une hypo- ou une hypercalcémie a été rapportée au cours du traitement par la capécitabine. La prudence est recommandée chez les patients présentant une hypo- ou une hypercalcémie préexistante (voir rubrique Effets indésirables).

Atteinte du système nerveux central ou périphérique

La prudence est de rigueur en cas d'atteinte du système nerveux central ou périphérique : métastases cérébrales ou neuropathie par exemple (voir rubrique Effets indésirables).

Diabète sucré ou troubles électrolytiques

La prudence doit être de rigueur chez les patients atteints de diabète sucré ou présentant des troubles électrolytiques car ceux-ci peuvent être aggravés lors du traitement par la capécitabine.

Anticoagulants coumariniques

Dans une étude d'interaction avec administration d'une dose unique de warfarine, il y a eu une augmentation significative de l'Aire Sous la Courbe (ASC) moyenne de S-warfarine (+57 %). Ces résultats suggèrent une interaction, probablement due à une inhibition de l'isoenzyme 2C9 du cytochrome P450 par la capécitabine. Les paramètres de la coagulation (INR ou TP) des patients prenant de façon concomitante de la capécitabine et des anticoagulants coumariniques par voie orale doivent être surveillés régulièrement et la dose d'anticoagulants ajustée en conséquence (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Brivudine

La brivudine ne doit pas être administrée concomitamment avec la capécitabine. Des cas d'issue fatale ont été rapportés à la suite de cette interaction médicamenteuse. Une période minimum de 4 semaines doit être observée entre la fin du traitement par la brivudine et le début du traitement par la capécitabine. Le traitement par la brivudine peut être instauré 24 heures après la dernière dose de capécitabine (voir rubriques Contre-indications et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). En cas d'administration accidentelle de brivudine à des patients traités par la capécitabine, des mesures efficaces doivent être prises pour réduire la toxicité de la capécitabine. Une hospitalisation immédiate est recommandée. Toutes les mesures doivent être prises pour prévenir les infections systémiques et la déshydratation.

Insuffisance hépatique

En l'absence de données d'efficacité et de tolérance chez les insuffisants hépatiques, l'utilisation de la capécitabine doit faire l'objet d'une surveillance étroite chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée, qu'il y ait présence ou non de métastases hépatiques.

L'administration de la capécitabine doit être interrompue lorsque sont observées des élévations de la bilirubine liées au traitement 3 fois supérieures aux valeurs normales ou des élévations des transaminases hépatiques (ASAT, ALAT) liées au traitement 2,5 fois supérieures aux valeurs normales. Le traitement par la capécitabine en monothérapie peut être repris lorsque le taux de bilirubine est ≤ à 3 fois la normale ou le taux de transaminases hépatiques ≤ à 2,5 fois la normale.

Insuffisance rénale

Comparée à la population globale, l'incidence des effets indésirables de grade 3 ou 4 chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine : 30 - 50 mL/min) est augmentée (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Contre-indications).

Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD)

L'activité de la DPD détermine la vitesse du catabolisme du 5-fluorouracile (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Les patients présentant un déficit en DPD ont, par conséquent, un risque accru de toxicité liée aux fluoropyrimidines, incluant par exemple la survenue de stomatite, diarrhées, inflammation des muqueuses, neutropénie et neurotoxicité.

La toxicité liée au déficit en DPD survient généralement durant le premier cycle de traitement ou après une augmentation de la dose.

Déficit complet en DPD

Le déficit complet en DPD est rare (0,01 à 0,5 % de la population caucasienne). Les patients présentant un déficit complet en DPD sont exposés à un risque élevé de toxicité engageant le pronostic vital ou d'évolution fatale et ne doivent pas être traités par CAPECITABINE BIOGARAN (voir rubrique Contre-indications).

Déficit partiel en DPD

Il est estimé que le déficit partiel en DPD concerne 3 à 9 % de la population caucasienne. Les patients présentant un déficit partiel en DPD sont exposés à un risque accru de toxicité sévère et susceptible d'engager le pronostic vital. Une réduction de la dose initiale doit être envisagée pour limiter cette toxicité.

Le déficit en DPD doit être considéré comme un paramètre à prendre en compte, conjointement avec d'autres mesures de routine, pour la réduction de la dose. La réduction de la dose initiale peut impacter l'efficacité du traitement. En l'absence de toxicité grave, les doses ultérieures pourraient être augmentées sous surveillance étroite.

Dépistage du déficit en DPD

Il est recommandé de procéder à un dépistage phénotypique et/ou génotypique avant le début du traitement par CAPECITABINE BIOGARAN, malgré l'existence d'incertitudes concernant les méthodologies optimales de dépistage avant traitement. Les recommandations cliniques en vigueur doivent être prises en considération.

Caractérisation génotypique du déficit en DPD

Le dépistage avant le début du traitement des mutations rares du gène DPYD permet d'identifier les patients avec un déficit en DPD.

Les quatre variants DPYD c.1905+1G>A [également connu comme DPYD*2A], c.1679T>G [DPYD*13], c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3 peuvent entraîner l'absence complète ou la diminution de l'activité enzymatique de la DPD. D'autres variants rares pourraient également être associés à un risque accru de toxicité grave ou engageant le pronostic vital.

Certaines mutations homozygotes et mutations hétérozygotes combinées du locus du gène DPYD (par exemple des associations des quatre variants avec au moins un allèle de c.1905+1G>A ou c.1679T>G) sont connues pour être responsables de l'absence complète ou quasi complète de l'activité enzymatique de la DPD.

Il a été montré que les patients présentant certains variants hétérozygotes DPYD (incluant les variants c.1905+1G>A, c.1679T>G, c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3) avaient un risque accru de toxicité grave quand ils étaient traités par fluoropyrimidines.

La fréquence du génotype hétérozygote c.1905+1G>A pour le gène DPYD chez les patients caucasiens est environ de 1 %, 1,1 % pour les variants c.2846A>T, 2,6 à 6,3 % pour les variants c.1236G>A/HapB3 et de 0,07 à 0,1 % pour les variants c.1679T>G.

Les données sont limitées sur la fréquence de ces quatre variants DPYD dans les populations autres que la population caucasienne. A ce jour, les quatre variants DPYD (c.1905+1G>A, c.1679T>G, c.2846A>T et c.1236G>A/HapB3) sont considérés comme pratiquement absents dans les populations d'origine africaine (afro-américaine) ou asiatique.

Caractérisation phénotypique du déficit en DPD

Pour la caractérisation phénotypique du déficit en DPD, il est recommandé de mesurer, avant l'initiation du traitement, le taux sanguin du substrat endogène de la DPD : l'uracile (U) dans le plasma.

Des concentrations élevées d'uracile avant traitement sont associées à un risque accru de toxicité. Malgré les incertitudes sur les seuils d'uracile définissant un déficit complet et partiel en DPD, une uracilémie ≥ 16 ng/mL et < 150 ng/mL doit être considérée comme évocatrice d'un déficit partiel en DPD et associée à un risque accru de toxicité aux fluoropyrimidines. Une uracilémie ≥ 150 ng/mL doit être considérée comme évocatrice d'un déficit complet en DPD et associée à un risque de toxicité aux fluoropyrimidines engageant le pronostic vital ou d'évolution fatale.

Complications oculaires

Les patients doivent être surveillés attentivement afin de détecter l'apparition de complications oculaires telles que kératites ou affections cornéennes, en particulier si ils ont des antécédents d'affections oculaires. Le traitement des affections oculaires doit être initié en fonction des signes cliniques.

Réactions cutanées sévères

CAPECITABINE BIOGARAN peut provoquer des réactions cutanées sévères telles que le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique. En cas de survenue d'une réaction cutanée sévère pendant le traitement, CAPECITABINE BIOGARAN doit être arrêté définitivement.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Les comprimés de CAPECITABINE BIOGARAN ne doivent pas être écrasés ni coupés. En cas d'exposition du patient ou du soignant à des comprimés écrasés ou coupés, des effets indésirables du médicament peuvent survenir (voir rubrique Effets indésirables).

Précautions d'emploi

Diarrhée

Douleur abdominale

Nausée

Stomatite

Syndrome main-pied

Déshydratation

Antécédent de coronaropathie

Antécédent de troubles du rythme

Antécédent de maladie cardiaque sévère

Antécédent d'angine de poitrine

Hypocalcémie

Hypercalcémie

Trouble du système nerveux

Diabète

Trouble électrolytique

Insuffisance hépatique légère à modérée

Bilirubinémie > 3 LSN

Transaminases > 2,5 LSN

Insuffisance rénale (30 < Clcr < 50 ml/mn)

Déficit partiel en dihydropyrimidine déshydrogénase

Surveillance dihydropyrimidine déshydrogénase

Surveillance ophtalmologique

Antécédent de troubles oculaires

Affection oculaire

Réaction cutanée sévère

Patiente en âge de procréer

Homme fertile

Sujet de plus de 60 ans

Aptitude à conduire

La capécitabine a une influence mineure ou modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. La capécitabine peut provoquer des sensations de vertige, de fatigue et des nausées.

Interaction avec d'autre médicaments

Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

Interactions avec d'autres médicaments

Brivudine

Une interaction médicamenteuse cliniquement significative entre la brivudine et les fluoropyrimidines (par exemple capécitabine, 5-Fluorouracile, tegafur) a été décrite. Elle résulte de l'inhibition de la dihydro- pyrimidine déshydrogénase par la brivudine. Cette interaction, qui peut entraîner l'augmentation de la toxicité fluoropyrimidinique est potentiellement fatale. En conséquence, la brivudine ne doit pas être administrée en même temps que la capécitabine (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi). Une période minimum de 4 semaines doit être observée entre la fin du traitement par la brivudine, et le début du traitement par la capécitabine. Le traitement par brivudine peut être instauré 24 heures après la dernière dose de capécitabine.

Substrats du Cytochrome P-450 2C9

Excepté avec la warfarine, aucune étude formelle d'interaction entre la capécitabine et d'autres substrats du CYP2C9 n'a été menée. Des précautions doivent être prises lorsque la capécitabine est administrée de manière concomitante avec des substrats 2C9 (par exemple, la phénytoïne). Voir également l'interaction avec les anticoagulants coumariniques ci-dessous, et la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

Anticoagulants coumariniques

Des altérations des paramètres de la coagulation et/ou des saignements ont été rapportés chez des patients prenant de façon concomitante de la capécitabine et des anticoagulants dérivés de la coumarine, comme la warfarine et la phenprocoumone. Les effets sont survenus dans les jours voire les mois suivant le début du traitement par la capécitabine et dans quelques cas dans le mois suivant l'arrêt du traitement par la capécitabine. Dans une étude clinique d'interaction pharmacocinétique, après une dose unique de 20 mg de warfarine, un traitement par la capécitabine a augmenté l'ASC de S-warfarine de 57 % avec une augmentation de 91 % de la valeur de l'International Normalized Ratio (INR). Du fait que le métabolisme de la R-warfarine n'a pas été affecté, ces résultats indiquent que la capécitabine diminue la régulation de l'isoenzyme 2C9, mais n'a pas d'effet sur les isoenzymes 1A2 et 3A4. Les paramètres de la coagulation (TP ou INR) des patients prenant de façon concomitante de la capécitabine et des anticoagulants dérivés de la coumarine doivent être surveillés régulièrement et la dose d'anticoagulants ajustée en conséquence.

Phénytoïne

Une augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne entraînant des symptômes d'intoxication à la phénytoïne a été rapportée dans des cas isolés lors de l'administration concomitante de capécitabine et de phénytoïne. Un contrôle régulier des patients prenant de façon concomitante de la phénytoïne avec de la capécitabine doit être effectué afin de surveiller l'augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne.

Acide folinique/acide folique

Une étude de l'association capécitabine-acide folinique a montré que l'acide folinique n'exerce aucun effet important sur la pharmacocinétique de la capécitabine et de ses métabolites. L'acide folinique influe cependant sur la pharmacodynamie de la capécitabine, dont la toxicité peut être augmentée par l'acide folinique : la dose maximale tolérée (DMT) de capécitabine seule, en traitement intermittent, est de 3 000 mg/m² par jour, alors qu'elle n'est que de 2 000 mg/m² par jour, lorsque la capécitabine est associée à l'acide folinique (30 mg x 2/jour par voie orale). L'augmentation de la toxicité doit être prise en considération lors du passage d'un traitement avec 5-FU/LV à un traitement avec la capécitabine. Cela doit également être pris en considération lors d'une supplémentation en acide folique en cas de carence en folate en raison de la similitude entre l'acide folinique et de l'acide folique.

Antiacides

L'effet d'un antiacide contenant de l'hydroxyde d'aluminium et de l'hydroxyde de magnésium sur la pharmacocinétique de la capécitabine a été étudié. Les concentrations plasmatiques de la capécitabine et de l'un de ses métabolites (5'-DFCR) ont légèrement augmenté ; aucun effet n'a été constaté sur les trois métabolites majeurs (5'-DFUR, 5-FU et FBAL).

Allopurinol

Des interactions entre le 5-FU et l'allopurinol ont été observées avec une diminution possible de l'efficacité du 5-FU. L'administration concomitante de l'allopurinol avec la capécitabine doit être évitée.

Interféron alpha

Associé à l'interféron alpha-2a (3 MUI/m² par jour), la DMT de la capécitabine était de 2000 mg/m² par jour, alors qu'elle était de 3 000 mg/m² par jour lorsque la capécitabine était utilisée seule.

Radiothérapie

La DMT de la capécitabine administrée en monothérapie, avec un schéma intermittent, est de 3 000 mg/m² par jour, alors qu'en association à la radiothérapie pour le cancer rectal, la DMT de la capécitabine est de 2 000 mg/m² par jour administrée soit en schéma continu, soit quotidiennement du lundi au vendredi pendant une cure de radiothérapie de 6 semaines.

Oxaliplatine

Aucune différence cliniquement significative d'exposition à la capécitabine ou à ses métabolites, au platine libre ou au platine total n'a été observée lorsque la capécitabine a été administrée en association à l'oxaliplatine avec ou sans bevacizumab.

Bevacizumab

Il n'y a pas eu d'effet cliniquement significatif du bevacizumab sur les paramètres pharmacocinétiques de la capécitabine ou de ses métabolites, en présence d'oxaliplatine.

Interaction avec l'alimentation

Dans tous les essais cliniques, les patients devaient prendre la capécitabine dans les 30 minutes suivant un repas. Les données actuelles de tolérance et d'efficacité étant fondées sur une telle administration, il est recommandé de prendre la capécitabine selon ce schéma. La prise de nourriture diminue le taux d'absorption de la capécitabine (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).


Informations complémentaires pour CAPECITABINE BIOGARAN 500 mg cp

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Excipients

Noyau du comprimé : Croscarmellose sodique, Cellulose microcristalline, Hypromellose, Silice colloïdale, Magnésium stéarate, Pelliculage : Hypromellose, Titane dioxyde, Talc, Macrogol 400, Fer oxyde, Fer oxyde

Exploitant / Distributeur

BIOGARAN

15 boulevard CHARLES DE GAULLE

92707

COLOMBES CEDEX

Code UCD7 : 9399512

Code UCD13 : 3400893995129

Code CIS : 61174695

T2A médicament : Non

Laboratoire titulaire AMM : BIOGARAN

Laboratoire exploitant : BIOGARAN

Prix vente TTC : 145.37€

Taux de TVA : 2.1%

TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Oui

Base de remboursement : 145.37€

Taux SS : 100%

Agréments collectivités : Oui

Code acte pharmacie : PH1

Date AMM : 24/12/2013

Rectificatif AMM : 11/06/2021

Marque : CAPECITABINE

Gamme : Sans gamme

Code GTIN13 : 3400927626944

Référence LPPR : Aucune

Sources d'informations

AMM européennes : www.ema.europa.eu/en

AMM françaises : ansm.sante.fr/

Equivalences strictes

CAPECITABINE ACCORD 500 mg, comprimé pelliculé, boîte de 120 plaquettes thermoformées de 1

Comprimé pelliculé

CAPECITABINE ARROW 500 mg, comprimé pelliculé, boîte de 120

Comprimé pelliculé

CAPECITABINE BIOGARAN 500 mg, comprimé pelliculé, boîte de 120

Comprimé pelliculé

CAPECITABINE CRISTERS 500 mg, comprimé pelliculé, boîte de 12 plaquettes de 10

Comprimé pelliculé